Ils ont intégré la communauté villageoise de Malende, dans le Fako et, mise au parfum, l’armée camerounaise a tenté de les appréhender mais, elle a été accueillie par un feu nourri.
« Je suis revenu chez moi aux alentours de 22h30, avec ma femme, mes enfants et les autres membres de ma famille et, nous ne sommes pas les seuls. Les militaires qu’on a croisé partout nous ont beaucoup interrogé et c’est quand ils ont compris que nous n’avons rien à voir avec les autres qui tuent, violent et veulent interdire que nos enfants repartent à l’école, qu’ils nous ont laissé rentrer… », raconte le pasteur Mbeng Théodore, que nous avons pu joindre, grâce à un confrère présent sur les lieux.
Avec le concours de ce journaliste indépendant, nous avons aussi pu avoir le témoignage de Samuel, un chasseur qui raconte : « Je suis encore sous le choc, cette fois, j’ai vécu ça en direct et, j’ai cru que ma dernière est arrivée. On ne sait pas comment ils ont su mais, je me préparais à aller visiter mes pièges lorsque j’ai entendu les premiers coups de feu. Ceux qui tiraient étaient parmi nous, dans les maisons et, de l’autre côté, vers l’entrée du village mais, on ne savait pas qu’ils font partie de ces gens là. Comme les autres, je me suis mis à courir, en tenant par les bras, mes deux derniers, on a tous fui dans la brousse et c’est quand la nuit voulait déjà tomber que nous sommes revenus mais, il y’a encore beaucoup de gens en brousse et, on ne sait même pas s’ils vont revenir maintenant. Les militaires sont partout… ».
Tout mettre en œuvre en installant la psychose et empêcher la rentrée des classes
Certaines sources indiquent que les terroristes, comme lors des années précédentes, veulent empêcher aux enfants de ces zones de reprendre le chemin des classes le 02 Septembre prochain. Parce que ce n’est pas écrit sur leur front « Terroriste – ambazonien – sécessionniste… », ils réussissent à se joindre à la communauté villageoise : « Ils agissent aujourd’hui presqu’en douceur, faisant prévaloir la carte de la persuasion », nous confie notre confrère parce qu’ils restent dans la logique de la « sécession, la division des ces deux régions avec le reste du Cameroun ».
Les sources sécuritaires font état du décès d’un civil et du décès d’un autre. Il y’a eu des arrestations et, les personnes interpellées sont interrogées. Les populations quant à elles, se sentent en sécurité, grâce à la présence des forces de défense et de sécurité.
Nicole Ricci Minyem