Les rites accompagnés de sacrifices ne sont pas simplement du domaine des légendes urbaines dans un grand nombre de pays d’Afrique. Un mélange de croyances, de superstitions, de désirs de pouvoir et d’argent conduit certaines personnes à commettre l’irréparable les menant à torturer et tuer des innocents. Le Cameroun n’est pas épargné et les autorités agissent en conséquence.
L’affaire de 2015
Une macabre affaire de crimes rituels a secoué le Cameroun il y a trois ans, mettant en plein jour ces pratiques secrètes particulièrement choquantes que l’on retrouve sur l’ensemble du continent africain.
Ainsi au début du mois d’août de l’année 2015 le corps d’un enfant couvert de stigmates et signes de mutilations a été découvert à Tchang dans l’Ouest du Cameroun.
Une enquête fut alors diligentée qui conduisit à l’arrestation par la police d’un groupe d’une vingtaine d’hommes d’affaires.
La raison de ce meurtre peut paraître particulièrement choquante. En effet, selon les aveux de ces hommes, l’enfant aurait été la victime d’un rituel qui leur aurait été recommandé afin de devenir riche.
Ces cérémonies mêlant magie noire, croyances ancestrales et superstition ne sont malheureusement pas rares.
Dans la plupart des cas, le but de ces crimes rituels est d’obtenir des richesses ou d’avoir accès à des pouvoirs relevant du domaine mystique.
Le Cameroun n’est pas isolé sur ce genre de pratique, et on retrouve ces mêmes cérémonies sanguinaires au Gabon ou en Tanzanie.
La récente découverte d’une tête d’enfant
Ces pratiques sanguinaires sont revenues sur le devant de la scène à la fin de ce mois d’août avec la découverte d’une tête d’enfant dans une benne à ordures du 5e arrondissement de Yaoundé. Un homme cherchant de la nourriture pour son élevage de porcs est tombé nez à nez avec le visage de l’enfant.
Ce type de pratique consistant à mutiler un enfant signe systématiquement l’accomplissement d’un crime rituel.
Les crimes rituels : réceptacles de toutes les peurs de la société
Dépassant le cadre même de ces crimes, l’imaginaire populaire s’est emparé de ces cas en appliquant aux responsables politiques les mêmes schémas criminels sans avancer la moindre preuve.
Dans l’esprit d’une partie de la population, souvent influençable et influencée, ces crimes sont souvent le prétexte pour accuser les responsables politiques d’avoir réussi à se maintenir au pouvoir par le biais de crimes rituels.
Les autorités camerounaises sont mobilisées afin de lutter contre ces crimes et de mettre fin à ces pratiques d’un autre temps.
Le sélectionneur des Lions Indomptables, après avoir annoncé le 20 août dernier les 23 joueurs qui composeront l’équipe qui affrontera les Comores lors du déplacement du 8 septembre prochain à Mitsamihuli, a dévoilé les 17 membres du staff qui accompagnera l’Équipe nationale camerounaise. Cette liste a été construite par la Fecafoot (Fédération Camerounaise de Football) et le Ministère des sports. Les deux institutions se sont associés afin de produire la meilleure équipe d'entraîneurs adjoints, de préparateurs physiques, de kinésithérapeutes et de médecin qui entoureront la sélection nationale.
La liste des membres du staff n’avait pas encore été dévoilé et ceux qui la composent semblent déjà présents à Nairobi, la capitale du Kenya, où les Lions Indomptables sont actuellement en train d’effectuer leur préparation pour le match de samedi face aux Comores.
Cette liste, ayant été longtemps restée secrète, elle avait suscité de nombreuses supputations concernant certains postes clés, plus particulièrement celui de “Team Press Officer” dont la fonction consiste à faire le lien entre la presse et l’Équipe nationale.
En effet, une rumeur prétendait que le journaliste Martin Camus Mimb avait hérité du poste de Vincent de Paul Atangana. Ce dernier a dû démentir lorsque Mimb a commencé à recevoir des messages de félicitations sur les réseaux sociaux. Finalement la journaliste Lucrèce Medou Djemba de la CRTV a été choisie pour assurer cette fonction au sein du staff. Cette annonce a fait réagir de nombreux commentateurs s’étonnant d’une part qu’elle ne semble pas être connue pour sa connaissance du sport en général et du football en particulier, et d’autre part car en tant que francophone, certains s’interrogent si elle pourra parfaitement transmettre les informations d’une équipe qui est gérée en anglais par Clarence Seedorf et son premier entraîneur adjoint Patrick Kluivert.
La présence de Lucrèce Medou Djemba s’expliquerait par la volonté du ministre des sports et de l’éducation physique, Pierre Ismael Bidoung Mkpatt, de voir au sein de l’équipe accompagnante en charge des médias une journaliste provenant du service public.
On note également la présence d’anciens footballeurs. Ainsi Bill Tchato récupère le poste de Team Manager et Jean Alain Boumsong apparaît en tant que coach adjoint.
Le joueur du Racing de Boufassam, Simon Nlend, est aussi présent dans le staff en tant qu'entraineur des gardiens de but, remplaçant temporairement Alioum Boukar.
Selon nos confrères du quotidien Investigation, la représentante des Nations Unies dans notre pays affirme qu’il n’existe pas d’exactions commises par l’armée régulière, encore moins par les institutions de la République du Cameroun dans ces deux régions dont la population, représente à peine 20% du peuple Camerounais. Au contraire, le gouvernement travaille au quotidien, selon elle pour un retour à la paix dans ces régions. La diplomate a appuyé son propos en se basant sur les mesures humanitaires prises depuis quelques semaines par le Président de la République afin de redonner confiance aux populations terrorisées.
C’est depuis octobre 2016 que les villes de Bamenda et Buéa, chefs lieux des régions du Nord Ouest et du Sud Ouest, de même que celles de Wum, Jakire, Kumba et bien d’autres connaissent une crise dont on ne voit véritablement pas l’issue.Les avocats d’expression anglaise étaient descendus dans la rue pour exiger l’application du Common Law ( un système judiciaire hérité de la colonisation anglaise). Ils avaient par ailleurs demandé que l’on n’affecte plus dans cette partie du pays, des magistrats francophones incapables de s’exprimer correctement dans la langue coloniale. Un mois plus tard, les enseignants leur emboîtaient le pas, évoquant la discrimination dont ils sont victimes.
Lors de la rentrée scolaire 2016 – 2017, la plupart des établissements scolaires étaient fermées. Les élèves anglophones accompagnaient leurs parents dans Les champs alors que ceux venus des autres régions se rendaient à l’école mais sans arbhorer leur tenue des classes. C’est à quelques légères différences, le même climat cette année. Alors que dans les huit autres régions du Cameroun, les classes ont repris depuis le 3 septembre dernier, de ce côté, on parle d’enseignants enlevés et assassinés, du kidnapping des chefs d’établissements ainsi que celui des petits enfants, même ceux de la maternelle.
Chaque lundi, les institutions étatiques, les institutions financières et les commerces sont fermés, les rues sont désertes, les barricardes sont présentes dans certaines villes. L’on remarque plutôt un important dispositif militaire.
Il y’à quelques heures, ceux qui se réclament de l’état de l’ambazonie ont tenté un coup de force en attaquant l’hôtel dans lequel était logé le ministre de l’éducation de base Mme Youssouf Adidja Alim, qui s’y est rendue afin d’inciter les parents à renvoyer leurs progénitures à l’école.
Au début de cette année, c’est le cortège du ministre de la défense qui avaient subi les assauts des sécessionnistes.
Aujourd’hui, les parents anglophones ont changé d’avis. La plupart ont tout abandonné afin de s’installer dans les autres villes du pays, notamment à l’Ouest, dans le Littoral et au Centre. Lorsque les séparatistes attaquent, ils ne marquent aucune différence entre les francophones et les anglophones.
A partir de 21h, c’est le couvre feu. Ces villes qui jadis étaient florissantes ont vu leur économie chuter.
Selon les acteurs et analystes politiques, cette situation va de plus en plus se compliquer. Jusqu’au 7 octobre prochain, date de l’élection présidentielle, les contestataires vont multiplier les attaques. Chaque jour, des camions de militaires et des forces de maintien de l’ordre descendent. Ils entrent dans les villages et les brousses environnantes afin de déloger ceux qui sont considérés par le pouvoir de Yaoundé comme des terroristes.
Au Cameroun, les candidats sont en pré – campagne et aucun n’a officiellement prévu une descente de ce côté.
A Élections Cameroon, organe chargé de l’organisation des élections, les responsables affirment que malgré les mesures prises, très peu de personnes ont manifesté l’envie de s’inscrire sur les listes électorales. On se pose encore la question de savoir si oui ou non, les élections auront lieu dans ces régions en crise.
A Yaoundé pourtant, on reste confiant et la sortie de la représentante onusienne prouve que les sécessionnistes qui n’hésitent pas à poster des fake news pour une intervention extérieure risquent d’être déçus.
Nicole Ricci Minyem.