Le Ministre des Enseignements secondaires pense que cette mesure pourra permettre d’éviter que, les élèves se retrouvent dans les salles de classe avec des armes blanches.
Il n’y a pas que les vidéos de surveillance que Nalova Lyonga le Ministre des Enseignements secondaires (Minesec) prescrit aux établissements, dans le cadre de la lutte contre la violence en milieu scolaire. Le Minesec instruit aussi de dresser la cartographie des zones à risques à l’intérieur de l’établissement, la tenue régulière de réunions avec les enseignants pour discuter des problèmes de discipline. Après l’assassinat du professeur de mathématiques Brice Kevin Tchakounte par son élève au Lycée classique de Nkolbisson, le Ministre a entrepris de faire une descente dans les établissements scolaires. Elle était hier 16 janvier 2020 dans la ville de Douala.
Elle s’est rendue au Lycée technique de Douala-Koumassi. De ce côté il a été rapporté à Nalova Lyonga, que le 19 novembre 2019, un élève de l’établissement avait été poignardé par son ami qui l’attendait hors du portail, pour un problème financier. Le Minesec a été également entre autres au Lycée bilingue de Bepanda. Elle a noté que la vidéo surveillance était déjà de mise de ce côté.
« Certains responsables gèrent bien leurs établissements, mais le Proviseur du Lycée bilingue de Bepanda est excellent. Dans ce Lycée, nous avons un Proviseur qui fait tout jusqu'à la surveillance. Les autres établissements ont des problèmes de planning, surtout quand il s’agit des établissements d’enseignement technique. C’est des établissements qui ont besoin d’équipements lourds. Lorsque vous avez un atelier avec des machines en panne, quel type de formation pouvez-vous dispenser ? Quand je reviendrai, j’aimerais voir le budget qu’ils ont mis de côté pour le renouvellement de leurs équipes », a-t-elle déclaré face à la presse.
Les drames qui se sont récemment produits dans les établissements scolaires étant à la base de la visite du Minesec, celle-ci a déclaré à ce propos « au sujet des incidents et actes de criminalité dans les établissements, c’est un problème malheureux pour la société et pour l’école. Rappelez-vous que les couteaux, les machettes viennent des maisons. Les parents ont abandonné le contrôle de leurs enfants. Les parents ne doivent pas abandonner l’éducation de leurs enfants car les établissements scolaires ne peuvent pas remplacer les parents ».
Liliane N.
Dans une lettre ouverte, ils estiment que madame Pauline Nalova Lyonga en les invitant au calme, en leur promettant de prendre des mesures pour leur sécurité, n’a pas véritablement répondu à leurs attentes.
« Madame le Minesec,
Nous avons reçu et lu avec consternation votre communiqué au sujet du décès tragique de notre jeune et talentueux collègue, Njomi Tchakounte Boris Kevin des suites d'une agression de son apprenant (en attendant les résultats de l'enquête comme toujours).
Vous nous invitez au calme en nous rassurant que les mesures sont prises. (Oui, nous sommes calmes.)
De quelles mesures parlez-vous quand les enseignants sont victimes de toutes sortes de violence ?
Aujourd'hui, le jeune Boris Kevin a payé le prix de son engagement professionnel, de son amour à former la jeunesse camerounaise. Oui, il n'était qu'un enseignant, comme vous, certes du secondaire, ECI de surcroît, ce vocable qui colle sur la peau des enseignants et qui est devenu leur deuxième patronyme.
Madame le Minesec, vous qui représentez ceux qui nous gouvernent dans le secteur éducatif, nous attendons des mesures fortes et des moyens financiers en terme de primes de risque pour continuer à garder le calme. Oui, les risques, nous les en prenons chaque jour que nous entrons dans l'enceinte d'un établissement scolaire, dans une salle de classe.
Oui, nous prenons des risques quand nous voulons correctement faire notre travail comme nous le demande l'éthique et la déontologie.
Oui, nous prenons des risques quand nous voulons seulement faire le travail qui dépasse certains parents à savoir éduquer lesquels parents nous regardent d'en haut.
Oui, nous prenons des risques quand vous estimez qu'un enseignant doit mettre un, deux, trois ans voire plus avant de toucher son premier salaire pendant que les autres en reçoivent étant encore en formation.
Oui, nous prenons des risques quand nous vous supplions de signer les avancements sans parler d'effets financiers qui restent un long serpent de mer.
Oui, nous prenons des risques dans ce pays où l'enseignant n'a pas droit à une mission par an comme les autres fonctionnaires.
Oui, nous prenons des risques lors des examens officiels, stressés de peur de faire une moindre erreur. Faute qui nous coûtera l'humiliation d'entendre notre nom à la radio.
Oui madame le Minesec, vous êtes une maman, je vous demande de vous mettre à la place de cette mère qui a perdu son fils, peut-être le seul espoir de sa famille.
Oui, le jeune Boris Kevin était affecté quelque part à l'ouest, (loin d'encourager ceux qui abandonnent leurs postes de travail), comment devait-il se rendre et vivre là-bas si les simples frais de relève ne lui étaient pas donnés ?
Oui madame le Minesec, imaginez votre enfant à la place de ces milliers de jeunes que le système que vous incarnez violente tous les jours.
Oui, les enseignants sont en pleurs. Ils l'ont toujours été mais cette fois-ci c'est grave.
En plus d'être la risée du reste à cause du traitement inhumain que le système leur inflige, ils doivent maintenant subir toutes sortes de violences surtout physique.
Oui madame, la bouche parle de l'abondance du cœur. Une dernière chose, dites à votre fameuse communauté éducative (puisque nous n'en faisons pas partie) que nous sommes fatigués de nous occuper des enfants abandonnés par leurs parents et la société.
Hommage à Boris Kevin… ».
N.R.M
Le partenariat entre le Ministère des Enseignements secondaires et l’Union Bank of Africa est officiel depuis le vendredi 18 octobre 2019.
Le Ministère des Enseignements secondaires (Minesec) a dorénavant quatre partenaires avec lesquels il travaille pour le paiement numérique des frais de scolarité. Après les opérateurs téléphoniques Orange et Mtn, le Pr Nalova Lyonga s’est allié à l’Union Bank of Africa (Uba). Elle a signé au nom de son département ministériel, un mémorandum d'entente entre celui-ci et Union Bank of Africa (UBA). Lors de la cérémonie de signature dudit mémorandum que la ville de Douala a abrité, Uba a été représentée par Marguerite Atanga, son Directeur général adjoint de l'établissement financier.
« Ce mémorandum d'entente vient enrichir le partenariat public-privé. Nous avons quatre partenaires et chacun apporte son savoir-faire. Il y a cependant des points communs, notamment sur la manière dont les données devraient être présentées », explique le Pr. Nalova Lyonga. Pour elle, le paiement des frais de scolarité qui se fait désormais par numérique doit être considérée comme une révolution.
Du côté de l’Uba, on se dit honoré non seulement d’avoir contracté ce partenariat mais de contribuer au développement des paiements numérique engagés par le gouvernement à travers le Minesec. «Le Minesec nous donne là une très grande opportunité de pouvoir contribuer à la révolution qui a été engagée dans ce Ministère. Nous ne pouvions pas rester indifférents face à l'objectif de transparence dans le paiement des frais de scolarité visé par ce ministère», a déclaré Marguerite Atanga.
En prenant la parole lors de la cérémonie sus mentionnée le Pr Nalova a demandé aux responsables de l’Uba d’éviter les mauvaises pratiques. Pour le Ministre, la pluralité des partenaires répond à un souci de proximité avec les parents. «Nos partenaires ne doivent pas aller convaincre les chefs d'établissements pour que ceux-ci leur réservent l'exclusivité du paiement des frais de scolarité. Nous avons pris quatre opérateurs pour diversifier les modes de paiement tout en répondant au souci de proximité», a-t-elle.
Liliane N.
Elle était non seulement l'invitée surprise du lancement, mais elle a aussi touché le public avec son discours improvisé.
La cérémonie de lancement de la 17ème édition de la Journée Nationale d'Orientation Scolaire, le vendredi 18 octobre sur le campus du Lycée Bepanda à Douala, a vu la présence d'un invité surprise en la personne du Ministre de l'Education Secondaire. Dans un discours improvisé, Nalova Lyonga a déclaré qu'elle était en ville pour d'autres affaires d'Etat et a spontanément décidé d'assister à l'événement et a touché le public quand elle a interrompu son discours à deux reprises pour poser avec un nain et un estropié, les désignant comme exemples à suivre.
Paraphrasant la directrice qui, dans son discours de bienvenue, a promis de faire de Lycée Bepanda une institution académique de référence, elle a promis d'accompagner l'école dans son cheminement d'excellence en référence. Le ministre Lyonga a demandé à l'enseignant d'enseigner aux enfants comment chanter l'hymne national en français et en anglais et a recommandé que la leçon inaugurale donnée par le porte-parole des conseillers en orientation soit affichée sur le site Web pour que tous puissent la lire.
Elle a révélé que la première tranche des fonds de l'APE est déjà disponible sur les comptes bancaires de diverses institutions et a appelé les autorités à utiliser l'argent judicieusement en fournissant des équipements tels que l'eau et des toilettes sur le campus.
Avant le discours de la ministre a été une allocution de bienvenue de la directrice de Lycee Bepanda qui a souligné le fait que son école a toujours été en tête du classement de performance des écoles dans les examens Probatoire émergents d'abord en 2012, 2013,2015,2017 et deuxième en 2018, d'où son désir de passer d'excellence en référence. Elle a demandé plus de salles de classe et d'enseignants pour l'école ainsi que de l'équipement pour la science et les laboratoires d'alimentation et de nutrition. Il y a eu aussi la leçon inaugurale d'un conseiller guide qui a insisté sur la nécessité d'inculquer des valeurs morales et patriotiques aux étudiants en plus d'orienter leurs études en fonction de leurs choix de carrière.
La cérémonie de lancement a également été marquée par des chants, des danses, des récitations de poèmes et des sketches autour des valeurs de patriotisme, de discipline, d'assiduité, de paix et d'intégrité, conformément au thème du jour qui est : " La promotion des valeurs sociales dans les écoles : la contribution du conseil en orientation ". Il y a aussi des stands d'exposition dans divers établissements d'enseignement supérieur, proposant tous les cours offerts dans leurs écoles et les conditions d'apprentissage, mettant en évidence leur avantage comparatif sur les autres établissements. Les activités de lancement comprenaient également des compétitions de handball et de football.
Otric N.
Selon Jean Paul Komon le président du Conseil national d'agrément des manuels scolaires et des matériels didactiques (Cnamsmd), le livre de Sciences de 5e qui a créé beaucoup de remous l’année dernière, ne sera pas retiré du programme. D’ailleurs il fait bel et bien partie de la liste des ouvrages inscrits au programme pour la prochaine rentrée scolaire. Donnant un point de presse hier, Jean Paul Komon a laissé entendre qu’il a été maintenu parce que Nalova Lyonga le Ministre des Enseignements secondaires n’a pas donné son accord pour qu’il soit mis de côté.
Toutefois fait-il savoir, il a été demandé à l’éditeur de retirer le module querellé. « Il y a eu urgence. Ça s'est passé pendant une période bien précise. Politiquement, l'atmosphère était mouvementée. L’année dernière (2018-2019) dans la précipitation et en rapport au temps qui nous était imparti, la seule solution était d’arracher les parties querellées. Vous avez constaté que les programmes n'ont pas changé et le livre reste…On a demandé à l'éditeur de modifier la manière de présenter les choses. Maintenant nous allons vérifier que le livre qui va être mis en circulation n'est pas celui de l’ancien stock mais le nouveau avec un allègement de cette partie qui faisait objet de querelles », a déclaré Jean Paul Komon.
A titre de rappel, le livre de Sciences de 5e est édité par la maison bilingue « Nmi Education ». Ces auteurs sont Charles Ebang Ehole, Joseph Hessel, Patrick Yves Ango et Martin Ndzana Bella. Les parents, les syndicats et des communautés comme la communauté musulmane ont reproché à ce livre de contenir des enseignements « trop poussés en sexualité » et trop « crus pour les enfants des classes de 5e ». Il faut dire qu’en effet, dans son module 4 portant sur la santé de reproduction, des comportements émergents néfastes à la santé de reproduction tels que la zoophilie, la fellation, et la sodomie y étaient présentés.
Liliane N.
Il était courant d’apprendre que les chefs de centres d’examen avaient disparu avec les frais collectés auprès des élèves et candidats. Une situation déplorable et préjudiciable à l’avenir qui illustrait une certaine « perméabilité » du système de collecte de ces fonds. Le ministère des Enseignements secondaires, pour pallier cette défaillance, en collaboration avec des opérateurs de téléphonie mobile, a institué le paiement mobile des frais d’examens.
Vendredi, les sénateurs, au cours d’une plénière présidée par Marcel Niat Njifenji, avaient quand même une préoccupation. Ce mode de paiement ne crée-t-il pas des frais supplémentaires considérables ? A cette question adressée au ministre des Enseignements secondaires (Minesec), des précisions et assurances ont été apportées par Pauline Nalova Lyonga.
D’après cette dernière, ces mesures ont visé un objectif de sécurisation des transactions financières. La motivation du gouvernement étant de garantir l’avenir des jeunes élèves et candidats, en limitant les risques liés aux détournements de ces fonds.
D’autres préoccupations étaient liées aux moyens mis en œuvre par les pouvoirs publics pour développer les infrastructures scolaires dans les zones sous-scolarisées. A ce sujet, le Minesec a souligné que ces investissements sont des chantiers prioritaires dans lesquels le gouvernement consent d’importants moyens. Une dynamique qui va se poursuivre, afin de réduire le déficit en infrastructures, notamment dans les régions septentrionales.
Depuis la rentrée scolaire 2018/2019, les contributions exigibles et les frais d’examens officiels seront payés auprès des compagnies de téléphonie mobile offrant les services de monnaie électronique, les sociétés de transferts d’argent, et la Poste.
Des memoranda d’entente ont été signés le vendredi 1er Juin 2018 à Yaoundé entre la ministre des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga Pauline Egbe, et les opérateurs économiques que sont Orange, Expression Union et la Cameroon Postal Services (Campost), apprend-on dans un reportage diffusé sur les ondes du Poste national de la CRTV.
Ces derniers servent de guichets pour le paiement des frais de scolarité et des examens officiels pour le compte du ministère des Enseignements secondaires. Objectif: Assurer la transparence, la sécurité et la traçabilité de ces fonds.
Finies donc les longues files d’attente devant les intendances au sein des établissements publics. Finies également les distractions des frais d’examens souvent survenues dans les établissements publics et privés. En 2017, Mathurin Ayek Mvomo, proviseur du lycée de Nguelemendouka, dans la région de l’Est, a été suspendu pour une période de quatre mois pour avoir distrait les frais d’inscription des élèves de première et terminale aux examens de l’Office du Baccalauréat du Cameroun (OBC).
Le pot aux roses avait été découvert lorsque le sous-préfet de l’arrondissement de Nguelemendouka demandait à voir les listes provisoires et se rendait compte que les noms de tous les candidats aux examens n’y figurent pas. De tels égarements de la part des responsables des établissements ne seront plus possibles.
Otric N.
C’est au nom du Président de la République, que Nalova Lyonga a été élevée au rang de Commandeur de l’ordre de la valeur. Pour le Ministre des Enseignements secondaires (Minesec), c’est une reconnaissance qui lui va droit au cœur et qui montre que Paul Biya le Grand Maître des Ordres nationaux reconnaît et apprécie ses actions. « Pour moi, c’est une victoire. Ça fait juste quatorze mois que je suis Ministre. Mais tous ceux qui s’intéressent à ce que je fais comprennent ma vision et ma détermination… Je suis tellement reconnaissante pour la vision et la perception du Chef de l’Etat. Je suis comblée », a déclaré le Minesec. Pour Nalova Lyonga cette haute distinction c’est aussi une invite à redoubler d’ardeur dans le travail.
Il convient de souligner le grade de Commandeur de l’ordre de la valeur est une distinction honorifique qui en plus de traduire la reconnaissance du Chef de l’Etat, traduit également celle de la nation toute entière. C’est donc une distinction qui met le bénéficiaire sur un piédestal. Il faut savoir que l’ordre national de la valeur comprend plusieurs grades à savoir : grand cordon, grand officier, commandeur, officier et chevalier. Pour être bénéficiaire d’une de ses distinctions, il faut avoir assumer pendant 20 années des fonctions publiques ou coutumières, ou pouvoir justifier d’une pratique professionnelle particulièrement distinguée pendant 25 ans, au service des Arts, des Lettres, des Sciences, de l’Agriculture, du Commerce ou de l’Industrie.
Pour revenir donc à la Ministre Nalova Lyonga, il faut rappeler qu’elle a été portée à la tête du Ministère des Enseignements secondaires lors du réaménagement gouvernemental du 02 mars 2018. Parmi les revendications dans la crise anglophone, il y’avait le fait « qu’aucun anglophone n’occupait un ministère de souveraineté au sein du gouvernement ». Le Président de la République a rectifié le tir en nommant à ce département ministériel, Nalova Lyonga Pauline Egbe. Elle a été Vice Chancellor à l’Université de Buea dans la région du Sud-Ouest.
Liliane N.