Le Président Sud-Africain est depuis ce lundi 10 février 2020, le président en exercice de l’Union Africaine. Et parmi les défis de son mandat annuel, il annonce la nécessité de la mise en place d’une armée de 3000 hommes pour enrayer le terrorisme en Afrique.
Cyril Ramaphosa succède à l’Egyptien Al Sissi. Et pour ouvrir son discours, le président Sud-africain précise « nous allons concentrer notre travail sur la résolution des conflits ». A la tête de l’organisation pour les 12 prochains mois, Cyril Ramaphosa annonce les couleurs de son mandat. L’intégration économique et la sécurité seront les principaux points de l’agenda du dirigeant de la nation arc-en-ciel.
Pour ce qui est de la sécurité, il a affirmé que « l’Afrique du Sud accueillera un sommet extraordinaire au mois de mai prochain à Pretoria, pour travailler sur les questions de paix et sécurité en Afrique. Nous Africains, devons-nous attaquer au conflit et lutter contre le terrorisme qui fait tant de mal à nos pays, dans le Sahel, la corne de l’Afrique et même en Afrique australe ». Mais l’homme d’Etat a aussi annoncé la tenue d’un autre sommet qui statuera sur les questions de libre échange continentale.
Plusieurs Etats africains sont en proie aux exactions des groupes terroristes. Depuis le Nord du Mali, passant par la bande sahélienne jusqu’aux velléités terroristes intra-états, le continent est plus que jamais secoué par une menace qui se dissémine furtivement et qui est une véritable menace pour la stabilité des Etats et pour la croissance des échanges commerciaux entre les pays du Sud. Pour le président Sud-Africain, il faut prendre le taureau par les cornes.
Au rang des mesures concrètes susceptibles d’apporter une solution à cet état de crise, Cyril Ramaphosa propose la création d’une armée. Une armée africaine composée de 3000 hommes. Pour lui, mettre sur pied une armée africaine de 3000 hommes va considérablement servir à enrayer le terrorisme en Afrique. Pour rendre efficace cette armée, le président en exercice de l’union africaine ambitionne augmenter les contributions financières des différents Etats.
Dans la foulée, en fin de journée, l’assemblée des États de l’Union Africaine a procédé au vote pour désigner le Sud-Africain Wamkele Mene comme secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca). Il faut rappeler qu’il était jusqu’ici le négociateur en chef de l’Afrique du Sud pour la Zleca.
Stéphane NZESSEU
L’homme politique qui avait quitté les rangs du Social Democratic Front et qui a fondé la plate forme Kawtal accuse l’organe en charge de l’organisation du processus électoral (Elecam) et affirme que c’est sa dernière participation à élection au Cameroun
Il a concouru sous la bannière du Mouvement des écologistes camerounais (Mec) : « Je crois que ça risque d’être la dernière élection à laquelle je participe. Parce que je suis fatigué de me battre pour une organisation des élections qui soit tout simplement contraire à la réglementation en vigueur », a t- il dit, révolté.
Toujours remonté, il fait état du constat qui est le sien, après avoir parcouru de nombreux bureaux de vote ce Dimanche : « L’électeur prend lui-même chaque enveloppe, chaque bulletin et il entre dans l’isoloir, il opère son choix. D’où vient-il qu’on affecte les représentants aux bulletins de vote pour que ce soit le représentant qui donne le bulletin de vote… Ce n’est pas prévu que les représentants donnent les bulletins de vote. Qu’est-ce qui empêche Elecam (Elections Cameroon) de faire exactement ce qui est prévu dans la loi ? », s’interroge celui qui a été surnommé le liseur des versets bibliques.
Des personnes ont voté sans carte nationale d’identité : « A Nkongmondo on m’a appelé que les policiers disent qu’on vote sans carte d’identité. Ils ne lisent pas le code électoral ? Les présidents de commission locale qu’Elecam a recrutés ne savent pas que l’article 103 dit qu’à son entrée dans le bureau de vote, l’électeur présente sa carte électorale et qu’il se fait en outre identifier en présentant sa carte nationale d’identité ? Ils ne savent pas ça ? Quand on forme les présidents de commission locale on ne leur apprend pas les articles clés du code électoral relatif au déroulement du scrutin ? ».
Le promoteur de la plate forme Kawtal laisse entendre qu’il n’est pas adepte du chaos, encore moins du boycott pour le boycott cependant, il ne se présentera plus jamais, si rien n’est fait : « Gardez l’image que vous voulez ! Mais je ne peux pas passer 15 ans à me battre contre mon propre pays ! Je suis fatigué ! Dites moi si ce pays ne peut pas organiser un vote ! Un vote seulement ! On ne peut pas organiser les Can. On ne peut même pas organiser le vote conformément à la loi ? Si on ne peut pas on nous dit !... ».
Nicole Ricci Minyem
Quatre agents ont été inculpés ce Lundi, accusés d’avoir piraté des données personnelles de l’agence de crédit Equifax, qui avait touché près d’un américain sur deux en 2017 et était resté mystérieux jusqu’ici.
Selon « 20 Minutes Monde », Il s’agit de « l’un des plus gros piratages de données de l’histoire », avec environ 145 millions de victimes aux Etats-Unis, a rappelé le ministre de la Justice Bill Barr lors d’une conférence de presse. Des clients d’Equifax, dont le rôle est de collecter des données personnelles de consommateurs sollicitant un crédit, avaient également été affectés au Canada et au Royaume-Uni.
Après deux ans d’enquête, Wu Zhiyong, Wang Qian, Xu Ke et Liu Lei ont été inculpés la semaine dernière à Atlanta pour association de malfaiteurs en vue de commettre une fraude informatique, de l’espionnage économique et une fraude aux communications. Membres d’une unité de recherche de l’armée chinoise, ils se trouvent en Chine et ne peuvent être arrêtés. « Mais un jour, ils commettront une erreur et nous serons là », a assuré le directeur adjoint de la police fédérale, David Bowdich.
Mise en garde au gouvernement chinois
Ils sont accusés d’avoir exploité une faille dans un logiciel utilisé par Equifax sur son site de résolution des litiges. Une fois introduits dans le système informatique de l’agence, ils sont soupçonnés d’avoir obtenu les noms, dates de naissance et numéros de sécurité sociale de 147 millions de personnes, et les numéros de permis d’au moins dix millions d’Américains.
« Ce vol n’a pas seulement causé d’importants dommages financiers à Equifax, mais a (…) imposé des coûts et un fardeau substantiels à tous ceux qui ont dû prendre des mesures pour se prémunir contre l’usurpation de leur identité », a souligné le ministre, en adressant une mise en garde à Pékin. « Nous rappelons au gouvernement chinois que nous avons la capacité de lever le voile d’anonymat qui recouvre internet et de retrouver les pirates que le pays déploie régulièrement contre nous », a-t-il dit.
Les Etats-Unis ont déjà attribué plusieurs attaques informatiques de grande ampleur au gouvernement chinois, notamment le piratage d’une base de données du géant de l’hôtellerie Marriott en 2018. En parallèle, « des intrusions informatiques soutenues par l’Etat ont visé des secrets industriels et des informations économiques confidentielles », a ajouté Bill Barr, en mentionnant des enquêtes ouvertes dans les secteurs de l’industrie nucléaire, aéronautique ou métallurgique. Selon lui, environ 80 % des poursuites ouvertes ces dernières années pour espionnage économique impliquent le gouvernement chinois et 60 % des dossiers de vols de secrets commerciaux ont un lien avec la Chine.
Le scandale avait entraîné la démission du PDG du groupe
Le mystère était resté entier jusqu’ici, d’autant que les experts en cyber sécurité n’avaient pas vu apparaître sur le marché noir d’internet les informations personnelles subtilisées. Des poursuites judiciaires avaient toutefois été engagées contre Equifax en raison de différents manquements. La faille utilisée par les pirates avait en effet été identifiée par l’entreprise deux mois avant l’intrusion, mais elle n’avait pas été corrigée.
L’agence avait également été critiquée parce que ses systèmes de sécurité étaient insuffisants et parce qu’elle avait tardé à révéler la fuite. Le scandale avait entraîné la démission du PDG du groupe, Richard Smith. Equifax avait accepté en juillet de payer au moins 575 millions de dollars pour solder les différentes enquêtes.
« Au cours des deux dernières années, Equifax a réalisé des progrès et des investissements significatifs pour protéger les données qui nous sont confiées », a réagi lundi son nouveau PDG Mark Begor. L’annonce des inculpations est « une autre étape positive pour nous aider à tourner la page », a-t-il ajouté dans un communiqué. Outre le piratage lui-même, une enquête avait été ouverte sur la vente d’actions par certains cadres dirigeants dans les jours ayant suivi la découverte de l’attaque. Un ex-directeur informatique a notamment été inculpé de délit d’initié pour avoir exercé ses stock-options et liquidé ses titres bien avant l’annonce publique du piratage.
N.R.M
Il y a quelques heures, il occupait encore le poste d’adjoint départemental dans la commune d’arrondissement de Douala 3ème et, membre nommé à la région du Littoral. Plusieurs unités MRC ont été crée par lui. Le contenu de sa correspondance à Maurice Kamto.
« Monsieur le président,
Je viens respectueusement auprès de vous dans cette circonstance vous signifier ma démission du MRC.
En effet, mon retrait de cette aventure qui nous a uni avant la naissance du parti notamment de la préparation de sa convention de 2012 à ce jour est motivée par plusieurs motifs graves. Ce pendant ces motifs sont dominés par mes raisons personnelles telles que ma volonté d’être indépendant d’esprit et libre de mes analyses et opinions pour la prospérité et la postérité, et mes occupations professionnelles et familiales qui nécessitent une concentration aiguë.
Neutre désormais, j’espère ainsi en tant qu’observateur jouer mon rôle d’analyste, de critique ou de soutient a toute initiative positive de toute opposition pour la culture de l’alternance au Cameroun afin d’avoir un pays prospère par une saine compétitivité démocratique avant mon entrepreneuriat politique futur.
Monsieur le président, tout en prenant acte de ma décision avec tous le respect qui nous a toujours animé, en tant qu’adjoint au départemental de Douala 3, en tant que membre nommé à la région du Littoral 1, en tant que promoteur de plusieurs unités MRC, je vous souhaite a vous et a mes anciens camarades une belle aventure.
Cordialement.
Takam Blaise ».
Une démission qui fait couler beaucoup d’encre et de salive
Certes, il ne s’agit pas d’un fait isolé car, les démissions au sein des formations politiques sont légions surtout depuis l’élection présidentielle d’Octobre 2018 cependant, au regard de ce que d’aucun qualifie comme une « prétention » de Mrc, l’information n’est pas passée inaperçue.
Et comme pour les précédents départs, celui de l’ex adjoint départemental dans la commune d’arrondissement de Douala 3ème a généré insultes, dénigrement et propos discourtois de la part de ses anciens camarades.
On peut notamment lire :
Télesphore Fotso : « C’est un espion au sein de la renaissance et sa démission n’est pas surprenante. Très bientôt, il ira rejoindre les rangs des voleurs et mangeurs de pain sardine ou alors, il ira chez l’affamé de kerozène. Cela ne change rien à l’avancée de notre leader… ».
Sinclair Kemogne : « Ah, son départ change quoi ? Il apportait d’abord quoi à la renaissance ? C’est un espion et c’est bien qu’il parte. Pour nous c’est un non évènement et, nous savons qu’il n’a jamais arrêté de fonctionner avec les sardinards et on s’en F… ».
Kemguia Baudelaire : « Qu’il aille rejoindre les pourfendeurs de notre pays. Nous n’en voulons pas des traîtres comme lui et notre combat ne va pas s’arrêter parce qu’un sardinard traître dans les rangs de la renaissance rejoint ceux qui l’ont envoyé chez nous… ».
Des propos qui déterminent malheureusement le comportement de certains Camerounais aujourd’hui car tous les moyens sont bons pour arriver à Etoudi et ceux qui pensent le contraire méritent la géhenne.
Regrettable
Nicole Ricci Minyem
Le Secrétaire général adjoint du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, dans une série de tweets, donne l’explication de ce qu’il entend par petit parti.
On se rappelle que le 09 février 2020, juste après avoir accompli son devoir civique, Paul Biya le Président de la République en s’adressant aux camerounais, a indiqué que les formations politiques qui ont appelé au boycott des élections locales, ne sont que de “petits partis”. Il n’aura pas fallu attendre toute une journée pour avoir la réaction du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), qui s’est sans nul doute senti indexé. En sa qualité de porte-parole de Maurice Kamto le président du Mrc, Olivier Bibou Nissack a posté un message dans lequel, il laisse entendre que cette qualification du Président est méprisante.
« Le mépris est la marque des «petits» esprits car les grands recourent au dédain. En outre, on ne parle pas de ce qui est négligeable… si jamais on le fait c’est que cette quantité n’est pas aussi négligeable qu’on le laisse à croire, bien au contraire ! Cependant merci pour la pub », a écrit Olivier Bibou Nissack sur son compte Twitter.
En sa qualité aussi de Secrétaire général adjoint du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le parti au pouvoir, Grégoire Owona tenu à clarifier l’expression “petits partis” utilisé par le Chef de l’Etat. « Le terme petit parti utilisé par le Chef de l'Etat n'a rien ni de méprisant ni d'insultant mais décrit une réalité bien connue dans la typologie des partis politiques ; tout en respectant chaque formation politique bien sûr ! », peut-on lire dans son premier tweet.
Continuant dans son explication du terme “petits partis”, Grégoire Owona a écrit «quand un parti n'a qu'un député sur 180. zéro sénateur sur 100, 18 conseillers municipaux sur près de 11.000, comment le désigne-t-on? Quand un parti va aux élections de temps en temps sans jamais rien gagner, comment le désigne-t-on?
Quand un parti à peine créé se disloque, comment le désigne-t-on ? Quand un parti n'arrive pas à faire la moindre discipline dans ses rangs et ne reconnaît de leader en personne, comment le désigne-t-on? Quand un parti pour avoir 14% à une élection présidentielle doit coaliser avec 4, 5 ou 6 autres partis, comment les désigne-t-on? Quand un parti ne peut pas aller aux élections municipales et législatives faute de candidats, comment le désigne-t-on?», demande le Sg du Comité central du Rdpc.
Après la série d’interrogations, le Sg du Comité central du parti au pouvoir répond « on le désigne dans un français châtié et juste comme l'a fait Paul Biya par "petits partis". Nous n’allons pas lui reprocher de parler si bien français et de souvent trouver la bonne formule ou le bon mot au moment opportun ».
Liliane N.
La décision a été prise ce lundi, à l’issue des assises du 33ème sommet des Chefs d’Etat à Addis Abeba en Ethiopie. Le Pays dirigé par Paul Biya va siéger à côté du Tchad, pour le compte de l’Afrique Centrale.
La décision a été prise ce 10 Février, à l’issue des assises du 33ème sommet des Chefs d’Etat à Addis Abeba en Ethiopie et c’est Marie Louise Abomo, juge camerounaise qui va parler au nom de son pays, au cours des six prochaines années.
Une victoire et une satisfaction, selon Simon Pierre Ombga Mbida – Sous Directeur de l’Union Africaine, au ministère des Relations Extérieures. Il s’exprime au micro de nos confrères d’Africa 24 : « C’est une satisfaction pour notre délégation de ce que nous entrions dans ces deux structures importantes de l’Union Africaine. L’une qui traite des questions des Droits de l’Homme, des Droits des Peuples et de la Démocratie et l’autre qui est un organe politique (le CPS) où on parle des questions de paix et de sécurité sur le plan du Continent… ».
Certes, ce n’est pas la première fois que le Cameroun siège au sein de cette institution cependant, les enjeux cette fois sont autres. Il est attaqué de toute part aussi bien par les membres de la secte terroriste de boko haram et depuis un peu plus de trois ans, bien que la situation selon certains observateurs tend à s’améliorer, les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest ont été en proie à des attaques perpétrées par des groupes armés qui se font appelés ambazoniens, sans oublier les bandits de grand chemin qui agressent les populations à l’Est du pays.
Par ailleurs, le continent dans son ensemble est résolu à faire taire les armes et créer des conditions propices au développement de l’Afrique.
Simon Pierre Ombga Mbida : « S’agissant du CPS, notre participation va permettre au Cameroun d’être davantage impliqué dans la résolution des conflits au niveau continental et d’être au cœur de l’action quand il s’agit de trouver des solutions et disons de s’investir dans les domaines de la paix et de la sécurité. Vous savez que ce sont des questions importantes pour nos différents pays… ».
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) est l’organe décisionnel permanent de l’Union africaine pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits. Cette institution est composée de 15 membres.
Il constitue un système de sécurité collective et d’alerte rapide, visant à permettre une réaction rapide et efficace aux situations de conflit et de crise en Afrique. Il constitue également le pilier central de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA), qui est le cadre de la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité sur le continent africain.
Le Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité a été adopté le 09 juillet 2002 à Durban (Afrique du Sud) et est entré en vigueur en décembre 2003. Le CPS est devenu pleinement opérationnel au début de 2004. Le Protocole du CPS, ainsi que son Règlement intérieur, l’Acte constitutif de l’UA et les conclusions des diverses retraites du CPS, fournissent les directives opérationnelles des activités du CPS…
Les pouvoirs du CPS, conjointement avec le Président de la Commission de l’UA, consistent notamment à :
Anticiper et prévenir les différends et les conflits, ainsi que les politiques susceptibles de conduire à un génocide et à des crimes contre l’humanité
Exécuter des fonctions de rétablissement et de consolidation de la paix afin de résoudre les conflits là où ils se manifestent
Autoriser la mise en place et le déploiement de missions de paix et élaborer les directives pour la conduite de ces missions y compris leur mandat
Décider de sanctions chaque fois qu’un changement de gouvernement non conforme à la constitution a lieu dans un État membre
Mettre en œuvre la politique de défense commune de l’UA
Veiller à l’application des conventions et des instruments clés de lutte contre le terrorisme international
Promouvoir l’harmonisation et la coordination des efforts entre les mécanismes régionaux et l’UA en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique ;
Suivre la promotion des pratiques démocratiques, la bonne gouvernance, l’état de droit, la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales, le respect du caractère sacré de la vie humaine et du droit international humanitaire
Favoriser et encourager la mise en œuvre des conventions et traités sur le contrôle des armes et le désarmement
Examiner et prendre des mesures dans les situations où l’indépendance nationale et la souveraineté d’un État membre sont menacées par des actes d’agression, y compris par des mercenaires
Appuyer et faciliter l’action humanitaire dans les situations de conflit armé ou de catastrophe naturelle grave.
Nicole Ricci Minyem
L’étudiant qui avait été admis à l’hôpital de Jengzhou, est sain et sauf.
Il y aura eu plus de peur que de mal dans le cas de Pavel Daryl Sem Kenou. L’étudiant camerounais avait contracté le Coronavirus. Admis en soins intensifs après les signes de contamination à la maladie, Pavel Daryl Sem Kenou est sorti hier 10 février 2020 de l’hôpital de Jengzhou. C’est un jeune homme plein de vie qui a été vu auprès de l’équipe médicale qui a pris soin de lui. Déjà, il convient de le souligner, le camerounais âgé de 21 ans dans une interview accordée à un média chinois la semaine dernière, indiquait se sentir de plus en plus bien. « Je me sens de mieux en mieux, même si j’ai encore un problème au niveau des poumons. Les médecins s’occupent bien de moi », déclarait-il.
La contamination de Pavel Daryl Sem Kenou est parvenue aux camerounais vivant dans le terroir, grâce à la presse. La confirmation de son état de santé avait été faite par l’Ambassade de Chine au Cameroun, en date du 6 février 2020. «Nous confirmons qu’un étudiant camerounais inscrit à l’Université de Yangtze a été infecté par le nouveau coronavirus. Après avoir reçu un traitement médical, il est maintenant en bon état de santé», peut-on lire dans le tweet de la représentation diplomatique chinoise. La contamination au Coronavirus relève aujourd’hui du passé pour Pavel Daryl Sem Kenou. Il a bien réagi au traitement qui lui a été administré.
Pour brièvement parler de la situation actuelle de l’épidémie en Chine, Xi Jinping le Président chinois a appelé hier lundi 10 février à la prise des mesures fortes. Le récent bilan officiel indique que l'épidémie à coronavirus a franchi la barre des 1.000 morts dans l’empire du milieu. Le nombre de morts en Chine dus au nouveau coronavirus est monté à 1.011, après l'annonce de 103 nouveaux décès dans la province du Hubei, ont révélé les autorités ce jour.
Liliane N.
Dans son traditionnel discours radio-télévisé s’adressant à la jeunesse de son pays ce 10 février, Paul Biya fait instruit que les dérives en milieu scolaire ne doivent plus se reproduire. Il invite la société en générale et la jeune génération en particulier à plus de responsabilité pour un Cameroun nouveau.
Il y a quelques semaines l’actualité sociale au Cameroun a été dominée par la monté de la violence en milieu scolaire. Sur la question, on avait alors qu’eu droit au silence du président. Saisissant la tribune de son adresse à la jeunesse ce lundi soir, le Chef de l’Etat a décidé de rompre ce silence condamnant au passage la violence en milieu scolaire.
Pour conclure son discours, le Chef de l’Etat évoque fort opportunément : « un évènement récent qui bouleverse nos consciences, le meurtre à Yaoundé d’un jeune professeur de mathématique par un de ses élèves. Cet acte à peine croyable en dit long sur les dérives de nos sociétés modernes ».
Face à cette situation, le président appelle les parents, hommes de religion et enseignants afin que désormais à travers l’éducation qu’ils dispensent, des faits de cette nature ne puissent plus se reproduire.
« Je vous demande également de réfléchir à ce qui s’est passé d’en mesurer la gravité et de prendre l’engagement de ne jamais commettre de tels actes », instruit Paul Biya. Saisissant la même tribune, le Chef de l’Etat renouvelle ses très sincères condoléances aux malheureux parents concerné par le drame.
Et pour que la jeunesse puisse jouer son rôle en toute convenance, le président de la République mise beaucoup sur la lutte contre la consommation de la drogue et des stupéfiants par les jeunes.
« Il n’y a pas si longtemps lors d’un conseil ministériel, j’avais demandé au Gouvernement d’envisager la mise en œuvre d’un plan national de lutte contre contre la consommation des drogues et de l’alcool. Celle-ci avait alors atteint la côte d’alerte au sein de la jeunesse camerounaise. J’invite encore aujourd’hui le Gouvernement à se mobiliser davantage pour lutter contre ce fléau », souligne-t-il en outre.
Paul Biya a alors certainement compris que la prise de la drogue et des stupéfiants par les élèves serait l’une des causes immédiates des comportements d’indiscipline et de violences développés par ceux-ci en milieu scolaire.
Innocent D H
Dans une interview accordée au correspondant de la télévision Equinoxe à Washington, l’ancien journaliste de la Crtv fait des révélations sur la crise anglophone et les conflits d’intérêts au sommet de l’Etat.
C’est avec un ton grave dans une éloquence dont lui seul a le secret que le journaliste et communicant Eric Chinje a dit sa désolation quant à la situation de crise qui perdure dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. L’une de ces révélations chocs, c’est la position réelle du Chef de l’Etat sur la présence de l’armée en région anglophone. Il dit tenir ses informations de hauts commis de l’Etat très proche du Président de la République. Informations selon quoi « Paul BIYA lui-même ne veut pas que l’armée soit en train de tuer d’autres camerounais dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. »
Comment comprendre donc que l’armée y soit toujours ? Pour l’éminent journaliste, le Chef de l’Etat serait tenu par un système dont même lui n’a plus la maîtrise. « Ce système a dépassé tout le monde » affirme Eric Chinje. Paul BIYA serait devenu prisonnier du monstre qu’il a créé.
Dans la foulée, le spécialiste en communication rappelle combien il est difficile aujourd’hui de vivre dans les régions en crise. Il s’offusque de ce qu’on ait pu décider de tenir des élections dans ces contrées malgré le niveau d’insécurité lié au conflit qui y prévaut. Il fait savoir dans l’entretien qu’il est lui-même originaire de Santa et qu’il est devenu impossible de s’y rendre. Mais au même moment il a pu faire d’autres villes du Cameroun. C’est dire le niveau d’insécurité qu’il y a.
De plus, il met au défi quelque ministre qui soit de lui prouver qu’il est possible de voter sereinement dans ces régions. Citant, ses amis et camarades de classes (Grégoire Owona, Joshua Osih et autres) exerçant au sein du pouvoir, il les interpelle à penser au Cameroun et aux camerounais en faisant ce qui est de leur pouvoir pour ramener la paix dans ces parties de notre pays. Il faut sortir de la guerre civile dans le NOSO. « Ce qui se passe là-bas ne nous arrange pas. Ça n’arrange personne ». « il faut mettre fin à cette guerre et retirer l’armée. S’ils ne le font pas, c’est la communauté internationale qui le fera ».
Malgré les tensions les élections se sont tenues tant bien que mal. L’heure est à l’attente des résultats. Ces résultats qui seront à l’avantage de Paul BIYA.
Stéphane NZESSEU
Mes chers jeunes compatriotes,
L’année dernière, depuis le fond de ma cellule du Groupement Spécial d’Opérations, je vous ai fait parvenir un message, à la même occasion. Je vous y disais que la lutte politique pour la libération de notre pays n’est pas un long fleuve tranquille. Cette observation reste vraie malgré ma libération. A ce titre, je voudrais souligner la mobilisation de la jeunesse camerounaise lors des marches pacifiques programmées les 1er et 8 juin 2019, pour exiger ma libération et celle de toutes les personnes arrêtées dans le cadre du Plan National de Résistance.
Malgré les lourdes peines que j’encourais alors, et notamment la peine de mort, des milliers de jeunes à travers le pays n’ont pas hésité à braver les intimidations administratives et policières et ont subi, pour certains, des actes de tortures, et pour d’autres, des peines d’emprisonnement. Cette mobilisation courageuse est la preuve que notre pays peut et doit compter sur sa jeunesse, la preuve que cette jeunesse sait dire NON face à l’injustice, qu’elle est prête à œuvrer pour la libération de notre pays. C’est pour cette jeunesse que nous nous sommes battus jusqu’ici, et c’est pour elle que nous continuons à nous battre, jour après jour, semaine après semaine.
* * *
Les camerounais âgées de 0 à 44 ans représentent 87,3 % de la population générale (INS). Cela signifie que le changement pour lequel nous nous battons bénéficiera principalement à la jeunesse.
Mais, nous voyons tous au quotidien les mauvaises performances économiques du régime en place. Alors que la jeunesse camerounaise ne demande qu’à travailler, meurtrie et frustrée qu’elle est, sous l’effet du chômage et de la pauvreté, le gouvernement a décrété, il y a quelques mois, les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud – Ouest, « Régions économiquement sinistrées ».
Pour la première fois depuis plus de 10 ans, le budget de cette année sera inférieur à celui de l’année dernière d’environ 260 milliards. Notre pays, comme nous le constatons, est en train de s’effondrer économiquement, au moment même où le pays a grand besoin de créer la richesse et l’emploi pour sa jeunesse.
Alors que nos bourreaux espéraient que notre engagement pour le Cameroun et sa jeunesse s’essoufflât après notre emprisonnement, notre détermination est restée la même durant tout notre séjour carcéral. Nous profitons de cette occasion pour dire clairement que nous sommes encore plus déterminés aujourd’hui. La gravité de la situation du pays nous oblige à redoubler d’effort. Rien ne pourra venir à bout de notre engagement à offrir à la jeunesse camerounaise le bien-être auquel elle a droit.
Sur le plan politique, le pays ne se porte pas mieux. Ceux qui prennent des camerounais en otage pour avoir manifesté pacifiquement nous ont présenté l’élection qui s’est tenue hier (9 février) comme une urgence nationale. Nous pensons que NON ! A propos de cette élection, je tiens à féliciter tous ceux qui ont respecté le mot d’ordre de boycott et se sont abstenus à apporter leur caution à la forfaiture du régime de monsieur BIYA. Nous l’avons dit et nous le maintenons, toute élection crédible dans notre pays doit être précédée par la résolution de la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest d’une part, et, d’autre part, par la réforme consensuelle du système électoral.
De façon massive les Camerounais ont par leur boycott dit non à la forfaiture du régime. Les chiffres en notre procession font état d’un taux de participation d’environ 23%, soit 77% de taux d’abstention. Outre les régions du Nord–Ouest et du Sud-Ouest où il n’y a simplement pas eu de vote, dans une ville comme Ebolowa, dans la région du Sud, le taux de participation est d’environ 15%, soit une abstention de 85%. La communauté internationale, celle qui avec condescendance nous a fait des leçons sur le boycott, peut avec le niveau exceptionnellement élevé d’abstention constater le degré de défiance que le régime de M. BIYA a par son incompétence et son irresponsabilité politique installé entre lui et le peuple auprès de qui le MRC se situe. Le double scrutin du 9 février 2020 a été, comme le scrutin présidentiel du 7 octobre 2018, l’occasion des fraudes sauvages et grotesques alors même que le RDPC avait, en complicité avec l’administration et ELECAM, pris toutes les dispositions en amont pour sa victoire.
Maintenant que les Camerounais peuvent clairement établir quel est le parti politique qui travaille pour un vrai changement et la libération de notre pays, c’est une nouvelle page de la vie politique qui s’ouvre. Les Camerounais doivent l’écrire avec des acteurs politiques crédibles, modernes, honnêtes, mus par l’intérêt de la Nation et non pas le goût du lucre et du positionnement.
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Je l’ai dit, le changement pour lequel nous militons est pour la jeunesse. J’ajoute que ce changement se fera avec la jeunesse et par la jeunesse. C’est l’occasion pour moi de lancer un appel aux jeunes camerounais qui hésitent encore à rejoindre le projet de la Renaissance Nationale. C’est un projet qui va au-delà du MRC. C’est un projet qui concerne toute la jeunesse camerounaise. La Renaissance de notre pays a besoin de la vigueur de sa jeunesse. Je sais que partout dans le pays et même dans la diaspora, notre jeunesse est pétrie de talent et d’intelligence. ENGAGEZ-VOUS DAVANTAGE, VOTRE PAYS A BESOIN DE VOUS !
Lors de la dernière élection présidentielle, les camerounais m’ont élu sur la base du programme politique que je leur ai présenté. Le chantier « Jeunesse et Education » de ce programme prévoit en effet des actions spécifiques à chacune des catégories de jeunes, aussi bien pour ceux qui sont scolarisés que pour ceux qui ne le sont pas.
Ainsi, les Centres des Métiers dans toutes les Communes, les Instituts de Formations Professionnels et Technologiques dans tous les Départements sont des cadres dont la mise en œuvre aura une incidence directe sur la baisse du chômage et de la pauvreté. Les Universités des sciences et technologies dans toutes les Régions (ou dans les entités fédérées), le financement par l’Etat de la recherche et des projets techniques ou technologiques sur la base des contrats, permettront à la Nation de bénéficier du fruit de l’intelligence de ses fils et ses filles au niveau du Supérieur. Ce sont là, quelques aspects de ce programme politique relatif à la jeunesse, programme qui met la jeunesse au cœur du décollage économique du pays, aussi bien en tant qu’acteur qu’en tant que bénéficiaire. Ce programme choisi par le Peuple camerounais est celui qui peut sortir notre pays de l’impasse politique, économique, sécuritaire et humanitaire vers lequel nous conduit un régime ivre d’arbitraire, prêt à tout pour s’accrocher à un pouvoir qu’il exerce désormais par effraction.
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Chers jeunes compatriotes,
Un avenir radieux vous attend. Il est fait d’opportunités, de liberté et de sérénité. Ensemble, nous pouvons parvenir à ouvrir une nouvelle page de l’Histoire du Cameroun. Il suffit, pour chacun, de poser le geste utile au changement. Ne laissez pas à vos enfants et petits-enfants les combats qui sont les vôtres aujourd’hui. N’apparaissez pas dans l’Histoire de notre Peuple comme la génération qui n’aura pas été à la hauteur des évènements, une génération passive et complice ; celle qui, par peur ou par égoïsme, aura sacrifié l’avenir des générations futures. Ce message est aussi l'occasion pour moi de saluer la jeunesse de la diaspora de notre pays qui s'est particulièrement mobilisée pour faire de ma tournée européenne et nord-américaine un succès historique. Une jeunesse dans laquelle j'ai trouvé d'importantes attentes relatives à leur participation au développement de notre pays.
Prenez du temps, à l’occasion de cette journée de la jeunesse, pour méditer sur notre pays. La situation actuelle l’exige de chacun d’entre nous.
A la jeunesse camerounaise de l'intérieur comme de la diaspora, je vous réitère l'engagement pris pendant la campagne présidentielle de l’élection du 7 octobre 2018 : je ne vous trahirai jamais!
Vive la jeunesse camerounaise.
Vive le Cameroun.
Maurice KAMTO, Président Elu.
Quelques minutes après la sortie de Paul BIYA, à l’entrée du bureau de vote de l’Ecole Publique de Bastos, le porte-parole de Maurice Kamto a tenu à répondre aux propos du Chef de l’Etat.
Olivier Bibou Nissack note de prime à bord l’intérêt du Chef de l’Etat pour le MRC. Pour le porte-parole du président Maurice Kamto, en s’arrêtant sur la question du boycott, ça prouve s’il était besoin que c’est une réelle préoccupation pour le premier camerounais. Seulement, Paul BIYA laisse poindre une once de condescendance à l’égard des militants et des dirigeants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Une attitude que Bibou Nissack qualifie de « mépris ».
Il déclare d’ailleurs que « le mépris est la marque des "petits" esprits car les grands recourent au dédain. En outre, on ne parle pas de ce qui est négligeable... Si jamais on le fait c'est que cette quantité n'est pas aussi négligeable qu'on le laisse à croire, bien au contraire ! Cependant merci pour la pub ».
Evidemment, Olivier Bibou Nissack a raison sur un certain nombre de points. Le fait pour le Président de la République de parler furtivement du MRC et de son action de boycott démontre que c’est une question qui intéresse Paul BIYA. Ce d’autant plus qu’il a évoqué le sujet sans que la question sur le boycott ne lui soit posé.
Mais que le Chef de l’Etat s’en intéresse, il ne peut en être autrement. Puisqu’il est garant de la marche de la Nation, il est forcément informé de tout ce qui se trame dans le pays.
Plus encore, Maurice Kamto et le MRC sont ceux qui ont donné le plus de sueurs froides à l’administration publique ces dernières années. Comment s’étonner qu’il soit préoccupé par la question du boycott des élections lancées par le parti de la renaissance.
D’un autre côté, on est en droit de se demander si Paul BIYA parlait en tant que Chef de l’Etat ou alors en tant que président d’un parti politique qui fait une accroche verbale à son concurrent.
En réalité, le Président de la République est garant des institutions. Il doit les valoriser, les protéger et leur donner de contribuer efficacement à l’action publique. Or les partis politiques sont institutionnalisés et participent à la vie et au développement de la Nation. De ce fait, il est difficile à comprendre que celui qui doit valoriser les institutions parle d’une d’entre elles en des termes peu élogieux.
Mais difficile de savoir si c’est le Président de la République ou le président du RDPC qui s’est ainsi exprimé.
Stéphane NZESSEU
Comme il est de coutume, à la veille de la célébration de la fête qui leur est dédiée, le Président de la République s’adresse à ceux qu’il considère comme Fer de la Lance de la Nation. Un discours qui fait certes un bilan des actions passées des Institutions de la République mais dans lequel le « Patriarche » donne des directives et invite ceux qui feront le Cameroun de demain, de se positionner en constructeur et héritier légitime du Vert – Rouge – Jaune National
« Mes chers jeunes compatriotes,
Il n’y a pas si longtemps, m’adressant à la Nation, je vous disais que le septennat en cours devait être décisif. Je pensais bien entendu à notre accès à l’émergence à l’horizon 2035 qui validerait nos avancées dans le domaine de la démocratie et du progrès économique et social. Eh bien, je crois que les faits sont en train de me donner raison.
Il fallait en priorité régler le problème, depuis longtemps pendant, de la mise en œuvre de la décentralisation. Le Grand Dialogue National a ouvert la voie à l’adoption, par le Parlement, du Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées et d’une loi qui assure l’égalité de l’usage du français et de l’anglais. Ces textes ont été promulgués par mes soins dans les meilleurs délais.
Rien ne s’oppose donc plus à leur application. Il s’agit en réalité d’une véritable révolution pacifique qui répond aux aspirations de nos concitoyens à une meilleure participation à la gestion des affaires locales. A quoi s’ajoutent les dispositions d’un statut spécial pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui tient compte de leurs particularités sociales et culturelles.
Mais, me direz-vous, pourquoi nous parler d’un problème qui ne nous concerne pas spécifiquement ? Il y a, à cela, deux raisons :
- D'une part, vous serez la première jeune génération à bénéficier des opportunités qui vont se présenter à ceux qui voudront s’investir dans la gouvernance locale. Et je vous engage vivement à le faire.
- D’autre part, le nouveau processus de décentralisation a valeur d’exemple. Il apporte la preuve que les problèmes liés à l’évolution de notre société peuvent se régler par la concertation sans recourir à la violence.
Mes chers jeunes compatriotes,
Je voudrais insister sur ce point, car il n’y a que trop d’endroits dans le monde – et notamment en Afrique – où la violence fait le malheur des peuples. Nous ne voulons pas de cela au Cameroun. Notre objectif demeure l’établissement d’une société pacifique, démocratique, juste et prospère.
C’est pourquoi nous poursuivrons nos efforts pour avancer dans cette voie, en mettant l’accent sur le développement de notre système éducatif.
Déjà parvenu à un niveau de qualité reconnu, il continuera de faire l’objet d’une attention particulière du Gouvernement. A titre d’exemple, tous types d’enseignement confondus, ses dotations budgétaires représentent, en 2020, environ le septième des dépenses de l’Etat.
Des jeunes ayant reçu une bonne éducation et une bonne formation auront naturellement les meilleures chances de se comporter en citoyens responsables et d’accéder à l’emploi.
Ce dernier problème reste préoccupant, surtout s’agissant des jeunes. Il n’y a pas en effet, pour le moment, adéquation entre la demande et l’offre d’emplois. L’Etat et le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle font tout ce qu’ils peuvent pour apporter des réponses.
Le premier par ses recrutements dans la fonction publique et l’armée. Le second par la mise en œuvre de différents programmes d’aide à l’emploi.
Mais, il faut bien reconnaître que ces efforts, même s’ils sont appréciables, ne sont pas de nature à régler un problème qui tient au fait que notre économie ne crée pas suffisamment d’emplois. Malgré ce handicap, on peut toutefois se réjouir de ce que, selon les statistiques, un peu plus de 500.000 emplois ont été créés l’an dernier dans le secteur moderne de notre économie.
La situation actuelle de celle-ci est la résultante des différentes crises qui se sont produites au cours des vingt dernières années. J’ai évoqué récemment cette question dans mon message de fin d’année à la Nation.
J’ai dit en substance que notre économie évoluait de façon plutôt satisfaisante et que notre croissance était repartie à la hausse. Mais je précisais aussi que le contexte international demeurait incertain et que nous devions faire des efforts supplémentaires pour rester sur la trajectoire de l’émergence. Antérieurement, j’avais eu l’occasion de déplorer notre dépendance excessive vis-à-vis de l’extérieur et de suggérer de l’alléger.
C’est tout le sens de notre politique de développement qui vise à moderniser notre agriculture, à stimuler notre industrialisation, notamment en transformant nos matières premières agricoles et minérales, et à développer le numérique. Nous pourrons ainsi faire baisser nos importations, augmenter nos exportations et créer de nouveaux bassins d'emplois. C’est à vous, mes chers jeunes compatriotes, que reviendra cette tâche exaltante au cours des prochaines décennies.
Par ailleurs, le Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique poursuivra ses activités au bénéfice des jeunes dans les domaines de l’éducation civique et de l’intégration nationale, de leur insertion économique et de l’application du Plan Triennal Spécial Jeunes. C’est le cas avec l’initiative Youth Connekt Cameroon, récemment lancée à Yaoundé.
Ces différents programmes concernent plusieurs centaines de milliers de jeunes.
Au registre des satisfactions que nous pouvons légitimement éprouver, je mentionnerai les succès remportés par nos jeunes sportifs sur la scène internationale. Qu’il s’agisse :
- du 2ème titre de champion d’Afrique des Nations de notre équipe de football messieurs des moins de 17 ans en avril 2019,
- du 2ème titre de championne d’Afrique de notre équipe nationale de volley-ball dames en juillet 2019 et
- de la consécration, en janvier 2020, de notre équipe nationale féminine de football comme meilleure équipe du continent,
Je crois que nous pouvons être fiers de notre jeunesse sportive qui fait flotter très haut les couleurs du Cameroun.
Mes chers jeunes compatriotes,
Il n’y a pas si longtemps, lors d’un Conseil Ministériel, j’avais demandé au Gouvernement d’envisager la mise en place d’un plan national de lutte contre la consommation des drogues et de l’alcool. Celle-ci avait alors atteint la côte d’alerte au sein de la jeunesse camerounaise. J’invite encore aujourd’hui le Gouvernement à se mobiliser davantage pour lutter contre ce fléau.
Je saisis également l’occasion de cette Fête de la Jeunesse pour, une fois de plus, lancer un appel à nos jeunes compatriotes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ceux qui se sont laissé enrôler dans des bandes armées et qui continuent d’entretenir un climat d’insécurité dans ces deux régions doivent déposer les armes, à l’exemple de ceux, nombreux, qui l’ont déjà fait et qui vivent tranquillement au sein de nos communautés. Je continue de les exhorter à sortir de la brousse et à retrouver leurs autres jeunes concitoyens qui mènent une vie normale au sein de la société.
Mes chers jeunes compatriotes,
Je ne peux pas ne pas évoquer, avant de conclure, un événement récent qui bouleverse nos consciences : le meurtre, à Yaoundé, d’un jeune professeur de mathématiques par un de ses élèves. Cet acte, à peine croyable, en dit long sur les dérives de nos sociétés modernes.
J’en appelle aux parents, aux hommes de religion et aux enseignants pour que, grâce à l’éducation qu’ils dispensent, de tels faits ne puissent se reproduire. Je vous demande également de réfléchir à ce qui s’est passé, d’en mesurer la gravité et de prendre l’engagement de ne jamais commettre de tels actes.
Je saisis cette occasion pour exprimer de nouveau aux malheureux parents concernés mes très sincères condoléances.
Mes chers jeunes compatriotes,
Il y a soixante ans – j’avais alors votre âge, le Cameroun accédait à l’indépendance. Les jeunes de l’époque en avaient rêvé et elle est devenue réalité.
La tâche était immense. Nous en étions conscients. Il aura fallu beaucoup d’efforts, mais aussi de sang et de larmes, pour arriver où nous en sommes. Ce sont des générations de jeunes comme vous qui y ont consacré leur vie. Nous n’avons pas à avoir honte de ce qu’ils ont fait.
Aujourd’hui, les Camerounaises et les Camerounais, dans leur grande majorité, peuvent manger à leur faim, se faire soigner, aller à l’école, au collège, au lycée, à l’université, ont le droit de s’exprimer et de voter librement.
Bien sûr, il reste encore beaucoup à faire. Nous le ferons ensemble. Nous bâtirons ensemble la société juste et prospère que nous appelons de nos vœux.
Mes chers jeunes compatriotes,
Pour le bien de notre pays, j’ai besoin de vous.
Bonne Fête de la Jeunesse !
Vive la jeunesse camerounaise !
Et vive le Cameroun » !
N.R.M
Il s’agit du maire sortant candidat à sa propre succession à la mairie de Foumban dans la région de l’Ouest du Cameroun. L’état de santé du candidat de l’UDC aux municipales du 09 février 2020 dans cette commune serait précaire, selon des sources crédibles.
Ces derniers temps, les nouvelles sur l’état de santé du président de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), Adamou Ndam Njoya ne sont rassurantes. C’est ce qui justifie l’évacuation sanitaire de l’homme politique en Afrique du Sud pour souci de santé.
Cependant, il convient de préciser que la nature de la maladie dont il souffre n’est pas révélée. Néanmoins font savoir certaines indiscrétions, le maire sortant de la commune de Foumban avait par le passé eu des ennuis de santé qui avaient conduits à son hospitalisation en Europe, et l’avaient empêché de battre campagne lors de l’élection présidentielle de 2018.
A la lecture des faits, un constat se dégage, comme par pure coïncidence, cette évacuation sanitaire intervient pendant la période électorale comme ce fut le cas en 2018, alors qu’il est candidat à sa propre succession aux municipales.
Les résultats des municipales et législatives du 09 février 2020 très attendus par la classe politique et les citoyens en général, permettront certainement d’édifier plus d’un sur l’avenir politique du leader de l’UDC, s’il sera réélu ou non comme magistrat municipal bien que présentant un état de santé précaire.
Innocent D H
Le Ministre de l’Administration territoriale a indiqué qu’en plus du fait que les électeurs ont répondu présent, il y a eu plus d’une centaine de journalistes qui ont été accrédités pour couvrir les élections dans les deux régions anglophones.
La tenue et le déroulement des élections législatives et municipales du 9 février 2020 avaient rendu plus d’un camerounais perplexe.
Du fait de la crise anglophone, on se demandait même jusqu’à la veille du jour du vote, si les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso) pourraient se rendre dans les bureaux de vote, pour accomplir leur devoir civique.
En dépit des menaces des groupes séparatistes qui sévissent dans ces deux régions, les populations ont répondu présent à l’appel des urnes.
En sa qualité de Ministre de l’Administration territoriale (Minat) et d’autorité compétente pour affirmer ou infirmer qu’il n’y a pas eu ou qu’il y a eu élections au Noso, Paul Atanga Nji a rencontré la presse, juste quelques heures après la fin du vote. Dans son allocution, le Minat a déclaré que les élections se sont bel et bien déroulées au Noso.
“S’agissant des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les populations sont sorties massivement pour accomplir leur devoir civique dans toutes les circonscriptions administratives. Plus de 150 journalistes ont été accrédités pour couvrir les élections dans ces deux Régions. Les images diffusées dans les télévisions et les réseaux sociaux depuis ce matin sont le témoignage le plus éloquent de l’engouement et de l’enthousiasme des populations des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest”, a-t-il déclaré.
Pour Paul Atanga Nji le fait qu’il y a eu élections au Noso, signifie que les populations de ces zones anglophones ont bravé le mot d’ordre des groupes séparatistes.
“Après la fermeture des bureaux de vote, il est évident que les appels au boycott lancé par des politiciens véreux et les terroristes en perte de vitesse, n’ont eu aucun écho auprès des Camerounais. Les terroristes n’ont désormais pour seule issue que les réseaux sociaux pour mentir et essayer de manipuler les consciences fragiles”, a-t-il ajouté.
Liliane N.