La première audience criminelle dans l’affaire Ngarbuh, impliquant trois militaires camerounais accusés d’être à l’origine des massacres ayant coûté la vie à une vingtaine de personnes dans cette localité du Nord-Ouest, s’est ouverte le 18 février 2021 devant le tribunal militaire de Yaoundé.
Selon les informations publiées par le quotidien Le Jour, ce procès a été reporté dans un mois pour convocation et comparution des familles des victimes devant le tribunal militaire de Yaoundé, mais aussi pour notification aux accusés, des griefs qui leur sont reprochés. Le journal indique également que, les avocats des victimes travaillent à mobiliser les moyens financiers pour faire voyager ceux-ci à Yaoundé en toute sécurité. De même, ils exigent du ministère de la Défense, qu’il adresse des invitations aux représentants des familles de manière formelle.
Dans les colonnes de Le Jour, Me Thomas Dissake confie, « Nos clients vivent à plus de 300 km de la ville de Yaoundé où se déroule le procès. Il serait normal que l’Etat mette à leur disposition un fonds d’urgence et des dispositions sécuritaires qui leur permettront de se déplacer dans les conditions adéquates. Cette intervention de l’Etat permettra que la justice se fasse de manière équitable. Dans une autre mesure, l’Etat aurait pu décider dès le départ que cette procédure judiciaire se déroule à Bamenda dans le Chef-lieu du Nord-Ouest, où la majorité des témoins peuvent facilement se rendre ».
Il convient de préciser à titre de rappel que, les trois éléments des forces de défense et de sécurité ( Nyangono Ze Charles, Baba Guida et Cyrille Sanding) comparaissent devant le tribunal militaire de Yaoundé pour coaction de meurtre, incendie et destruction, violence sur les femmes enceintes ou encore violation de consignes, dans le cadre du massacre de Ngarbuh advenu en février 2020.
Innocent D H