Cette école aura comme mission, former les personnels de la future fonction publique locale prévue par le Code des Collectivités Territoriales Décentralisées.
Le décret date du lundi 2 mars 2020. Le Chef de l’Etat Paul Biya vient de décider de créer l’Ecole Nationale d'Administration Locale (Enal). Dans le décret, il est dit que cette école sera installée dans la ville de Buéa, chef-lieu de la région du Sud-Ouest. Pour être plus terre à terre, l’Enal va s’occuper de la formation des administrateurs des collectivités territoriales décentralisées (Ctd). Il est donc question de s’assurer que les Communes seront dotées d’un personnel qualifié, à même de répondre efficacement aux attentes des populations. L'Enal va s'occuper de la formation initiale diplômante, la formation continue, la formation spécifique et la recherche appliquée à la gestion des Ctd. L'article 3 du décret précise que l'Enal est un établissement à caractère administratif et professionnel dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Il souligne par ailleurs qu'il s'agit d'une école placée sous la tutelle du Ministère chargé des Ctd et sous la tutelle financière du Ministère des Finances.
Il convient de préciser que la création de l’Enal, survient après l’adoption au Parlement et la promulgation par le Chef de l’Etat, de la loi portant Code général des collectivités territoriales décentralisées. Cette loi dont certains fruits se voient déjà sur le terrain. L’un de ces fruits est la mise en place du Maire de la ville en lieu et place de la fonction de Délégué du gouvernement. Intervenant au journal de 20 heures 30 de la Crtv, Georges Elanga Obam le Ministre de la Décentralisation avait déclaré que ladite loi va accélérer le processus de décentralisation au Cameroun.
En revenant sur la polémique que cette loi avait suscité, il avait alors déclaré qu’en réalité 95% de nos communes sont dirigées par des autochtones. Or «l’article 246 (de la loi portant Code général des CTD Ndlr) traite des communautés urbaines. Et dans notre pays, nous en avons 14. La réalité veut que ces 14 communautés urbaines étaient jusqu’ici dirigées par des autochtones. Maintenant que le maire va être élu, la condition que l’on pose, c’est qu’il soit conseiller municipal. Élu d’une des communes d’arrondissement qui constitue la communauté urbaine. Qu’il soit natif de la région où la communauté urbaine se trouve».
Liliane N.