Gildas Ateh Pekengne était professeur de géographie au collège bilingue privé laïc Fapo.
Les faits de l’assassinat de Gildas Ateh Pekengne remontent à la nuit du 22 au 23 février dernier. Ils se sont produit au quartier Nkolmbong au lieu-dit « Jobajo », dans la capitale Yaoundé. Samuel Njenewone le frère du défunt professeur qui s’exprime dans l‘édition du 24 février 2020 du quotidien Le Jour paru en kiosque, raconte que Gildas s’est vidé de son sang à l’endroit où il a été mortellement poignardé. Une fois conduit à l’hôpital général, sa mort a été confirmée par le médecin qui a accueilli.
« Il a travaillé ici samedi jusqu’à 15h, il apprêtait la documentation pour les compositions séquentielles qui ont débuté ce matin dans la section anglophone. Il devait se rendre à un mariage. Le préfet d’études avec qui devait y aller a renoncé. Il s’est donc rendu tout seul. Il y a une coutume de leur village au cours de laquelle on brûle le poulet sans le plumer. Il a été désigné pour le faire avec un autre jeune. Ayant fini, il a confié le poulet à des enfants pour le déposer à la salle des fêtes. Ceux-ci sont interpellés par 4 jeunes du quartier qui réclament une partie. M. Ateh vient s’enquérir de la situation et une violente discussion éclate entre ces 4 jeunes et les amis de l’enseignant. Dans la foulée, M. Ateh pousse un cri et on constate qu’il a reçu un coup de poignard sur les côtes du côté gauche », relate aussi M. Fapo, le fondateur du collège éponyme.
Le fondateur du collège bilingue privé laïc Fapo précise que les assassins de son enseignant ne sont pas des élèves, comme cela est dit dans les réseaux sociaux. Le frère de la victime rapporte que l’un des bourreaux de Gildas a reçu une bastonnade de la part de la population. Ses complices et lui se trouvent à la Brigade de gendarmerie de Ngousso. Ils ont été auditionnés. Le quatrième membre du gang court toujours. Le poignard ayant servi à l’assassinat de Gildas Ateh a été retrouvé à un jet de pierre du lieu du crime. Une enquête a été ouverte.
Depuis le début de cette année, le meurtre de Gildas porte à deux, les décès d’enseignants suite à des violences. On se souvient qu’au Lycée classique de Nkolbisson, un élève de 4ème a ôté la vie à son professeur de mathématiques par un coup de poignard.
Liliane N.