Celle-ci intervient au moment où le Cameroun, du point de vue de Manaouda Malachie, ministre de la Santé Publique, se remet péniblement d’un épisode sanitaire d’une virulence particulière, comme le témoignent les statistiques sur le nombre de personnes infectées, les taux de sévérité, de létalité et le niveau de saturation des services de prise en charge dans les centres agréés à cet effet.
Toutefois, le pire a été évité
Grâce à deux principaux points, relevés par le ministre de la Santé Publique devant les Hommes des médias ce Jeudi : Le relèvement des plateaux techniques des différentes infrastructures sanitaires et le renforcement continu des capacités des personnels de santé.
Le relèvement des plateaux techniques
Dans ce registre, Manaouda Malachie a relevé que le Gouvernement Camerounais a pris la résolution « d’investir dans l’avenir, afin d’aller au-delà de la simple mobilisation des ressources pour les biens de consommation éphémère ou pour les services dont l’importance n’est plus à démontrer pour la riposte ;
Aussi, apparaissait-il de bon augure de consacrer des ressources dans des immobilisations corporelles de nature à structurer le système de santé même en dehors de la stricte riposte au Covid -19 ; toute chose qui permettra de renforcer de manière qualitative et quantitative l’offre de soins et services aux populations camerounaises… ».
Se voulant plus précis, le ministre en charge des questions de Santé Publique a ajouté :
« L’amélioration de la prise en charge des détresses respiratoires à travers le renforcement du plateau technique inhérent à la réanimation ;
A ce jour, toutes les formations sanitaires de 1 ère, 2 ème et 3 ème catégories disposent d’équipements pour une prise en charge optimale de ces patients, tandis que les Hôpitaux de Districts et les Centres Médicaux d’Arrondissement ont été dotés, à minima, de concentrateurs d’oxygène et d’aspirateurs de mucosités, qui permettent notamment de prendre en charge, même les interventions chirurgicales dans ces formations sanitaires ;
Il en est de même pour les équipements d’exploration fonctionnelle, à l’instar des scanners et des appareils de radiographie mobile ou encore des équipements de monitoring des paramètres fonctionnels et de gestion des urgences à l’instar des appareils ECG, des défibrillateurs, des moniteurs de surveillance multiparamétrique, qui permettent aujourd’hui d’envisager, une prise en charge qualitative des patients… ».
Le mauvais rôle donné aux réseaux sociaux
Pour le ministre de la Santé Publique, ces derniers ont même réussi à pervertir « ceux-là même qui sont supposés détenir les savoirs sur les procédés de fabrication des vaccins, qui sont supposés détenir des connaissances suffisantes sur les retombées de la vaccination dans le monde et particulièrement dans notre pays, concernant au moins les maladies telles que la rougeole, la poliomyélite, car ils s’abreuvent aux évidences scientifiques des réseaux sociaux…
Alors que la population confuse par le flot de nouvelles fausses, tronquées et manipulées sur ces plateformes virtuelles, attend d’eux les explications les plus claires pour être rassurer, ces derniers prolongent les méfaits des réseaux de la désinformation et pire encore, prêchent par le mauvais exemple, grossissant ainsi les rangs des vaccino-hésitants et des vaccino-septiques…
Or, les vagues de l’épidémie de Coronavirus se succèdent certes, mais elles pourraient ne pas se ressembler. Heureusement, depuis quelques jours, les lignes bougent considérablement ».
L’Urgence de se faire vacciner
Car du point de vue du membre du Gouvernement, «C’est une vaccination qui bénéficie, de prime à bord, à l’individu qui le reçoit. Elle est qualifiée d’immunité grégaire. Lorsque dans une communauté ou à l’échelle du pays, 80% de personnes sont vaccinés (selon l’OMS), le pays acquiert l’immunité collective.
A ce moment, la capacité de transmission du virus est limitée. C’est à cette forme de protection que nous aspirons, parce qu’elle donne la possibilité de vivre ensemble sans redouter une éventuelle contamination.
Par ailleurs, il est loisible de constater que les effets indésirables répertoriés depuis le début de la vaccination le 12 avril 2021 sont ceux habituellement recensés : fatigue, nausées, fièvre. Des maux qui s’estompent rapidement dans un délai de 72 heures.
De plus, la surveillance des Manifestations post-vaccinales Indésirables permet de prendre entièrement en charge les allergies et autres réactions développées par l’organisme… ».
Autres informations
les données épidémiologiques au 14 juillet 2021 et qui présentent un cumul de 81 871 cas positifs pour 1 852 425 tests réalisés, soit un taux de positivité globale de 4,4%. 80 303 personnes sont guéries alors que 1 332 sont décès, soit uniquement 2 décès au cours des sept derniers jours, toute chose qui témoigne de la maîtrise de la pandémie.
A ce jour, le Cameroun compte 235 cas actifs dont 17 dans les formations sanitaires, et 218 suivis en ambulatoire et 4 patients sous oxygène.
Le taux de guérison est de 98%, celui de létalité à 1,6% soit moins élevé que les moyennes mondiale et africaine, tandis que le taux de sévérité est évalué à 0,2% et celui d’occupation des lits à 0,5%.
Nicole Ricci Minyem