Conduit à l’hôpital de district de la même ville, l’élève est pris en charge par le corps médical, pendant que l’un de ses enseignants explique les faits
« Arnaud Alexandre, raconte ce qui lui est arrivé : Après les classes, on devait faire la propreté au Lycée, comme le délégué devait passer s’est fait couper le doigt et, je dirais même la main, parce que n’eut été l’intervention des médecins,
Après le travail, nous étions sur la cour entrain de jouer au ballon et, alors que je voulais botter le ballon, je l’ai piétiné. Je lui ai présenté les excuses, en lui disant que ce n’était pas un acte délibéré mais, il ne l’a pas entendu de cette oreille et m’a giflé. Je lui ai rendu et c’est à ce moment que la bagarre a commencé. Les élèves sont venus en foule. Je n’ai pas su à quel moment on lui a donné la machette mais, je l’ai vu la soulever et c’est à ce moment que je mets la main pour bloquer et le coup me prend…Après cela, il a pris la fuite et les autres camarades se mettent à le suivre… ».
Aucune réaction des enseignants
Dans son témoignage, l’élève à qui les médecins comptent mettre des attelles, affirment que « Les enseignants sont restés dans leur coin. Ce sont mes camarades qui m’ont sorti de l’enceinte du lycée et m’ont amené ici… ».
Un autre accident, qui vient mettre en exergue la crise morale dans laquelle certains jeunes semblent avoir allègrement plongés. On n’a pas fini de parler de l’assassinat de l’Enseignant de Mathématiques, ce Mardi à Nkolbisson qu’il faut à nouveau faire face à cette autre actualité.
Mais que se passe t–il ? Qu’est ce qui peut expliquer cette froideur, cette facilité avec laquelle certains adolescents lèvent des armes avec l’envie d’ôter la vie à ceux qui ont le tort de leur déplaire.
Qui a démissionné de ses responsabilités ?
Serait ce les parents, qui engagés dans la recherche du pain quotidien, passent à côté de ce qui est important, le suivi éducationnel de leurs progénitures. Ils sont nombreux qui ont choisi de se laver les mains, abandonnant entre les mains des pédagogues, l’éducation et l’instruction de leurs enfants. Quand ils ont payé les pensions et parfois pris des répétiteurs, leur devoir est fini.
Les enseignants ont eux aussi pris la résolution de se tenir à l’écart de ces délinquants qui leur est confié. La mort et les nombreuses agressions auxquelles ils sont confrontés au quotidien, les ont amenés à de telles extrémités et nul ne saurait leur jeter la moindre pierre.
Les parents sont plus qu’interpellés car, c’est à eux de donner les notions de bases à leurs enfants et à personne d’autre. Ils ont l’obligation d’assumer leurs responsabilités et se rassurer que ce sont les enfants, en quête de savoir qu’ils inscrivent au sein des établissements scolaires.
Nicole Ricci Minyem