L’annonce a été faite hier mardi, à travers un communiqué rendu public par le ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji.
A partir de ce Mercredi, tous les partis politiques en lice pour le double scrutin du 09 Février prochain sont invités à prendre la première partie de ce qui leur revient comme fonds de campagne. Dans le document, il est précisé que : « Conformément aux dispositions de l’article 285 de la loi du 19 avril 2012 portant code électoral, modifiée et complétée par la loi du 21 décembre 2012, une dotation a été allouée au titre du financement public de la campagne électorale… ».
Par ailleurs, le ministre de l’Administration Territoriale ajoute que « La première tranche dudit financement leur sera servie au prorata des listes présentées et définitivement acceptées… Quant à la seconde tranche, elle sera répartie après la proclamation des résultats, proportionnellement au nombre de sièges obtenus ».
Des précautions sont néanmoins prises, afin que cet argent ne tombe pas entre les mains du tout venant
« Le ministre de l’Administration territoriale invite les responsables des partis politiques concernés ou leurs représentants dûment mandatés, munis des pièces officielles, à bien vouloir se présenter à la Direction des Affaires Politiques, porte 317 … pour décharger leurs montants respectifs de la première tranche du financement ».
Et pourtant
Les différents partis politiques n’ont pas attendus ce financement pour se lancer dans la course. Depuis cinq jours aujourd’hui, le Cameroun vibre au rythme des meetings et autres programmes d’approche mis en œuvre par les différents candidats pour convaincre le plus grand nombre d’électeurs.
Certes, tous ne disposent pas des mêmes fonds comme le parti proche du pouvoir qui a dans ses rangs, des ministres, directeurs généraux et autres autorités… Les contributions de ces derniers, selon la conception des autres candidats, « proviennent parfois des fonds insoupçonnés et c’est ce qui leur donne un gros avantage sur les autres, malgré le fait que leur passif ne plaide pas en leur faveur… ».
Vincent Ayene, militant d’un parti politique de l’opposition croit pour sa part savoir que : « Vous savez, on aura beau dire ce qu’on veut, su les gens ne veulent pas sortir de leur souffrance, s’ils se complaisent dans la décrépitude dans laquelle le RDPC a plongé ce pays depuis des décennies, on ne peut rien y faire…Il y a fort heureusement une nouvelle classe politique qui est née, celle qui n’est qu’au début d’une carrière prometteuse. Cette nouvelle classe politique qui sait que dans l’avenir, le peuple ne pourra lui accorder sa confiance qu’à travers les actions et les concrétisations des cinq prochaines années. Nous, nous avançons et le financement du Minat est certes important mais, au sein de notre formation politique, nous n’avons pas attendu… ».
Nicole Ricci Minyem