Dans un communiqué rendu public hier, le ministre de la Communication est revenu sur les différents incidents enregistrés pendant les premiers jours de classe en zone anglophone.Attaques d’écoles, enlèvements, meurtres…de nombreux incidents ont émaillé la rentrée scolaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Dans une communication y relative, le ministre Issa Tchiroma Bakary a dressé un bilan des violences enregistrées, et a transmis le message de compassion du président de la République.
Le porte-parole du gouvernement rapporte ainsi l’assassinat du directeur d’une école à Bamali dans le département du Ngoketunja, puis l’attaque du collège presbytérien pour filles de Bafut dans la Mezam, avec l’enlèvement de six élèves et du principal dudit établissement. Ces deux événements survenus le lundi 3 septembre dans le Nord-Ouest, ont amené les apprenants à déserter les campus.
Les violences se sont poursuivies le mardi 4 septembre avec l’attaque du lycée de Melim dans la ville de Kumbo par une dizaine d’individus. Le même jour, le collège Saint Joseph Sasse de Buea (Sud-Ouest) subissait lui aussi une attaque, repoussée par les forces de défense. Dans le même temps, l’économe du collège Oberta de Kumbo, qui se rendait à son lieu de service, a été attaqué et ses effets ont été emportés par ses agresseurs.
Dans la matinée de mercredi, journalducameroun.com a appris que le principal du collège presbytérien pour filles de Bafut a été libéré, avec des marques de tortures sur le corps. Il a été conduit dans une formation hospitalière, où il a reçu des soins. Sa vie est désormais hors de danger.
Le ministre Issa Tchiroma affirme que le président de la République a ordonné que des mesures soient prises pour accompagner les victimes de ces attaques, et adresse ses sincères condoléances aux familles des personnes tuées.Issa Tchiroma Bakary le ministre camerounais de la Communication, a condamné les dernières attaques sécessionnistes contre la communauté scolaire dans les régions du Nord-ouest et du sud-ouest où des crimes « imprescriptibles » ont été commis depuis le 1er septembre 2018, pour décourager les élèves et enseignants de vaquer à leurs occupations.Les séparatistes sont accusés de vouloir perturber le déroulement serein de la rentrée scolaire 2018-2019 dans certaines localités du Sud-ouest et du nord ouest, secouées depuis octobre 2016, par des revendications sociopolitiques.
Dans la nuit du 1er au 2 septembre le directeur de l’école publique de Bamali département du Ngo-ketundja région du nord-ouest a été froidement assassiné.
Le lundi 3 septembre 2018, 6 élèves du Presbyterian Girls Secondary School de la localité de Bafut département Mezzam, Nord-ouest ont été kidnappés ainsi que le directeur dudit collège.
Le mardi 4 septembre 2018 aux environs de 14 heures, une dizaine d’individus a pris d’assaut le lycée de Melim dans la ville de Kumbo, département du Bui région du Nord-ouest, vandalisé les bureaux administratifs causant la fuite des enseignants et des élèves présents dans l’enceinte du lycée.
Ce même jour, une autre attaque perpétrée contre le collège saint joseph à Sasse dans le Fako, (sud-ouest) a été repoussé par les forces de défense.
Dans le même temps, l’économe du Government Technical College Bui, (Nord-ouest) qui se rendait à son lieu de service a été attaqué et ses effets emportés par des assaillants.
Les recherches menées par les forces de défense et de sécurité ont d’ores et déjà permis la libération de deux des élèves et du principal Presbyterian Girls secondary School.
Le principal de cet établissement a subi de graves sévices corporels dont l’amputation de deux doigts et une affreuse mutilation du visage.
Les autorités camerounaises s’insurgent contre ces actes « barbares » et graves violations portées contre le droit a l’éducation et à la vie et qui constituent des « crimes imprescriptibles qu’aucune cause ne saurait justifier », souligne le communiqué.
Yaoundé prend à témoin la communauté internationale et s’étonne du mutisme des ONG internationales et organismes de défense des droits de l’homme si prompts à « stigmatiser les autorités camerounaises ainsi que les forces de défense dans le combat qu’elles mènent pour le retour à la normale dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest ».