Les autorités notamment le Ministère de la promotion de la Femme et de la Famille rappelle que les mutilations génitales sont punies par la loi.
Les dernières données rendues publiques au cours de la 13ème édition de la journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales indiquent qu’au Cameroun, le taux de prévalence du phénomène est de 1,4% sur l’ensemble du territoire national. Dans les régions comme l’Extrême-Nord, le Sud-Ouest et le Centre où on pratique principalement l’excision, le taux de prévalence est de 20%. Les autorités notamment le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff) rappellent que la loi punit toutes formes de violences faites aux femmes. Elles appellent de ce fait, à un regain de conscience.
Au moment où on note une recrudescence des mutilations dans les grandes agglomérations comme Yaoundé et de Douala, partant du fait qu’elles accueillent des ressortissants des régions concernées et d’autres pays d’Afrique où la pratique est ancrée dans les mœurs, les autorités précisent que la tolérance est zéro. Le journal Le Messager qui a également traité de ce sujet dans son numéro 5470, souligne qu’”dans cette population comportant un important biais on a trouvé un taux de prévalence de 100% chez les musulmans et de 63,6% chez les chrétiens”.
Les mutilations génitales sont punies par la loi n’2016/007 du 12 juillet 2016. Le Minproff dirigé par le Pr Marie Thérèse Abena Ondoua lors de la 13ème journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales a appelé toutes les couches sociales et les tranches d’âge à se mettre ensemble pour le travail de la sensibilisation, des personnes qui font encore ces pratiques.
“J’engage donc tops les services déconcentrés et les unités techniques spécialisées du Minproff, à relayer cette action sur le terrain, en ayant recours, autant que faire se peut, aux langues locales, ceci en collaboration avec les ministres concernés et les organisations de la société civile”, a déclaré Pr Thérèse Abena Ondoua.
A titre de rappel, il faut noter que les mutilations génitales féminines consistent en l’ablation partielle ou totale de l’appareil génital sans raison thérapeutique.
Liliane N.
Selon des informations non officielles, celui qui a longtemps été considéré comme le premier adjoint de Field Marshall a pris la décision de déposer les armes, de se donner une chance de reprendre sa vie en main et de bénéficier des projets de réinsertion mis en place par le gouvernement Camerounais
Il est présenté comme un jeune homme âgé de 31 ans, originaire de d’un village appelé Njenawung dans la partie anglophone du Cameroun. Il serait allé retrouver les éléments du Bataillon d’Intervention Rapide du secteur Alou. Après avoir été accueilli, les mêmes sources indiquent qu’il a accepté d’accompagner les Forces de Défense et de Sécurité afin de récupérer son matériel de combat dissimulé au niveau du Cetic d’Alou.
Aurait – il répondu à ce énième appel du Chef de l’Etat Camerounais ou était – il motivé par d’autres raisons ?
Peut être que oui : Car, on se souvient que le 10 Février dernier, Paul Biya, d’adressant à ses jeunes compatriotes, avait dit ceci : « Je saisis également l’occasion de cette Fête de la Jeunesse pour, une fois de plus, lancer un appel à nos jeunes compatriotes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ceux qui se sont laissé enrôler dans des bandes armées et qui continuent d’entretenir un climat d’insécurité dans ces deux régions doivent déposer les armes, à l’exemple de ceux, nombreux, qui l’ont déjà fait et qui vivent tranquillement au sein de nos communautés. Je continue de les exhorter à sortir de la brousse et à retrouver leurs autres jeunes concitoyens qui mènent une vie normale au sein de la société… ».
Peut être aussi que non : Parce qu’après l’arrestation de la concubine de Fields Marschall au mois de Janvier dernier, grâce à la collaboration des populations qui n’ont eu de cesse depuis quelques mois, de crier leur ras le bol, Kingsly Atabongafac a eu peur des répercussions s’il s’entêtait à semer la mort et la terreur dans les familles.
Quelque soient les raisons qui l’ont amené à déposer les armes, il va comme tous ceux qui l’ont fait avant lui et qui le feront après, très certainement bénéficier de l’un des nombreux programmes mis en place par le gouvernement Camerounais. A l’instar du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Une structure sociale qui va lui permettre de choisir une autre voie que celle des enlèvements, des assassinats et tout ce qui va avec.
Un choix qui va peut être lui apporter le pardon de ses victimes et lui ouvrir les portes d’un avenir plus porteur de positivité.
N.R.M
Le ministre MOMO ne trouve plus le sommeil. Sa déception est profonde. Il est entré depuis l’annonce des résultats des élections, dans une méditation à nulle autre pareil. Méditation qui l’amène à remettre en cause son populisme.
Après le deuil de l’importante somme d’argent perdue à l’issue de ces élections, le ministre Jean De Dieu MOMO a poursuivi avec ses lamentations tout le long de la soirée. La nuit est très avancée quand le ministre délégué poste sur son compte Facebook une autre série de lamentations. On peut y lire :
A propos de ses désillusions. « Eh Dieu ! La chute est rude quand on a eu l’illusion d’être très haut. Mais ce qui est encore plus rude est le fracas assourdissant de la chute et l’éclat de rire général dans la cité. Pourquoi mon discours que je croyais républicain rencontre autant de parasites ? Pourquoi sont-ils si focalisés sur Sa longévité ? Comment ne voient-ils pas qu’il y a plus urgent, que le danger est ailleurs, que le dragon rugit à nos portes et que Son manteau protecteur est plus que nécessaire en ce moment de grands périls de l’inéluctable succession-transition ? »
Il poursuit en s’interrogeant sur ses résultats dans diverses circonscriptions électorales. « Si je peux m’expliquer le score de la MENOUA par l’incompréhension que mon soutien au chef de L’Etat a suscité, ou par des convoitises envieuses voire gourmandes de certaines élites et aînés, comment expliquer que ma liste législative du MFOUNDI, celle que j’ai faite pour le vivre ensemble et démontrer que le PADDEC n’est pas un parti tribal, et qui est composée de cinq femmes titulaires sur sept, toutes autochtones du centre, la seule qui a respecté le genre à l’envers, ait obtenue 1% ? Comment expliquer que chez moi à Ndogbong, mes résultats caracolent à 2% malgré le fait que le gouvernement, à travers la Reine Mère MAFFO (ndlr Celestine Ketcha Courtès) (merci Beaucoup) y est en train de bitumer la route qu’ils réclamaient à cor et à cri ? »
Puis vient l’instant de l’introspection, de la remise en question. « Dois-je en déduire qu’il est possible que j’aie confondu moqueries à popularité et m’interroger sur la signification du prix du meilleur ministre de l’année qui m’a été décerné ? Les oiseaux se cachent pour mourir et il serait sage d’aller cacher sa honte sous le manteau du silence et de l’effacement. Mais je n’ai pas l’habitude d’abdiquer devant la difficulté. Que faire pour être audible ? »
Peut-être verra-t-on dans les tous prochains jours, un MOMO sous un tout autre visage.
Lire aussi : Échec aux élections : Les larmes de Jean De Dieu Momo trahissent ses réelles intentions
Stéphane NZESSEU
Progressivement rendus publics par les Commissions communales de supervision de vote, les premiers résultats font savoir que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais s’en sort avec une majorité relative à Garoua Ier, IIème et IIIème. Un constat se dégage, ces premières statistiques changent légèrement la carte politique dans cette partie du Cameroun.
Dans l’arrondissement de Garoua Ier, c’est un sentiment du devoir accompli qu’affichent les membres de la Commission communale de supervision de vote. Dirigée par Lucien Tabi Otou, tous se disent satisfaits de la qualité du travail abattu.
« Les travaux se sont bien déroulés dans l’ensemble. Tout le monde était unanime sur les résultats. Le RDPC a obtenu la majorité relative. La Commune de Garoua Ier compte 35 sièges répartis comme suit : le RDPC a obtenu 25 sièges, le FSNC 5 sièges et l’UNDP 5 sièges également », précise Abdouramane, le chef d’antenne ELECAM de Garoua Ier, par ailleurs membre de la Commission de vote.
Ces résultats permettent au parti du flambeau ardent de consolider ses acquis dans l’arrondissement de Garoua Ier. Une logique de consolidation des acquis a plutôt échappé à l’UNDP dans l’arrondissement de Garoua IIème car il revient désormais au RDPC de conduire l’exécutif municipal avec 26 conseillers municipaux, pendant que le parti de Bello Maïgari a droit à 6 conseillers. Le FSNC quant à lui s’en sort obtient 3 sièges.
Dans l’arrondissement de Garoua IIIème, le RDPC continuera de régner à la tête de l’exécutif communal. 23 sièges reviennent au parti de Paul Biya, alors que le FSNC a droit à 6 conseillers municipaux, pendant que l’UNDP se contente de 2 sièges.
Voici pour l’instant les résultats des municipales dans les trois arrondissements de la ville de Garoua. Cependant, il ne faudrait pas oublier que le contentieux post-électoral pourrait apporter des changements dans le cadre de la loi électorale.
Innocent D H
La scène se déroule à Akonolinga dans le département du Nyong et Mfoumou, région du Centre. Le président du Parlement Africain, sans langue de bois et sans mettre les gants rappelle les frasques du ministre Robert Nkili aux populations de la contrée.
Prenant la parole au cours du meeting du RDPC et en présence des élites et des autorités du Nyong et Mfoumou, Roger Nkodo Ndang va donner une douche froide à ses camarades du parti et adversaire politique dans la contrée. Dans un mélange entre langue locale et langue française, Roger Nkodo Dang ne passe pas par quatre chemins pour dire aux populations d’Akonolinga que Robert Nkili n’a rien fait pour eux. Malgré ses 14 ans passés au gouvernement comme ministre. Dans ses punchlines traduit en français par David Eboutou, il n’y va pas d’une main morte.
Le Président du Parlement Africain est franc. Il indique : « Faisons donc le bilan car je crois que certains ici nous prennent pour des fous. (…) Robert Nkili a été Ministre pendant 14 ans. Je mets au défi quiconque ici présent et surtout les jeunes de cette localité de dire maintenant à qui NKILI a donné du travail (…) Que le jeune qui est honnête se lève maintenant et vienne dire ici devant tout le monde que NKILI lui a donné du travail (…) Nkili a été Ministre du travail et de la prévoyance sociale pendant 14 ans. SAMBA un autre fils de la région de l'Est au même poste en a profité pour remplir les ressortissants de l'Est dans les sociétés d'état... »
Roger Nkodo Ndang poursuit : « Nkili a été systématiquement Ministre du travail et Ministre des Transports. Il mettait même encore ses pieds ici ? Répondez. (…) Voici l'autre qui est assis ici devant moi. Durant 25 ans DIRECTEUR général adjoint de l'ENAM. Qui dans ce village a-t-il mis à l'ENAM? à part ses propres enfants. (…) Lui Mebada ASSOMO, ma propre fille a été admissible à l'oral de l'ENAM deux fois de suite devant lui sans réussir parce qu'on voulait que j'aille donner de l'argent. Ils ont tapé à côté. Donner l'argent ? Qui moi ci ? (…) Le voici qui est assis là. Tous les jours, je suis Professeur! Je suis professeur ! C'est Professeur qu'on mange? (…) Est ce que Mebada peut vous dire que j'entre chez lui? Ou même que qui de vous entre chez lui ? (…) NKILI ne peut pas donner des leçons de moralité aux gens car lui-même est de mauvaise moralité. (…) Je suis venu vous dire d'arrêter ces intrigues ici. Votez le RDPC et c'est tout. Le reste ne nous intéresse pas ... »
De toute évidence, les élites du Nyong et Mfoumou ne s’embrassent pas sur la bouche. Seulement si ce bras de fer peut profiter aux populations de ces localités.
Stéphane NZESSEU
La Fête de la Saint-Valentin qui se célèbre ce vendredi, est une occasion pour les amoureux de marquer d’une pierre blanche cette journée à eux consacrée. Sont prévus des échanges de mots doux et de cadeaux comme preuves d’amour. Les roses rouges, emblèmes de la passion sont les principaux cadeaux de cette journée.
Depuis quelques heures, l’amour est célébré dans plusieurs pays. Que ce soit pour les habitués de la célébration ou pour les novices, la flamme de l’amour est ravivée ce jour à travers non seulement des mots doux mais aussi de nombreux cadeaux.
Marie Appelinke, jeune commerçante âgée de 25 ans nous confie, « j’ai acheté un cadeau spécial pour ma maman chérie puisque ce 14 février, c’est la fête de l’amour. Je vais lui remettre ce présent en lui déclarant que je l’aime plus que tout au monde. Je suis sûr que ce cadeau va la marquer à jamais et c’est ma première de le faire ».
Beauclair quant à lui nous fait la confidence de fêter la Saint-Valentin avec sa fiancée. « Je lui ai déjà remis le cadeau que j’ai emballé il y a de cela trois jours. Moi j’ai anticipé et c’est comme ça qu’on s’est mis d’accord. Maintenant j’attends le sien, elle va me le remettre ce jour quand nous serons à deux pour m’exprimer aussi son amour », déclare-t-il.
Au-delà des cadeaux, valentins et valentines se promettent des sorties spéciales pour immortaliser la journée. « Nous avons prévus sortir à 16 heures en couple pour passer des beaux moments au Paul Biya Square ici à Garoua. Là-bas nous allons nous amuser entre amoureux pour raviver notre flamme et réitérer notre fidélité dans cet espace vert plein de fraîcheur où nous ferons beaucoup de selfies. Le soir nous irons au Chébis boire, manger et passer des instants incroyables », ajoute Beauclair.
Ceux qui émettent des réserves
En revanche, d’autres personnes ne trouvent pas d’intérêt à célébrer la Saint-Valentin. Ils disent avoir leurs raisons propres. C’est le cas de Salamatou étudiante à l’ESSTIC qui souligne, « moi, cette journée ne m’intéresse pas parce que je pense que l’amour se manifeste chaque jour dans nos vies. On n’a pas besoin d’un jour spécial pour exprimer son amour à quelqu’un ou à quelqu’une. En un mot, je pense que l’amour doit être entretenu chaque jour pour éviter de tomber dans l’hypocrisie », affirme-t-elle.
Au regard du niveau des préparatifs, tout laisse à croire que la Saint-Valentin 2020 s’annonce singulière et les amoureux sont décidés à chanter l’amour toute la journée.
Innocent D H
Le Directeur Général de Vision 4 échappe de justesse à une agression alors qu’il regagne son hôtel dans la ville de Paris. Il est attaqué par trois membres de la Brigade Anti Sardinard qui le qualifie de « Sardinard » en le pourchassant.
La vidéo est rendue publique dans les tours de 18 heures par Calibri Calibro (un membre de la B.A.S). Les images sont faites par une jeune dame qui s’est tenue en embuscade à l’entrée de l’hôtel. On peut l’entendre dire : « Le Sardinard est localisé, il approche de son hôtel ». C’est alors qu’elle fait apparaître à l’écran un groupe de trois personnes qui font semblant de se concerter dans la rue. Au même moment, le journaliste camerounais arrive dans leur dos. Et c’est la dame qui fait la vidéo qui prévient ses complices « il est là ». On peut donc voir les trois brigands qui visiblement étaient distraits se retourner et tomber nez à nez avec le Directeur de Vision 4. De manière brusque, ces agents de la terreur lancent sur le journaliste une poudre dont la nature n’est pas encore définie. Dans un geste reflexe, Ernest Obama va esquiver la poudre ainsi projetée. Dans la foulée, il va courir vers l’entrée de son hôtel. Il sera légèrement couvert de cette fameuse poudre. Il réussit rapidement à entrer dans l’hôtel. Mais il n’était pas seul. L’autre monsieur qui l’accompagnait va en prendre plein la figure. Mais réussira lui aussi à se mettre à l’abri.
Les trois agresseurs vont repartir en se réjouissant d’avoir pu s’en prendre à un « Sardinard ». Le prétexte, les paroles injurieuses selon eux du journaliste sur les antennes de son média à Yaoundé. Ils vont aller jusqu’à vouloir continuer de s’attaquer au journaliste à l’intérieur de l’hôtel, mais ils savaient que la police débarquerait dans les prochaines minutes, et ils sont partis. Un comportement répréhensible.
C’est regrettable ! C’est un événement à condamner et même à réprimer. S’attaquer à des journalistes c’est s’attaquer à la liberté d’expression. Et si un mouvement quel qu’il soit à l’ambition de porter atteinte à la liberté d’expression, c’est dire que c’est une organisation qui ne prône pas la démocratie, donc dictatoriale. La BAS vient de dévoyer par cette action, le peu de considération que lui reconnaissaient encore certains camerounais. Il n’était pas nécessaire de s’en prendre à Ernest Obama.
Stéphane NZESSEU
Les regrets du ministre délégué au ministre de la justice au sujet des 66 millions perdus dans les récentes élections font les choux gras de la presse. Seulement, cette situation montre très bien ce qui préoccupe principalement le leader politique.
C’est curieux ! Au terme des élections locales, le PADDEC n’a connu aucune avancée politique, aucun élu. Mais ce n’est pas ce qui préoccupe premièrement le patron politique de ce parti. En effet, réagissant aux résultats des municipales rendues publiques par Elecam, Jean De Dieu MOMO fait savoir au grand public que ses échecs lui ont fait perdre une importante somme d’argent. Ce n’est pas tant le fait de dire avoir perdu de l’argent dans le processus.
Mais, ce sont les lamentations et les gémissements qui sont exprimés dans la communication de monsieur le ministre délégué. Voici ce que dit le président du PADDEC : « Quelle désillusion électorale ! Quelle humiliation publique ! Quelle perte sèche ! Sur près de 66 millions, je ne récupère même pas dix millions ! 1% dans le MFOUNDI ? A peine 4% au Wouri-Est ! Les oiseaux se cachent pour mourir. Je vais me cacher où ? J’ai pris ma dose. »
Des intentions mercantilistes
S’il considère cet échec électoral comme une perte sèche, c’est dire qu’il y avait des calculs d’intérêts financiers derrière l’entrée en compétition des candidats du PADDEC. Certainement, l’homme politique ambitionnait investir dans des élections, afin de puiser bénéfice des postes électifs qui seront conquis. Manifestement, Jean De Dieu MOMO est en politique pour se servir. C’est l’occasion rêvée pour s’enrichir. Ses conseillers municipaux devaient tout faire pour rembourser et faire gagner assez d’argent au leader du parti quitte à toucher aux fonds publics.
Un autre argument qui trahit les calculs de Jean De Dieu MOMO, c’est son choix de prendre sur lui de payer les cautions de ses candidats. Ce qui peut éventuellement signifier une insuffisante implication politique desdits candidats. Des candidats qui risquaient d’être des faire-valoir entre les mains du patron du parti au cas où ils étaient élus. Ce sont ces signaux que les électeurs ont certainement perçus. Et ils ont choisi de ne pas donner leur suffrage à un tel regroupement politique. A la fin, l’on a le sentiment que l’échec du PADDEC à ces élections est un mal pour un bien. Une issue salutaire pour les caisses des différentes communes visées.
Le code électoral est clair. Les cautions des candidats sont remboursables. A condition de ressortir de l’élection avec au moins 5% de vote en sa faveur. Or, le PADDEC n’a franchi nulle part la barre des 5%. Comme il le fait savoir dans sa publication, il n’a pas dépassé 1% dans le département du Mfoundi, et il n’a pas atteint les 5% dans son fief électoral à Wouri-Est. 66 millions dans les caisses du trésor public.
Des mesures dissuasives du code électoral
Tout comme le montant de la caution par candidat qui a été revue à la hausse lors de la dernière modification du code électorale du 19 avril 2012, cette disposition qui consiste à rembourser la caution sous la condition de l’atteinte de 5% à l’issue du scrutin est une mesure dissuasive. Le législateur souhait à travers cette restriction limiter le nombre de candidat aventurier.
Pour participer à une élection, il faut être sûr que non seulement on en a les moyens, mais aussi qu’on va tout faire pour gagner l’élection, ou tout au moins pour intéresser les camerounais quant à son projet politique. La marge minimale de 5%, c’est comme pour dire aux candidats que c’est la barre pour jauger de son sérieux sur le champ politique. Et les faits le prouvent bien. Ils sont trop nombreux les partis ou es candidats qui viennent juste faire de la figuration à l’élection.
Dès lors la rétention de leur caution peut être considéré comme la sanction pour une folle enchère. Peut-être faudrait-il entrevoir des sanctions pour ceux qui ressortent de l’élection avec un score entre 0% et 1%. Car ceux-ci ont emmené la république à engager des dépenses de production de leurs bulletins de vote, une dépense qui sera alors inutile.
Stéphane NZESSEU
Selon les premières tendances, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais est donné vainqueur dans la Bénoué où Aminatou Ahidjo a battu campagne.
Les premières tendances consacrent le parti au pouvoir comme grand vainqueur des élections législatives, dans la Bénoué, région du Nord. Aminatou Ahidjo la fille d’Amadou Ahidjo tout premier Président de la République du Cameroun, y a battu campagne pour le compte du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) qu’elle a accompagné durant toute la période de la campagne électorale du double scrutin qui s’est déroulé le 9 février 2020. D'après les tendances donc, le Rdpc remporte les municipales de Garoua 1, 2 et 3. Le parti du flambeau ardent gagne également celle de Dembo, Bardaké, Touroua, Gashiga, Ngong et obtient une majorité relative à Bibémi.
Le revers passe est tout simplement spectaculaire pour Issa Tchiroma Bakary le président du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc). Son parti compétissait dans cette localité d’emblée présentée comme fief du défunt Président Ahmadou Ahidjo. Dans l’édition de ce 13 février 2020 du journal Le Messager, un responsable du Fsnc admet la défaite de la formation politique d’Issa Tchiroma. Les élections du 9 février «se sont déroulées dans le respect de la démocratie. L’électorat a fait son choix, nous l’acceptons humblement», a-t-il déclaré.
Aminatou Ahidjo a donc rempli sa part de contrat. Elle affirmait lors de la campagne électorale qu’elle apporte son soutien aux candidats du Rdpc, parti dans lequel elle milite. Pour la fille du premier Président du Cameroun, il s’agissait de la continuité du soutien qu’elle a promis apporter au Chef de l’Etat Paul Biya. Pour remporter la bataille dans la Bénoué, Aminatou Ahidjo a effectué plusieurs rencontres avec les populations pour soutenir les listes du Rdpc. Elle a donc remporté son pari et faire triompher le parti au pouvoir.
Liliane N.
Sylvain Nga Onana, le président du syndicat national des personnels/entreprises du secteur de la santé du Cameroun précise que si leurs revendications ne sont pas prises en considération, la mesure sus mentionnée, sera respectée.
Si rien n’est fait, les personnels de santé en service dans les formations sanitaires publiques envisagent de bloquer les morgues. Il faut indiquer tout d’abord qu’ils revendiquent leur prise en charge. Ils veulent aussi la redistribution des quotes-parts.
Ayant déjà été en grève, ils font savoir par la voix de Sylvain Nga Onana, le président du syndicat national des personnels/entreprises du secteur de la santé du Cameroun (Cap/Santé), qu’ils observeront encore un arrêt d’activités. Cet arrêt touchera donc également les morgues. “Elle (la grève Ndlr) sera réactivée à partir du 17 février, si rien n’est fait”, prévient Sylvain Nga Onana. Il ajoute que la grève se tiendra désormais les lundis, jeudis et vendredis avec un blocus des morgues dès jeudi.
La semaine dernière, le personnel de santé avait fait un mouvement d’humeur devant l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé et au Centre hospitalier et universitaire (Chu). Après cette semaine entière de mouvements, les manifestants ont décidé d’observer un temps d’accalmie. Celui-ci s’étend de la période allant du 10 au 16 février 2020.
Pour revenir sur leurs doléances, elles portent sur 25 points. Parmi ces points, il y a le non-respect du décret du 13 décembre 2016 fixant les modalités d’attributions des quotes-parts sur l’ensemble des prestations à titre onéreux aux personnels médicaux et paramédicaux exerçant dans les formations publiques.
L’autre point faisant partie des plus importants est le non-respect de l’arrêté du Ministère de la Santé publique du 16 février 2017 fixant les modalités de prise en charge des soins et des frais médicaux des maladies non imputables au service des personnels des corps de la santé publique.
Liliane N.
Le journal Mediapart révèle que Essimi Menye l’ancien Ministre a découvert une affaire dans laquelle le groupe français Bolloré est citée.
Tout récemment, le journal Médiapart s’est intéressé à l’affaire de l’ancien membre du gouvernement Essimi Menye, qui est aujourd’hui en exil aux Etats-Unis. Médiapart révèle que l’ancien Ministre des Finances (Minfi) a découvert une affaire de fraude fiscale en 2011. Et le Groupe Bolloré serait impliqué pour un montant de 92 milliards de FCFA sur la période 2005-2010. Il convient de noter Essimi Menye est sorti du gouvernement le 9 décembre 2011. Et Mediapart croit savoir que sa sortie du gouvernement a été causée par l’affaire sus mentionnée.
Il faut noter qu’au Cameroun, les révélations de Mediapart parues dans son édition du 3 février dernier, sont rapportées et relayées par le journal Essingan. Dans sa parution du 12 février 2020, il écrit que “l'histoire racontée par la journaliste Fanny Pigeau ressemble à un polar: intrigues, enquêtes, contre-enquêtes et suspense sont enchevêtrés”. Il ajoute que Mediapart met à nu des ressorts cachés du “limogeage d'Essimi Menye du poste de Ministre de Finances”.
Essingan qui tient ses informations de Mediapart indique que l’affaire suscitée a débuté en 2008 au Ministère des Finances, qui à cette époque, était dirigée par l’ancien membre du gouvernement. “Réputé austère et peu dispendieux, contrairement à plusieurs de ses prédécesseurs, il s'est fixé un objectif: redresser les finances du pays, en éliminant les dépenses superflues et en recouvrant des créances de l'État. C'est dans cette optique qu'il crée en 2008 une «mission de vérification et de validation des cautions douanières”, relate Essingan.
La mission créée était alors composée de treize personnes. Il y avait parmi elles, des fonctionnaires de la Douane et du Ministère des finances. Il y avait également dans l’équipe des experts du cabinet de conseil de M. Tchakui. Ce dernier est déjà décédé. Et c’était lui le chef de l'équipe. Il devait donc faire un état des lieux des cautions douanières “en attente d'apurement”.
Le résultat du travail de l’équipe de M. Tchakui est qu’il y a eu une identification de plus de 110 000 cautions «dormantes». Celles-ci ont été émises entre 1999 et 2010 par différentes entités, parmi lesquelles des banques, pour un montant supérieur au budget annuel du pays. En mai 2018, M. Tchakui aurait adressé un courrier relatif à son travail par François Tchakui à Paul Biya le Président de la République. Il y a par ailleurs eu un constat d’anomalies dans des dossiers. Et ces dossiers concernent des marchandises déclarées en transit. Cela a été notifié au Minfi Essimi Menye dans un rapport en avril 2011.
“...Toutes ces observations figurent dans un procès-verbal dressé par la mission de vérification le 18 août 2011. Ce procès-verbal mentionne expressément que «ces manipulations portent sur 716 dossiers de la société Bolloré Africa Logistics Cameroun [...] et représentent 97,68 % des dossiers incriminés». La filiale du groupe Bolloré compte en effet plusieurs sociétés, comme Sdv et Saga, qui sont commissionnaires en douane, en plus de leur activité principale de transitaire. Après vérification, la mission « remarque » que les documents litigieux ont été «fabriqués», selon le terme employé, à partir d'attestations de décharge de responsabilité « délivrées- pour apurer les cautions bancaires sur des opérations d'acquit-à-caution précises”, peut-on lire dans Essingan.
Et Essingan de poursuivre “Bolloré Africa Logistics Cameroun a dû s'expliquer devant l'équipe de François Tchakui. En juin 2011, son « directeur de transit adjoint » et son « chef service cautions » ont « reconnu », en présence notamment des responsables des syndicats des commissaires en douane, que les « rajouts, altérations, surcharge, et ratures constatées sur les mainlevées [étaient] le fait de la société Bolloré », selon le procès-verbal du 18 août 2011, dont Baie a reçu une copie”.
Liliane N.
Le 10 février dernier, le Chef de l’Etat Son Excellence Paul Biya s’est adressé à la jeunesse en mettant un point d’honneur sur l’urgence d’éradiquer la violence en milieu scolaire. Au lendemain de ce discours retentissant, enseignants et leaders religieux dans la région du Nord s’engagent à accompagner le Président de la République dans la lutte.
Depuis un certain temps, la violence tend à devenir un effet de mode dans nos établissements scolaire. Face à la recrudescence du phénomène, les hommes de Dieu et les enseignants militent en faveur de la mutualisation des efforts dans l’éducation des élèves.
C’est du moins ce que pense, Dany Ngomé, responsable d’un établissement d’enseignement secondaire à Garoua qui déclare, « nous devons savoir que tout enseignant est un parent. Quand l’enfant vient à l’école le matin il doit savoir ne se reste que dire bonjour à son enseignant et à ses camarades comme il le fait chaque jour avec ses parents à la maison, ça c’est la moindre des choses que les parents doivent apprendre à leurs progénitures. A l’école ce sera la continuité, et les enseignants n’auront pas trop de problèmes ».
Les enseignants estiment qu’au lendemain de l’adresse du Chef de l’Etat à la jeunesse, des réformes importantes dans la pédagogie doivent être entreprises pour mieux faire face à la violence en milieu scolaire.
« Je pense qu’il faut revenir aux temps anciens et les élèves doivent savoir qu’il est normal que les enseignants se donnent la peine de leur enseigner des leçons de morale pour qu’ils deviennent des hommes intègres dans la vie », ajoute Dany Ngomé.
« Les actions que nous menons au quotidien dans les établissements scolaires reposent plus sur la sensibilisation dans les salles de classe à travers des thèmes qui fustigent les comportements déviants et les troubles de personnalité », suggère pour sa part, Madame Daïrou, conseillère d’orientation au lycée bilingue de Koléré pour sa part souligne,
De son côté l’Abbé Alexandre Kono, professeur d’instruction morale et religieuse au Collège Sainte Thérèse de Garoua, épouse la position de la Conférence nationale épiscopale favorable à l’instauration de la religion et de la morale comme discipline à part entière dans les établissements scolaires.
« Le contenu étant déjà d’encourager les élèves à mettre Dieu au Centre de leur vie. De la 6ème en Tle, il faut des programmes spécifiques pour que l’enfant ayant fait tout ce parcours ait une base en morale et en connaissance religieuse pour que les élèves soient moins violents et moins délinquants », propose l’Abbé Alexandre Kono.
Innocent D H
13 février 1933 – 13 février 2020, le Chef de l’Etat du Cameroun a 87 ans aujourd'hui. Dans un environnement comme le nôtre, c’est une grâce et un privilège.
Trêve de politique. C’est l’occasion en ce jour d’anniversaire de poser un autre regard sur l’homme qui dirige la nation depuis le 06 novembre 1982. Paul BIYA, le père de famille, le frère, le patriarche, l’homme en somme.
Joyeux anniversaire Mr le Président ! Qu’on soit homme politique adversaire du président du RDPC, ou acteurs de la société civile et pourfendeur des politiques de management des affaires publiques mises en œuvre par Paul BIYA et son équipe, un jour comme celui-ci devrait nous obliger à ranger nos armes. Ne serait-ce que l’instant d’une journée, comme cette journée anniversaire.
Il faut se souvenir que l’homme qui incarne la nation camerounaise est avant tout un homme, un être humain avec toutes les sensibilités et les susceptibilités qui peuvent s’en dégager. Pour cette journée, il serait bienséant de dire « Joyeux anniversaire Mr Paul BIYA ». Puisqu’il s’agit d’un compatriote, d’un frère, d’un ami, d’un contribuable et d’un justiciable.
C’est l’occasion de sa rappeler que le terrain politique ne devrait pas nous rendre inhumain au point de ne pas souhaiter un simple, mais convivial « Joyeux anniversaire » à un homme qui est des nôtres depuis près de 87 ans. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Paul BIYA est un patriarche. Et les considérations de nos sociétés camerounaises et africaines voudraient qu’on sache faire la distinction entre le patriarche et l’homme politique. Le premier est irremplaçable et est dévolue par le droit naturel, tandis que le second peut être démis par les populations qui lui ont conférer ce pouvoir. Dans sa posture de patriarche, il mérite donc qu’on lui reconnaisse l’autorité de l’âge qui est après tout une grâce de Dieu.
Ce jour anniversaire est aussi l’occasion de se souvenir de ce que la même année 1933, alors qu’on enregistrait la naissance du jeune Paul Barthelemy BIYA BI MVONDO, le 30 Janvier, le maréchal Hindenburg nomme Adolf Hitler chancelier du Reich en remplacement du général von Schleicher. Une année qui marquera un tournant majeur dans l’histoire politique de l’Europe et du monde. 1933, c’est aussi l’année de naissance du célèbre Quincy Jones, (trompettiste, arrangeur, compositeur et producteur américain). C’est également l’année de naissance (14 juin) d’HENRI D’ORLEANS, Duc de France. Mais aussi de très grand noms qui auront marqués le monde.
Joyeux anniversaire Mr le Président !
Stéphane NZESSEU
Union Africaine, Conférence épiscopale de l’église catholique, les organismes proches du pouvoir de Yaoundé, et même certains partis politiques, chacun avance des chiffres en terme de taux de participation et d’abstention manifestement contradictoires. Qui a raison à la fin ?
Juste à la fermeture des bureaux de vote sur l’ensemble du territoire national, le ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga NJI s’est empressé de prendre la parole pour signifier que la participation à ces élections a été massive.
Le ministre affirmait que les populations, sur l’ensemble du territoire et même dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, sont « massivement » allé accomplir leur devoir électoral. Une déclaration qui ne correspondait pas aux qualificatifs utilisés par les journalistes sur le terrain. Ceux de la CRTV et ceux des autres médias nationaux et internationaux. Pour la plupart, ils parlent de participation « timide ».
C’est la conférence épiscopale de l’église catholique qui sera la première organisation d’importante enverguer à publier des chiffres de l’abstention électoral. Dans leur rapport, les évêques affirment : « Quant à la participation, on peut affirmer qu’elle était plutôt timide, selon une appréciation globale du nombre de votants accueillis dans les bureaux de vote. C’est ainsi qu’à Bissono gendarmerie à Sangmelima, il y a eu 85 votants sur 310 inscrits ; à Ngwui par Dschang, 50 votants sur 200 inscrits ; à Batouri 80,57% de taux d’abstention ; à Bertoua, 70% de taux d’abstention ». Rappelons que les évêques avaient des représentants dans 46 départements sur les 58 que compte le Cameroun.
D'autres chiffres, ce sont ceux des observateurs de l’Union Africaine que conduisait Seyni Oumarou. Le contenu du rapport des observateurs de l’UA est davantage précis : « Les chiffres en notre possession font état d’un taux de participation d’environ 23%, soit 87% de taux d’abstention ». Des chiffres qui vont dans le sens de ce qu’a avancé la conférence épiscopale.
Au même moment, des acteurs politiques proches du pouvoir font savoir que le taux de participation est de l’ordre de 61% sur l’ensemble du territoire camerounais. C’est d’ailleurs un chiffre prononcé par Sa Majesté Charles Atangana Manda sur le plateau de Vision 4 (le programme Arrêt Majeur de ce mercredi 12 février 2020).
Comme lui, certains journaux ont affiché à leur une le chiffre de 60% de taux de participation aux élections législatives et municipales. Il faut dire que ces estimations sont faites en attendant les chiffres officiels que l’organe en charge des élections rendra publique dans les prochains jours. D'ici là, la guerre des chiffres continue de faire rage. A chacun de se faire sa religion au milieu de la forêt de chiffre et des contradictions notoires qui continueront de se faire voir.
Stéphane NZESSEU