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L’alerte est donnée par Joseph Arimathée Amougou, directeur général (Dg) de l’Observatoire national pour les Changements climatiques (Onacc). Celui-ci convoque les dispositions liées à la vaccination pour anticiper sur le risque de résurgence de la maladie.

 

Les indications faites par le Dg de l’Onacc sur la télévision nationale, le 09 décembre dernier est claire, « Pendant cette saison sèche, il est fort probable que dans la zone septentrionale sur le plan de la santé, que nous ayons carrément des problèmes d’épidémies liés à la méningite ». En effet, le climat dans les trois régions septentrionales (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord) est propice au développement de cette maladie contagieuse. La région de l’Extrême-Nord est particulièrement exposée car traversée par « la ceinture de méningite ». Le Dg indique surtout que les personnes non vaccinées courent un grave risque de mort. « En informant le ministre de la Santé, il convoque surement les dispositions liées à la vaccination », martèle-t-il fort opportunément.

L’on apprend que, la vaccination reste le meilleur moyen de prévention contre cette maladie mortelle à 50% de cas. Le 28 juillet dernier, une campagne de vaccination préventive contre la méningite a été organisée en faveur des populations carcérales, des réfugiés et communautés hôtes des régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est. Une initiative des autorités des autorités camerounaises, soutenues par les partenaires de l’Etat.

Cette campagne a duré deux mois, et 300 000 doses de vaccins d’une valeur de 6 milliards de FCFA avaient été mises à la disposition du Gouvernement. De chiffres officiels, 514 cas de méningite ont été enregistrés au Cameroun pour 64 décès, au mois d’août 2020, soit une létalité de 12%. En 2019, la maladie a touché 2 600 Camerounais et 6% sont morts.

Innocent D H

 

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En Afrique du Sud, la diarrhée dicte sa loi. En effet, une épidémie de diarrhée frappe les populations de la ville de Vryheid dans la province du KwaZulu-Natal, à l’est, selon le média Africanews. La municipalité est alors pointée du doigt.

 

L’alerte a été donnée mercredi 27 mars par le personnel soignant d’un hôpital du district d’Abaqulusi  à Vryheid, après avoir traité plus de 60 personnes pour une même pathologie, la diarrhée. De ces 60 patients, 54 ont été hospitalisés.

Pour les autorités sud-africaines, cette diarrhée est imputable à l’incurie de la municipalité dont le département chargé de la surveillance bromatologique n’a pas pu détecter des irrégularités dans la fourniture de l’eau. 

« La municipalité d’Abaqulusi a été placée sous administration à la suite de certaines irrégularités, notamment le fait de ne pas garantir la fourniture d’eau sans danger pour la consommation humaine », indique un communiqué du ministère de la Santé. 

« Les spécialistes de la santé et de l’environnement ont commencé à prélever des échantillons d’eau dans les zones touchées et ailleurs et prélever des échantillons de selles sur des patients afin de déterminer la cause exacte de la maladie », ajoute le texte.

On se rappelle qu’en 2013, Une épidémie de diarrhée avait tué cinq enfants dans les provinces relevant de la région du Cap-Nord en Afrique du Sud. La diarrhée est de ce fait, dans certains cas un symptôme de certaines pathologies comme le choléra. 

D’après Médecin sans Frontière, la diarrhée à elle seule, tue plus que le sida, le paludisme et la rougeole réunis. Elle est pour la plupart du temps bénigne mais tue encore dans les pays en voie de développement.

Sur les 2,2 millions de décès par diarrhée enregistrés tous les ans dans le monde, bon nombre sont dus à un seul type de bactérie, Shigella (OMS 2001). Pourtant, le simple fait de se laver les mains à l’eau et au savon diminue de 35 % la transmission des shigelloses et d’autres formes de diarrhée. Bien plus, il est prouvé que des services d’assainissement appropriés, un approvisionnement en eau saine et l’apprentissage des règles d’hygiène constituent des interventions sanitaires efficaces qui permettent de réduire de 65 % en moyenne la mortalité due aux maladies diarrhéiques et de 26 % la morbidité connexe.

 

Danielle Ngono Efondo

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Sept mois après le début de la plus importante épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC), la riposte ne parvient pas à maîtriser l’épidémie, a déclaré hier jeudi Médecins Sans Frontière (MSF) lors d’une conférence de presse à Genève.

 

Selon Médecins sans Frontière, depuis le début de l’année, à l’épicentre de l’épidémie, à Katwa et Butembo, en République Démocratique du Congo,  43% des patients au cours des trois dernières semaines ont été infectés sans que l’on puisse identifier de lien avec d’autres cas.

« Sept mois après le début de la plus importante épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo, et dans un climat de méfiance croissante de la part de la communauté, la riposte ne parvient pas à prendre le dessus et à "maîtriser l'épidémie », a indiqué MSF dans un communiqué.

Près de 900 cas ont été enregistrés, dont 563 décès, selon les autorités. Depuis le début de l'année, plus de 40% des nouveaux cas sont des personnes décédées d'Ebola chez elles, dans les communautés.

« Cela signifie que nous ne pouvons pas les atteindre et qu'elles n'ont pas cherché des soins », a déclaré la présidente de MSF, Joanne Liu, lors de la conférence de presse à Genève.

« Nous sommes face à une contradiction frappante: d'un côté, une réponse rapide et importante grâce à de nouveaux outils médicaux comme les vaccins et les traitements qui donnent des résultats prometteurs quand les patients arrivent tôt, de l'autre, des personnes infectées par Ebola qui meurent dans leurs communautés et qui n'ont pas suffisamment confiance en la réponse pour venir se faire soigner », a-t-elle relevé, dans le communiqué.

Rappelons que, La dixième épidémie d'Ebola a été déclarée le 01er août 2018 dans la province du Nord-Kivu avant de toucher quelques jours plus tard la province voisine de l'Ituri (Nord-est). Les activités de riposte contre l'épidémie ont, à plusieurs reprises, été perturbées par des attaques dans cette région de la RDC, en proie à des conflits.

La semaine dernière, MSF a suspendu ses activités de lutte contre Ebola à Katwa et Butembo, dans la province du Nord-Kivu, à la suite d'attaques successives sur deux centres de traitement. Durant le mois de février uniquement, des dizaines d'incidents sécuritaires ont eu lieu à l'encontre de l'ensemble des activités Ebola, selon MSF.

« Une série de problèmes a conduit à ces tension, dont le déploiement massif de ressources financières centré seulement sur Ebola, ainsi que le report officiel des élections en raison de l'épidémie Ebola, exacerbant les soupçons selon lesquels Ebola serait une manigance politique », a-t-elle poursuivi.

L'ONG déplore aussi l'utilisation de la police et des forces armées pour imposer aux gens des mesures sanitaires car, cela conduit les communautés locales à se mettre davantage à l'écart, ce qui est contre productif. « La force ne doit pas être utilisée comme un outil pour tracer et traiter les patients, contraindre à des enterrements sécurisés ou décontaminer les maisons », a insisté MSF. Ebola est une maladie cruelle qui génère la peur, qui isole les patients, les familles et les soignants, ajoute Dr. Joanne Liu. La réponse doit être axée sur les patients et les communautés. Les patients doivent être traités en tant que tel, et non considérés comme une sorte de menace biologique. 

Published in International






Sunday, 05 June 2022 11:01