Les Etats-Unis se réjouissent du fait que le Cameroun ait décidé de rendre gratuite la prise en charge des personnes vivant avec le Vih-Sida.
C’est au mois de décembre 2019, que le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé a annoncé que dès le mois de janvier 2020, la prise en charge des personnes vivant avec le virus du Sida sera gratuite. La mesure est effectivement entrée en vigueur ce mois. Et elle n’est pas passée inaperçue aux yeux des partenaires du Cameroun à l’instar des Etats-Unis. La représentation diplomatique américaine présente dans notre pays a de ce fait, commis un communiqué, saluant les efforts du Cameroun dans la lutte contre le Sida.
« L'Ambassade des États-Unis félicite le gouvernement du Cameroun pour sa décision d'éliminer les frais relatifs au dépistage, consultations et examens biologiques du VIH dans les formations sanitaires publiques et les organisations à base communautaires agréés. La suppression de ces barrières financières d’accès aux soins aidera le Cameroun à maîtriser l'épidémie du VIH. Elle reflète aussi la coopération des gouvernements camerounais, américain et d'autres acteurs de la lutte contre le VIH», peut-on lire dans le communiqué parvenu à notre rédaction.
Pour avoir pris la mesure suscitée, les américains ont décidé de récompenser le Cameroun. Cette récompense sera donnée dans l’aide qu’ils apportent au pays dans le domaine de la lutte contre le Vih Sida. «À la suite de cet engagement historique du gouvernement du Cameroun, les États-Unis triplent leur aide au programme de lutte contre le VIH du Cameroun à plus de 97 millions de dollars (5.7 milliards de francs CFA) pour l’année 2020. Le Cameroun compte environ 530 000 personnes vivant avec le VIH. A la fin de juillet 2019, seulement 58% d'entre eux - un peu plus de 304 000 personnes - étaient sous traitement antirétroviral. Avec la suppression des frais pour les services VIH, la barrière financière au traitement a été éliminée et beaucoup plus de personnes devraient pouvoir se faire dépister, suivre le traitement et avoir une charge virale supprimée », peut-on lire dans le communiqué.
Par le biais du PEPFAR, les Etats-Unis vont fournir des traitements antirétroviraux, le dépistage du VIH et fournir de soins, ainsi qu'un soutien aux orphelins, aux enfants vulnérables et à leurs parents/tuteurs.
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Liliane N.
Le ministre de l’Administration territoriale semble à chaque fois ramer à contre courant des initiatives et de la volonté du peuple camerounais. Alors que les citoyens cherchent tous les moyens d’apaisement possible pour un retour à la paix dans ces deux régions en crise, tout porte à croire que Mr le ministre se complaît dans une attitude manifestement provocatrice et incitatrice à la révolte. Des propos de nature à mettre de l’huile sur le feu.
La dernière sortie publique du ministre Paul Atanga Nji est révoltante. Récital d’intimidation et de menace à peine voilée à de mauvaises cibles. Comment comprendre que le ministre dans son adresse en ouverture de la première rencontre de sécurité avec les gouverneurs pour cette année choisisse de répondre et menacer les partisans du MRC plutôt que les ambazoniens qui brûlent et kidnappent sur le terrain chaque jour ? A en croire que le ministre craint plus le boycott annoncé par le MRC que les actions de blocages orchestrées par les milices ambazoniennes. Qui est plus dangereux à la fin ?
Au même moment, Mr le ministre nous donne des chiffres de ceux qui sont pour le boycott de ces élections à venir. Il déclare que « les rapports reçus à ce jour des Gouverneurs de Région démontrent clairement que ceux qui prônent le boycott des élections ne représentent même pas 0.0075% de l’électorat national. Il est donc évident que l’immense majorité des Camerounais répondra à l’appel lancé par S.E. Paul BIYA lors de son message du 31 décembre 2019 et prendra massivement part aux élections du 09 février 2020. » Si ces chiffres sont avérés, comment comprendre qu’une proportion aussi minime préoccupe autant le ministre de l’administration territoriale.
Un discours belliqueux à souhait : « Chacun dans sa vie doit choisir entre deux choses : le choix de construire ou le choix de détruire ; le choix de servir Dieu ou le choix de servir Satan. Ceux qui font le choix de la destruction, de la haine, de la désinformation et pour qui, le complot contre les institutions républicaines est le sport favori, ont fait le choix de servir Satan, et finiront tôt ou tard dans le pays de si je savais. » Que peut-on attendre de cet administrateur ? sinon que les tensions soient plus vives dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Que recherche vraiment Mr le ministre ? La paix ou l’embrasement ?
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Stéphane NZESSEU
Cette information a été rendue publique par le Dr Victorine Noëlle Nicole Ngo Ntamak Yongui, le coordonnateur du groupe technique régional de lutte contre le Sida du Littoral.
Au Cameroun plus de 3000 personnes vivent avec le Virus du Sida et sous anti rétroviraux. La seule région du Littoral enregistre 20% du chiffre national. Ces données sont du Groupe technique régional de lutte contre le Sida du Littoral (GTR-LT), qui se réjouit de la décision de rendre gratuit la prise en charge des personnes vivant avec l’épidémie du siècle. Le Groupe affirme que cette mesure annoncée en fin d’année dernière, est effective dans la région du Littoral, son territoire de travail.
« Nous avons identifié 14 services qui jusqu'ici étaient normalement payants pour les PVVIH (Personnes vivant avec le Vih Ndlr). Certains de ces services, tels que la dispensation des antirétroviraux, les médicaments des infections opportunistes, étaient déjà gratuits. Maintenant le dépistage sera gratuit pour la population générale, la première consultation prénatale des femmes enceintes, les deuxième, troisième et quatrième consultations prénatales seront gratuites pour les femmes enceintes vivant avec le VIH », déclare le Dr Victorine Noëlle Nicole Ngo Ntamak Yongui.
Il faut rappeler que la gratuité de la prise en charge qui est saluée concerne concrètement, l'exemption des paiements des frais directs, du dépistage, du suivi biologique et la prise régulière des médicaments. Par cette mesure, le gouvernement veut atteindre au moins 90% de PVVIH dépistées, 90% desdites personnes prises en charge et 90% ayant une charge virale indétectable. Pour le GTR-LT, la région du Littoral doit contribuer à l'atteinte de ces objectifs nationaux. Surtout que ladite région a enregistré un taux d'enrôlement de 85% de PVVIH et mises sous antirétroviraux depuis la décision de la gratuité de ce médicament en 2007.
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Liliane N.
La ville de Douala abritera les compétitions du Championnat et de la Coupe d’Afrique des Nations 2020 et 2021. Pour assurer la bonne tenue de la compétition de nombreux chantiers sont en cours. Et il faut se rassurer que le niveau d’avancement des travaux est celui attendu.
Ce lundi matin, Célestine Ketcha Courtès a fait le tour du propriétaire. D'abord l’inspection des infrastructures sportives. Elle commence par visiter le stade de Japoma. Il est question de se rendre compte que les travaux de construction des voies d’accès au Complexe sportif sont en cours. Elle s’est entretenue avec les responsables des entreprises COMAR et YENEGÜN. Les patrons des équipes sur le chantier ont rassuré madame le ministre. Ils lui ont fait savoir qu’on peut fixer le taux de réalisation des travaux à 80%. Un discours et un taux de pourcentage qui n’a pas satisfait madame le ministre qui sait très bien la réalité des chantiers de construction en tant qu’entrepreneure. C’est la raison pour laquelle Célestine Ketcha a formellement prescrit aux chefs chantiers d’accélérer la vitesse d’exécution des tâches, au regard des délais qui sont courts. Ajouté aussi à la pression mis sur le gouvernement par la présence au Cameroun du Président de la CAF, Ahmad Ahmad.
Deuxième arrêt de Mme Courtès, l’axe YASSA – NYALLA. Voici des mois voire des années que le chantier est en cours. Les usagers de ce trajet sont aux abois. Ils ont vu plusieurs entreprises se succéder dans la réalisation de ce chantier. Sans que jamais le chantier ne soit terminé. Aujourd’hui, et une fois de plus, le ministre Célestine Ketcha Courtès a prescrit l’accélération des travaux. Elle va poursuivre avec les chantiers des travaux routiers. Notamment le trajet Ndokoti – Socaver, avec sa brettelle de Zachman. Qu’il s’agisse d’Arab Contractor pour la premier axe ou l’entreprise BUNS ou le deuxième, le message est le même, accélérez les travaux.
Mme le ministre va ensuite faire un tour du côté de l’hôpital Général de Douala. De ce côté, les travaux d’aménagement de la voie d’accès sont en cours. La suite de la journée marathon va la conduire à Logbessou, dans les chantiers situés à New Bell Nguangué, mais aussi à Bonapriso. Dans ces quartiers il était question de dégager des maisons d’habitation de l’emprise des voies en construction. Au terme de la journée, Mme le ministre a dit sa satisfaction générale quant au niveau d’avancement des travaux. Seulement, beaucoup reste encore à faire. Ce mardi, Ketcha Courtès sera dans la région du Sud Ouest.
Stéphane NZESSEU
Le ministre de l’Administration territoriale s’en est pris de nouveau au Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et à ses militants. Dans un style qui lui est propre, il a réitéré quelques menaces déjà entendues à l’endroit de Maurice Kamto et de son parti.
En ouvrant la première conférence semestrielle des gouverneurs de région ce matin à Yaoundé, le ministre de l'administration territoriale a remonté les bretelles aux partis qui sont selon lui agissent "contre le développement " en refusant d'aller aux élections. Allusion à peine voilée au parti de Maurice KAMTO qui boycotte le double scrutin législatif et municipal du 09 février prochain ajoutant que le boycott des élections est "anti constitutionnel" au Cameroun.
Paul Atanga NJI est clair. Parlant en des mots à peine voilés, il va sans ambages prévenir le MRC de ce qui l'attend. Il affirme : « Malgré les écarts de comportement de certains acteurs politiques qui prônent le boycott du double scrutin du 09 février 2020, l’Etat respecte leur choix, car ils sont libres de participer ou de ne pas participer à une élection. Par contre, ce qui est inacceptable et intolérable, c’est de dire par exemple que « je n’irai pas aux élections et je ferai tout pour empêcher les autres Camerounais d’exercer leur droit de vote le jour de scrutin. Face à de tels comportements rétrogrades et obscurantistes, les muscles de l’Etat se mettront en branle et toute velléité de désordre venant de quiconque, indépendamment de son statut social, sera traitée avec fermeté et conformément aux lois de la République. »
Une condescendance à nul autre pareil…
Le ministre de l’Administration Territoriale a poussé plus loin le bouchon en disant publiquement que ceux qui sont pour le boycott des élections travaillent pour « le satan ». Et pour se justifier, Mr le ministre est allé convoquer la Parole de Dieu. Notamment le livre de Romain 13 Versets 1-5, qui parle de la soumission à l’autorité et de la crainte du magistrat. Dans le même état d’esprit, Paul Atanga NJI dévoile sa condescendance et son extrême orgueil.
Le ministre vit certainement dans un nuage doré. Il fait savoir que « ce que les rapports reçus à ce jour des Gouverneurs de Région démontrent clairement que ceux qui prônent le boycott des élections ne représentent même pas 0.0075% de l’électorat national. Il est donc évident que l’immense majorité des Camerounais répondra à l’appel lancé par S.E. Paul BIYA lors de son message du 31 décembre 2019 et prendra massivement part aux élections du 09 février 2020. »
Manifestement, Paul Atanga NJI n’a pas tiré les leçons de cette crise. Au contraire, son discours belliqueux tend toujours à raviver les rancœurs et la violence.
Stéphane NZESSEU
Le bâtiment de la mairie de Njinikom est passé dans les flammes dans la nuit de dimanche à lundi. Les ambazoniens sont décidés, pas d’élections dans ces circonscriptions le 09 février prochain.
Njinikom Council est située dans la région du Nord-Ouest, département du BOYO. C’est aussi le siège d’une importante chefferie de 2e degré. La ville qui devrait compter plus de 10.000 habitants est l’ombre de lui-même aujourd’hui. La ville natale de Monseigneur Georges Kuo, l’Evêque de Kumbo fait partie des contrées les plus secouées par le conflit armé entre milices ambazoniennes et armée du Cameroun. On n’était pas loin d’avoir une ville fantôme, et avec cette autre attaque, il va de soi que la terreur risque de monter d’un cran.
Pas de précision jusqu’ici des conditions dans lesquelles les assaillants ont pris l’assaut de la Mairie. Toujours est-il qu’aux premières heures de ce lundi matin, c’était la grande désolation pour les agents qui continuaient d’y exercer. Les dégâts sont importants. Des bureaux calcinés, la quasi-totalité de la toiture est réduite en cendre. Les nombreux dossiers et autres documents d’état civil consumés. C’est la désolation. Tout une longue histoire de la ville est ainsi parti en fumée.
Les motivations des assaillants sont connues. Ils sont décidés à interdire par tout moyen la tenue des élections municipales et législatives dans la circonscription de Njinikom. Une volonté de blocage qui s’étend d’ailleurs dans toutes les circonscriptions des régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. Ils multiplient les actes de terrorismes pour parvenir à leurs fins. Une période de deux semaines a été annoncées par ces groupes pour tenir sur tous les territoires des deux régions. Période incluant le jour du vote. De ce point de vue, les prochains jours s’annoncent très virulentes. Non seulement il est fort évident qu’on aura droit à de multiples attaques, mais il y aura en face une grande riposte des forces de défense qui sont de plus en plus nombreux dans les villes du Nord Ouest et du Sud Ouest.
C’est l’occasion de regretter de tels actes. Mettre le feu à une Mairie, c’est faire plus de mal à sa localité plutôt qu’à un état central qui se situerait à des kilomètres de là. Ce sont tous les citoyens nés à cet endroit qui n’auront pas d’actes de naissance et d’autres dont les archives de l’état civil sont détruites. Ils se font plus de mal que de bien.
Stéphane NZESSEU
C’est la première descente sur le terrain du Président du PCRN. Cabral Libii a choisi d’aller à la rencontre des populations de qui il demande le suffrage pour les prochaines législatives.
Le leader du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) est déjà en campagne. Les échéances se rapprochent. Dans moins d’un mois, les électeurs iront aux urnes pour choisir leurs représentants à l’Assemblée nationale et dans les différentes Mairies. Le PCRN joue gros dans ces élections à venir. Soit le parti trouve une assise politique solide à travers ses conseillers municipaux et ses députés, soit c’est une fragilisation du mouvement impulsé depuis l’époque la création du Mouvement 11 Millions de Citoyens. Remporter des sièges au cours de ces élections sera le couronnement
Ce dimanche 12 janvier 2020, Cabral Libii a effectué sa première sortie auprès des populations depuis le début de l’année. Le Président du PCRN a fait une descente dans la localité de Nguibassal. Une ville située dans le département du Nyong Et Kellé. L’un des objectifs de ce déplacement est de réconforter les candidats du PCRN dont les dossiers ont été recalés par les différents juges qui ont statués sur la légalité devant le Conseil Constitutionnel, mais davantage devant le tribunal administratif de la région du Centre. A ce sujet, le Président a apporté des nouvelles des recours du contentieux préélectoral en cours auprès de la Cour Suprême.
Remonter le moral des troupes, et rassembler au maximum autour des autres candidats en course dans la circonscription administrative. C'est donc à Nguibassal dans le Nyong et Kéllé que le Président Cabral Libii et son équipe sont descendus, c'était aussi l'occasion pour le leader tête de Liste PCRN à la magistrature législative dans le dit département de présenter les autres candidats titulaires qui sont Rolande Ngo Issi et Bienvenu Ndjip Ndjip. Le PCRN s'active déjà sur le terrain dans le Nyong et Kéllé comme partout ailleurs, pour qu'au lendemain du 09 février, la victoire soit marquante dans toutes les circonscriptions où il présente des candidats.
Ce fût surtout un moment de dialogue avec les populations sur les attentes de celles-ci pour le développement de la localité. Le Président a tenu à exhorter les habitats de la contrée à aller aux urnes le 09 février prochain. Des conseils et bien d’autres pour consolider la communion entre le PCRN et les populations locales.
Stéphane NZESSEU
Depuis son départ en retraite en Novembre 2015, cet administrateur civil de premier ordre s’est montré assez prolixe en écriture et ses derniers livres : "Un administrateur Si Vil" et "L’Envers du Décor" ont été présentés à la presse il y a quelques jours.
Et, c’est la Librairie des Peuples Noirs qui a servi de cadre, à cette rencontre.
Un Administrateur Si Vil
Est un livre de 180 pages, rédigé en Français et en Anglais, avec cinq chapitres
- Un maire défraie la chronique
- L’Administrateur Civil (Est – ce un fonctionnaire spécial – Administrateur Civil : - Profession ou Métier
- L’Administrateur Camerounais
- L’Administrateur Territorial au Cameroun
- Et si le Maire avait raison
Dans chaque chapitre, Abakar Ahamat amène le lecteur à la rencontre des méandres de l’administration publique camerounaise. Il présente un corps qui n’échappe pas à l’autoglorification de ceux qui l’exerce et qui affirment que c’est l’un des plus beaux métiers au monde. L’auteur laisse entendre que « le compréhensible narcissisme est peut être plus présent chez les administrateurs civils, car, très longtemps exposés sous les projecteurs à des postes de premier plan, où ils ont fait la preuve de leurs compétences et de leurs talents, certains ont fini par se croire infaillibles, irréprochables et donc intouchables.
Un trop plein d’assurance qui a apporté des effets secondaires inattendus, notamment l’insatiable voracité, l’inqualifiable boulimie financière, le goût immodéré du luxe et de la luxure.
Il est donc question, selon cet ancien Fonctionnaire de commandement de terrain, que « ces privilégiés de la société », prennent conscience de leurs responsabilités : « Le livre Administrateur si vil, interpelle les administrateurs à se distinguer, et, ceux que le public traite d’administrateurs si vil, des administrateurs si vides et des administrateurs si vite formés. Il faudrait donc que ces derniers choisissent leur camp... ».
L’Envers du Décor
Œuvre de 202 pages uniquement écrit en Français et divisé en quatre grands chapitres avec de nombreuses sous parties
- Une organisation du travail pourtant bien pensée (la Déconcentration – la Décentralisation)
- La perversion des rôles (Rapports « heurtés » entre CTD et Tutelle –Rapports incestueux entre les CTD et les Ministères – Rapports intriguants entre services déconcentrés et leur coordonnateur local).
- Des Chantiers inachevés : Résultats catastrophiques d’une malsaine compétition
- Mes propres déboires face au déconcertant et surprenant mutisme de « ma Centrale hiérarchique » au sujet de mes suggestions considérées « là bas » comme des « détails insignifiants ».
Cet autre ouvrage présenté aux hommes et femmes des médias, apparaît comme la quintessence des rapports permanemment conflictuels entre les services centraux et déconcentrés au Cameroun : « L’Envers du Décors présente ce que le public ne pas de l’administration camerounaise. Des rapports perpétuellement conflictuels qui sont derrière le rideau, et qui font très mal à l’administration camerounaise. Je jette la lumière sur ces rapports là… ».
Une tournée nationale
Après la dédicace au Centre Culturel Camerounais de ces deux derniers chefs d’œuvre, sortis des Editions de Midi ce Mardi, l’auteur et toute son équipe vont entamer une tournée nationale, qui va les conduire dans toutes les régions.
« Un Administrateur Si Vil et l’Envers du Décor » ont été précédés en 2017 et en 2018 par « l’Audace d’être différent et Ni courtisan, ni flagorneur », du même auteur.
Nicole Ricci Minyem
Invitée sur Vox Africa le 06 janvier dernier et répondant à des questions sur le Cameroun, Nathalie YAMB a trouvé que la liberté d’expression au Cameroun est extraordinaire. Un avis que ne partage pas le web journaliste Michel Biem Tong.
Au cours de cet interview, Nathalie YAMB dit précisément ceci : « J’ai beaucoup de regrets pour le Cameroun parce que contrairement à la Côte d’Ivoire, au Cameroun il y a quand même une liberté d’expression qui est assez extraordinaire, je sais qu’il y en a qui pousseront peut-être des cris d’orfraie mais … Il y a plusieurs chaînes de télévisions privées, les gens sont capables d’aller débattre à longueur de journée à la télévision, de s’exprimer dans des termes, certaines fois qui sont peut-être même un peu choquants. » Justement, parmi ceux qui poussent des cris d’orfraie, Le Journaliste en exile Michel Biem Tong.
L’activiste politique fait rappeler à Nathalie YAMB quelques faits. Des cas de journalistes qui sont soit écroués, soit contraints à l’exile par le système politique camerounais. Michel Biem Tong cite « Paul Chouta, journaliste et bloggueur, est en prison à Yaoundé depuis 7 mois sans procès. Son seul péché : avoir mis le régime voyou de Yaoundé à nu à travers articles, alertes et directs sur Facebook.
Mimi Mefo, journaliste à MMI (Mimi Mefo Infos) est contrainte de vivre en exil en Allemagne après avoir fait 3 jours de cellule à la prison de New Bell à Douala en novembre 2018 juste pour ses articles sur les crimes du régime Biya en zone anglophone.
Charles Ateba Eyene, écrivain, est mort par empoisonnement le 20 février 2014 pour avoir accusé le ministre de la Justice Laurent Esso d'être impliqué dans l'assassinat du journaliste Bibi Ngota en 2010.
Michel Biem Tong (l'auteur de ces lignes), journaliste web, activiste et responsable du journal en ligne hurinews.com contraint à l'exil au Burkina Faso après avoir passé 2 mois séquestré dans les geôles du pouvoir de Yaoundé, suite à un enlèvement par la sinistre Sécurité Militaire (Semil) de l'animal sauvage colonel Émile Bamkoui. Son seul tort : ses écrits osés contre le pouvoir de Yaoundé et les crimes de ce dernier en zone anglophone. Des exemples, je pourrais en citer à profusion. »
Ce que fait remarquer le web journaliste camerounais, c’est qu’il existe dans notre pays comme une loi du silence sur certains sujets qu’il considère comme épineux. Notamment, les comportements de la famille du Chef de l’Etat et sa main mise sur les richesses du pays. Pour lui, il n’existe pas de journaliste qui parle « des barons du régime tels que Laurent Esso, des hauts gradés de la police, de la gendarmerie, de l'armée, du renseignement... et circulent librement à Yaoundé et Douala sans être ne serait-ce que menacé de mort. »
Il existe comme une sentence de mort prononcée à l’avance sur tous ceux qui osent s’attaquer à la gabegie du pouvoir. « Que Nathalie YAMB cite les exemples de journalistes camerounais qui ne sont pas inquiétés alors qu'ils enquêtent sur les crimes (de sang et économique) du couple présidentiel, des barons parmi les plus puissants du régime, de la bourgeoisie militaire et du lobby d'affaires français au Cameroun. Trêve de flagornerie s'il vous plaît et liberté d'expression n'a rien avoir avec liberté de bavarder », dixit Michel Biem Tong.
Stéphane NZESSEU
Ajayi, âgée de 23 ans et originaire de l’Etat de Kwara, avait reçu la promesse d’un emploi d’enseignante d’anglais grâce à un « ami » de sa famille. Malheureusement, arrivée sur place, son passeport lui a été arraché et, celui qu’elle appelle maître ou patron dans la vidéo lui a fait savoir qu’il l’a achetée en tant qu’esclave.
Ayant refusé d’entretenir des rapports sexuels avec le libanais, elle craint pour sa vie et lance un appel à l’aide. Ses parents sont Kehinde Ajayi et Felicia Ajayi.
« Un ami de la famille m’a présenté aux Libanais qui m’ont amenée ici pour enseigner l’anglais à leurs enfants. Il s’est avéré que c’était un mensonge. Quand je suis arrivée ici, ils ont confisqué mon passeport. J’ai demandé pourquoi ils ont fait cela, on m’a dit que j’avais été vendue comme esclave. Je traverse une situation horrible ici. J’espère que je ne mourrai pas. Quand nous sommes malades, ils ne nous emmènent pas à l’hôpital et ils ne nous donnent que des analgésiques. La moitié des gens avec qui nous sommes venus au Liban sont morts.
La personne avec qui je suis maintenant veut me violer. Je me débats avec lui. Il a récupéré mon téléphone. Il a dit qu’il ne le rendrait pas tant que je n’aurais pas accepté ses avances sexuelles. Je parviens à entrer en possession de mon téléphone quand il dort ou quand il sort.
J’ai dit à mon patron que je voulais retourner au Nigeria, il m’a répondu qu’il m’avait acheté ; morte ou vive, je lui appartiens. J’ai un bébé de trois ans au Nigeria. Feminique Life Support, s’il vous plaît aidez-moi, ayez pitié de moi ! Je veux prendre soin de ma fille. S’il vous plaît, ne laissez pas ma mort faire pleurer mes parents. S’il vous plaît aidez-moi, ne permettez pas qu’il me tue dans ce pays. Je n’ai même pas de chambre pour dormir.
Je dors au sol, dans le salon, avec tout ce froid. On ne me donne même pas un drap pour me couvrir, je porte des vêtements usés. Aidez-moi, s’il vous plaît, parce que lorsque cet homme a essayé de me violer, je l’ai repoussé, alors j’ai peur qu’il me tue.
Mon enfant ne me connaît pas et je souffre trop. Le travail que je suis venue faire ici est différent de ce que je fais actuellement, et au moment où je vous parle, je suis malade et ils m’ont donné uniquement des analgésiques… »
Lire aussi : Migration clandestine : Le témoignage pathétique d’une camerounaise retenue en otage
Nicole Ricci Minyem
Pour Patrick Duprix Anicet Mani qui, au-delà de toute autre casquette aime à se considérer comme un Patriote, « S’abstenir le 09 février, c’est se soumettre au diktat des extrémistes et terroristes qui vise la destruction, la partition ou la division de notre pays… ».
« Ces extrémistes et séparatistes misent sur notre abstention pour démontrer à leurs alliés de la communauté internationale que le Cameroun n’existe plus, et donc, est à vendre au plus offrant, d’où toutes ces sorties pour négocier des strapontins de quelques négrillons de service.
Je pense pour ma part que, le 09 février 2020, qu’il faudra précisément traîner les foules dans les urnes comme quand on va dans les bars, les discothèques les vendredis soirs ou quand on mobilise nos familles les dimanches pour aller à l’église ou au stade ou dans les ronds points le jour de l’an.
Le 09 février est un vrai référendum pour ou contre l’Unité du Cameroun, pour ou contre la Souveraineté du Cameroun, pour ou contre les Revendications identitaires, pour ou contre la Sécession du Cameroun, pour ou contre l’idéologie terroriste au Cameroun, pour ou contre le Vivre-Ensemble dans un Cameroun Un et Indivisible. Permettez moi de vous expliquer pourquoi.
Une élection est un moment important dans la vie d’une Nation Démocratique, où le peuple est appelé à désigner ses dirigeants et surtout à valider les politiques qui seront menées durant une période en toute indépendance. Ne pas allez aux élections le 09 Fever prochain, c’est accepter le diktat des commanditaires des crises dans l’Extrême-Nord, le Sud-ouest et le Nord-ouest, qui veulent nous imposer leur calendrier et des règles qui ne prendront en compte que leurs intérêts et leurs valeurs et non les nôtres.
Notre pays deviendra une terre des directives des organisations internationales, chose rejetée et combattue jusqu'au sacrifice ultime par les pères fondateurs et nos jeunes qui ont choisi le métier des armes pour La Défense de la Patrie.
Ne pas aller aux urnes le 09 février prochain, c’est accepter clairement que ce soient les membres du parlement américain, les hauts fonctionnaires du département d’Etat américain, des fonctionnaires internationaux et des multinationales décident désormais de l’étendue de notre territoire, des gouvernants, des politiques et des orientations de notre Nation.
Voter massivement le 09 février prochain, c’est dire «Non » à tous ces vautours qui ont lâché leurs rejetons sur notre pays pour semer le chaos, la mort et la désolation.
Voter le 09 février prochain, C’est rappeler à ces rapaces que le Cameroun reste et demeure la propriété des camerounais. Que seul, le peuple camerounais reste souverain sur les choix à faire pour le Cameroun.
Je vous le dis et redis, l’élection du 09 février n’a qu’un seul tour et ça doit être le tour du peuple. Le tour du peuple souverain et fier. Le tour de notre autodétermination, le tout du refus de faire de notre pays, le nouveau laboratoire des géants de notre planète, prophètes de la division et de la séparation.
Dans l’isoloir tous nos bulletins de vote ont le même poids. Le bulletin de vote du plus modeste a le même poids que le bulletin du plus riche, le bulletin de vote de l’employé a le même poids que le bulletin de vote du patron...il ne faut laisser son choix à personne. Faire le choix de ne pas voter, c’est dresser le tapis rouge à ce Club de briguants internationaux et à leurs valets locaux qui n’ont rien à foudre du Cameroun.
Le 09 février, je vous exhorte à vous lever et d’aller dire non à cette mascarade qui se prépare en ce moment dans les antichambres de certaines chancelleries contre notre pays.
Comment peut-on croire un seul instant que le boycott ou l’abstention qui en découlera puisse être une réponse républicaine aux injonctions de groupes armés et de leurs bras politiques qui mettent à mal la tranquillité de nos concitoyens ?
Le 09 février prochain, nos bulletins de vote seront des armes, des boucliers contre les vautours internationaux et leurs alliés intérieurs qui attendent rafler la mise dans un pays en lambeaux, déchirés et sans institutions… ».
N.R.M
Le (237) occupe le même rang que l’Angola, l’Egypte, le Burundi et le Liberia, selon les résultats de l’étude réalisée par le cabinet anglais de conseil en citoyenneté et de résidence mondiale et, l’information est disponible depuis Vendredi.
A la délégation générale à la sûreté nationale, on laisse entendre que « les dysfonctionnements sont nés du fait de la forte demande des passeports. Ce qui a entraîné, au fil des mois, la pénurie des cartons et cela a également ouvert la voie à la surenchère. Seuls, les plus offrants ont la possibilité de s’offrir le document et, ils appellent cela, passeport spécial… ».
De manière générale, le continent Africain connait un gros retard, par rapport au reste du monde, même si quelques pays africains se distinguent du lot. Il s’agit par exemple des îles Seychelles qui donne accès à 151 destinations. Il est suivi de celui de l’île Maurice (32e ,146 destinations), de l’Afrique du Sud (56e ,100 destinations), du Botswana (62e, 84 destinations) et la Namibie (67e, 76 destinations).
La République Démocratique du Congo, l’Erythrée (98e), le Soudan (100e), la Libye (102e) et la Somalie (104e)occupent les dernières places dans le classement Africain.
En commentaires, face à ce classement, les chercheurs en sciences politiques Utur Altundal et Ömer Zarpli, travaillant respectivement à l'université de Syracuse et à l'université de Pittsburgh, ont relevé qu'il existe un lien étroit entre la liberté de voyager et d'autres types de libertés : économiques, politiques et même individuelles.
Classement des passeports des autres pays africains
Seychelles (29e mondial)
Ile Maurice (32e)
Afrique du Sud (56e)
Botswana (62e)
Namibie (67e)
Lesotho (69e)
Eswatini (70e)
Malawi (71e)
Kenya (72e)
Tanzanie, Zambie (73e)
Tunisie (74e)
Gambie (75e)
Cap Vert, Uganda (77e)
Ghana (78e)
Zimbabwe (79e)
Maroc, Sierra Leone (80e)
Bénin (81e)
Mozambique, Sao Tomé & Principe (82e)
Burkina Faso, Rwanda (83e)
Mauritanie (84e)
Cote d’Ivoire (85e)
Gabon, Sénégal (86e)
Guinée, Togo (87e)
Madagascar, Mali, Niger (88e)
Tchad, Comores, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale (89e)
Centrafrique (91e)
Algérie (92e)
Angola, Égypte, Burundi, Cameroun, Liberia (93e)
Congo (94e)
Nigeria, Djibouti (95e)
Ethiopie, Soudan (96e)
République Démocratique du Congo, Erythrée (98e)
Soudan (100e)
Libye (102e)
Somalie (104e)
Pour la troisième année consécutive, le passeport du Japon occupe la meilleure place. C’est parce que ce pays, reste selon les études menées par le même cabinet, le plus convivial au monde pour les voyages, car donnant accès à 191 pays. Il est suivi de celui du Singapour et de l’Allemagne qui prend le précèdent rang de la Corée du Sud, désormais quatrième.
Nicole Ricci Minyem
Par rapport au mois de décembre 2018, le Cameroun connait une hausse globale de 1036 tonnes.
C’est une information rendue publique par l'Association bananière du Cameroun (Assobacam). En dépit de l’arrêt d’activités de la Cameroon development corporation (Cdc) et de la baisse de régime à la société des Plantations du Haut Penja (PHP), leader du marché, au cours de la période sous revue le Cameroun a réussi à exporter 16641 tonnes de banane en décembre 2019. Pourtant en décembre 2018, le pays n’avait exporté que 15 605 tonnes. Il faut préciser que la Cdc et la Php sont des ténors de la filière. La Cdc est une entreprise basée dans l’agro-industrie présentée comme deuxième employeur au Cameroun après l’Etat. Et la Php est le leader du marché et la filiale locale de la Compagnie fruitière de Marseille.
Pour revenir donc à la situation des exportations de banane, il faut dire que la Php a mis sur le marché international, près de 15 168 tonnes au mois de décembre 2019, contre 14343 tonnes au cours de la même période en 2018. Soit, une hausse de 825 tonnes. Une contribution tout aussi appréciable, celle de la société Boh Plantations Pic, qui a exporté 1473 tonnes en décembre dernier, contre 1262 tonnes au cours de la même période en 2018, soit une augmentation de 211 tonnes.
La CDC n'a enregistré aucune production à son actif pour le compte de l'année écoulée au vu de la situation sécuritaire dans la région du Sud-Ouest. La raison étant que l'entreprise est à l'arrêt depuis septembre 2018, du fait de l'insécurité ambiante dans ses plantations. Ses employés ont continuellement été pris comme cibles par les groupes armés sévissant dans les régions anglophones.
Toutefois, il faut rappeler qu’un plan de relance a été peaufiné sur une superficie d'environ 1 000 hectares dans un premier temps. L'enveloppe y relative était estimée à environ 29 milliards de F, dont 14 milliards de F pour les bananeraies.
Liliane N.
Le consultant et ancien directeur général du Fonds monétaire international estime que l’Europe n’est plus le centre du monde. Il l’a relevé dans une interview accordée à Paris Match il y a quelques heures.
- Vous êtes familier du continent africain, où vous conseillez des chefs d’Etat. La fin du FCFA est-elle une bonne nouvelle ?
Oui, le système ne pouvait plus durer, en raison des symboles dont il était lesté. Les références au passé colonial [NDLR : avant 1958, l’acronyme CFA signifiait Colonies françaises d’Afrique], les obligations de placer les réserves à la Banque de France, la présence de Français dans les instances monétaires africaines.
- Pourquoi la décision n’a-t-elle pas été prise lors du passage à l’euro, quand vous étiez ministre des Finances ?
Lionel Jospin a été nommé en 1997, six mois avant le passage à l’euro. Lorsque je me suis retrouvé à Bruxelles, la question du franc CFA n’avait jamais été abordée. Nos partenaires européens sont tombés de l’armoire et il a fallu batailler pour qu’ils acceptent quelque chose de bizarre, à savoir qu’une monnaie extérieure soit rattachée à l’euro, avec un lien avec le Trésor français. Mettre fin au CFA à ce moment-là aurait créé un deuxième problème. Il aurait fallu prendre cette décision bien plus tôt ou bien plus tard.
- Pourquoi attendre plus de vingt ans ?
D’un côté, la France avait une position d’attente, sur le thème “nous sommes ouverts”. De l’autre, les Africains, qui sont bénéficiaires d’une garantie monétaire de la France, pouvaient difficilement agir seuls. Une démarche unilatérale de leur part pouvait être perçue par les marchés comme un facteur d’instabilité sur la valeur de la monnaie. Le risque d’ouvrir une brèche à la spéculation était réel. Il ne l’est plus, car les Français et les Africains ont bougé en même temps, et Paris continue d’assurer la garantie monétaire de la zone.
- N’est-ce pas une autre forme de tutelle ?
Cela n’a rien à voir. Le compte d’opération libellé en francs CFA a été fermé. Le dernier cordon ombilical a été coupé. C’est un vestige du passé qui ne se justifiait plus. La souveraineté monétaire des Africains est totale. A eux de déterminer l’ancrage de nouvelles modalités. A eux de développer les échanges autour de cette monnaie unique et de créer un espace d’intégration que le CFA n’a pas été capable de faire. A eux d’intégrer, s’ils le souhaitent, d’autres pays, comme le Ghana, la deuxième puissance économique de l’Afrique de l’Ouest enclavée dans la zone Eco [nom de la nouvelle monnaie].
- Vous voyagez dans le monde entier. Avec la guerre commerciale entre les Etats – Unis et la Chine, les tensions avec l’Iran, la croissance en berne en Europe, qu’en disent vos interlocuteurs ?
En Afrique, la croissance reste relativement significative. Pour de nombreux pays, l’un des problèmes importants est le prix du pétrole et, aujourd’hui, l’impact que les relations entre les Etats-Unis et l’Iran pourraient avoir sur celui-ci. La situation en Asie est assez différente. Autant ils sont préoccupés par les tensions avec la Chine, autant les difficultés économiques des Européens leur paraissent assez secondaires. L’Europe est pour eux un client important, mais ce n’est pas le centre du monde. Ils sont plus préoccupés par la situation au Moyen-Orient ou par l’accès aux matières premières. Je voyage aussi en Asie centrale, dans des pays dont on parle peu aujourd’hui, mais qui sont passionnants et porteurs de beaucoup de potentiel dans les années à venir.
- La politique unilatérale de Donald Trump fragilise les institutions internationales de l’après-guerre. Comment le FMI, que vous avez dirigé entre 2007 et 2011, peut-il survivre dans cette crise ?
Le multilatéralisme est évidemment en crise, notamment parce que les Etats-Unis y sont plus hostiles que jamais. Pourtant le rôle des institutions internationales est d’autant plus nécessaire que le monde va mal. C’est à elles, et notamment au FMI, d’imposer leur présence par la pertinence de leurs analyses et l’efficacité de leur action sur le terrain.
N.RM