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Il s’agit des agresseurs du Dr Koumou Ngabunou en service à l'hôpital de District d'Efoulan.

 

Le Tribunal de Première instance (Tpi) de Yaoundé centre-administratif a rendu son verdict dans l’affaire qui opposait le Dr Koumou aux dénommés Moaboulou Cécile, Ghislain Meleu, Rodrigue Pouam et Alphonse Kemph. Ces derniers ont été poursuivis pour des faits de dégradation des biens publics, violences à fonctionnaire, trouble dans un service et blessures légères simples. Le Tpi les a reconnus coupables et condamnés à un mois de prison. Cependant les accusés ont salué ce verdict et n’ont pas caché leur joie. La raison étant qu’ayant déjà passé un mois à la prison centrale de Yaoundé Kondengui, ils sont désormais libres.

Toutefois, ils ont à verser au Dr Koumou Ngabunou Cécile Barbara la principale victime la somme de 1,5 million de francs en guise de dommages et intérêts. Pour sa part, M. Kangwe Tombele le vigile de l'hôpital devra recevoir des incriminés, la somme de 500 mille francs à titre de réparation du tort qu'il a subi. A ces condamnations pécuniaires, s'ajoute une amende de 200 mille francs.

A titre de rappel, les faits portant sur l’agression du Dr médecin généraliste à l'hôpital de District d'Efoulan, se sont déroulés dans la nuit du 03 novembre 2019. Les accusés sont arrivés dans cette formation sanitaire avec leur belle-sœur. Ils l’ont conduit aux urgences dudit hôpital. Ayant sollicité l’attention du Dr Koumou, elle a expliqué à ceux-ci qu’elle a d’autres patients à sa charge. La réponse du médecin généraliste n’a pas plu aux mis en cause, qui vont lui donner l'ordre de se rendre sans tarder au chevet de leur malade « parce qu'elle est payée pour cela ».

La tension montant, le médecin qui est allée s’enfermer dans son bureau, y a été poursuivie par les accusés. Malgré l'intervention de M. Kangwe Tombele, vigile de l’hôpital celle-ci sera finalement atteinte par les accusés qui vont lui porter des coups. Elle s’en est sortie avec une luxation de l’épaule droite. Ce qui lui a valu une incapacité temporelle de 35 jours. Le gardien de nuit molesté a bénéficié de 21 jours d’incapacité temporelle.

Lire aussi : Cameroun : Les bourreaux du médecin violemment prise à partie à l’hôpital d’Efoulan interpellés

 

Liliane N.

 

Ces Amba boys ont indiqué qu’ils souhaitaient avoir une vie normale.

 

Cette année 2020 a commencé avec le changement de camp de certains combattants de la république fantôme d’Amabazonie. Cinq d’entre eux ont décidé de ne plus lutter contre la nation. Ils ont déposé les armes et se sont rendus à la Préfecture du département de la Mémé. Ils ont souhaité avoir désormais une vie normale et faire amende honorable. Chamberlin Ntou’ou Ndong, le Préfet de la Mémé, qui les a accueillis à indiquer que l’heure est à leur réintégration.

Les 5 Amba Boys ont eu un échange franc avec l’autorité administrative. Chamberlin Ntou’ou Ndong a tenu une séance de travail avec ses collaborateurs. Le but de ladite réunion était de réfléchir sur les mesures sanitaires et sécuritaires qui doivent être prises pour la réinsertion de ces anciens séparatistes. « Nous continuerons d’accueillir ceux qui choisissent de déposer les armes, et œuvrerons toujours pour qu’ils retrouvent une vie normale », a déclaré le Préfet de la Mémé.

Pour l’heure, les cinq anciens séparatistes ont droit à un encadrement et réaménagement psychologique et moral. Après cette étape, ils seront confiés aux professionnels du Centre régional de Désarmement et de Réinsertion de Buéa. Profitant de cette occasion de repentance de ces Amba Boys, le Préfet de la Mémé a redis le  message de paix du Chef de l’Etat. Ce message convie ceux qui ont encore les armes en mains, à les ranger et à se placer du côté de la patrie et de la stabilité.

Pour bien assurer le suivi de toute personne qui décide de déposer les armes, par décret le Président Paul Biya a procédé à la création du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise. Ledit décret date du 30 novembre 2018. Sa principale mission selon l’article 2 dudit décret est « d’organiser, d’encadrer et de gérer le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants du Boko Haram et des groupes armés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest désireux de répondre favorablement à l’offre de paix du Chef de l’Etat en déposant les armes ». Le Comité est doté de trois centres régionaux à Bamenda dans le Nord-Ouest, à Buea au Sud-Ouest et à Mora dans l’Extrême-Nord.

 

Liliane N. 

 

Conduit à l’hôpital de district de la même ville, l’élève est pris en charge par le corps médical, pendant que l’un de ses enseignants explique les faits

 

« Arnaud Alexandre, raconte ce qui lui est arrivé : Après les classes, on devait faire la propreté au Lycée, comme le délégué devait passer s’est fait couper le doigt et, je dirais même la main, parce que n’eut été l’intervention des médecins,

Après le travail, nous étions sur la cour entrain de jouer au ballon et, alors que je voulais botter le ballon, je l’ai piétiné. Je lui ai présenté les excuses, en lui disant que ce n’était pas un acte délibéré mais, il ne l’a pas entendu de cette oreille et m’a giflé. Je lui ai rendu et c’est à ce moment que la bagarre a commencé. Les élèves sont venus en foule. Je n’ai pas su à quel moment on lui a donné la machette mais, je l’ai vu la soulever et c’est à ce moment que je mets la main pour bloquer et le coup me prend…Après cela, il a pris la fuite et les autres camarades se mettent à le suivre… ».

Aucune réaction des enseignants

Dans son témoignage, l’élève à qui les médecins comptent mettre des attelles, affirment que « Les enseignants sont restés dans leur coin. Ce sont mes camarades qui m’ont sorti de l’enceinte du lycée et m’ont amené ici… ».

Un autre accident, qui vient mettre en exergue la crise morale dans laquelle certains jeunes semblent avoir allègrement plongés. On n’a pas fini de parler de l’assassinat de l’Enseignant de Mathématiques, ce Mardi à Nkolbisson qu’il faut à nouveau faire face à cette autre actualité.

Mais que se passe t–il ? Qu’est ce qui peut expliquer cette froideur, cette facilité avec laquelle certains adolescents lèvent des armes avec l’envie d’ôter la vie à ceux qui ont le tort de leur déplaire.

Qui a démissionné de ses responsabilités ?

Serait ce les parents, qui engagés dans la recherche du pain quotidien, passent à côté de ce qui est important, le suivi éducationnel de leurs progénitures. Ils sont nombreux qui ont choisi de se laver les mains, abandonnant entre les mains des pédagogues, l’éducation et l’instruction de leurs enfants. Quand ils ont payé les pensions et parfois pris des répétiteurs, leur devoir est fini.

Les enseignants ont eux aussi pris la résolution de se tenir à l’écart de ces délinquants qui leur est confié. La mort et les nombreuses agressions auxquelles ils sont confrontés au quotidien, les ont amenés à de telles extrémités et nul ne saurait leur jeter la moindre pierre.

Les parents sont plus qu’interpellés car, c’est à eux de donner les notions de bases à leurs enfants  et à personne d’autre. Ils ont l’obligation d’assumer leurs responsabilités et se rassurer que ce sont les enfants, en quête de savoir qu’ils inscrivent au sein des établissements scolaires.

 

Nicole Ricci Minyem    

 

Le président en exercice de la confédération africaine de football, en visite au Cameroun a tôt fait d’annoncer que la Coupe d’Afrique des Nations se jouera effectivement au pays de Roger Milla, du 09 janvier au 06 février 2021. Seulement, ce n’est pas Ahmad qui décide, mais le comité exécutif de la CAF.

 

Ces paroles résonnent encore dans l’esprit de nombreux camerounais : « Aujourd’hui nous avons pris la décision de retirer la CAN 2019 au Cameroun ». Propos dits par le Président Ahmad à l’issue d’une réunion du Comité exécutif de la CAF à Accra. Dans la foulée, la CAF faisait savoir, « après de nombreux débats et à la suite des inspections menées ces dix-huit derniers mois, la CAF a noté que plusieurs conditions de conformité n’étaient pas remplies (…) et qu’il y avait un manque entre ce qui est nécessaire pour l’organisation d’une CAN et la réalité sur le terrain ». Au finish, le Cameroun n’avait pas organisé l’édition 2019 de cette compétition.

Ce qui choque et nous inquiète, c’est que le Président Ahmad dit ces paroles quelques semaines après avoir effectué une visite au Cameroun. A la faveur de cette visite, il a eu un tête à tête avec le Chef de l’Etat. Au sortir de cet entrevue, Ahmad a déclaré devant la presse nationale et internationale que « la CAF n’avait pas de plan B ». Mais curieusement, ils ont trouvé un plan B en quelques semaines. Qui a menti une fois peut le faire plusieurs fois. Surtout que rien n’a fondamentalement avancé dans les chantiers sur le terrain.

Un an après la date initiale de la compétition, les chantiers ne sont pas encore terminés. Le stade de Japoma qui est présenté par les autorités camerounaises comme un fleuron n’a pas encore été réceptionné jusqu’à ce jour. Et pour cause, c’est juste la façade qui est présentable. Le « ventre » de l’infrastructure a encore de nombreux aspects qui sont loin d’être terminés. Que dire du stade d’Olembe qui devrait en principe accueillir le match d’ouverture vient juste de voir le gazon être planté. L’Etat du Cameroun s’est vu obligé de retirer en catastrophe à l’entreprise PICCINI la réalisation des travaux. Un contentieux est d’ailleurs en cours au sujet de cette rupture abusive du contrat.

Le seul document qui confère « de jure » l’organisation d’une compétition à un pays est l’ACCORD CADRE. Celui-ci a été signé entre le Cameroun et la CAF, après cette annonce, ce qui permet d'effacer tous les doutes.

 

Stéphane NZESSEU

 

A travers la lecture du document produit à l’issue de son 30ème examen annuel, on comprend que ceux qui travaillent au sein de cet organisme ont pour ambition de jeter l’opprobre, le déshonneur, l’ignominie sur le Vert – Rouge – Jaune et, ils bénéficient malheureusement du concours d’une poignée de Camerounais.  

 

Ces spécialistes de la désinformation n’ont à aucun moment mentionné les efforts faits aussi bien au niveau du gouvernement que par les Forces de Sécurité, engagés dans la lutte acharnée que leur imposent les terroristes armés, « financés et armés par des mains invisibles ».      

Un ramassis de contre vérités qui magnifie la décadence morale et la filouterie dans laquelle certains se sont logés, sous le fallacieux prétexte d’une idéologie politique.

Les « spécialistes de la prétendue bonne gouvernance »refusent au Cameroun le droit de dire non à l’homosexualité, à la déchéance morale. Ils estiment que les Camerounais, dans leur grande majorité, ont tort de dire que leur pays est une Institution, de même que celui qui est à la gouvernance, que nul n’a le droit de détruire ce pays. Ils pensent que ceux qui aiment leur pays, n’ont pas le droit de refuser que d’autres nations viennent leur donner quelques leçons que ce soit, d’autant plus qu’ils ont fort à faire, avec les problèmes que leurs posent leurs concitoyens respectifs.

Ils ont la prétention d’inciter les esprits faibles à la désobéissance institutionnelle, civique et veulent les amener à ne pas se rendre dans les urnes pour choisir leurs représentants.  

Ils veulent faire croire aux Camerounais qu’ils aiment leur pays, plus que ceux qui ont cette terre en héritage et encouragent, à travers leurs écrits, ceux qui financent les « sectes obscures » qui ont pour ambition de semer le chaos et de s’enrichir en pataugeant dans le sang des Camerounais.

Le Cameroun, comme de nombreux autres pays de par le monde, traverse certes des moments difficiles. Agressé de toute part, le Président de la République, bien ou mal élu est celui qui a la charge de conduire les populations qui lui ont été confiées vers le bien être auquel ils ont droit. Il en va de sa responsabilité et, bien que faiblement perceptible, il y’a des avancées que ceux qui aiment leur pays, reconnaissent. Et, nombreux sont ceux qui reconnaissent qu’au-delà de la corruption, véritable gangrène, de l’enrichissement illicite de certains et de la ponction à outrance des richesses du sous sol de cette Afrique en miniature, le Cameroun aurait eu des chances de connaître un boom vers l’avant s’il n’avait pas dû faire face au terrorisme. S’il n’avait pas dû faire face à la campagne de dénigrement de  l’ong Human Rights Watch et de toutes celles qui lui sont semblables.

Il est plus que jamais temps, pour les uns et les autres, de s’approprier cette réalité : Le seul héritage qu’ils ont reçu et qu’ils peuvent transmettre aux générations futures, est  ce pays, car, nombreux sont ceux qui ont consenti le sacrifice de leur vie, pour qu’il existe en tant que Nation.

Les Hommes, malgré leurs avoirs, leurs richesses et ce qu’ils semblent être passent. Alors, lorsque la cabale est lancée, il est important pour chacun de se rendre compte qu’il ne s’agit pas ici de supporter un tel ou un tel autre, mais plutôt de faire feu de tout bois, afin de rejeter ceux qui veulent nous amener à nous entre tuer et qui viendront par la suite, s’accaparer de nos richesses. Chacun doit avoir en mémoire que c’est ce qui fondent chacune de leurs actions, chaque mot qu’ils prononcent ou qu’ils écrivent.    

Lorsqu'on a conscience de cela, on peut aisément utiliser le rapport rédigé par Human Rights Watch, comme de simples torchons, bon à brûler.  

 

Nicole Ricci Minyem

 
 

Dans un style assez coloré, Marianne Batchom prend appuie sur le meurtre de ce mardi, pour donner quelques clichés assez représentatifs d'ailleurs, du comportement que certains Camerounais affichent aujourd’hui, dans toutes les sphères de la société.

 

« Il est des situations où tu n’as même pas de mots. Sincères condoléances à la famille, aux proches et aux collègues de l’enseignant décédé ce jour au Cameroun. Chers enseignants faites attention à vous et ne rentrer pas dans des faces à face avec ces enfants qui ne sont que le cliché réel de la société Camerounaise Aujourd’hui. Il ne s’agit pas de donner des leçons à qui que se soit mais les faits sont là.

... On en a expérimenté un cas sur un de tes posts. Tu donnes un avis sur un post fait par une amie sur son fil d’actualité quelqu'un qui ne te connais pas tu n’as aucun ami en commun avec, un adulte et ton aîné vient sous ton commentaire et commence à t’insulter. T’es juste choquée comment tu peux agresser un inconnu ? 

… Arrive au Cameroun à l’aéroport ton vol atterrit à 5h, la dame que tu trouves pour valider ton entrée elle a le visage serré. Tu lui dis bonjour Mme ce qu’elle est sensée faire. Ailleurs on te dit bonjour bienvenue. Au Cameroun, elle te répond avec un ton agressif : Non pardon je ne mange pas vos bonjour donne ton passeport. « Donne » je suis ta camarade de classe ?

- Je me fais arrêter à un contrôle de police, ma carte d’identité étant périmée je présente mon passeport. La jeune dame Nous sommes à Bertoua et, il est 20h.  Une jeune dame prend mon passeport, le mélange avec ceux des centrafricains ; j’attends 20 minutes quand je me rends compte qu’elle me prend pour une étrangère je veux aller vers elle: « Qui t’as demandé de parler ici? Tu es qui? Tu ouvres encore ta bouche je t’envoie en cellule. Les idiotes comme ça qui vous a dit qu’on ne sait pas que vous venez vous prostituer ici » ?

Quand j’appelle ma sœur pour lui expliquer, sa collègue lui dit « Je crois que la dame que tu viens d’insulter la c’est une benguiste, je l’entends parler, c’est comme ci elle ne vit pas ici… ». Holala, je vous laisse devinez la suite ...

Au marché 

Dans les magasins 

Dans les écoles 

À l’hôpital tu peux même avoir l’AVC 

Revenons sur les réseaux sociaux. Si tu vois une page où les camerounais se versent tous, sache que là-bas on lynche les gens matin midi soir. Quand ils veulent saboter aieeee. Leurs pages gossip ne ressemblent à aucune autre. De l’amertume et la haine à revendre en tonne. On insulte, vilipende. On poste ta photo nue, ou une engueulade avec ton conjoint, une bagarre bref un truc négatif : 100.000.000.000 partages en moins de 24h. Parle sexe et vie d’autrui 15000 personnes.

Fais un truc qui apporte de la plus value. En ingénierie fabrique une machine, crée un produit, fais un programme de formation en entrepreneuriat pour aider les gens à partir des businesses afin qu’ils se prennent en charge, tu n’obtiens que cinq partages. Toutes les filles et gars qui parlent des choses sensées en direct, 29 personnes.

Je vois des gens qui s’indignent de la mort de cet enseignant aujourd’hui et pourtant, ils insultent systématiquement des gens depuis des années ici sur la toile, agressent les autres à la moindre opinion différente.

Ce qu’on oublie quand on vient déverser cette méchanceté et agressivité sur Facebook/ insta / WhatsApp, on pense le faire aux autres. On trouve drôle pourtant le fait que nos enfants aient des téléphones intelligents ; ils voient, lisent, reçoivent ça dans leurs messageries privées alors ils assimilent ça à la normale. 

Pourquoi sommes nous choqués ?  Chacun répondra de ses actes.

On est plus sur Facebook que dans la vie de nos enfants voilà donc l’éducation de Facebook.

A quel âge t’as déjà sur ta conscience la mort d’une personne. Seigneur ... le monde va en ruine c’est choquant.

Reprenons nos rôles de parents donnons le meilleur de nous car notre société est désormais très violente… ».

 

N.R.M 

 

Dans une lettre ouverte, ils estiment que madame Pauline Nalova Lyonga en les invitant au calme, en leur promettant de prendre des mesures pour leur sécurité, n’a pas véritablement répondu à leurs attentes. 

 

« Madame le Minesec,

Nous avons reçu et lu avec consternation votre communiqué au sujet du décès tragique de notre jeune et talentueux collègue, Njomi Tchakounte Boris Kevin des suites d'une agression de son apprenant (en attendant les résultats de l'enquête comme toujours).

Vous nous invitez au calme en nous rassurant que les mesures sont prises. (Oui, nous sommes calmes.)

De quelles mesures parlez-vous quand les enseignants sont victimes de toutes sortes de violence ?

Aujourd'hui, le jeune Boris Kevin a payé le prix de son engagement professionnel, de son amour à former la jeunesse camerounaise. Oui, il n'était qu'un enseignant, comme vous, certes du secondaire, ECI de surcroît, ce vocable qui colle sur la peau des enseignants et qui est devenu leur deuxième patronyme.

Madame le Minesec, vous qui représentez ceux qui nous gouvernent dans le secteur éducatif, nous attendons des mesures fortes et des moyens financiers en terme de primes de risque pour continuer à garder le calme. Oui, les risques, nous les en prenons chaque jour que nous entrons dans l'enceinte d'un établissement scolaire, dans une salle de classe.

Oui, nous prenons des risques quand nous voulons correctement faire notre travail comme nous le demande l'éthique et la déontologie.

Oui, nous prenons des risques quand nous voulons seulement faire le travail qui dépasse certains parents à savoir éduquer lesquels parents nous regardent d'en haut.

Oui, nous prenons des risques quand vous estimez qu'un enseignant doit mettre un, deux, trois ans voire plus avant de toucher son premier salaire pendant que les autres en reçoivent étant encore en formation.

Oui, nous prenons des risques quand nous vous supplions de signer les avancements sans parler d'effets financiers qui restent un long serpent de mer.

Oui, nous prenons des risques dans ce pays où l'enseignant n'a pas droit à une mission par an comme les autres fonctionnaires.

Oui, nous prenons des risques lors des examens officiels, stressés de peur de faire une moindre erreur. Faute qui nous coûtera l'humiliation d'entendre notre nom à la radio.

Oui madame le Minesec, vous êtes une maman, je vous demande de vous mettre à la place de cette mère qui a perdu son fils, peut-être le seul espoir de sa famille.

Oui, le jeune Boris Kevin était affecté quelque part à l'ouest, (loin d'encourager ceux qui abandonnent leurs postes de travail), comment devait-il se rendre et vivre là-bas si les simples frais de relève ne lui étaient pas donnés ?

Oui madame le Minesec, imaginez votre enfant à la place de ces milliers de jeunes que le système que vous incarnez violente tous les jours.

Oui, les enseignants sont en pleurs. Ils l'ont toujours été mais cette fois-ci c'est grave.

En plus d'être la risée du reste à cause du traitement inhumain que le système leur inflige, ils doivent maintenant subir toutes sortes de violences surtout physique.

Oui madame, la bouche parle de l'abondance du cœur. Une dernière chose, dites à votre fameuse communauté éducative (puisque nous n'en faisons pas partie) que nous sommes fatigués de nous occuper des enfants abandonnés par leurs parents et la société.

Hommage à Boris Kevin… ».

 

N.R.M

 
 

Le président de la CAF en visite de travail au Cameroun depuis lundi dernier, vient de prendre part à l’Hôtel Hilton de Yaoundé à la réunion des parties prenantes à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN) 2021. Ahmad Ahmad se dit satisfait de l’état des préparatifs tout en saluant les engagements de succès de la compétition mis à exécution par le Président de la République Paul Biya.  

 

Les débats de la réunion ouverte ce mercredi matin à l’Hôtel Hîlton de Yaoundé porte essentiellement sur les nouvelles dates officielles de la CAN 2021 initialement prévues en juin et juillet. Le président de la Confédération africaine de football a au cours de son propos liminaire dans le comité exécutif de l’instance faitière du football africain élargi à son comité d’organisation, s’est dit très à l’aise par rapport à l’ambiance de travail qui augure la réussite de la CAN 2021 au Cameroun. 

« Je me sens heureux d’être ici, à l’aise d’être ici et confortable pour l’atmosphère de travail, mais aussi d’amitié et de partage qui se pointent à l’horizon. Cette réunion se tient suite à la demande de la partie camerounaise, mais je dois également ajouter l’audience qu’a bien voulu m’accorder S.E Paul Biya, Président de la République du Cameroun que je tiens à remercier tout particulièrement pour son engagement ferme, clair et déterminé à faire de cet évènement un rendez-vous historique comme peut-être jamais le Cameroun en a vécu par le passé surtout pour la Coupe d’Afrique des Nations nouvelle formule », a mentionné Ahmad Ahmad. 

Avancement des chantiers 

Le malgache a désormais à disposition des données suffisantes sur l’état d’avancement des chantiers devant abriter la CAN Cameroun 2021. Pour lui, il y a lieu d’être satisfait, « je suis aujourd’hui convaincu que le peuple camerounais vivra cette coupe d’Afrique dans une ferveur populaire exceptionnelle parce que la passion du football qui existe dans ce pays est unique illimitable. La CAF a mesuré cette dimension à travers la préparation, évalué à leur juste valeur des avancées significatives sur les divers chantiers de la CAN 2021. C’est dire que la tendance est à l’optimisme et je me réjouis », déclare-t-il.
Sont attendues à la fin de cette réunion le déjeuner de presse du président de la CAF et la déclaration du ministre des Sports et de l’Education physique, Narcisse Mouelle Kombi. Très attendue aussi la soirée de révélation de l’hymne et de la mascotte du CHAN Cameroun 2020. 

Selon les informations que viennent de relayer nos confrères de Radio France internationale (RFI), la CAN 2021 aura lieu du 09 janvier au 06 février 2021, plutôt qu’en juin. Des informations issues de la réunion qui vient de se tenir à l’hôtel Hilton de Yaoundé. 

 

Innocent D H 

 

Dans son dernier rapport, cet organisme peint en noir, le Vert–Rouge–Jaune National

 

Dans  une longue litanie de non sens et de contre vérités, les rédacteurs du document qui a été publié il y a quelques heures, ont passé en revue, chaque pan de la société Camerounaise, en faisant taire au passage, tout ce qui est entrepris au quotidien, afin que le calme revienne par exemple dans les zones en crise.

Lire aussi : Rapport mondial 2020 de HRW : Le Cameroun fait les frais du « processus de déstabilisation »

A chacun d’en juger fort opportunément

« Tout au long de l’année 2019, les groupes armés et les forces gouvernementales ont commis des atteintes aux droits humains généralisées à travers le Cameroun. Les libertés d’expression, d’association et de réunion ont continué d’être restreintes après que le Président Paul Biya, 86 ans, eut remporté son septième mandat en octobre 2018, lors d’élections entachées par un faible taux de participation et des allégations de fraude. En avril, le gouvernement a refusé l’accès au pays à une chercheuse de Human Rights Watch.

Le groupe armé islamiste boko haram a lancé plus d’une centaine d’attaques dans la région de l’Extrême-Nord du pays depuis janvier 2019, tuant plus de cent civils. Le conflit entre les forces gouvernementales et boko haram a provoqué la mort de milliers de Camerounais et le déplacement de plus de 270 000 autres depuis 2014, entraînant une hausse du nombre de groupes d’autodéfense.

Dans les régions anglophones, la violence s’est intensifiée alors que les forces gouvernementales menaient des opérations sécuritaires de grande ampleur et que des séparatistes armés lançaient des attaques de plus en plus sophistiquées. Plus de 3 000 civils et des centaines de membres des forces de sécurité ont été tués dans les régions anglophones depuis le début de la crise en 2016. Les troubles auxquels ces régions sont en proie ont entraîné le déplacement de plus d’un demi-million d’individus. En août, dix dirigeants d’un groupe séparatiste, le Gouvernement intérimaire d’ambazonie, ont été condamnés à la réclusion à perpétuité par un tribunal militaire à l’issue d’un procès qui a soulevé des inquiétudes quant à la régularité de la procédure et aux violations du droit à un procès équitable.

Des membres des forces gouvernementales et des séparatistes armés ont tué, violemment attaqué ou enlevé des personnes en situation de handicap alors qu’elles tentaient de fuir les attaques ou parce qu’elles avaient été abandonnées sur place.

Les autorités camerounaises ont tenté de museler l’opposition politique, violemment dispersé des manifestations pacifiques et arrêté des centaines de dirigeants, de membres et de sympathisants de partis de l’opposition. 

 

Cameroun : Violences dans les régions anglophones

La crise anglophone

Les régions anglophones du Cameroun sont en crise depuis fin 2016, lorsque des avocats, des étudiants et des enseignants anglophones ont commencé à protester contre ce qu’ils considéraient comme leur sous-représentation au sein du gouvernement central et leur marginalisation culturelle par ce dernier.

La réponse des forces de sécurité gouvernementales a notamment consisté à tuer des civils, à incendier des villages et à recourir à la torture et à la détention au secret. Des séparatistes armés ont aussi tué, torturé et enlevé des dizaines de civils, dont des enseignants, des étudiants et des agents du gouvernement.

Le 10 septembre, dans un contexte de violence de plus en plus intense et en réponse aux pressions soutenues exercées par les acteurs internationaux, le Président Biya a appelé à un « dialogue national », à savoir une série de discussions à mener à l’échelle nationale pour répondre à la crise anglophone. Ce dialogue s’est conclu par l’adoption d’un statut spécial pour les deux régions anglophones et la libération de centaines de prisonniers politiques, dont Maurice Kamto, chef du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), parti de l’opposition, ainsi que d’autres personnes qui avaient été arrêtées durant les troubles survenus dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Meurtres, destruction de biens et torture perpétrés par les forces gouvernementales

En réponse à l’intensification des attaques lancées par les groupes séparatistes armés, les forces de sécurité ont tué des dizaines de personnes, incendié des centaines d’habitations et d’autres biens dans des villages et villes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et ont torturé en détention des personnes qu’elles soupçonnaient d’être des séparatistes.

Le 6 février, les forces de sécurité, dont des militaires du Bataillon d’intervention rapide (BIR), ont pris d’assaut le marché du village de Bole Bakundu, dans la région du Sud-Ouest, tuant jusqu’à dix hommes.

Le 4 avril, des militaires, des gendarmes et des membres du BIR camerounais ont mené une attaque meurtrière contre le village de Meluf, dans la région du Nord-Ouest, tuant cinq hommes, dont un avait un handicap mental, et blessant une femme ; toutes les victimes étaient des civils. Les auteurs de ces actes ont pénétré de force dans au moins 80 habitations de Meluf, en ont pillé quelques-unes et en ont incendié sept.

Le 15 mai, des soldats de l’armée de l’air et des militaires du BIR ont attaqué Mankon, à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest, incendiant plus de 70 habitations et tuant un homme. Le 10 juillet, des soldats de l’armée de l’air sont retournés à Mankon et ont tué deux hommes.

Le 24 septembre, des militaires du BIR ont attaqué le Palais royal de Bafut, site du Patrimoine mondial de l’UNESCO, blessé un homme par balle et pillé le musée du palais, s’emparant de plusieurs objets précieux.

L’année a été marquée par l’utilisation généralisée de la détention au secret et de la torture de personnes soupçonnées d’entretenir des liens avec des groupes séparatistes armés à la prison du Secrétariat d’État à la défense (SED) à Yaoundé. Des gendarmes et d’autres membres du personnel de sécurité du SED ont recouru à la torture, y compris à de graves passages à tabac et des quasi-noyades, ainsi qu’à d’autres mauvais traitements pour contraindre les suspects à avouer des crimes ou pour les humilier et les punir.

Bien que le gouvernement ait maintenu qu’il ne tolérait pas les crimes commis par les forces de sécurité, il n’a pas fait preuve de progrès dans les enquêtes et les sanctions.

Enlèvements, torture et occupation d’établissements scolaires perpétrés par les séparatistes armés

Les séparatistes armés ont tué, torturé, attaqué et enlevé des dizaines de personnes, y compris des élèves, des enseignants, des membres du clergé et des agents des autorités administratives et traditionnelles.

Le 16 février, un groupe de séparatistes armés a enlevé 170 élèves – pour la plupart des filles âgées de moins de 18 ans –, un enseignant et deux gardiens d’un pensionnat à Kumbo, dans la région du Nord-Ouest. Ils ont tous été libérés le lendemain, sur fond de rumeurs concernant le paiement d’une rançon. Au moment de la rédaction des présentes, le pensionnat restait fermé.

Human Rights Watch a authentifié une vidéo montrant des séparatistes armés à la mi-mai en train de torturer un homme dans une école abandonnée du village de Bali, dans la région du Nord-Ouest. L’école est fermée depuis la mi-2017 à cause de la violence et du boycott de l’éducation imposé par les séparatistes. Les séparatistes armés se sont servis des écoles comme de bases, déployant des combattants et des armes et prenant des personnes en otages dans ces bâtiments et à proximité.

Le 18 juin, des séparatistes ont enlevé au moins 40 personnes, dont des femmes et des enfants, et les ont battues et dévalisées à Bafut, dans la région du Nord-Ouest. Elles ont été libérées le lendemain.

Le 28 juin, des séparatistes armés ont passé à tabac et enlevé John Fru Ndi, homme politique camerounais bien connu, à son domicile à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest. Trois jours avant, des séparatistes armés avaient enlevé, puis relâché, une autre personnalité en vue, Cornelius Fontem Esua, archevêque de Bamenda.

Mesures répressives contre l’opposition politique

Depuis les élections d’octobre 2018, le gouvernement a pris de plus amples mesures pour restreindre l’opposition politique. Les forces de sécurité camerounaises ont recouru à une force excessive et aveugle pour mettre fin aux manifestations organisées par les membres et sympathisants du MRC, le principal parti d’opposition camerounais.

En janvier, le dirigeant du MRC Maurice Kamto et certains de ses plus proches alliés ont été arrêtés avec 200 autres membres et sympathisants du parti après avoir organisé des mouvements de contestation à travers le pays. Un procès s’est ouvert en août, alors qu’ils se trouvaient toujours en détention sur la base d’inculpations à caractère politique.

Le 05 avril, le ministère de l’Administration territoriale a publié un communiqué de presse interdisant une semaine de manifestations prévue par le MRC, accusant le parti de déstabiliser le pays. 

Les 01er et 02 juin, au moins 350 membres et sympathisants du MRC, dont son vice-président, ont été arrêtés à travers le pays après avoir tenté d’organiser des manifestations.

Le 25 septembre, des gendarmes ont arrêté Abdul Karim Ali, un activiste et analyste politique anglophone ayant ouvertement exprimé ses points de vue, à Yaoundé. Abdul Karim a été placé en détention au SED et s’est vu refuser l’accès à un avocat pendant cinq jours. Il a été libéré le 1er novembre.

En novembre, les autorités ont interdit trois réunions du MRC dans les villes d’Ebolowa, de Yaoundé et de Douala. Défiant l’interdiction de réunion, des centaines de sympathisants du MRC se sont rassemblés à Yaoundé, la capitale, le 2 novembre, avant d’être violemment dispersés par la police anti-émeute. La police a gravement battu et blessé au moins dix manifestants. Trente-trois membres et sympathisants du MRC ont été arrêtés, mais ils ont été remis en liberté le jour même.

Orientation sexuelle et identité de genre

Le code pénal camerounais prévoit que toute personne ayant des « rapports sexuels avec une personne de son sexe » risque jusqu’à cinq années de prison, et la loi relative à la cybercriminalité  prévoit qu’« est puni d’un emprisonnement d’un ou deux ans celui qui par voie de communications électroniques fait des propositions sexuelles à une personne de son sexe ».

Les policiers et les gendarmes ont continué d’arrêter et de harceler des personnes dont ils estimaient qu’il s’agissait de lesbiennes, de gays, de bisexuels ou de transgenres (LGBT). Humanity First Cameroun et Alternatives-Cameroun, deux organisations non gouvernementales (ONG) actives sur les questions relatives aux personnes LBGTI, ont signalé que 60 personnes avaient été arrêtées sur la base de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre en 2018, tandis que plus de 200 avaient fait l’objet d’une violence physique.

Justice et obligation de rendre des comptes

Dans une lettre adressée à Human Rights Watch en mars, des représentants du gouvernement ont déclaré qu’une trentaine d’affaires étaient en instance de jugement devant les tribunaux militaires de Bamenda et de Buea pour différents crimes commis par les forces de sécurité, dont des actes de torture, la destruction de biens, le non-respect de consignes et des vols. Les responsables ont ajouté que, tant que les enquêtes étaient en cours, les informations les concernant seraient confidentielles. Cependant, l’absence manifeste d’obligation de rendre des comptes semble avoir alimenté la commission d’exactions telles que des meurtres, la destruction de biens et des actes de torture.

Le procès de sept militaires qui apparaîtraient dans une vidéo montrant l’exécution en 2015 de deux femmes et deux enfants dans la région de l’Extrême-Nord a démarré en août ; cependant, les audiences ont été retardées à plusieurs reprises, y compris en raison du fait que les avocats de la défense ont demandé à ce que ce procès se tienne à huis clos.

En mai, les autorités ont annoncé l’ouverture d’une enquête sur la mise à feu d’au moins 70 habitations qu’auraient menée les forces de sécurité à Mankon, Bamenda, le 15 mai, ainsi que l’instauration d’une commission d’enquête pour évaluer les dégâts matériels et les biens détruits. Cette commission était censée remettre son rapport au plus tard le 24 mai mais les autorités n’ont rendu publique aucune de ses conclusions.

Le 12 avril, dans ce qui semble avoir été une tentative d’entraver l’émission de rapports sur les abus perpétrés par les forces de sécurité, le gouvernement a refusé de laisser une chercheuse de Human Rights Watch entrer dans le pays. Malgré plusieurs demandes d’explications, Human Rights Watch ignore toujours précisément sur quelles bases le gouvernement s’est appuyé pour justifier ce refus d’entrée sur le territoire.

Principaux acteurs internationaux

La France, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont les principaux partenaires du Cameroun, essentiellement dans le cadre des opérations de lutte contre Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord du pays. La France et les États-Unis apportent au Cameroun une assistance et une formation significatives dans les domaines militaires et de la sécurité.

En février, les États-Unis ont annoncé une réduction de leur aide sécuritaire au Cameroun, invoquant des allégations crédibles selon lesquelles l’armée camerounaise aurait commis des atteintes aux droits humains. En juillet, l’Allemagne a également annoncé qu’elle mettait fin à sa coopération militaire avec le Cameroun. En octobre, les États-Unis ont décidé de retirer au Cameroun ses privilèges commerciaux prévus par la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (African Growth and Opportunity Act, AGOA) en raison d’abus.

La communauté internationale a de plus en plus pris conscience des crimes graves commis dans les régions anglophones, malgré les mesures prises par le gouvernement camerounais pour empêcher que les abus ne soient couverts et documentés. La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, qui s’est rendue au Cameroun en mai, a déploré les allégations d’atteintes graves aux droits humains et exhorté le gouvernement à mener des enquêtes transparentes. Son bureau a réalisé une mission exploratoire en septembre.

Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont publiquement fait part de leurs préoccupations quant à la situation dans les régions anglophones et aux restrictions affectant les libertés et les droits fondamentaux. En mars, le Royaume-Uni, au nom de 38 membres du Conseil des droits de l’homme, s’est déclaré profondément préoccupé par la dégradation de la situation en matière de droits humains dans les régions anglophones et a appelé le Cameroun à coopérer pleinement avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.

Le 04 avril, le Parlement européen a adopté une résolution faisant part de son inquiétude quant aux exactions commises dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays et demandé au Président Biya de libérer le chef du parti de l’opposition Kamto ainsi que toutes les autres personnes détenues sur la base d’inculpations à caractère politique.

En mai, le Conseil de sécurité de l’ONU a organisé une réunion informelle sur la situation humanitaire au Cameroun, malgré la résistance manifestée par le gouvernement camerounais et les trois membres africains du Conseil… ».

 

N.R.M

 

Pour avoir la réponse à cette question il faut aller la chercher dans l’extrait des propos du Me Moustapha Nguana, conseiller du Social democratic front (SDF) et candidat aux législatives du 09 février 2020. Invité à l’émission « Droit aux Urnes », ce mardi sur la Crtv télé, l’on apprend que son parti ne va pas céder à la peur entretenue dans la zone anglophone par les combattants séparatistes ambazoniens, les militants entendent bel et bien battre campagne en vue des élections locales.  

 

Certes que depuis quelques temps les sécessionnistes ambazoniens n’ont eu de cesse de brandir des menaces contre la tenue des élections locales du 09 février prochain dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, mais le SDF n’entend pas reculer. Le parti du Chairman Ni John Fru Ndi entend y mener sa campagne dans l’optique de renouveler son élite politique dans cette partie du pays. Dans ce sens Moustapha Nguana, conseiller du parti affirme : « mes collègues dans le Nord-Ouest sont dans une situation particulière. Mais ils sont nombreux à avoir décidé de ne pas céder à la terreur (…). La question qui se pose est de savoir si la République doit rester débout ou si elle doit céder face aux artisans de la terreur. On aurait souhaité que le contexte sécuritaire soit tout autre. Que les gens puissent exercer en toute liberté leur droit de vote ». 

Pour le cadre du parti, le SDF battra bien campagne dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, une conséquence logique de l’engagement pris par les militants de ne pas céder face aux menaces des partisans de la terreur. Le SDF avait pourtant d’abord signalé qu’il ne participera aux élections locales que si la crise anglophone n’était résolue. Ensuite, lors d’une récente conférence de presse, il a décidé de changer d’avis.

Selon certaines sources, cette décision du parti politique de battre campagne en temps opportun dans les deux régions anglophones, lui font déjà attirer les foudres des groupes séparatistes qui promettent régler les comptes des militants qui s’entêtent à se présenter au scrutin le 09 février 2020.  

 

Innocent D H

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01