L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, est de nouveau cité dans un scandale financier. Cette fois, hors des frontières de son pays. Il est accusé par un journal local sud-africain Sunday Times de détenir la colossale comme de 30 millions de dollars que lui aurait confié Mouammar Kadhafi.
L’affaire barrait la Une du journal dimanche 07 avril. L’ancien président sud-africain Jacob Zuma aurait reçu 30 millions de dollars de l’ex-guide libyen Mouammar Kadhafi. L’argent, précise le journal, aurait dû servir à garantir l’exil de l’ex-dirigeant libyen au cas où il eut été arrêté et traduit devant un tribunal ; où dans l’autre cas, être remis à sa famille s’il était tué. Le dirigeant a effectivement été tué le 20 octobre 2011 dans une offensive de forces rebelles soutenue par les puissances occidentales.
Seulement, le président Jacob Zuma n’a jamais fait mention de cet argent, à plus forte raison le remettre aux autorités libyennes, souligne le Sunday Times. A en croire le Sunday Times, l’argent aurait été stocké en 2011 dans une chambre forte dans la résidence privée de M. Zuma, avant d‘être transféré en Swaziland, l’ancien Swaziland, où le roi Mswati III était informé.
Pour Jacob Zuma, il ne s’agit que de pures affabulations. Jamais il n’a entendu parler de cette affaire, et il ne posséderait aucun fonds appartenant à son ancien homologue. « Je dois des millions de dollars en frais de justice (…) J’entends maintenant que j’ai gardé de l’argent appartenant à mon défunt frère Kadhafi. Où est cet argent parce que Sa Majesté (Mswati, Ndlr) n’en sait rien ? », A-t-il écrit dans un tweet hier mardi.
Même réaction du côté de l’actuelle diplomatie sud-africaine. La ministre des Affaires étrangères Lindiwe Sisulu a du reste démenti l’information. Elle a toutefois affirmé que l’Afrique du Sud n’hésiterait pas à ouvrir une enquête si la partie libyenne l’exigeait.
La fortune de Mouammar Kadhafi a constitué et continue d’alimenter polémiques et fantasmes sur le continent et au-delà. En 2017, un rapport du Conseil de sécurité des Nations unies faisait était de plusieurs milliards de dollars appartenant à Libye qui seraient repartis dans plusieurs pays africains, dont une grande partie en Afrique du Sud. Mais pour l’heure, des informations exactes et vérifiables sur le montant de ce présumé argent sont inexistantes.
Danielle Ngono Efondo
Une nouvelle décision de justice complique singulièrement les affaires de l’ancien président français. Le recours de celui est considéré par nombre d’observateurs comme le bourreau du feu frère guide libyen Mouammar Kadhafi contre son renvoi au tribunal correctionnel dans l'affaire de « corruption » et de « trafic d'influence » a été jugé « Irrecevable » par la cour d'appel de Paris ce lundi.
La cour d'appel de Paris a rejeté ce lundi 25 mars le recours de Nicolas Sarkozy contre la décision des juges de le renvoyer devant le tribunal correctionnel dans l'affaire de « corruption » et de « trafic d'influence » à la Cour de cassation, a fait savoir lundi l'AFP en se référant à une source judiciaire.
Les magistrats ont jugé «irrecevable» l'appel de l'ancien Président français contre l'ordonnance des juges d'instruction du 26 mars 2018. Ils ont également refusé de transmettre au Conseil constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soulevée par sa défense pour contester un texte de loi qui a permis cette décision de renvoi.
Jacqueline Laffont, avocate de M. Sarkozy, a annoncé à l'AFP qu'elle formerait un pourvoi en cassation. Pour la défense de l'ancien chef de l'État, la décision rendue lundi ne constitue qu'une « étape ».
Dans le cadre de cette affaire, Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir cherché en 2014 à obtenir de Gilbert Azibert, ancien avocat général à la Cour de cassation, des informations confidentielles sur l'affaire Bettencourt en échange d'un coup de pouce pour qu'il décroche un poste à Monaco. Poste que ce dernier n’aura finalement pas eu.
Selon une source médiatique française, Au dernier moment, Nicolas Sarkozy avait renoncé à ces démarches. Ladite source explique ce revirement, en s’appuyant sur des éléments d’enquête, par le fait que Me Herzog et Nicolas Sarkozy avaient compris que leurs téléphones non officiels, dont celui ouvert par l'ex-chef de l'État sous le fameux nom d'emprunt de Paul Bismuth, étaient surveillés. Car il faut le dire, l'affaire avait été révélée par des écoutes de conversations entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog à l'occasion de l'enquête sur le présumé financement libyen de la campagne de 2007.
Ces écoutes téléphoniques, longtemps contestées par la défense de l’ex président, avaient été validées en mars 2016 par la Cour de cassation, après une âpre bataille judiciaire.
S’agissant de « l’affaire Kadhafi », à ce jour, Nicolas Sarkozy continue de tout nier en bloc. L’enquête y relative a été ouverte en 2013 et porte sur un montant de cinq millions d’euros.
Source : RTL
Dans les années 80 déjà, la Libye du feu Guide libyen Mouammar Kadhafi était dans le viseur des occidentaux dont en particulier la Grande Bretagne.
Selon le site d’information sputniknews qui cite The Times qui se serait procuré ledit rapport déclassifié, en 1986, les autorités britanniques avaient un projet de riposte à une possible attaque libyenne contre Gibraltar. Le risque d’une frappe libyenne s’expliquait par le soutien de Londres aux bombardements de Tripoli et Benghazi menés par les États-Unis.
Le ministère de la Défense britannique se préparait à une possible attaque de la Libye contre Gibraltar en riposte au soutien de Margaret Thatcher aux bombardements de Tripoli et Benghazi en 1986, révèle The Times se référant à un document déclassifié.
« À la suite des actions militaires américaines contre la Libye, il y a un risque accru d'attaque libyenne contre des cibles britanniques», peut-on lire dans ce document auparavant classé comme «top secret ».
Selon le rapport, les autorités britanniques estimaient que la Libye pouvait utiliser ses bombardiers Tu-22 livrés par l'URSS afin de frapper Gibraltar avec cinq bombes de 1.000 kilogrammes. Elles ont autorisé l'interception de tout avion «suspect» s'approchant de Gibraltar.
À cette fin, la Royal Air Force y a déployé un avion d'interception Phantom ainsi que des systèmes de missiles sol-air Rapier.
Londres avait également peur que Gibraltar ne soit visé par un attentat. D'après le rapport cité par The Times, « différentes organisations terroristes en Espagne » étaient « liées à la Libye ». C'est pourquoi, un contrôle plus strict a été introduit à l'égard des populations nord-africaines en provenance du Maroc.
Le 15 avril 1986, Washington a effectué une série de frappes aériennes en Libye, ciblant notamment la résidence de Mouammar Kadhafi à Tripoli. Environ 60 militaires et civils libyens ont été tués dans ces attaques.
Il s'agissait d'une riposte des États-Unis à l'attentat dans le club La Belle, à Berlin-Ouest, le 5 avril 1986. Le Président Ronald Reagan avait alors accusé la Libye de cet attentat qui a fait trois morts dont deux militaires américains. À l'époque, Tripoli a démenti son implication dans cette attaque mais a payé en 2008 une indemnisation aux familles des victimes américaines afin de normaliser ses relations avec Washington.
Source : Sputniknews