C’est le seul parti politique qui essaye de se mouvoir dans ces différentes régions en crise depuis le début de la campagne électorale. L’objectif est tout simple : démontrer que le Chef de l’Etat avait raison de maintenir la tenue des élections et prouver par leurs activités que les élections pourront bien s’y dérouler.
Le ministre Ngollè Ngollè était ce lundi dans les localités du département du Koupé Manengouba. Le patron de la commission départementale des élections pour le RDPC est allé rencontrer ses militants à Banguem. Il a tenu un meeting peu couru dans le chef-lieu du département. Il n’est allé ni à Nguti, encore moins à Tombel, les deux autres arrondissements du département. Le discours de Elvis Ngollè Ngollè est simple. Rassurer les populations qui croupissent dans la peur et inviter les autres à déposer les armes pour prendre part au mouvement démocratique.
Il déclare : « Certes nos populations ont pris peur, ils sont nombreux ceux qui ont pris la fuite, ceux qui ne veulent plus revenir du fait de la situation d’insécurité ; nos jeunes sont fâchés, ils sont en colère, nous venons faire le porte à porte, rencontrer les militants et les citoyens (…) mais il y en a aussi qui veulent participer au retour de la paix. Pour ceux qui ont pris peur, le sous-préfet nus a rassurer que les élections vont se tenir dans la sécurité, aussi des jeunes nous ont rassuré qu’ils ne veulent plus la guerre, mais qu’ils veulent la paix ». Dixit Elvis Ngollè Ngollè. Un message qui certes n’est pas tombé dans des oreilles de sourds, mais dans trop peu d’oreilles pour que ce soit un message qui apporte un quelconque résultat positif. De plus, l’essentiel de ceux qui ont fait le déplacement sont des membres de l’administration publique qui étaient un tout petit peu contraint de se mettre en danger pour honorer la présence du ministre et de ses accompagnateurs.
Ce que le RDPC ne montre pas suffisamment à travers les caméras de la CRTV ou ne dit pas assez, c’est l’impressionnant dispositif militaire qui entoure chaque sortie de ses dirigeants et de ses militants. Un cordon sécuritaire dissuasif. Ajouté aux mesures particulières de protection de chaque personnalité. Un dispositif dont ne peut pas bénéficier chaque habitant de ces régions s’il fallait individuellement aller voter. Ce d’autant plus que même ces militants du RDPC, c’est la peur au ventre qu’ils acceptent de prendre part aux meetings et de se laisser filmer par les caméras de l’Etat.
Stéphane NZESSEU