Le secteur artisanal dans le Nord, a été fortement impacté par la pandémie de Covid-19. Si plusieurs artisans sont restés en chômage technique pendant plusieurs mois, ceux du village artisanal de Garoua ont fait preuve de résilience et retrouvent progressivement un nouveau souffle malgré la baisse du chiffre d’affaire.
Le secteur artisanal dans cette partie du pays a subi de plein fouet les affres de la pandémie du coronavirus à en croire les explications du Coordonnateur du Village artisanal de Garoua. « Nous avons senti un frémissement, un ralentissement des activités par rapport aux artisans. De ce fait, le taux de fréquentation du Village artisanal a considérablement diminué. Ce qui fait que le Chiffre d’affaire des artisans a baissé, les commandes ont eu à chuter », révèle Ousmane Mohaman.
Le spectre d’une année blanche qui planait sur le secteur a été néanmoins écarté grâce à l’ingéniosité des professionnels. Nombre d’entre eux se sont reconvertis dans la fabrication des masques faciaux compte tenu du contexte. Ils ont réussi à maintenir le cap tout en engrangeant des bénéfices dans leurs activités. « L’impact n’a pas été seulement négatif, ça a permis à certains de nos artisans, de tirer leur épingle du jeu, de générer des bénéfices par rapport à la production des masques », ajoute-t-il.
Dans un esprit républicain de lutte contre cette funeste maladie, les artisans de la région du Nord ont fait preuve de rigueur dans le respect des mesures barrières édictées par le gouvernement. « Aucun de nos ateliers n’a été fermé. Nous avons installé le dispositif de lavage des mains, puis nous avons demandé à chaque personnel de se procurer des masques. Nous filtrons aussi les entrées à l’enceinte du village artisanal », soutient Ousmane Mohaman.
L’industrie de l’artisanat qui est un important pan de l’économie locale a donc connu des moments difficiles avec la menace du coronavirus. Toutefois, même si les recettes ont connu une baisse, les activités dans ce secteur reprennent progressivement le poil de la bête au grand bonheur des artisans.
Innocent D H
Achille Bassilekin III le ministre des Petites et Moyennes entreprises a de ce fait, accordé une audience à Khare Diouf l’Ambassadeur du Sénégal au Cameroun.
Vendredi dernier, le Ministre des Petites et Moyennes entreprises (Minpmeesa) a parlé avec l’Ambassadeur du Sénégal au Cameroun, d’un souhait de collaboration voulu par notre pays dans le domaine de l’artisanat. Le Cameroun veut prendre exemple sur le Sénégal pour promouvoir son artisanat local.
La demande du Cameroun a donc été agréée par l’hôte du Ministre. Car au terme de l’audience, face à la presse Achille Bassilekin III a annoncé la signature prochaine d’un accord de coopération dans le domaine de l’artisanat. Cet accord concernera de façon précise la transformation du cuir, la bijouterie, la mode et le textile. «Nous voulons nous inspirer de la réussite de la Chambre nationale des métiers et de l’Artisanat du Sénégal pour établir un accord de partenariat avec cette institution. Notamment susciter une collaboration entre cet institut et notre Centre international de l’Artisanat mais aussi avec nos villages artisanaux», a-t-il ajouté.
Pour revenir à l’audience entre le Minpmeesa et son hôte, il faut dire que les deux personnalités n’ont pas parlé que d’artisanat. Ils se sont aussi penchés sur la promotion des Petites et Moyennes entreprises (Pme). «Nous avons passé en revue le dispositif d’accompagnement qui existe autour des Pme au Sénégal. Notamment l’initiation à l’entrepreneuriat rapide. Un programme doté de 30 milliards de F qui vise à densifier non seulement l’écosystème entrepreneurial sénégalais, mais aussi promouvoir les entreprises artisanales. Un exemple qui pourrait également servir à la promotion de nos Pme locales», a indiqué le Minpmeesa.
Prenant la parole à son tour, Khare Diouf a affirmé que la coopération voulue dans le domaine sus mentionné entre le Cameroun et le Sénégal est promise à de belles perspectives. «Nous voulons booster les échanges commerciaux entre le Sénégal et le Cameroun, un pays avec lequel nous présentons beaucoup de similitudes, notamment dans le domaine artisanal», a déclaré le Diplomate.
Liliane N.
La toute première édition de l'exposition municipale artisanale organisée par la commune d'arrondissement de Douala 1er s'est tenue du 28 mai au 1er juin dernier à la Salle des fêtes d'Akwa. Pour la circonstance, l'exécutif communal, en partenariat avec les ministères des Petites et moyennes Entreprises, de l'Economie sociale et de l'Artisanat, de la Jeunesse et de l’Education civique, la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l'artisanat et le Fonds national de l'Emploi, a fait les choses en grand.
Dans la salle pleine à craquer, le sous-préfet de Douala 1er, Jean Marie Tchakui, les maires des autres communes de Douala, les artisans et une population venue nombreuse découvrir leur savoir-faire et savoir-être. Des artisans qui ont ainsi fait découvrir et admirer leur talent, donner à voir leurs productions, fruit d'un travail qui n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur.
« On a ainsi pu admirer leur génie créateur, leur ingéniosité et l'originalité qui ont, quelquefois, entre vannerie, teinture, sculpture, joaillerie, couture, agriculture et élevage, laissé sans voix plus d'un visiteur », apprend on.
Pour Angélique Touenguené, 2e adjoint représentant le maire Jean Jacques Lengué Malapa, cette initiative novatrice, véritable rampe de lancement, est appelée à s'étendre dans toutes les communes de la ville de Douala, et annonce des jours nouveaux dans la promotion de l'artisanat.
Véritable vivier d'emplois, l'artisanat, métier de passion par excellence et de création de richesses, filière d'innovation, mérite d’être fortement encouragé. Le sous-préfet pouvait alors saluer les efforts de la commune d'arrondissement de Douala 1er, qui accompagne et promeut la politique gouvernementale de l'artisanat. Il a encouragé et exhorté les artisans pour leur contribution à la construction d'un Cameroun dynamique et prospère, conscient de leur rôle dans la quête de son émergence.
En effet, l’artisanat, qui représente un véritable levier économique, est une opportunité pour les femmes et les jeunes. Au regard des potentialités qu’il offre, aussi bien sur le plan de l’expression d’un patrimoine culturel et/ou d’un savoir-faire spécifique hérité de père en fils, l’artisanat peut être considérée comme la « première Entreprise du Cameroun » si l’on prend en compte les filières nombreuses, variées et très porteuses.
Le Corps National des Artisans du Cameroun (CNAC) recense à ce jour, près de 40000 artisans dans les dix régions du Cameroun. Ils sont répartis dans une quarantaine d’organisations et pas loin de 300 groupes et associations ; une véritable fourmilière nationale qui, en fonction des régions et des traditions, dresse la carte du Cameroun de l’artisanat basé sur les différents types d’activités.
Otric N.