La nouvelle a été communiquée à travers le compte Facebook de celle qui a longtemps présidé à la destinée de l’Alliance des Forces Progressistes ce 28 Janvier.
« J’ai décidé, en âme et conscience, de démissionner de mes fonctions de présidente nationale de l’Afp, de Secrétaire générale de la plateforme pour la nouvelle république et de ma qualité de militante ».
Elle a « notifié le bureau politique du parti et informe l’opinion publique nationale et internationale que conformément aux dispositions statutaires art. 54 al. 1 et 2 de l’Afp, le 1er vice-président ou tout autre membre coopté par le bureau politique rassurera l’intérim jusqu’à à la convocation du prochain congrès électif différé du fait de la convocation du corps électoral et de la décision d’y part ».
Alice Sadjo a pris ses fonctions comme présidente nationale de l’Afp en 2015 malheureusement, son mandat a pris fin il y’a un peu plus de trois mois et, sa décision intervient quelques mois après la disparition de Bernard Achuo Muna, le principal soutien financier du parti.
Alice Sadjo, femme de poigne
Depuis qu’elle a pris les rênes de cette formation politique, cette dame a su s’imposer comme leader aussi bien auprès de ses militants que dans le microcosme camerounais. Invitée dans des débats télévisés, elle a toujours su donner son point de vue, démontrant à chaque sortie qu’elle est dotée d’une forte capacité d’analyse qui lui a permis, au cours des dernières années, de tenir tête à tous ceux qui ont pensé qu’une femme n’est pas dotée d’un potentiel de leader.
Le gouvernement et, le parti proche au pouvoir n’ont pas échappé à ses pics surtout lorsque le sujet touchait le bien être des populations, les questions des droits de l’Homme.
La désormais ex présidente de l’Alliance des Forces Progressistes a par exemple jugé, lors de l’incarcération de Maurice Kamto et ses alliés, que le pouvoir de Yaoundé est allé très loin. Elle avait alors condamné ce qu’elle a qualifié « d’atteinte à la liberté d’expression », jugeant que nul ne peut faire l’objet de poursuite, parce qu’il a exprimé une expression et que la marche était une autre forme d’expression, pour marquer son « désaccord ».
Sa dernière « passe d’armes » a eu lieu il y a à peine quelques jours, lorsqu'elle a commis un communiqué dans lequel elle rappelait qu’ « il n’existe aucune alliance entre le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale du Président Cabral Libii et l’Alliance des Forces Progressistes ».
Une sortie qui est venue mettre fin aux rumeurs, largement commentée dans les réseaux sociaux qui laissaient entendre qu’un un accord de partenariat aurait été signé entre les deux formations politiques. Elle était également partisane du boycott initié par le leader du Mrc. Certains affirment que son retrait est une « liberté accordée à ses ex-camarades, qui désirent prendre part au double scrutin du 09 Février prochain.
Nicole Ricci Minyem