Il l’a fait en prononçant son discours d’investiture ce 6 novembre, à la tribune du peuple matérialisée par l’Assemblée Nationale. Et pour relever les défis que cela impose, quelques secteurs ont été pris en compte par le Chef de l’Etat
La Révolution Agricole
Pour le Président de la République, « L’accès à l’émergence du Cameroun passe par des finances saines, condition de l’attractivité d’une économie et, donc, de son aptitude à accueillir les investissements. Les règles qui régissaient la mondialisation des échanges depuis plusieurs décennies sont remises en cause. Les tendances au protectionnisme, voire à l’isolationnisme gagnent du terrain. Il y a là le risque clair d’un effet déstabilisateur pour de nombreux pays, en particulier pour ceux en développement ».
Il poursuit en ces termes : «Il me semble opportun de nous attacher à développer les secteurs de notre économie qui pourront réduire sensiblement nos importations de biens et services. Cette politique présentera l’avantage de nous permettre de rééquilibrer notre balance commerciale chroniquement déficitaire ».
La révolution agricole passe par la modernisation des moyens de production ainsi que de transformation des produits agricoles. Ce qui va de pair avec la mise à disposition de nouveaux équipements, magasins de stockage et routes d’accès.
Le Secteur industriel
Une économie moderne ne saurait se concevoir sans l’existence d’un secteur industriel performant. Le Cameroun dispose d’un Plan Directeur d’Industrialisation qui définit les contours et le contenu d’un projet d’envergure dans ce domaine. L’agriculture au Cameroun est la principale source de croissance et de devises. Elle occupe un peu plus de 56% de la population locale. Un pourcentage faible qui est dû à la mauvaise politique des terres cultivables ainsi qu’à un enclavement persistant des zones cultivables. Lors du prochain septennat, Paul Biya dans son programme de grandes opportunités, entend mettre un accent sur la production locale, afin de répondre aux besoins ainsi qu’aux aspirations des populations. Tout cela ne peut être possible que grâce à l’implémentation d’une politique de transformation locale, qui nécessite un apport d’énergie stable et suffisant.
La problématique de la disponibilité en énergie
Le Cameroun est l’un des pays en Afrique Centrale qui regorge des cours d’eau. Les barrages et les centrales hydroélectriques construits semblent pourtant sous exploités et c’est ce qui pourrait expliquer les coupures intempestives d’énergie électrique sur l’ensemble du triangle national. Un facteur de sous développement qui gagnerait à connaître un coup de neuf, afin de répondre pleinement aux exigences de l’économie nationale et partant, aux préoccupations des populations en la matière, notamment celles qui vivent dans les zones rurales. Elles seront progressivement dotées en centrales solaires. Le garant des Institutions républicaines a ajouté que tous les sites et cours d’eau disponibles seront exploités afin de faire du Cameroun un grand producteur d’électricité
Les trois piliers réunis et affectés d’une politique opportune vont permettre de développer les secteurs de l’économie camerounaise et réduire sensiblement les importations de biens et services. Ce pouvoir politique va présenter l’avantage de rééquilibrer la balance commerciale chroniquement déficitaire.
Nicole Ricci Minyem
La crise est à son comble au sein de la ligue. Les institutions sont paralysées. Et les clubs, principaux acteurs des tournois de la ligue de football professionnel du Cameroun sont au bord du boycott.
Alors que le coup d'envoi était initialement prévu le 03 novembre 2018, c'est finalement le 24 du même mois que le tournoi de football professionnel du Cameroun devra débuter. C'est par un communiqué rendu public le mardi 30 octobre dernier que le Président Général, Pierre Semengue a choisi de reporter le débuts des championnats Élite One et Élite Two pour la saison sportive 2018 - 2019. Selon ce communiqué, l'Elite Two démarrera après la fin du tournoi interpoules.
Ce report, il devenait chaque jour plus évident qu'il était inévitable. Les dernières actualités au sein de la ligue sont suffisamment troubles pour justifier un tel report. La démission subite de Pauline Thérèse Manguele, la nomination de Benjamin Beyeck comme nouveau Secrétaire Général. Une passation de service en l'absence de la secrétaire déchue. Dans la foulée, certains président de clubs d'élite One et d'Elite Two vont signer un document pour protester contre la décision du Général. Les convocations multiples de Conseil d'Administration, autant de remous qui ont débouché sur le report auquel on assiste en ce moment.
Officiellement, le report du championnat Elite one est la conséquence logique du report du Conseil d’administration ordinaire de la Ligue de Football Professionnel du Cameroun, initialement prévu pour le 7 novembre 2018, c'est finalement une semaine plutard, soit le 14 novembre, qu'il aura lieu. Ce conseil d’administration ordinaire servira de laboratoire de préparation beaucoup plus harmonieuse de la saison sportive 2018-2019 sur le plan matériel et financier.
Par ailleurs, les compétitions africaines de la Confederation Africaine de Football, notamment la Ligue des Champions et la Coupe de la Confédération, débute dans le cours du mois de décembre prochain, selon la décision prise par le comité exécutif de la CAF en janvier dernier à Casablanca au Maroc. A cet effet, une nouvelle périodicité des compétitions africaines interclubs a été validé lors des assises de la CAF. Dès la prochaine saison, celles-ci se dérouleront de septembre à mai comme en Europe. « La prochaine saison, en guise de transition débutera en décembre 2018 pour s’achever en mai 2019 avec une application plus rigoureuse des règlements sur la licence de clubs. Dès 2019, le cycle ira de septembre à mai de l’année suivante », précisait le communiqué final de la CAF.
Rappelons que le Président de la LFPC a annoncé que pour cette saison débutante, vingt (20) équipes se croiseront en Élite Une tandis que ce sera dix huit (18) en Élite Two. Parmi ces clubs, nos représentants (Coton-Sport de Garoua, UMS de Loum, Newstars de Douala et le vainqueur de la coupe du coupe du cameroun 2018) devront aborder les différentes compétitions africaines avec peu de match dans les jambes. Évidemment, tout ceci aura des conséquences sur leurs résultats dans ces deux tournois. Comme c'est le cas depuis bien longtemps aujourd'hui, ce sont les clubs qui vont payer le prix des combats entre dirigeants du football.
Stéphane Nzesseu
Alors qu'on n'est pas toujours convaincu du début effectif des championnats Élite One et Two, les principaux acteurs ont repris le chemin des terrains pour préparer la nouvelle saison sportive 2018-2019. Température dans certaines équipes de football.
De plus en plus on lit des communiqués dans les chroniques sportives, des équipes appelant les anciens et nouveaux joueurs à retrouver les terrains d'entraînement. Pendant cet intersaison, c'est Coton sport qui aura marqué les esprits. Le champion du Cameroun en titre s'est donné les moyens de sa politique pour une bonne prestation en compétition africaine. Ses ambitions pour la saison : conserver son titre de champion du Cameroun, remporter la coupe du Cameroun, aller aussi loin que possible en champion's League africaine et pourquoi pas rentrer avec le trophée. Pour y parvenir, le club de Garoua à fait le grand nettoyage. 10 joueurs ont quitté les rangs des cotonniers. Et 11 footballeurs ont revêtu la tunique vert et blanc des garçons de Roumde Adja. Il s'agit de :
- Brahim, un milieu de terrain qui vient de As coton Tchad.
- Wanzou, attaquant de métier évoluant jusqu'ici à Tourbillon N'Djamena au Tchad.
- Elimbi Ebembe, le virevoltant attaquant d'Apejes de Mfou.
- Mangolo, en provenance d'Avion du nkam, lui aussi attaquant.
- Hamadou Maikano -Lapan, le milieu de terrain de Feutcheu FC.
- Thomas Eta Bawak, l'un des meilleurs défenseurs de New stars de Douala.
- Salomon Banga, défenseur en provenance de Colombe du Sud.
- Jean Emmanuel Chamdjou, milieu de terrain de UMS de Loum.
- Serge Seko, milieu de terrain et international togolais.
- William Ndzie, l'attaquant de la foudre sportive d'akolininga.
- Gueme Araina, le très jeune attaquant d'Esperance de guider.
Une nouvelle configuration qui permettra à coton sport de hisser plus haut l'étendard du football camerounais.
Dans d'autres clubs, c'est également le temps des préparatifs. AS Etoa Meki a tenu son assemblée générale le weekend dernier à Yaoundé. Une somme de 46 millions de nos francs à été mobilisé pour financer la saison sportive 2018-2019. Les travaux dirigés par la Présidente Joséphine Makoun a vu la reconduction pour deux ans du Directeur Général Arnaud Jolivo Boul.
Dans l'effervescence de cette phase de préparatifs, on a appris que désormais le club des berges du Wouri, AS Matelots devient un club de Yaoundé et sera un club de la capitale politique. Leur stade d'entraînement est le stade des sapeurs pompiers de Mimboman. Un changement de site qui aura des conséquences sur l'organisation du club.
Dans l'attente du démarrage effectif du championnat, les équipes du championnat professionnel ayant pour base la région du Centre vont prendre part à un tournoi dénommé, Tournoi de la FRATERNITÉ. Il débute ce jeudi 08 novembre. Une initiative de Léopold Ewolo, promoteur sportif.
Dans les états majors du TKC, l'heure est au redémarrage des entraînements sur le stade du lycée bilingue de Yaoundé. On a également vu le club de Fotouni procéder à un retour aux sources. Une excursion dans le village Fotouni à l'Ouest du Cameroun, question de maintenir l'esprit d'équipe et la cohésion du groupe en attendant l'annonce du jour de la finale de la coupe du Cameroun de football. Des préparatifs ternes dans l'ensemble. Ce qui n'augure pas vraiment un championnat disputé dans l'avenir.
Stéphane Nzesseu
C’est dans la terreur et une panique générale que les populations du chef-lieu de la région du Nord-Ouest se sont réveillées ce lundi matin. Leurs enfants ont été kidnappés par les terroristes de l’ambazonie.
Sur sa page facebook, le directeur de la communication au ministère de la défense, le colonel Didier Badjeck a annoncé que « des ravisseurs et probablement des terrorites sécessionnistes ont kidnappé des enfants très tôt ce matin, à la presbyterian secondary school de Nkwen à Bamenda. Les forces de défense et de sécurité ont reçu l’instruction de mettre tous les moyens disponibles à contribution pour un dénouement heureux de cette situation. Pour la sécurité des otages et le succès des opérations en cours, nous vous prions de vous limiter aux informations reçues … »
Une information relayée tout au long de la journée et qui a incité le ministre de la communication, Issa Tchiroma Bakary, à répondre aux questions de la presse internationale, afin de rassurer sur les mesures prises par le gouvernement pour que les enfants enlevés retrouvent leurs familles.
Il s’agit d’un enlèvement qui ressemble à s’y méprendre à ce que la communauté internationale dans toutes ses composantes avait condamné en 2014, après le kidnapping des lycéennes dans un internat situé au Nord du Nigéria par les membres de la secte terroriste de boko haram.
En dehors de ces élèves, les séparatistes ont pris le principal de cet établissement, un enseignant ainsi qu’un chauffeur. Jusqu’à cette heure, les recherches entreprises par les forces de maintien et de sécurité et leurs alliés, n’ont pu apporter aucune piste. Les parents ont investi tous les lieux où ils pensent trouver un apaisement, face à l’angoisse dans laquelle ils sont plongés depuis ces terribles heures.
A la fin de la journée de ce sombre lundi, une vidéo postée dans les réseaux sociaux a permis de voir des adolescents qui déclinaient un à un leur identité. Ils ont par ailleurs affirmé qu’ils se trouvent entre les mains des terroristes ambazoniens, encore appelés amba boys.
Dans la même vidéo, on a pu entendre un homme, dire : « Nous allons ouvrir nos propres écoles ici, nous allons rester ensembles et combattre pour l’ambazonie … ». Les enfants enlevés, les garçons pour la plupart sont de toutes les obédiences religieuses et d’origines linguistiques.
Ce sont des victimes d’une crise sécuritaire qui a été imposée au Cameroun depuis bien trop longtemps et dont on est incapable de dire avec certitude, quelles sont les mesures qui ont été prises, afin de permettre aux populations résidents dans cette partie du pays de se sentir à nouveau en sécurité. L’enlèvement de ce 5 novembre arrive quelques heures après celui du sous-préfet de l’arrondissement de Noni.
Dans les régions dites anglophones, on assiste un peu plus chaque jour, à des affrontements entre les forces de défense et de sécurité et les terroristes qui, après avoir commis leurs actes barbares, se retranchent de manière éparse dans la forêt.
Malheureusement, il se trouve que depuis le début, leurs attaques sont essentiellement dirigées vers des écoles. Ils interdisent aux jeunes enfants le droit à l’éducation, arguant que le système éducatif francophone marginalise les apprenants de langue anglaise.
Le gouverneur et tous les responsables impliqués dans la protection des populations disent avoir pris des mesures, afin que les enfants enlevés retrouvent très vite, leur famille.
Nicole Ricci Minyem
La constitution camerounaise a prévu que la prestation de serment va concerner certaines autorités constituées, comme par exemple le Président de la République. En même temps, ladite constitution a laissé l’organisation de ces procédures à la loi. Ce qui fait que pour le cas du Président de la République, ‘est davantage le code électoral qui organise la prestation de serment. On y trouve certaines dispositions qui portent organisation du Conseil Constitutionnel mais, en réalité c’est le code électoral qui dispose sur la prestation de serment au Cameroun.
A quoi renvoie la symbolique du cérémonial ?
La prestation de serment est un moment important. A l’article 140 du code électoral, on répercute une disposition de la constitution, en indiquant que c’est le peuple camerounais qui réçoit le serment. C’est donc un moment très important parce qu’il s’agit pour le Président de la République élu de prendre fonction, parce qu’effectivement, pour un certain nombre de charges, il y’a une investiture. La prestation de serment est donc considérée comme l’investiture du Président de la République qui, à partir de ce moment, commence l’exercice effectif de sa fonction.
Avant la prestation de serment, la personne qui exerce la fonction de Président de la République l’exerce dans le cadre d’une gestion des affaires courantes.
Pourquoi le site de l’Assemblée Nationale ?
L’assemblée nationale est la représentation nationale. En théorie constitutionnelle, les chambres hautes, à l’exemple du sénat au Cameroun, sont très souvent considérées comme des chambres qui ne bénéficient pas de la même légitimité que les chambres basses. Ces dernières sont élues à un scrutin direct parce que vous savez que le sénat est élu à un scrutin indirect. Ce qui signifie que s’il y’avait une échelle de légitimité, la représentation nationale qui est l’Assemblée nationale bénéficie davantage de légitimité que le sénat.
Et donc, selon notre constitution, l’Assemblée nationale représente l’ensemble de la nation, alors que le sénat représente d’abord les collectivités territoriales décentralisées.
Que revêt l’acte de prestation de serment pour le Président de la République élu ?
Le Président de la République qui prête serment, c’est le commencement de l’exercice de ses fonctions. Parce que lorsqu’on parle de septennat, les sept ans commencent le 6 novembre. C’est-à-dire le même jour et au moment même de la prestation de serment. Dès lors, ce dernier va se retrouver avec tous les attributs de Président de la République. Il ne sera plus un Président de la République élu mais, un Président de la république en exercice. Aussi, va-t-il pouvoir, sans qu’il n’y’ait quelques contestations que ce soient - Modifier l’organisation du gouvernement - Modifier la composition du gouvernement – Nommer aux fonctions de souveraineté et prendre des décisions fondamentales pour l’avenir de la nation.
Merci pour votre disponibilité, Professeur
C’est moi qui vous remercie.
Entretien mené par Nicole Ricci Minyem
La 3e réunion préparatoire à la 32e édition de la Coupe du Cameroun de football s’est tenue ce 05 novembre dans la salle de conférences du Ministère des Sports et de l’Education physique, à Yaoundé.
La rencontre visait à faire le point du niveau de préparation des différentes commissions mises sur pieds pour la réussite organisationnelle de la Finale de la Coupe du Cameroun 2018. D’entrée de jeu, rapporte la radio nationale, la CRTV, le Ministre des Sports et de l’Education Physique (MINSEP), ouvrant la réunion a appelé les différents responsables de commissions à un professionnalisme sans pareil afin de faire vivre au peuple et à son tout nouveau Président de la République, la meilleure fête du football national jamais vécue au Cameroun.
S’adressant aux commissions, partenaires et administrations impliqués dans l’organisation de la finale de la Coupe du Cameroun 2018, le MINSEP a tenu à rappeler la portée de l’évènement qui selon lui devrait se dérouler dans moins de 21 jours. «Je voudrais insister sur le fait que cet évènement de grande envergure doit être (…) spécial à tout point de vue, original, riche en innovation, prestigieux et exceptionnellement beau».
De l’accueille au transport en passant par la logistique, le volontariat, la bureautique, les commissions en charge de l’organisation de la prochaine finale de la Coupe du Cameroun de football sont à pieds d’œuvre. Au-delà des réunions tenues avec le comité national d’organisation des plus restreintes se tiennent au quotidien au sein de ces dernières.
- Le directeur de l’Institut national de la jeunesse et des sports en charge de la commission animation annonce le début des répétitions ce 07 novembre ;
- La commission billetterie a déjà compartimenté le stade omnisports de Yaoundé et élaboré le projet de programme pour insertion dans les billets d’invitation. Elle prévoit la confection de 100.000 billets ;
- La commission logistique et transports a déjà adressé des correspondances au MINDEF pour la mise à disposition de 15 Camions et au SED pour 2 motards ;
- La commission mobilisation et volontariat a déjà procédé à l’identification des taches, la répartition ainsi que le projet d’itinéraire du Président de la République ;
- La plaquette programme a été conçue et les badges en attente des noms des membres de commissions ;
- La sécurité a élaboré son plan de déploiement et l’Etat de ses besoins ;
- La commission finance fait savoir que les fonds seront disponibles d’ici la fin de cette semaine ;
- La commission marketing a fait savoir que des grands drapeaux habilleront les 50 mats du Stade omnisports et qu’une animation synchronisée des gradins est prévue ;
- Et la commission médicale promet non seulement une couverture médicale des séances d’entraînement mais aussi le jour-j avant pendant et après l’évènement.
Pour l’heure, la date de la tenue de cette fête du football, qui marque également la clôture de la saison sportive au Cameroun, n’est pas encore connue.
Et toutes les commissions ont élaboré les différents projets de budgets.
Otric N.
Comme la saison sportive dernière, le président de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC) vient de repousser la date de démarrage d’Elite1 et 2.
Au-delà de la reconfiguration des deux championnats pour la saison 2018/2019, avec 20 clubs au lieu des 18 de la saison écoulée en Elite 1 et 18 en Elite 2, décision prise de manière unilatéral par Pierre Semengue, c’était l’autre pomme de discorde entre lui et 26 des 33 dirigeants de clubs, membres de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC). Ces derniers, avec le soutien du Syndicat des clubs d’élite (Sycec) présidé par Franck Happi, menaçaient de ne pas disputer le championnat 2018-2019 si le Conseil d’administration et une Assemblée générale extraordinaires ne sont pas convoqués dans les jours qui viennent.
Le 30 octobre dernier, Pierre Semengué a décidé de repousser la date de démarrage des activités des deux championnats de football professionnel. L’Elite 1 va finalement débuter le 24 novembre 2018 et l’Elite 2 suivra après la fin du tournoi inter poules qui n’est toujours pas programmé. Le Conseil d’administration se tiendra finalement le 14 novembre 2018.
La saison dernière avait été fortement marquée par des interruptions intempestives, la LFPC rentrant difficilement en possession de l’enveloppe annuelle de 560 millions FCFA au titre de la subvention de l’État destinée au paiement des salaires des joueurs et encadreurs, et de 350 millions FCFA au titre de l’appui pour son fonctionnement.
De même, en fin avril 2018, l’opérateur Mobile Telecommunications Network (MTN) avait annoncé la révision, dès la saison 2019, du montant du sponsoring des championnats de D1 et D2 du pays de 610 à 210 millions FCFA. Sur la même lancée, il a ajouté qu’il retirerait ce soutien financier au terme de la saison 2018-2019 après avoir investi, selon ses services, un total de 1,430 milliard FCFA dans l’organisation par la Ligue de ces championnats et mis plus de 7 milliards FCFA dans l’organisation des compétitions nationales entre 2002 et 2013.
Dans le communiqué qu’il signe le 30 octobre, le président Pierre Semengue fait savoir que le report de la tenue dudit Conseil d’administration ordinaire de la LFPC intervient dans le souci de favoriser «un démarrage harmonieux de la saison sportive 2018-2019 tant sur le plan matériel que financier». Entre-temps, les présidents de clubs vont continuer à saigner, en attendant le lancement des activités.
Face à ce problème d’augmentation du nombre de clubs en Elite 1 et 2, l’on peut regretter que la LFPC, depuis sa création en 2012, peine à mettre sur pied un mécanisme durable de montée et de descente des clubs. On a même du mal à comparer ces championnats professionnels à ceux d’avant 2012 où les clubs étaient mieux structurés. En ce moment, Pierre Semengue était dirigeant du Tonnerre Kalara club (Tkc) de Yaoundé.
Signalons que pour la prochaine édition de la Ligue des champions et de la Coupe de la Caf qui débutera dès la fin d’année 2018 pour se terminer en mai 2019, le Cameroun fait partie des 12 pays qui auront quatre représentants pour les deux compétitions.
Otric N.
Un nouveau-né et sa mère ont été contaminés par la maladie à virus Ebola dans l'est de la République démocratique du Congo (DRC) où la dixième épidémie a déjà fait un total de 186 décès, selon les autorités sanitaires congolaises.
«Les deux nouveaux cas confirmés de Mabalako (Beni territoire) sont une jeune fille résidant à Beni et son nouveau-né de deux semaines», lit-on dans le bulletin quotidien du ministère congolais de la Santé daté de dimanche et relayé par l’AFP. Le bébé et sa mère sont admis pour des soins dans un centre spécialisé de la région de Beni mis en place par les autorités pour stopper la progression de la maladie et administrer des soins, lit-on encore dans le bulletin qui mentionne également «81 cas de malades guéris».
«Au total, 298 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 263 confirmés et 35 probables», depuis la déclaration de cette dixième épidémie d'Ebola en RDC, qui touche les provinces du Nord-Kivu (Est) et Ituri (Nord-Est). «Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 26.135 personnes ont été vaccinées, dont 13.825 à Beni», indique l'équipe de riposte dans son bulletin.
Le Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, et le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix, effectueront une visite conjointe en RDC du 05 au 09 novembre, a déclaré à l'AFP Florence Marchal, porte-parole de la mission de l'ONU en RDC (Monusco).
Cette visite «centrée sur Ebola» permettra aux deux responsables de faire le point sur les efforts déployés pour faire face à l'épidémie à Beni au Nord-Kivu et envisager «des actions conjointes à entreprendre» contre la maladie, a-t-elle ajouté. Le 30 octobre, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution sur cette épidémie, appelant tous les acteurs sur place à intensifier la lutte contre la maladie, notamment dans les zones d'hostilités où elle se propage.
Mi-octobre, les autorités congolaises avaient déclaré faire face à «une deuxième vague» de l'épidémie d'Ebola d'une «ampleur» non déterminée à Beni (Nord-Kivu). La première épidémie d'Ebola avait été signalée à Yambuku, dans le nord-est de la RDC, en 1976 et avait totalisé 318 cas recensés et 224 décès.
L'Union européenne a alloué 7,2 millions d'euros supplémentaires afin d’intensifier la lutte contre le virus Ebola, qui a déjà fait au moins 153 morts depuis août en République démocratique du Congo. «La Commission alloue 7,2 millions d’euros supplémentaires pour renforcer sa réponse face au virus Ebola, qui n’est pas encore sous contrôle, en République démocratique du Congo», a annoncé l’Union européenne, dans un communiqué publié le 22 octobre.
Le montant total de la réponse de l’UE face à cette crise s’élève actuellement à 12,83 millions d’euros en 2018. Au moins 153 personnes sont mortes depuis août en RDC, selon un nouveau bilan du ministère congolais de la Santé.
«Nous devons gagner la lutte contre le virus Ebola en RDC (…)», a souligné Christos Stylianides, le commissaire de l’UE en charge de l’aide humanitaire et de la gestion de crises. Le soutien de l’UE comprend l’expertise technique, les services aériens humanitaires, le financement de la recherche et l’assistance humanitaire, a-t-il précisé.
Otric N.
Une affirmation du gouvernement au moment où le Fonds monétaire international (FMI) reproche à la locomotive économique de la zone CEMAC un endettement accéléré depuis l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE (Pays pauvre et très endetté) en 2006.
Le 25 octobre 2018 à Yaoundé, la capitale, lors du roadshow de l’emprunt obligataire 2018-2023 de l’Etat du Cameroun, Louis Paul Motazé le ministre des Finances, a rassuré les investisseurs sur la bonne santé économique du Cameroun.
«Il me plait de le dire avec force, pour tordre le cou à une fausse opinion mais largement répandue, que le Cameroun fait partie des 15 pays les moins endettés de l’Afrique, avec un taux d’endettement inférieur à 34% du PIB», a déclaré le membre du gouvernement.
Ce dernier, selon les observateurs, entendait non seulement rassurer les investisseurs sur les marges de manœuvres dont dispose encore le pays en matière d’endettement, mais répondait aussi implicitement aux récriminations faites ces dernières années par le FMI, au sujet de la politique d’endettement du Cameroun.
En effet, selon le FMI, «le Cameroun présente toujours un risque de surendettement élevé», selon un rapport publié en août 2018, reproche à la locomotive économique de la zone CEMAC un endettement accéléré depuis l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE (Pays pauvre et très endetté) en 2006. Pour preuve, souligne le FMI, le stock de la dette du Cameroun vis-à-vis de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux a cru de 5% du PIB, depuis 2016.
Dans le même temps, ce partenaire du gouvernement camerounais s’inquiète de la tendance qu’affiche le pays, à privilégier l’endettement non concessionnel, au détriment d’un endettement à taux concessionnel, réputé moins coûteux (taux d’intérêts de moins de 1%), en dépit des conditionnalités jugées souvent draconiennes.
Selon le magazine économique Investir au Cameroun, il en est ainsi des quatre premiers emprunts obligataires lancés par le Trésor public camerounais sur la Bourse des valeurs mobilières de Douala (DSX), entre 2010 et 2016, lesquels appels publics à l’épargne ont permis au gouvernement de mobiliser une enveloppe totale de 595 milliards de francs Cfa, à des taux d’intérêts annuels situés entre 5,5 et 5,6%.
Les émissions quasi-hebdomadaires de titres publics de court terme (13 à 52 semaines), qu’effectue également le gouvernement camerounais sur le marché des titres de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), depuis 2011, sont-elles aussi généralement assorties de taux d’intérêts oscillant entre 2,5 et 3,5%.
Dans les couloirs du gouvernement camerounais, l’on explique ce recours à la dette non concessionnelle par la flexibilité qu’elle offre à l’emprunteur en matière de décaissement et d’utilisation, laquelle flexibilité est aux antipodes de la rigidité des conditionnalités et autres procédures de décaissement des emprunts concessionnels, souvent mal maîtrisés par les gouvernements.
Au sujet du rythme d’endettement du pays qui inquiète le FMI, les autorités camerounaises ont toujours invoqué les critères de convergences en vigueur dans la zone CEMAC, qui autorisent les Etats de cet espace communautaire à s’endetter jusqu’à hauteur de 70% de leur PIB, ce qui offre encore d’importantes marges de manœuvres au gouvernement camerounais en la matière.
Otric N.
La prestation de serment est faite dans un délai de 15 jours, à compter de la proclamation des résultats. Au cours de la cérémonie organisée à cet effet, le rôle constitutionnel du Président de la République est reconnu, devant le peuple, représenté dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale par les députés.
Le fait marquant de cette journée est le discours du Chef de l’État lorsqu’il exprime sa fidélité absolue aux institutions de la République et son engagement personnel à remplir ses obligations:
Art. 5. - (1) Le Président de la République est le Chef de l'Etat.
(2) Elu de la Nation toute entière, il incarne l'Unité Nationale;
Il définit la politique de la Nation;
Il veille au respect de la Constitution;
Il assure par son arbitrage, le fonctionnement régulier des Pouvoirs Publics;
Il est le Garant de l'Indépendance Nationale, de l'intégrité du territoire, de la permanence et de la continuité de l'Etat du respect des traités et accords internationaux.
Art.6. - (1) Le Président de la République est élu au suffrage universel direct égal et secret, à la majorité des suffrages exprimés.
(2) Le Président de la République est élu pour un mandat de sept (7) ans. Il est rééligible.
(3) L'élection a lieu vingt (20) jours au moins et cinquante (50) jours au plus avant l’expiration des pouvoirs du Président de la République en exercice.
(4) En cas de vacance de la Présidence de la République pour cause de décès, de démission ou d empêchement définitif constaté par le Conseil constitutionnel, le scrutin pour l’élection du nouveau Président de la République doit impérativement avoir lieu vingt (20) Jours au moins et cent vingt (120) jours au plus après l’ouverture de la vacance.
a) L'intérim du Président de la République est exercé de plein droit, jusqu'à l'élection du nouveau Président de la République, par le Président du Sénat. Et si ce dernier est, à son tour empêché, par son suppléant suivant l’ordre de préséance du Sénat.
b) Le Président de la République par intérim - le Président du Sénat ou son suppléant - ne peut modifier ni la Constitution, ni la composition du Gouvernement. Il ne peut recourir au référendum. Il ne peut être candidat à l'élection organisée pour la Présidence de la République.
c) Toutefois, en cas de nécessité liée à l'organisation de l'élection présidentielle le Président de la République par intérim peut, après consultation du Conseil constitutionnel, modifier la composition du Gouvernement.
(5). Les candidats aux fonctions de Président de la République doivent être des citoyens camerounais d'origine, jouir de leurs droits civiques et politiques et avoir trente-cinq (35) ans révolus à la date de l'élection.
(6) Le régime de l'élection à la Présidence de la République est fixé par la loi.
Art. 7. - (1) Le Président de la République élu entre en fonction dès sa prestation de serment.
(2) Il prête serment devant le peuple camerounais en présence des membres du Parlement, du Conseil constitutionnel et de la Cour suprême réunis en séance solennelle.
Le serment est reçu par 'le Président de l'Assemblée Nationale.
(3) La formule du serment et les modalités d'application des dispositions des alinéas 1 et 2 ci-dessus sont fixées par la loi.
(4) Les fonctions de Président de la République sont incompatibles avec toute autre fonction publique élective ou toute activité professionnelle.
Art. 8. - (1) Le Président de la 'République représente l'Etat dans tous les actes de la vie publique.
(2) II est le Chef des Forces armées.
(3) Il veille à la sécurité intérieure et extérieure de la République.
(4) Il accrédite les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des puissances étrangères. Les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires des puissances étrangères sont accrédités auprès de lui.
(5) Le Président de la République promulgue les lois dans les conditions prévues à l'article 31 ci-dessous.
(6) Le Président de la République saisit le Conseil constitutionnel dans les conditions déterminées par la Constitution.
(7) Il exerce le droit de grâce après avis du Conseil supérieur de la magistrature.
(8) Il exerce le pouvoir réglementaire.
(9) Il crée et organise les services publics de l'Etat.
(10) Il nomme aux emplois civils et militaires de l’Etat.
(11) Il confère les décorations et les distinctions honorifiques de la République.
(12) Le Président de la République peut en cas de nécessité et après consultation du Gouvernement, des bureaux de l'Assemblée Nationale et du Sénat, prononcer dissolution de l'Assemblée Nationale. L'élection d'une nouvelle Assemblée a lieu conformément aux dispositions de l’article 15· alinéa 4 ci-dessous.
Art. 9. - (1) Le Président de la République peut, lorsque les circonstances l'exigent, proclamer par décret, l'état d'urgence qui lui confère des pouvoirs spéciaux dans les conditions fixées par la loi.
(2) Le Président de la République peut, en cas de péril grave menaçant l’intégrité du territoire, la vie, l’indépendance ou les institutions de la République, proclamer, par décret, l'état d'exception et prendre toutes mesures qu'il juge nécessaires. Il en informe la Nation par voie de message.
Art. 10.- (1) Le Président de la République nomme le Premier ministre et sur proposition de celui-ci, les autres membres du Gouvernement.
II fixe leurs attributions;
Il met fin à leurs fonctions ;
Il préside les consens ministériels.
(2) Le Président de la République peut déléguer certains de ses pouvoirs au Premier Ministre, aux autres membres du Gouvernement et à certains hauts responsables de l'Administration de l'Etat, dans le cadre de leurs attributions respectives.
(3) En cas d'empêchement temporaire, le Président de la République charge le Premier Ministre, ou en cas d'empêchement de celui-ci un autre membre du Gouvernement, d'assurer certaines de ses fonctions dans le cadre d'une délégation expresse.
Nicole Ricci Minyem
Ils participaient dimanche à une manifestation pacifique pour dire non au «Hold-up électoral» à deux jours de la prestation du président élu, Paul Biya, à l’issu du scrutin du 7 octobre 2018.
Trente-huit partisans de Maurice Kamto, candidat malheureux à la présidentielle du 7 octobre au Cameroun, ont été arrêtés dimanche à Bafoussam, dans la région de l’Ouest, lors de manifestations contestant la victoire du président sortant Paul Biya.
«Trente-huit personnes ont été arrêtées» lors de manifestations organisées à Bafoussam pour dénoncer le «hold-up électoral» au profit de M. Biya, a affirmé Emmanuel Simh, avocat et cadre du parti de M. Kamto, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Un précédent bilan des interpellations, donné dimanche, faisait état de 19 arrestations.
Des membres du MRC avaient annoncé qu'ils avaient l'intention de manifester dimanche à Bafoussam pour protester contre les résultats de la présidentielle du 7 octobre, qui ont donné la victoire au président Biya, 85 ans, au pouvoir depuis 36 ans. Les 38 personnes «ont toutes été auditionnées hier (dimanche), en présence» du patron régional de la police, a ajouté M. Simh, précisant qu'elles étaient «en train d'être conduites (lundi matin) au parquet» où le procureur de la République décidera de leur sort.
«Après avoir été réprimés avec une rare violence durant leur marche pacifique, ils ont fait l'objet d'arrestations encore plus musclées», a expliqué sur sa page Facebook Olivier Nissack, porte-parole de M. Kamto, promettant que «la résistance nationale pacifique» allait se poursuivre.
Samedi soir, un journaliste du quotidien privé Le Messager, Joseph Olinga a en outre été arrêté à Bafoussam, selon un communiqué du directeur de son journal, Jean François Channon. Il a «été molesté, humilié, traîné au sol sur plusieurs mètres, avant d'être embarqué dans la camionnette de la gendarmerie nationale», s'est offusqué M. Channon, condamnant une «violence injustifiée».
Après des investigations, le journaliste Joseph Olinga Ndoa qui a d’abord été gardé dans un lieu secret, coupé de tout contact avec ses proches a finalement été retrouvé dans les locaux infestes de la brigade de recherche de la gendarmerie nationale de Bafoussam. Son état physique est très alarmant suite aux atrocités dont il a fait l’objet durant son interpellation. Le journaliste du Messager n’a reçu aucune visite, et n’a pas eu le droit de se soigner, et nous craignons désormais pour sa vie.
Le Messager condamne avec force cette violence injustifiée sur un citoyen et davantage un journaliste bien connu au Cameroun et dans la région de l’Ouest. La Direction de Publication du quotidien Le Messager prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin face à ces graves violations des droits de l’homme et de la dignité d’un citoyen par des autorités sensées protégé les biens et les personnes.
Kamto conteste les résultats de la présidentielle du 7 octobre, affirmant avoir remporté le scrutin. Il a demandé à la communauté internationale de recompter les votes. Le président Paul Biya, réélu pour un 7e mandat consécutif avec 71,28% des voix (contre 14,23% pour M. Kamto), prêtera serment mardi, 36 ans jour pour jour après son arrivée au pouvoir en 1982. Plusieurs manifestations des partisans du M. Kamto sont prévues mardi au Cameroun et à l'étranger.
Otric N.
La première édition sera organisée du 7 au 17 juin 2019, dans la capitale politique camerounaise et du 20 au 30 du même mois, dans la cité économique de notre pays.
Pour Jean Calvin Mebenga, directeur de ce salon, c’est le moment idéal de présenter à ceux qui viendront participer à la coupe d’Afrique des Nations que le Cameroun organise à la même période ce que le Cameroun compte comme richesses savoureuses.
Grâce à leur potentiel démographique mais aussi au regard du poids en consommation de denrées alimentaires des deux principales métropoles de ce pays considéré comme l’Afrique en miniature, et sont assez représentative du creuset de la dynamique économique national.
Le salon du tourisme gastronomique (GASTOUR) du Cameroun est un nouveau levier promotionnel de cette dynamique. Il a pour leitmotiv « la promotion des acteurs, métiers et entreprises du secteur de la gastronomie locale » pour l’émergence d’un secteur productif, abondant par son offre mais peu vulgarisé. Le salon du tourisme gastronomique se présente en accélérateur de la promotion de la cuisine camerounaise, tout en y mettant un accent sur l’information, la formation des consommateurs. Le tourisme gastronomique intègre, dans sa manifestation, les 4 dimensions sociale, sanitaire, économique et environnementale.
Il sera question, pour Jean Calvin Mebenga et ses collaborateurs, de lancer l’appel pour un repli identitaire dirigé sur les habitudes alimentaires de même que d’une redécouverte des saveurs locales.
Cela a été mentionné plus haut, c’est pendant la même période que le pays va accueillir la fête du football continental, la coupe d’Afrique des Nations et, les hôtes du Président Paul Biya, dans leurs multiples diversités, vont aller à la rencontre d’au moins 200 exposants. Tous recrutés dans tous les secteurs de l’industrie alimentaire, avec en proue les filières agricole, animale et de pêche.
Dans la même dynamique, le « consommons Camerounais » ou « made in Cameroon » sera à l’honneur. D’abord par le biais des participants (de la petite à la moyenne entreprise à la petite gestionnaire du tournedos de la rue…). Il sera donné à tout le monde, de démontrer son potentiel à offrir aux papilles gustatives, les meilleures saveurs. Au-delà des aspects découvertes culinaires, les organisateurs ont pensé à un pool des marchés des métropoles de Yaoundé, Douala et de leurs environs.
Le programme du salon du tourisme gastronomique prévoit des rencontres, à travers des échanges spécifiques animés par des partenaires institutionnels et privés. Des ateliers avec des thématiques diverses aux cours desquels vont exposer les professionnels de l’art culinaire venus des dix régions du Cameroun.
De l’autre côté, les sites choisis pour accueillir cet évènement vont offrir des espaces de réjouissances avec le visionnage sur écran géant des matchs de la C.A.N 2019, la restauration et les boissons, les jeux et loisirs…). Un grand espace air-café, sera emménagé et équipé d’un podium et, le public pourra assister aux prestations de nombreux artistes. Les organisateurs ont promis que les musiciens de renom, les vedettes installés tant à l’intérieur qu’au-delà des frontières nationales seront au rendez-vous, afin de faire de ce salon, un moment inoubliable.
Nicole Ricci Minyem
Le candidat malheureux du Social Démocratic Front l’a fait savoir le Week end dernier, pendant que se tenaient les assises du comité exécutif national de ce parti politique dans son siège de Yaoundé.
Devant le chairman Ni John Fru Ndi et ses autres camarades du parti, il a refusé que l’on rejette la faute sur quelqu’un d’autre. Pour lui, « il n’est pas question de chercher ailleurs, un autre coupable, si coupable, il y’en a. Les jeux ont été faits et notre grand parti occupe le 4ème rang, perdant ainsi la place de leader parmi les partis politiques de l’opposition qu’il occupe depuis les années 90 ».
Le député à l’assemblée nationale, qui est par ailleurs le premier vice-président du social démocratic front a affirmé que tous les moyens ont été mis en œuvre pour que ce parti conserve sa place ou tout au moins, accède au fauteuil présidentiel, malheureusement. Il est question pour lui, de « se tourner aujourd’hui vers l’avenir et de se remettre sur le ring afin de mieux aborder les élections locales qui arrivent à pas de course ».
Le rang occupé par le SDF, quatrième après Paul Biya, du rassemblement démocratique du peuple camerounais, Maurice Kamto du mouvement pour la renaissance du Cameroun et Cabral Libî Li Ngué Ngué du parti Univers, le petit poucet de ce scrutin, a été perçu dans cette famille politique, comme une grosse humiliation. D’autant plus que dans une attitude républicaine, alors que le conseil constitutionnel avait donné le nom du vainqueur, le candidat du social démocratic front s’est plié et a félicité le président nouvellement élu. Une attitude qui n’a pas rencontré l’assentiment de ses camarades et qui a amené quelques-uns à demander sa tête. C’est par exemple le cas du maire de la commune d’arrondissement de Loum mais aussi de certains militants installés en dehors du territoire.
Pourtant, le natif de Kumba est resté égal à lui-même et a plutôt invité les militants à tourner cette page certes sombre mais pleines de leçons à tirer pour les prochaines échéances électorales. Un conseil que les uns et les autres ont pris la résolution de mettre en pratique, dès lors que le chairman a déclaré que ces assises ne tenaient pas lieu de tribunal où il fallait trouver un coupable. Le jeu démocratique est tel qu’il y’a un gagnant et un perdant. Et comme le Social Démocratic Front a perdu, toutes les ressources doivent être à nouveau mobilisées afin de laver l’affront subi le 7 octobre dernier.
L’on se souvient qu’après l’annonce de Ni Jonh Fru Ndi, lorsque le choix avait été porté sur la personne de Joshua Oshi, comme représentant de ce parti politique à la veille de l’élection présidentielle et malgré l’engouement populaire, l’on avait noté quelques sons discordants, qui avaient fait dire à Stéphane Akoa, analyste politique, que « le candidat du Social democratic front pour ce rendez-vous important fait face à des luttes internes qui ne favorisent pas la cohésion autour de sa candidature ».
Maintenant que les dés sont jetés et que d’autres rendez-vous interpellent le Social Démocratic Front, tout comme les autres formations politiques, il est important de se remettre en question, afin de mieux préparer les échéances à venir car, comme on a pu le constater, pendant le scrutin qui s’achève avec la prestation de serment du président élu, rien n’est joué à l’avance.
Nicole Ricci Minyem
L’entreprise chinoise China Shanxi Construction Engineering a décroché un marché public d’un montant de 3,3 milliards de FCFA pour la construction de l’immeuble-siège de l’aviation civile camerounaise à Yaoundé.
Jusqu’ici logée dans le camp de la base aérienne 101 de Yaoundé, la Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA) va très prochainement se déporter sur un autre site. C’est la zone aéroportuaire de Yaoundé - Nsimalen qui a été choisie par le conseil d’administration pour abriter l’immeuble siège du régulateur de l’aviation civile camerounaise.
Le marché d’une durée de 18 mois consiste à construire, dans un premier temps, un Centre de formation de l’aviation civile et ses divers équipements d’accompagnement. Il est prévu l’érection d’un bâtiment de cinq niveaux sur une surface de 3 400 m2 (devant abriter salles de cours, bibliothèque, salle de projection et la cantine) et d’un bâtiment de trois niveaux sur une surface de plancher de 1 000 m2. Ce dernier devra abriter le Centre de recherche et sauvetage aérien.
La deuxième phase de ce projet prévoit la construction d’une unité d’hébergement de type hôtelier (trois étoiles) avec un bâtiment de dix niveaux doté d’une capacité de 200 chambres. Dans la troisième phase, il est prévu un complexe sportif constitué des aires de jeux multisports et d’une piscine olympique. A la quatrième phase, ce sera un immeuble devant abriter la direction générale de l’aviation civile.
Dans sa troisième phase, le projet a intégré la construction d’un complexe sportif doté des aires de jeux multisports et d’une piscine olympique. Quant à la quatrième phase, elle sera consacrée à la construction d’un l’immeuble siège ultra moderne devant abriter la Direction Générale de la CCAA.
Les travaux relatifs à la phase 1 sont entièrement financés par le budget de la CCAA. A ce jour, trois marchés ont été passés à savoir : le marché relatif aux travaux, attribué à l’entreprise China Shanxi Construction Engineering (GROUP) Corp pour un montant de 3 377 958 966 FCFA TTC, le marché relatif à la maîtrise d’œuvre, attribué à l’entreprise COMPETING BET pour un montant de 126 276 498 FCFA TTC et l’avenant N°0125 au marché
L’Ordre de Service de démarrer les travaux a été notifié au co-contractant le 16 juillet 2018 et le délai d’exécution des travaux est de 18 mois. Par ailleurs, la recherche du financement en perspective des phases 2,3 et 4 du projet se poursuit.
La China Shanxi Construction Engineering est, par ailleurs, l’entreprise à laquelle le gouvernement camerounais a attribué, en 2016, un contrat de 1,2 milliard de FCFA pour la réhabilitation de la pelouse et de la piste d’athlétisme du stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Ledit stade servira lors de la Coupe d’Afrique des nations de football en 2019.
C’est toujours à cette entreprise chinoise qu’avaient été confiés les travaux de réfection de l’immeuble dit de la « mort » (un bâtiment ministériel à Yaoundé) en 2010 pour un montant de 16 milliards FCFA. Idem pour ce qui concerne la construction du Palais polyvalent des sports de Yaoundé.
Otric N.