Le Minat a autorisé, mercredi, la vente d’armes à feu et de munitions dans huit des dix régions du pays.Les armuriers du Littoral, du Centre, du Sud, de l’Est, de l’Ouest, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord peuvent de nouveau relancer leurs activités. Autorisation leur en a été donnée mercredi par le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji.
Le 5 avril dernier, Paul Atanga Nji avait décidé de l’interdiction, «jusqu’à nouvel ordre», de la vente des armes de chasse et de protection, ainsi que de leurs munitions dans les régions de l’Adamaoua, du Centre, du Littoral, de l’Ouest, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Cette mesure s’est, plus tard, étendue à tout le pays. Elle est liée à l’insécurité croissante sur le territoire national, notamment dans certains parties du pays avec des partisans de la sécession, du djihadisme, ainsi que des groupes spécialisés dans le grand banditisme.
Cette insécurité a remis à l’ordre du jour, le problème de la prolifération des armes à feu dans le pays. Selon le Minat, 27 000 armes à feu étaient en circulation en avril dernier pour seulement 3 800 permis de port d’armes.
Atanga Nji autorise les armuriers de huit des dix régions du pays à reprendre du service. Cela est très certainement le fruit de la collaboration des promoteurs de ce secteur d’activité avec le gouvernement. Ceux-ci avaient promis de se conformer aux exigences du Minat quant aux précautions à prendre dans l’exercice de leurs activités notamment, l’actualisation systématique des fichiers numériques et physiques des stocks disponibles et de la liste des clients.