Il l’a fait en prononçant son discours d’investiture ce 6 novembre, à la tribune du peuple matérialisée par l’Assemblée Nationale. Et pour relever les défis que cela impose, quelques secteurs ont été pris en compte par le Chef de l’Etat
La Révolution Agricole
Pour le Président de la République, « L’accès à l’émergence du Cameroun passe par des finances saines, condition de l’attractivité d’une économie et, donc, de son aptitude à accueillir les investissements. Les règles qui régissaient la mondialisation des échanges depuis plusieurs décennies sont remises en cause. Les tendances au protectionnisme, voire à l’isolationnisme gagnent du terrain. Il y a là le risque clair d’un effet déstabilisateur pour de nombreux pays, en particulier pour ceux en développement ».
Il poursuit en ces termes : «Il me semble opportun de nous attacher à développer les secteurs de notre économie qui pourront réduire sensiblement nos importations de biens et services. Cette politique présentera l’avantage de nous permettre de rééquilibrer notre balance commerciale chroniquement déficitaire ».
La révolution agricole passe par la modernisation des moyens de production ainsi que de transformation des produits agricoles. Ce qui va de pair avec la mise à disposition de nouveaux équipements, magasins de stockage et routes d’accès.
Le Secteur industriel
Une économie moderne ne saurait se concevoir sans l’existence d’un secteur industriel performant. Le Cameroun dispose d’un Plan Directeur d’Industrialisation qui définit les contours et le contenu d’un projet d’envergure dans ce domaine. L’agriculture au Cameroun est la principale source de croissance et de devises. Elle occupe un peu plus de 56% de la population locale. Un pourcentage faible qui est dû à la mauvaise politique des terres cultivables ainsi qu’à un enclavement persistant des zones cultivables. Lors du prochain septennat, Paul Biya dans son programme de grandes opportunités, entend mettre un accent sur la production locale, afin de répondre aux besoins ainsi qu’aux aspirations des populations. Tout cela ne peut être possible que grâce à l’implémentation d’une politique de transformation locale, qui nécessite un apport d’énergie stable et suffisant.
La problématique de la disponibilité en énergie
Le Cameroun est l’un des pays en Afrique Centrale qui regorge des cours d’eau. Les barrages et les centrales hydroélectriques construits semblent pourtant sous exploités et c’est ce qui pourrait expliquer les coupures intempestives d’énergie électrique sur l’ensemble du triangle national. Un facteur de sous développement qui gagnerait à connaître un coup de neuf, afin de répondre pleinement aux exigences de l’économie nationale et partant, aux préoccupations des populations en la matière, notamment celles qui vivent dans les zones rurales. Elles seront progressivement dotées en centrales solaires. Le garant des Institutions républicaines a ajouté que tous les sites et cours d’eau disponibles seront exploités afin de faire du Cameroun un grand producteur d’électricité
Les trois piliers réunis et affectés d’une politique opportune vont permettre de développer les secteurs de l’économie camerounaise et réduire sensiblement les importations de biens et services. Ce pouvoir politique va présenter l’avantage de rééquilibrer la balance commerciale chroniquement déficitaire.
Nicole Ricci Minyem