La nouvelle a été communiquée à travers le compte Facebook de celle qui a longtemps présidé à la destinée de l’Alliance des Forces Progressistes ce 28 Janvier.
« J’ai décidé, en âme et conscience, de démissionner de mes fonctions de présidente nationale de l’Afp, de Secrétaire générale de la plateforme pour la nouvelle république et de ma qualité de militante ».
Elle a « notifié le bureau politique du parti et informe l’opinion publique nationale et internationale que conformément aux dispositions statutaires art. 54 al. 1 et 2 de l’Afp, le 1er vice-président ou tout autre membre coopté par le bureau politique rassurera l’intérim jusqu’à à la convocation du prochain congrès électif différé du fait de la convocation du corps électoral et de la décision d’y part ».
Alice Sadjo a pris ses fonctions comme présidente nationale de l’Afp en 2015 malheureusement, son mandat a pris fin il y’a un peu plus de trois mois et, sa décision intervient quelques mois après la disparition de Bernard Achuo Muna, le principal soutien financier du parti.
Alice Sadjo, femme de poigne
Depuis qu’elle a pris les rênes de cette formation politique, cette dame a su s’imposer comme leader aussi bien auprès de ses militants que dans le microcosme camerounais. Invitée dans des débats télévisés, elle a toujours su donner son point de vue, démontrant à chaque sortie qu’elle est dotée d’une forte capacité d’analyse qui lui a permis, au cours des dernières années, de tenir tête à tous ceux qui ont pensé qu’une femme n’est pas dotée d’un potentiel de leader.
Le gouvernement et, le parti proche au pouvoir n’ont pas échappé à ses pics surtout lorsque le sujet touchait le bien être des populations, les questions des droits de l’Homme.
La désormais ex présidente de l’Alliance des Forces Progressistes a par exemple jugé, lors de l’incarcération de Maurice Kamto et ses alliés, que le pouvoir de Yaoundé est allé très loin. Elle avait alors condamné ce qu’elle a qualifié « d’atteinte à la liberté d’expression », jugeant que nul ne peut faire l’objet de poursuite, parce qu’il a exprimé une expression et que la marche était une autre forme d’expression, pour marquer son « désaccord ».
Sa dernière « passe d’armes » a eu lieu il y a à peine quelques jours, lorsqu'elle a commis un communiqué dans lequel elle rappelait qu’ « il n’existe aucune alliance entre le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale du Président Cabral Libii et l’Alliance des Forces Progressistes ».
Une sortie qui est venue mettre fin aux rumeurs, largement commentée dans les réseaux sociaux qui laissaient entendre qu’un un accord de partenariat aurait été signé entre les deux formations politiques. Elle était également partisane du boycott initié par le leader du Mrc. Certains affirment que son retrait est une « liberté accordée à ses ex-camarades, qui désirent prendre part au double scrutin du 09 Février prochain.
Nicole Ricci Minyem
L’annonce a été faite hier mardi, à travers un communiqué rendu public par le ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji.
A partir de ce Mercredi, tous les partis politiques en lice pour le double scrutin du 09 Février prochain sont invités à prendre la première partie de ce qui leur revient comme fonds de campagne. Dans le document, il est précisé que : « Conformément aux dispositions de l’article 285 de la loi du 19 avril 2012 portant code électoral, modifiée et complétée par la loi du 21 décembre 2012, une dotation a été allouée au titre du financement public de la campagne électorale… ».
Par ailleurs, le ministre de l’Administration Territoriale ajoute que « La première tranche dudit financement leur sera servie au prorata des listes présentées et définitivement acceptées… Quant à la seconde tranche, elle sera répartie après la proclamation des résultats, proportionnellement au nombre de sièges obtenus ».
Des précautions sont néanmoins prises, afin que cet argent ne tombe pas entre les mains du tout venant
« Le ministre de l’Administration territoriale invite les responsables des partis politiques concernés ou leurs représentants dûment mandatés, munis des pièces officielles, à bien vouloir se présenter à la Direction des Affaires Politiques, porte 317 … pour décharger leurs montants respectifs de la première tranche du financement ».
Et pourtant
Les différents partis politiques n’ont pas attendus ce financement pour se lancer dans la course. Depuis cinq jours aujourd’hui, le Cameroun vibre au rythme des meetings et autres programmes d’approche mis en œuvre par les différents candidats pour convaincre le plus grand nombre d’électeurs.
Certes, tous ne disposent pas des mêmes fonds comme le parti proche du pouvoir qui a dans ses rangs, des ministres, directeurs généraux et autres autorités… Les contributions de ces derniers, selon la conception des autres candidats, « proviennent parfois des fonds insoupçonnés et c’est ce qui leur donne un gros avantage sur les autres, malgré le fait que leur passif ne plaide pas en leur faveur… ».
Vincent Ayene, militant d’un parti politique de l’opposition croit pour sa part savoir que : « Vous savez, on aura beau dire ce qu’on veut, su les gens ne veulent pas sortir de leur souffrance, s’ils se complaisent dans la décrépitude dans laquelle le RDPC a plongé ce pays depuis des décennies, on ne peut rien y faire…Il y a fort heureusement une nouvelle classe politique qui est née, celle qui n’est qu’au début d’une carrière prometteuse. Cette nouvelle classe politique qui sait que dans l’avenir, le peuple ne pourra lui accorder sa confiance qu’à travers les actions et les concrétisations des cinq prochaines années. Nous, nous avançons et le financement du Minat est certes important mais, au sein de notre formation politique, nous n’avons pas attendu… ».
Nicole Ricci Minyem
La lecture du rapport 2019 sur la démocratie dans le monde récemment publié par l’Economist Intelligence Unit (EIU) fait découvrir que sur 50 pays africains ayant fait l’objet d’études minutieuses, le Cameroun occupe la 40ème place au classement. L’on retient qu’en outre, dans ce classement ne figurent pas les Seychelles, le Soudan du Sud, la Somalie, Sao Tomé et Principe.
A l’analyse des faits, il est observé que le Cameroun a perdu quatre places au classement 2019. En 2018, pareil classement révélait qu’il occupait le 36ème rang, alors qu’au niveau de la sous-région Cemac, le pays est surclassé par le Congo (38ème place) et du Gabon (29ème position). Un constat se dégage néanmoins au niveau global de la zone, en effet, la Cemac n’occupe pas une position élogieuse dans le classement 2019 réalisé par l’EIU. La Guinée équatoriale, le Tchad et la RCA qui sont des pays appartenant à cette communauté économique occupent les quatre dernières places devant la RDC qui fait aussi parti de la Cemac.
Les critères
Cinq catégories de critères sont mises en exergue dans le cadre de l’indice de l’EIU, apprend-on des sources claires. Il s’agit évidemment du processus électoral et pluralisme politique, des libertés civiles, du fonctionnement de l’appareil gouvernemental, de la participation politique des citoyens, et de la culture politique en général. Pour ce qui est des régimes, quatre types permettent de classer les pays, ce sont précisément : la pleine démocratie, la démocratie imparfaite, le régime hybride et celui autoritaire.
S’agissant du critère portant sur le processus électoral, il faut dire que l’EIU pourra probablement s’appuyer en cette année 2020 marquée par la tenue du double scrutin législatif et municipale au Cameroun pour faire ressortir dans son prochain classement si le pays aurait gagné ou non des points dans la pratique démocratique.
Innocent D H
Avec l’affaire Maman NGUEA, du nom de cette brillante musicienne camerounaise qui se retrouve aujourd'hui malade, amputée de ses deux jambes et ne pouvant subvenir à ses besoins, les observateurs de la scène musicale camerounaise s’interrogent sur la manière dont les musiciens de chez nous gèrent leur carrière.
C’est la consternation ce 16 janvier 2020 quand on apprend que la deuxième jambe de l’artiste Nguea Laroute vient d’être amputée. L’émoi s’empare de toute la classe artistique camerounaise et de tous les mélomanes. Une seule question revient ; comment en est-on arrivé là ? Ça faisait quelques temps qu’elle appelait à l’aide par média interposé. A plusieurs reprises, on l’a présenté dans une situation d’indigences insupportable. Si le cas Maman Nguea était un cas isolé, on se serait dit qu’il s’agit de sa mal gestion de sa carrière à elle. Mais quand on égraine le chapelet de tous ces artistes musiciens qui s’en vont dans l’au-delà dans des conditions de pauvreté abjectes après avoir produits de grands succès musicaux, on se demande bien, qu’est ce qui ne va pas au Cameroun ?
Le hit-parade des noms dont la fin, dans des conditions similaires à celles de Nguea Laroute, a choqué plus d’un, montre le patriarche Messi Martin, le grand guitariste Tino Barosa, la Diva de la chanson camerounaise Anne Marie NDZIE (qui a eu la chance vers la fin de bénéficier d’un don d’une maison par le Chef de l’Etat), ou encore le jeune arrangeur de musique Bikutsi IMPERATOR. Ils sont nombreux qui sont encore à l’agonie, loin des caméras et des scènes où ils ont fait les beaux jours de la musique camerounaise hier.
Plusieurs raisons peuvent être évoquées pour chercher à comprendre ce qui ne va pas chez nous. D'aucuns parlent de la mauvaise organisation des sociétés de gestion collectives, voire même l’inexistence d’un véritable marché du disque au Cameroun. Par ailleurs, ces artistes n’ont pas eu la chance d’avoir autour d’eux une équipe de professionnels qui pourraient penser le développement de leur carrière, et pourquoi ? parce qu’il faut de l’argent à la base pour effectuer un financement en amont des activités. Avec la démission des producteurs et des mécènes, il est difficile sinon impossible de faire tourner l’industrie musicale du Cameroun.
Mais une lueur d’espoir existe. En observant la jeune génération des musiciens camerounais, tout porte à croire que malgré le mauvais tissu local, ils ne tomberont pas dans le piège de leurs aînés.
Lire aussi : Nguea Laroute malade, Valsero dénonce l’ "attentisme"
Stéphane NZESSEU
La fille de l’ex président âgée de 46 ans, a pris la résolution de traduire en justice les médias qui ont relayé les informations données par les « Luanda Leaks ».
Dans un communiqué rendu public ce lundi, la jeune dame indique de manière ferme, ses intentions tout en contestant la véracité de tout ce qui a été relayé dans les médias ces dernières semaines : « Je réfute les allégations infondées et les affirmations fausses et j’informe avoir entamé les démarches pour agir légalement contre l’ICIJ et les partenaires de l’ICIJ… ».
L’on se souvient que ce sont les membres du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) dont BBC, RFI, Le Monde et New York Times qui a lancé le 19 Janvier dernier, une « enquête » sur la base de près des documents qui leur avaient été remis par le créateur du concept Luanda Leaks. Des documents qui laissaient entendre qu’Isabel dos Santos avait accumulé de manière frauduleuse une fortune estimée à 2,1 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros).
Lasse de cette cabale orchestrée par Rui Pinto et reprise en chœur par les membres du consortium, la fille de l’ancien président de l’Angola a décidé de traduire devant les autorités compétentes, tous ces calomniateurs : « Au cours des dernières semaines, j’ai été la cible d’une campagne intensive et concertée, organisée par plusieurs médias. Des individus qui ont décidé de me traîner dans la boue et sans aucune preuve m’ont accusé d’avoir« siphonné l‘économie angolaise et accumulé de manière frauduleuse une énorme fortune. Ils doivent répondre de leurs actes et apporter les preuves de leurs allégations… », peut – on lire dans un communiqué rendu public en début de semaine et qu’on attribue à Isabel dos Santos.
Lire aussi : Angola : L’immense fortune de la fille du Président Jose Eduardo dos Santos fait problème
Face à cette sortie, le français William Bourdon et son confrère portugais Francisco Teixeira da Mota, avocats de celui par qui est arrivé le scandale disent que leur client va assumer son implication dans cette cabale : « Monsieur Rui Pinto assume la responsabilité de la remise (…), fin 2018, d’un disque comportant l’ensemble des données à l’origine des récentes révélations relatives à la fortune de Madame Isabel dos Santos… ».
Selon eux, le Portugais « souhaite ainsi favoriser la compréhension d’opérations complexes menées avec la complicité de banques et de juristes qui, non seulement appauvrissent le peuple et l’Etat d’Angola, mais sont également susceptibles d’avoir porté gravement atteinte à l’intérêt général au Portugal, ancienne puissance coloniale où Mme dos Santos a réalisé des investissements majeurs », ont-ils eux aussi mentionné dans un communiqué.
Affaire à suivre.
Nicole Ricci Minyem
Cabral Libii fait face à une adversité très forte dans les pays bassas où il est candidat à la députation. De plus, en tant que sa contrée d’origine, il serait bien que le PCRN enregistre de très bons scores dans ces communes et départements. Mais les puristes de l’UPC ne sont pas prêts à céder du terrain. Face à cet affront, le PCRN choisit une stratégie politique qui espérons le sera payante.
Depuis quelques jours, on l’entend de plus en plus de la bouche des militants du PCRN. Ils se réclament presque tous désormais upécistes. Ce qui a le mérite de faire adhérer les populations du Nyong Et Kéllé et de la Sanaga Maritime. « J’ai décidé d’être héritier du ferment idéologique de la politique moderne au Cameroun. Et je ne demande l’autorisation de personne ». Ce sont les propos de Cabral Libii lors de sa campagne à Makak. Pour Cabral Libii, il y aurait une différence entre l’UPC en tant que parti politique et le nouveau concept qu’il met en exergue, « l’upécisme ». Pour lui, l’âme immortelle des leaders de l’UPC est l’esprit indépendantiste et futuriste pour un Cameroun libre et prospère.
D'un ton virulent, Cabral Libii affirme : « Allez dire à vos frères de l’upc de ne pas avoir peur. C’est un parti qui a été longuement combattu, depuis Avril 1948. Au point où ce parti n’a eu pour seule zone de repli la zone des bassas. Et les bassas doivent être félicités parcequ’ils ont pu sauvegarder un patrimoine national. Un jour quand j’arriverai, je donnerai la place qu’il faut et à ce parti et à ce patrimoine. Pendant que ce parti travers des moments difficile, Dieu suscite une nouvelle organisation. Où est le problème ? Allez dire à ceux qui disent du n’importe quoi que nous sommes venus les aider ». C’est donc clair, le PCRN a l’ambition de remplacer l’UPC qui est depuis de nombreuses années en lambeaux dans ces localités. Mais peut-on dire sincèrement que le PCRN est un parti indépendantiste ? Quelles sont les positions du PCRN sur la monnaie ? Sur l’unité africaine ? Et sur bien d’autres sujets, il y a de grands écarts entre les visions et les démarches politiques de l’UPC ou de l’upécisme et ce qui est fait comme choix stratégique par le PCRN.
Pour davantage convaincre les populations acquises à l’UPC, il fait des défis : « Plus qu’eux nous mèneront les combats, nous allons franchir les barrières qu’ils n’ont pas pu franchir. Nous allons continuer le combat ».
Stéphane NZESSEU
Le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) a ouvert sa campagne électorale pour les législatives et celle des listes PCRN aux municipales ce lundi à Makak dans le Nyong Et Kellé.
C’est dans un véhicule de type Jeep Cheerokee, et dans une escorte des grands jours que le président Cabral Libii est arrivé à Makak. Bain de foule, bouquet de fleur, haie d’honneur et protocole de réception, le président Cabral Libii est invité à s’installer. Pendant quelques heures, la ville de Makak sera dans une effervescence tel que seul un candidat ayant l’assentiment de la population pouvait mobiliser. Spectacles d’humour, de musiques et de danses vont rythmer cette journée. Les principaux temps forts de cette campagne sera ces moments où le président Cabral Libii se lèvera (ce à plusieurs reprises) pour esquisser des pas de danses et « faroter » un tout petit peu les artistes ayant fait le déplacement.
C’est en langue locale, la langue bassa que le président du PCRN s’adressera aux populations. Le fils du village dans un premier temps procédera à la présentation des différents acteurs et candidats des différentes listes du parti de la réconciliation en compétition dans la contrée. Pendant un bon moment sur le fond d’une guitare rythmique « assiko », Cabral Libii va s’adresser aux populations. Et à chaque fois, chacune de ses interjections seront grandement saluées par la foule venue très nombreuse à ce meeting. Des cris d’approbation, voire de légitimation du jeune candidat à la présidence de la République, mais davantage à l’endroit de celui qui a donné un nouveau souffle à la politique camerounaise, en encourageant une nouvelle vague de jeune politicien à entrer en politique.
Dans la suite de son intervention, Cabral Libii reviendra à la langue française. Durant plusieurs minutes, il va exhorter les populations à faire confiance du PCRN et à ses candidats. Il soulignera d’ailleurs sa proximité idéologique voire spirituelle avec l’âme upéciste qui prévaut dans la région. Une approche bien reçue par les hommes et femmes présents. Le président Cabral Libii a également saisi l’occasion pour lancer un appel à la protection des votes par les électeurs. Il a aussi fait un appel au calme et amené les habitants de Makak à dire non à la fraude. Dans la même veine, il adressera des messages de conscientisation aux populations, et de surveillance des votes.
Stéphane NZESSEU
La deuxième personnalité de la République n’est pas apparue en public depuis la session parlementaire de Juin – Juillet 2019 et, contrairement à son premier retour l’on a assisté à une arrivée discrète.
Impossible d’avoir plus de précisions, malgré les sollicitations faites auprès des membres de son entourage. Ce que quelques uns ont néanmoins consenti à dire, en exigeant que leurs noms ne soient point révélés c’est que le premier président du Sénat est bel et bien de retour dans son pays et que son état de santé s’est amélioré.
Il faut dire que les nouvelles n’ont pas été très bonnes au cours des deux dernières années. Avant son départ pour la France, certains journaux avaient annoncé la mort de Marcel Niat Njifenji et, les réseaux sociaux en ont aussi fait large échos.
L’un des membres de son cabinet s’était même laissé aller à une confidence, en parlant d’évacuation sanitaire : « Cela fait presqu’un deux ans déjà que la santé de Marcel Niat Njifenji s’est faite de plus en plus chancelante. Après avoir souvent été interné dans un établissement hospitalier de Genève en Suisse, il serait, aux dernières nouvelles, à Paris…Et c’est vrai aussi qu’au début de cette année, les bruits de couloir annonçaient son retour et c’est chose faite depuis hier soir. Nous espérons donc qu’il va mieux ».
Va t-il prendre sa retraite et céder son fauteuil à celui qui a assuré l’intérim ?
Lors de la prestation de serment du Chef de l’Etat Camerounais, à l’issue de la présidentielle d’Octobre 2018, c’est Aboubakary Abdoulaye qui l’avait représenté à l’hémicycle de Ngoa-Ekéllé. Il a en outre été absent lors des autres grands rendez vous au sommet de l’Etat, par exemple lors de la cérémonie de présentation de vœux au Président de la République.
Ce sont ces raisons qui ont conduit un homme de médias à faire cette réflexion : « La retraite n’est pas une punition dans ce pays et, il est important que certains commencent au sein de la sphère dirigeante à s’imprégner de cette réalité…Je pense qu’ils sont nombreux qui peuvent rester en retrait et se mettre à la disposition des jeunes générations qui viendront s’abreuver de leur savoir. Il faut penser à passer le relais… ».
Cependant, on n’en n’est pas encore là.
Marcel Niat Njifenji, le président du Sénat vient à peine de rentrer et nul ne saurait s’avancer par rapport à ce qu’il fera ou non, au cours des prochaines semaines. C’est encore la saison de la présentation des vœux et peut – être qu’une cérémonie sera organisée dans les tous prochains jours. Une manière pour la deuxième personnalité du Cameroun de faire sa rentrée et de se tenir prêt pour la session parlementaire de Mars 2020, au lendemain du double scrutin législatif et municipal.
Nicole Ricci Minyem
Le styliste camerounais est le premier sub-saharien convié à la semaine de la mode à Paris.
Imane Ayissi fera partie des plus grands dans le domaine de la haute couture, qui prendront part à la Fashion Week de Paris 2020. Il convient c’est une consécration pour le grand styliste qui s’exerce dans le domaine depuis plus de 30 années. Jusqu’aujourd’hui, aucun styliste sub-saharien n’avait reçu d’invitation pour cet évènement. Imane Ayissi est le premier à l’avoir. Le frère de l’artiste Chantal Ayissi a donc présenté sa collection baptisée «Akouma». Traduction de la langue Ewondo au français, «Akouma» veut dire richesses.
Pour parler brièvement de ladite collection, il l’a choisie pour « montrer le savoir-faire, le beau patrimoine du textile africain ». Elle démontre que la forêt peut s’accommoder sans problème au luxe. « Comme accessoires pour des tenues du soir en soie, Imane Ayissi agence ceintures et capes en raphia, quand des fleurs découpées dans de l’obom viennent orner des ensembles ou des longues robes (toujours en soie) noires, blanches, roses, vertes, jaunes… C’est l’alliance entre ce que le créateur camerounais appelle les « tissus nobles » et les « tissus rustiques ». Le mariage de ces deux mondes est célébré par des bottes ou des escarpins dorés à talons aiguille. En signant « Akouma », Imane Ayissi continue de forcer le respect du made in Africa », détaille le quotidien gouvernemental Cameroon tribune qui relaie aussi cette information.
Imane Ayissi n’a pas que mis le Cameroun à l’honneur. Il a aussi mis en avant les richesses puisées dans les autres pays africains. Du Ndop camerounais au Faso Dan Fani burkinabé en passant par le Kenté du Ghana et de la Côte d’Ivoire ou le Manjak du Sénégal, Imane Ayissi a sublimé les fibres de l’Afrique en bousculant le conformisme.
Imane Ayissi styliste autodidacte est donc aujourd’hui avec cette participation à la Fashion week de Paris, dans la cour des plus grands de la haute couture.
Liliane N.
Samuel Dieudonné Ivaha Diboua le gouverneur de la région du Littoral prescrit la vigilance.
Le choléra est bel et bien présent dans la région du Littoral. Selon un rapport de la Délégation régionale de la Santé publique pour le Littoral, à l’heure actuelle, il y a 5 cas suspects de cette maladie dans le district de santé de Manoka logé dans l’arrondissement de Douala 4e. Quatre cas ont été testés positifs. Une personne est décédée suite de cette épidémie. Déjà que le 04 janvier 2020, dans le district de santé de Nylon situé dans l’arrondissement de Douala IIe, on a trouvé 2 cas.
Les services compétents de la délégation régionale de la Santé publique dans le Littoral ont organisé la riposte. Elle consiste à la recherche active des cas de choléra, l'identification de la source de l'infection et des facteurs de risques, la prise en charge hospitalière gratuite des cas, la communication pour un changement de comportement.
Samuel Dieudonné Ivaha Diboua le Gouverneur de la région du Littoral mis au parfum de la situation, appelle à une vigilance accrue dans son territoire de commandement. Il rappelle certaines mesures à respecter pour barrer la voie au choléra, prévenir la survenance et la propagation de ma maladie. Ces mesures sont entre faire bouillir ou javelliser l’eau de consommation de qualité douteuse, conserver les eaux de boisson dans des récipients à col étroit, bien cuire les aliments et les consommer chauds, laver les mains à l'eau propre courante et au savon, laver soigneusement les légumes et fruits.
Il faut noter qu’en deux années, dans la région du Littoral il y a eu 26 cas suspects déclarés. 8 ont été confirmés et 5 décès ont été constatés. Pour parler en bref des autres régions du pays, au Sud-Ouest, il y a eu 363 cas signalés dont 4 confirmés et 17 décès. Dans le Nord : 1212 cas pour 168 confirmés et 62 décès. L’Extrême-Nord enregistre 629 cas dont 4 confirmés et 35 décès. Au Centre, 72 cas dont 4 confirmés et un décès.
Liliane N.
Joseph Beti Assomo le Ministre de la Défense convie les camerounais présélectionnés à prendre part aux épreuves d’admission dans les écoles françaises, qui vont se dérouler du 10 au 12 mars 2020.
Il y a du nouveau dans le concours d’entrée dans les Ecoles françaises de formation d’Officiers session 2020. Le Ministère de la Défense (Mindef) vient de rendre publique la liste des candidats audit concours. Les camerounais qui ont passé la phase de présélection sont appelés à se préparer pour les épreuves d’admission qui auront lieu à la date susmentionnée. Ces épreuves vont se passer à l’Ecole militaire interarmées de Yaoundé. Ce sera l’unique centre d’examen.
A titre de rappel, le concours a été lancé au mois de décembre 2019. Dans le premier communiqué signé par le Mindef, il a été indiqué qu’en ce qui concerne les conditions générales du recrutement, le candidat doit d’abord avoir la nationalité camerounaise. Ensuite, il doit être célibataire. Il ne doit pas avoir d’enfant. Puis il doit jouir de ses droits civiques. Il doit être indemne de toute maladie infectieuse. Il doit être reconnu apte par un médecin militaire et maîtriser la langue française. Le communiqué relatif au concours parle aussi des conditions spécifiques à remplir par le candidat. Elles varient en fonction de l’Ecole voulue.
Découvrez ci-dessous la liste des candidats présélectionnés.
Liliane N.
Ces maillons importants de la chaîne de supervision du double scrutin du 09 février prochain ont reçu des rudiments nécessaires pour remplir leurs missions dans le strict respect de la réglementation électorale. C’est dans le cadre d’un séminaire de renforcement de leurs capacités à l’initiative de la direction générale des élections.
Conduite dans la région du Nord par le responsable formation et de suivi des opérations de vote de la direction générale des élections, ce séminaire de renforcement des capacités des présidents et membres des commissions de supervision de vote d’Elections Cameroon (Elecam) a pour objectif d’assurer le bon déroulement du processus électoral tout en minimisant le contentieux post-électoral. Pour ce faire, la maîtrise des attributions de la Commission départementale telle qu’énoncé par le code électoral camerounais. « Que chacun sache son rôle pour qu’en cas de litige en matière électorale l’on note une nette transparence », éclaire Hamadou Sadjo, délégué régional d’Elections Cameroon pour le Nord.
Les participants à ce séminaire sont venus des quatre départements que compte la région du Nord à savoir la Bénoué, le Mayo-Rey, le Faro et le Mayo-Louti. Ils se disent prêts en cette veille du double scrutin législatif et municipal, pour mettre en pratique les techniques et les méthodologies de travail. C’est le cas d’Alim Garga, membre de commission de supervision de vote qui précise, « ça va nous permettre de travailler avec sérénité. Nous allons sur la base des techniques que nous avons apprises expliquer aux uns et aux autres ce qu’il y a lieu de faire selon le code électoral ».
Ce séminaire de renforcement des capacités des présidents et membres de commissions de supervision de vote intervient à moins de deux semaines de la tenue du double scrutin, pendant que la campagne électorale bat son plein dans les états-majors des partis politiques en lice. Dans le Nord, ce sont au total 08 partis politiques qui vont à l’assaut des sièges à l’Assemblée nationale, ainsi que des exécutifs communaux. Il s’agit entre autres du RDPC, de l’UNDP, du FSNC et du PCRN.
Innocent D H
Les séparatistes sont intransigeants. Ils sont déterminés à empêcher d’une manière ou d’une autre la tenue de des élections locales dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Ce n’est pas une mince affaire que de tenir ses campagnes électorales dans les régions du Nord ouest et du Sud ouest. De ceux qui essayent autant que faire ce peut d’être présent sur le terrain, figure en bonne place le RDPC. Et on peut bien comprendre pourquoi. D’abord grâce à la témérité d’un homme qui coûte que vaille est déterminé à faire exister le RDPC dans les circonscriptions du Koupé Manengouba, parlant du ministre Elvis Ngollè Ngollè. Mais aussi du fait de la forte présence militaire. Les soldats du BIR et de la Gendarmerie quadrillent chaque zone devant abriter un rassemblement des militants du MRC. Le cordon de sécurité est sur des kilomètres de rayons, question de ne pas frôler le pire. Or, sachant qu’il s’agit aussi d’une guerre asymétrique, avec la possibilité d’attentat des miliciens terroristes, les mesures de sécurités sont encore plus renforcées. Des missions de renseignements avancées sont effectuées, les corps d’armées sont en communication constante avec les soldats infiltrés au sein de la population et des autres relais de renseignements. Il faut ajouter à cela le port d’un dispositif de contre balle camouflé sous les vêtements des principales autorités.
Puisque la peur est partout, les militants qui osent venir à ces rencontres savent qu’ils mettent leur vie en danger. C’est pourquoi on observe que ces militants viennent au lieu de réunion qui est communiqué très discrètement, en civil. C’est-à-dire sans signe apparent d’appartenance au RDPC. Et c’est une fois sur le site devant abriter le meeting, la zone hautement sécurisée, qu’ils peuvent arborer leurs vêtements du parti. Dur dur d’être militant en pareil circonstance.
C’est fort de cette réalité que les membres des autres partis politiques en course dans ces régions craignent de ne pouvoir assister à une campagne puis à une élection démocratique. Non seulement parce qu’ils n’ont aucune garanti qu’ils bénéficieront de la même intensité du dispositif sécuritaire à l’heure de leurs campagnes électorales. Il ne faut pas l’oublier, le RDPC est fortement confondu à l’Etat. De ce fait, une sortie du RDPC implique la sortie de toutes les autorités de la circonscription et pour ces raisons et autres, ils bénéficient d’une certaine discrimination dans le déploiement sécuritaire.
Stéphane NZESSEU
C’est le seul parti politique qui essaye de se mouvoir dans ces différentes régions en crise depuis le début de la campagne électorale. L’objectif est tout simple : démontrer que le Chef de l’Etat avait raison de maintenir la tenue des élections et prouver par leurs activités que les élections pourront bien s’y dérouler.
Le ministre Ngollè Ngollè était ce lundi dans les localités du département du Koupé Manengouba. Le patron de la commission départementale des élections pour le RDPC est allé rencontrer ses militants à Banguem. Il a tenu un meeting peu couru dans le chef-lieu du département. Il n’est allé ni à Nguti, encore moins à Tombel, les deux autres arrondissements du département. Le discours de Elvis Ngollè Ngollè est simple. Rassurer les populations qui croupissent dans la peur et inviter les autres à déposer les armes pour prendre part au mouvement démocratique.
Il déclare : « Certes nos populations ont pris peur, ils sont nombreux ceux qui ont pris la fuite, ceux qui ne veulent plus revenir du fait de la situation d’insécurité ; nos jeunes sont fâchés, ils sont en colère, nous venons faire le porte à porte, rencontrer les militants et les citoyens (…) mais il y en a aussi qui veulent participer au retour de la paix. Pour ceux qui ont pris peur, le sous-préfet nus a rassurer que les élections vont se tenir dans la sécurité, aussi des jeunes nous ont rassuré qu’ils ne veulent plus la guerre, mais qu’ils veulent la paix ». Dixit Elvis Ngollè Ngollè. Un message qui certes n’est pas tombé dans des oreilles de sourds, mais dans trop peu d’oreilles pour que ce soit un message qui apporte un quelconque résultat positif. De plus, l’essentiel de ceux qui ont fait le déplacement sont des membres de l’administration publique qui étaient un tout petit peu contraint de se mettre en danger pour honorer la présence du ministre et de ses accompagnateurs.
Ce que le RDPC ne montre pas suffisamment à travers les caméras de la CRTV ou ne dit pas assez, c’est l’impressionnant dispositif militaire qui entoure chaque sortie de ses dirigeants et de ses militants. Un cordon sécuritaire dissuasif. Ajouté aux mesures particulières de protection de chaque personnalité. Un dispositif dont ne peut pas bénéficier chaque habitant de ces régions s’il fallait individuellement aller voter. Ce d’autant plus que même ces militants du RDPC, c’est la peur au ventre qu’ils acceptent de prendre part aux meetings et de se laisser filmer par les caméras de l’Etat.
Stéphane NZESSEU