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Le verdict est tombé lors de l’audience du contentieux électoral qui s’est déroulé hier 24 février 2020.

 

Le Conseil constitutionnel a décidé d’annuler les élections législatives du 09 février 2020, dans 11 circonscriptions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso). Ces circonscriptions sont : Lebialem, Bamenda 1, 2, 3, Mezam Centre, Momo Ouest, Mezam Nord, Bali, Menchum Sud et Momo Est.

Me Atangana Amougou d’Elections cameroon (Elecam) défendant l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun a déclaré « nous avons fait le travail que nous devions faire. Nous sommes les ouvriers du droit, des auxiliaires de justice. Dans le cadre d’un procès, vous savez que vous pouvez avoir gain de cause, vous pouvez perdre également. Dans l’ensemble je crois que nous avons gagné plus de dossier que nous en avons perdu. C’est vrai qu’à la fin, le dossier le plus chaud peut être considéré comme ayant été perdu ou gagné mais en réalité, ce n’est que partie remise ».

Ayant pris part à l’audience du Conseil constitutionnel, Ndong Larry Hills le candidat du Social democratic front (Sdf) à Menchum Nord a salué la décision d’annuler les élections législatives dans les circonscriptions suscitées du Noso. Le député sortant a noté que les élections de 2013 qui l’avaient tout droit conduit à l’Assemblée nationale ont été différentes de celles qui ont eu lieu le 09 février 2020. Pour lui, en prenant cette décision, le Conseil constitutionnel a prouvé aux camerounais que le droit existe et est respecté dans notre pays. Comme son camarade du parti de la balance, Akuma Acha candidat Sdf Menchum Sud s’est réjouit de l’annulation des élections législatives de 2020 dans certaines circonscriptions. Au micro de la Crtv, il a déclaré que le Conseil constitutionnel n’a que fait justice.   

 

Il convient de noter que l’annulation des élections dans certaines parties du Noso par le Conseil constitutionnel fait suite à un recours introduit dans cette juridiction par le Sdf. Hier 25 février 2020, sur les 40 affaires inscrites au rôle, 11 recours du parti politique de Ni John Fru Ndi ont été jugés recevables dans le Noso.

 

Il est prévu que les élections reprennent dans les 11 circonscriptions électorales suscitées entre 20 et 40 jours.

 

Liliane N.

 

Louis Paul Motaze présidait le 21 février dernier à Yaoundé, la cérémonie d’installation des responsables récemment nommés au Centre national de développement de l’informatique (Cenadi). Le ministre camerounais des Finances (Minfi), enjoint à cet institut spécialisé dans le traitement des salaires des agents de l’Etat de mettre fin aux « faux salaires, faux avancements et fausses pensions ».  

 

« Mettre fin aux manipulations et autres fraudes diverses qui ont souvent cours au Centre national de développement de l’informatique (Cenadi). Il s’agit notamment des faux salaires, faux avancements et fausses pensions qui alourdissent malheureusement le budget de l’Etat », telle est la principale recommandation du Minfi, Louis Paul Motaze au Cenadi saisissant l’occasion de la cérémonie d’installation des responsables récemment nommés au sein de cet institut. 

Les pertes

Depuis plusieurs années, de nombreuses pratiques frauduleuses ont cours au Cenadi, apprend-on. Une difficile réalité qui fait perdre d’important chiffres au trésor public camerounais évalués à hauteur de plusieurs milliards de FCFA. Pour résorber cet épineux problème, le Gouvernement a dû lancé en avril 2018, le Comptage physique du personnel de l’Etat (Coppe), après plusieurs opérations d’assainissement du fichier solde de l’Etat. Aujourd’hui, l’on dénombre plus de 10.000 agents publics fictifs extirpés du fichier solde de l’Etat grâce au Coppe pour une économie annuelle d’environ 30 milliards de FCFA, révèle le Minfi. 

En rappel, récemment, plus de 7800 ex-agents de l’Etat soupçonnés de percevoir indûment des pensions de réversion et d’invalidité ont été invités à apporter de clarifications sur leur situation. 

 

Innocent D H

 

Le jeune Boris Mekinda Ngoyanga Boris âgé de 27 ans a été mortellement atteint au thorax par plusieurs balles. Il aurait été assassiné par son oncle Merlin Mpianga, qui selon certaines confidences ne serait pas à son premier forfait. 

 

Les faits remontent dans la nuit du 15 au 16 décembre 2019. Le jeune Boris a été accidentellement assassiné par son oncle Merlin Mpianga lors d’une partie de chasse. Le drame s’est produit dans la localité de Mbell, région de l’Est du Cameroun. Le thorax de Boris a été criblé de balles, apprend-on des riverains. 

Selon les informations relayées par nos confrères du journal en ligne Camer.be, la victime souhaitait se rendre chez ses beaux-parents, quand il a sollicité les services de son aîné pour lui rapporter un gibier. C’est ainsi que son oncle lui fait la demande de l’accompagner en forêt dans la nuit du 15 au 16 décembre 2019.  Le jour indiqué aux environs de 12 heures, les deux hommes quittent le village à bord de la moto de Boris. « Ce sera la dernière fois que le jeune opérateur sera vu », fait savoir Camer.be. 

L’on apprend plus en détails que le lundi 16 décembre 2019, Merlin Mpianga était seul à se trouver à Mvada, un village qui se trouve à plus de 50 kilomètres de Mbell sur l’axe Nguelemendouka. Le bourreau aurait confié à son ami avoir accidentellement tué son neveu, alors qu’il demandait l’asile en même temps. 

Mal lui en a pris, son alibi ne va pas durer longtemps, et pour cause sa réputation de tueur qu’il s’est bâti au fil des années. Son ami Samuel Tsigue accepte cependant d’accueillir chez lui sa vieille connaissance, alors que le présumé assassin se repose. L’hôte en profite pour saisir la brigade de gendarmerie de Nguelemendouka. Merlin serait ainsi interpellé par les éléments de cette brigade.

 

Innocent D H

  

Ce projet de construction de cette usine de transformation de manioc est en réalité portée par une jeune entrepreneure appelée Jessica Mani.

 

C’est un projet qui n’est encore qu’à sa phase conceptrice. Cependant, il a déjà une promesse de soutien du gouvernement. Selon l’entrepreneure Jessica Mani la promotrice dudit projet, cette usine de transformation de manioc rencontrée au mois de novembre 2019 lors du Cameroun Investment Forum (CIF) à Douala par le quotidien Le Jour, le gouvernement a déjà marqué son accord de principe pour l’accompagnement financier et technique de ce projet de construction d’une usine de transformation de manioc à Akonolinga. Il entend le financer à hauteur de 20%. Les 80% restants seront financés par un partenaire français. 

Il est attendu dès la phase de lancement du projet en termes de retombées, 100 emplois à générer à Akonolinga, localité située dans la région du Centre. Au mois d’avril 2018, le projet a été présenté à Dubaï. C’était à l’occasion de l'événement baptisé Annual Investment Meeting. Le quotidien Le Jour rapporte que «le Ministère de l’industrie, des Mines et du Développement technologique avait adressé à la promotrice une lettre de confort, et c’est grâce à ce document que Jessica Mani a pu dénicher son partenaire financier français». 

Le projet est également soutenu par le Ministère de l’Agriculture. Celui-ci a fait parvenir à Jessica Mani un courrier d’accord d’accompagnement technique, apprend-on de Le Jour. Le Ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire devrait débourser les 20% du montant du projet de subvention promis par le gouvernement. Le financement sera effectif dès que le projet sera rendu à sa phase pilote. 

Pour la petite histoire, Jessica Mani est originaire d’Akonolinga, dans le Nyong-et-Mfoumou. Cette localité est réputée être un des bassins de production de tubercules et féculents.

 

Liliane N. 

 

Ce lundi, 24 février 2020, le ministre ivoirien de la Communication et des médias, Sidi Tiémoko Touré, a annoncé que le taux net de scolarisation est passé de 73% en 2012 à 91% en 2018. C’était lors d’une conférence de presse qui lui a permis de dresser un bilan d’étape du Programme social du Gouvernement.  

 

Le porte-parole du gouvernement ivoirien fait savoir, « de manière globale, il est à constater une nette amélioration des indicateurs de résultats. Le taux net de scolarisation est passé de 73% à 91% en 2019 ». Dans la suite de ses propos, M. Touré, a passé en revue les avancées du système éducatif ivoirien durant les huit dernières années tout en se réjouissant de l’amélioration des résultats scolaires. 

« Au total en 2019, 17 226 enseignants et personnels d’encadrement ont été mis en responsabilité dans le système éducatif. Concernant l’acquisition des tables-bancs, ce sont 186 000 unités qui ont été réceptionnées. Les exemplaires restants sont en cours de livraison », ajoute le ministre. 

Dans la foulée, le ministre ivoirien de la Communication et des médias a souhaité, « de façon générale, vous pouvez constater que le programme social du gouvernement produit des résultats concrets qui contribuent à l’amélioration des conditions de vie des populations (…). Ensemble nous avons réalisé beaucoup de progrès en matière d’amélioration des conditions de vie des ivoiriens. Le défi au cours de l’année 2020 est de maintenir, voire d’accélérer la cadence d’exécution des activités ».  

1003 milliards de FCFA, c’est l’enveloppe globale du programme social du gouvernement ivoirien (PS-Gouv 2019-2020). Un programme qui vise notamment à augmenter le volume des actions sociales de l’exécutif afin de contribuer efficacement le quotidien des ivoirien. 

 

Innocent D H

 

Ils sont descendus dans la rue ce mardi 25 février 2020.

 

Le message qu’ils ont voulu transmettre est clair. Les jeunes de la région du Nord ne sont pas prêts à céder à la pression. Qu’importe le côté où elle vient. Ils ont tenu à indiquer qu’ils apportent leur soutien au Président de la République. C’est en somme le résumé des messages qu’ils avaient inscrits sur les pancartes qu’ils ont brandi tout au long de leur marche. 

Pour comprendre le sens de cette marche, il convient de rappeler que le 22 février 2020, à Paris à l’ouverture du salon de l’agriculture, Emmanuel Macron a fait des déclarations portant entre autres sur la libération de Maurice Kamto et la crise sociopolitique qui sévit encore dans les deux régions anglophones du pays à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. 

A titre de rappel, il a déclaré lorsqu’il s’adressait à l’activiste Calibri Calibro : « J'ai mis la pression sur Paul Biya pour qu'il traite le sujet de la zone anglophone et ses opposants. Je lui avais dit que je ne voulais pas le recevoir à Lyon Tant que Maurice KAMTO n'était pas libéré. Et il a été libéré parce qu'on a mis la pression. Et là, la situation est en train de se re-dégrader. Je vais appeler la semaine prochaine le Président Biya et là, on mettra le maximum de pression pour que cette situation cesse. Je suis totalement au courant et totalement impliqué sur les violences faites aux Cameroun et qui sont intolérables. Je fais le maximum ».

Du fait donc de ces propos, depuis hier 24 février 2020, une manifestation a été organisée à Yaoundé devant l’Ambassade de France au Cameroun. Il y a eu une autre ce matin à Douala devant le consulat de France et celle que les jeunes de la région du Nord ont tenue.

 

Liliane N. 

 

Ces révélations sont tirées du témoignage d’un général ambazonien qui dit avoir été approché par le Général EKO EKO, Directeur Général de la Recherche Extérieure du Cameroun. Depuis la prise de contact jusqu’à l’abandon des armes par les combattants d’élites des armées ambazoniennes, les techniques mises en œuvre par le Général patron de la DGRE sont des succès vibrants.

 

Dans les rangs des sécessionnistes, l’évocation du nom du patron des services secrets du Cameroun inspire la terreur et la peur. C’est comme prononcé le nom de Jésus Christ en enfer. Selon l’ancien Général Ambazonien Success Nkongho, « j’avais peur de cet homme et des hommes en tenues à cause de ce qu’ils nous ont fait avant ». « Ce qui me motive de venir avec certains combattants et réfugiés ambazonien qui ont déposés les armes, ce qui me motive de venir au Cameroun sans avoir crainte d’être arrêté, c’est parce que j’ai été convaincu par certains négociateurs, médiateurs de paix qui sont des membres du gouvernement du Cameroun. »

« En effet, avant que je ne vienne au Cameroun, ceux qui sont venus me faire parler ont appelé le General EKO EKO, dont j’avais trop peur. J’ai causé avec lui au téléphone. Les premières paroles qui sont sortis de sa bouche sont : « Mon frère, je suis ton frère, tu es mon frère, on sait qu’il y a des malentendus qui sont arrivés entre les gens d’une même maison. Mais on peut arranger ça entre nous. Il y a un temps pour la pluie, il y a un temps pour le soleil, il y a un temps pour le combat et il y a un temps pour la paix et je suis convaincu que voici le temps pour la paix. Tu es mon frère, je suis ton frère ». Ces paroles m’ont beaucoup marqué. N’oublions pas que c’est le patron des services secrets du Cameroun qui négocie pour la paix. C’est alors que je suis venu le rencontrer pour la première fois. On a discuté dans son bureau pendant longtemps et j’ai vu un homme qui était un véritable mendiant de la paix. Un homme épris de paix entre les camerounais et les ambazoniens. J’ai vu la simplicité, l’honnêteté, un homme qui craint Dieu et qui veut le meilleur pour son pays. La manière dont il réclamait la paix, c’est comme quelqu'un qui réclamait l’oxygène. »

Lire aussi : Dr Succes Nkongho : « Le retrait de l’armée dans le NOSO n’est pas la solution »

« Il m’a demandé si je peux parler à mes frères pour qu’il y ait la paix, j’ai dit y a pas de problèmes. Quelques jours je suis revenu avec des grands généraux et combattants ambazoniens. Et au terme des discussions ils se sont tous rendus compte de l’attachement de cet homme pour la paix. C’est ça qui a cassé notre orgueil, ça a cassé nos ambitions notre manière de faire. Et on s’est dit avec un homme comme celui-ci, on peut travailler pour la paix dans le Cameroun. »

Comme on peut le voir, la stratégie est toute simple, un dialogue franc et sincère entre les combattants des deux parties est en train de produire plus de résultats que des années de conflits armés. Et d’après le Général Success Nkongho, ils sont déjà des milliers de combattants qui ont déposés des armes à la suite des démarches du patron des services secrets du Cameroun.

 

Stéphane NZESSEU

 

Des bons points qui sont à mettre à l’actif des éléments de la Brigade nationale de contrôles et de la répression des fraudes (BNCRF). Ceux-ci ont mené mi-février 2020 à Douala, une opération coup de poing. 

 

Les cartons de vins d’origine douteuse saisis sont de marque « Château Barreyres ». La photo de la cargaison appréhendée a été présentée à la presse. Selon les révélations faites par la BNCRF, « il s’avère que le vin mis en cause ne provenait pas de la société BVS (Boissons, Vins et Spiritueux), détentrice de l’exclusivité de la distribution de cette marque au Cameroun. Les entrepôts de cette surface de commercialisation ont été mis sous scellés pour cause de commercialisation des produits de contrebande », note-on. 

L’on apprend également qu’à Bonamoussadi, un réseau de commercialisation de whiskies frelatés a été débusqué par les agents de la BNCRF. A en croire des déclarations à la Brigade, « le présumé trafiquant s’apprêtait à exécuter une livraison des whiskies de marque Chivas (12 et 18 ans d’âge) et Jack Daniels estampillés de fausses vignettes auprès d’un snack-bar de la place. A la suite d’une dénonciation du responsable de cet établissement, les agents de la BNCRF ont également saisi ces liqueurs qui représentent un grand danger pour la santé des consommateurs ». 

Chaque année, le Cameroun perd environ 255 milliards de FCFA du fait des activités de contrebande, de contrefaçon et de commerce illicite, nous livre la Chambre de commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat (Ccima). 

 

Innocent D H

 

Selon nos sources, la secte terroriste Boko Haram est en rupture de stocks alimentaires.

 

Les faits remontent à la semaine dernière. Des membres de la secte terroriste Boko Haram ont fait des incursions dans plusieurs villages de l’arrondissement de Kolofata, dans la région de l’Extrême-Nord. Ils ont pillé deux villages notamment celui de Saharé et Cheripouri. Ils ont emporté des denrées alimentaires, des motos, des vêtements, des ustensiles de cuisine et des objets de valeur. Cela a été possible parce que selon nos sources, les habitants de Saharé et Cheripouri n’ont pas dormi dans leur concession. Et grâce à ce fait, les éléments de Boko Haram n’y ont pas commis de meurtre ou réduit en feu les maisons.

D'après des témoignages recueillis à l’Extrême-Nord où la secte terroriste fait régulièrement des incursions, celle-ci connaît une rupture de stocks alimentaires. C’est la raison pour laquelle, depuis un certain temps, elle n’a que fait multiplier ses incursions dans plusieurs villages. Le but étant de reconstituer son butin. 

A titre de rappel, tout récemment les membres de Boko Haram ont tué trois personnes dans des localités du département du Mayo-Tsanaga. Ils ont incendié un centre de santé dans la localité de Ouzal, ainsi que plusieurs habitations. Les victimes sus mentionnées, ont été retrouvées dans les décombres de ces habitations. Il y a également eu des civils blessés au cours des attaques. L’agence Xinhua qui a également traité de ce sujet, a précisé que, « les localités de Mandoussa, Kouva et Hitere ont également été attaquées ».

Il convient de noter qu’en dépit d’une relative accalmie, Kolofata reste l’un des épicentres d’incursions à répétition de Boko Haram. Et il se distingue par des attentats-kamikazes.

 

Liliane N.

 

Le monde entier a vu ce lundi matin des jeunes camerounais, effigies du Chef de l’Etat en main, manifester librement devant les portes de l’ambassade de France au Cameroun. Une manifestation qui a surpris plus d’un. Comment comprendre que cette marche ait été autorisée et que quelques jours avant des enseignants aient été gazés dans les mêmes rues de Yaoundé ?

 

Qui a pu autoriser cette marche subite ?

Difficile à comprendre. Pour une raison toute simple. La discussion entre Calibri Calibro et le président français a eu lieu Samedi en mi-journée. Or Samedi et dimanche ne sont pas des jours ouvrables au Cameroun. A quel moment le sous-préfet de Yaoundé 3e a-t-il pu signer ce document ? Or connaissant les habitudes au sein de la sous-préfecture de Yaoundé 3e, Mr le sous-préfet ne vient jamais au bureau avant 10 heures du matin. Le premier employé qui ouvre les portes de la sous-préfecture après le gardien, c’est la jeune dame qui est agent du fisc et qui par principe dépend de la direction des impôts. Comment ont-ils fait pour déposer une déclaration et obtenir le récépissé avant 08 heures de la matinée ?

D'un autre côté, il est légalement impossible d’obtenir un récépissé de déclaration en moins de 07 jours comme le prescrit la loi. La loi N° 90-55 du 19 Décembre 1990 portant régime des réunions et des manifestations publiques est claire. « Article. 6.- (1) Sont soumis à. l’obligation de déclaration préalable, tous les cortèges, défilés, marches et rassemblements de personnes et, d'une manière générale, toutes les manifestations sur la voie publique. Article. 7.- (1) La déclaration prévue à l'article 6 ci-dessus est faite au district ou à la sous-préfecture où la manifestation doit avoir lieu, sept jours francs au moins avant la date de ladite manifestation. » Il apparaît donc que ces jeunes gens n’ont pas fait de marche légale.

Mais chose curieuse, la police a encadré cette marche. Pire encore, cette marche a complètement bloqué la circulation entre le carrefour du monument de la Réunification et le carrefour Olézoa durant une journée entière. On n’a pas vu les agents des forces de l’ordre venir gazer ces jeunes gens qui faisaient ainsi affront à un pays dit ami.

Par contre quelques jours avant, des enseignants qui pleuraient leur collègue ont été brutalisé sous le fallacieux prétexte qu’ils occupaient la voie publique. En plus des enseignants, les marches du MRC et d’autres mouvements politiques sont systématiquement interdites et les policiers font tout pour les empêcher.

Que doit-on comprendre ? Certainement que Paul BIYA est le métronome de la liberté d’expression politique au Cameroun.

Révélations de Macron : Dialogue National et Décentralisation au Cameroun sont des fruits de la pression 

 

Stéphane NZESSEU

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01