Le ministre des Enseignements secondaires, Pauline Nalova Lyonga, a présenté les avantages de ce service aux sénateurs vendredi.
Il était courant d’apprendre que les chefs de centres d’examen avaient disparu avec les frais collectés auprès des élèves et candidats. Une situation déplorable et préjudiciable à l’avenir qui illustrait une certaine « perméabilité » du système de collecte de ces fonds. Le ministère des Enseignements secondaires, pour pallier cette défaillance, en collaboration avec des opérateurs de téléphonie mobile, a institué le paiement mobile des frais d’examens.
Vendredi, les sénateurs, au cours d’une plénière présidée par Marcel Niat Njifenji, avaient quand même une préoccupation. Ce mode de paiement ne crée-t-il pas des frais supplémentaires considérables ? A cette question adressée au ministre des Enseignements secondaires (Minesec), des précisions et assurances ont été apportées par Pauline Nalova Lyonga.
D’après cette dernière, ces mesures ont visé un objectif de sécurisation des transactions financières. La motivation du gouvernement étant de garantir l’avenir des jeunes élèves et candidats, en limitant les risques liés aux détournements de ces fonds.
D’autres préoccupations étaient liées aux moyens mis en œuvre par les pouvoirs publics pour développer les infrastructures scolaires dans les zones sous-scolarisées. A ce sujet, le Minesec a souligné que ces investissements sont des chantiers prioritaires dans lesquels le gouvernement consent d’importants moyens. Une dynamique qui va se poursuivre, afin de réduire le déficit en infrastructures, notamment dans les régions septentrionales.
Depuis la rentrée scolaire 2018/2019, les contributions exigibles et les frais d’examens officiels seront payés auprès des compagnies de téléphonie mobile offrant les services de monnaie électronique, les sociétés de transferts d’argent, et la Poste.
Des memoranda d’entente ont été signés le vendredi 1er Juin 2018 à Yaoundé entre la ministre des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga Pauline Egbe, et les opérateurs économiques que sont Orange, Expression Union et la Cameroon Postal Services (Campost), apprend-on dans un reportage diffusé sur les ondes du Poste national de la CRTV.
Ces derniers servent de guichets pour le paiement des frais de scolarité et des examens officiels pour le compte du ministère des Enseignements secondaires. Objectif: Assurer la transparence, la sécurité et la traçabilité de ces fonds.
Finies donc les longues files d’attente devant les intendances au sein des établissements publics. Finies également les distractions des frais d’examens souvent survenues dans les établissements publics et privés. En 2017, Mathurin Ayek Mvomo, proviseur du lycée de Nguelemendouka, dans la région de l’Est, a été suspendu pour une période de quatre mois pour avoir distrait les frais d’inscription des élèves de première et terminale aux examens de l’Office du Baccalauréat du Cameroun (OBC).
Le pot aux roses avait été découvert lorsque le sous-préfet de l’arrondissement de Nguelemendouka demandait à voir les listes provisoires et se rendait compte que les noms de tous les candidats aux examens n’y figurent pas. De tels égarements de la part des responsables des établissements ne seront plus possibles.
Otric N.