Le but de cette campagne selon le Réseau de défense des droits humains en Afrique centrale est de pousser le gouvernement à prendre en compte toute la chaîne des personnes coupables des exécutions sommaires reconnues à certains militaires.
C’est depuis le lundi 8 juin 2020, que le Réseau de défense des droits humains en Afrique centrale (Redhac) a initié une campagne, pour que les personnes qui selon lui, sont les commanditaires des exécutions extrajudiciaires attribuées aux militaires soient poursuivies et jugées. Parce que pour le Redhac derrière les militaires qui sont généralement sanctionnés après enquête, se trouve des commanditaires.
Maximilienne Ngo Mbe la Directrice exécutive du Redhac a parlé au micro de Rfi, de cette campagne. “Le but de cette campagne, c’est parce que nous avons fait un constat depuis les bébés qui ont assassinés dans l’Extrême-Nord, l’affaire de Ngarbuh et maintenant Samuel Wazizi. Et le but de cette campagne, c’est d’abord de demander que dans les prochaines enquêtes, il y ait des membres des associations bien connues qui travaillent sur ces questions. Cela est la première chose”, a-t-elle déclaré.
Au micro de Rfi Maximilienne Ngo Mbe a indiqué qu’il est nécessaire que les “commanditaires” soient interpellés. “La deuxième chose, c’est de faire à ce que des commanditaires soient mis à nus parce qu’il faut qu’on arrive à prouver la responsabilité des commanditaires, à donner leur nom. De plus en plus on va voir que si, les commanditaires ne sont pas poursuivis, s’ils ne sont pas punis, ils vont toujours par derrière faire ce qu’ils font, c’est-à-dire mettre leurs exécutants devant et c’est les exécutants qui vont payer. Nous craignons que la vague des exécutions sommaires, des disparitions forcées, d’arrestations arbitraires et d’exécutions au stade judiciaire ne pourront pas finir. Il faut castrer cette chaîne-là”, a déclaré la Directrice exécutive du Redhac.
Liliane N.