Le Conseil national d'agrément des manuels scolaires et des matériels didactiques fait cette précision.
Le 26 mai 2019, le Ministère de l’Education de base (Minedub) a rendu public la liste des manuels scolaires arrêtés pour l’année scolaire qui commence en septembre prochain. Le 17 juillet 2019, c’est le Ministère des Enseignements secondaires qui publiait à son tour sa liste. Le constat qui a été fait, est que les manuels n’ont pas été changés. D’ailleurs au cours d’une conférence de presse donnée à ce sujet, M. Komon, le président du Conseil national d’agrément des manuels scolaires et des matériels didactiques (Cnamsmd) soulignait qu’« aucun manuel ni aucun prix de manuel de cycles primaires et maternel ne change. Le coût du cartable pour ce qui concerne l’achat des manuels scolaires demeure donc le même ».
Connaissant les habitudes de certains établissements et rendu à quelques semaines de la rentrée scolaire 2019-2020, Marcellin Vounda Etoa, le Secrétaire permanent du Cnamsmd attire l’attention des parents, de tous ceux qui entrent dans le processus de commercialisation des manuels scolaires. Aucun manuel scolaire pas inscrit au programme n’est autorisé de vente.
« De très nombreux établissements, surtout privés, usent de subterfuges divers pour s'opposer à la politique du manuel unique par matière. Quand ils ne remplacent pas les manuels agréés par leurs manuels propres ou par ceux que leur proposent quelques éditeurs véreux et vénaux, ils affligent les parents de « listes supplémentaires » ou de ce qu'ils qualifient de «sonne ne peut garantir ni l'orthodoxie ni la scientificité des contenus. Il n'est pas envisageable que dans un pays, chaque école, collège ou lycée, au nom d'arguments spécieux, enseigne ce qu'il veut. L'école ne construit pas un pays, l'école aide à former, à mouler les citoyens dont un pays voudrait se doter pour se construire et se développer », explique Marcellin Vounda Etoa dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
Sachant que certains établissements scolaires pourraient s’entêter à proposer des manuels qui ne sont pas au programme, le Conseil fait savoir que ceux qui seront surpris, vont tout simplement être sanctionnés.
Liliane N.
Selon Jean Paul Komon le président du Conseil national d'agrément des manuels scolaires et des matériels didactiques (Cnamsmd), le livre de Sciences de 5e qui a créé beaucoup de remous l’année dernière, ne sera pas retiré du programme. D’ailleurs il fait bel et bien partie de la liste des ouvrages inscrits au programme pour la prochaine rentrée scolaire. Donnant un point de presse hier, Jean Paul Komon a laissé entendre qu’il a été maintenu parce que Nalova Lyonga le Ministre des Enseignements secondaires n’a pas donné son accord pour qu’il soit mis de côté.
Toutefois fait-il savoir, il a été demandé à l’éditeur de retirer le module querellé. « Il y a eu urgence. Ça s'est passé pendant une période bien précise. Politiquement, l'atmosphère était mouvementée. L’année dernière (2018-2019) dans la précipitation et en rapport au temps qui nous était imparti, la seule solution était d’arracher les parties querellées. Vous avez constaté que les programmes n'ont pas changé et le livre reste…On a demandé à l'éditeur de modifier la manière de présenter les choses. Maintenant nous allons vérifier que le livre qui va être mis en circulation n'est pas celui de l’ancien stock mais le nouveau avec un allègement de cette partie qui faisait objet de querelles », a déclaré Jean Paul Komon.
A titre de rappel, le livre de Sciences de 5e est édité par la maison bilingue « Nmi Education ». Ces auteurs sont Charles Ebang Ehole, Joseph Hessel, Patrick Yves Ango et Martin Ndzana Bella. Les parents, les syndicats et des communautés comme la communauté musulmane ont reproché à ce livre de contenir des enseignements « trop poussés en sexualité » et trop « crus pour les enfants des classes de 5e ». Il faut dire qu’en effet, dans son module 4 portant sur la santé de reproduction, des comportements émergents néfastes à la santé de reproduction tels que la zoophilie, la fellation, et la sodomie y étaient présentés.
Liliane N.