Le journaliste commentateur sportif Martin Camus Mimb s’offusque de voir qu’une élection traditionnelle ait été supervisée par une autorité administrative.
Aujourd’hui 10 mai 2021, s’est déroulée l’élection du nouveau lamido de Garoua. C’est le dénommé Ibrahim El Rachidini qui a succédé au défunt Alim Hayatou. Les conditions exigibles aux candidats de ladite élection ont été fixées par le préfet de la Bénoué. L’autorité administrative entre autres avait demandé que les candidats présentent un carnet médical d’aptitude physique établit par un médecin public.
Ibrahim El Rachidini le nouveau lamido de Garoua a battu Issa Hayatou l’ancien président de la Confédération africaine de football dont d’aucuns pensaient que la candidature allait être rejetée. Toutefois, si à Garoua, l‘heure est aux réjouissances avec le successeur d’Alim Hayatou, qui s’est offert un bain de foule après son élection, Martin Camus Mimb estime qu’il faut dénoncer ce qui s’est passé ce jour à Garoua.
Retrouvez ci-dessous la tribune de Martin Camus Mimb
INADMISSIBLE CE QUI SE PASSE À GAROUA !
Les derniers murs de résistance du symbole de l'autorité traditionnelle, sont entrain de s'écrouler à Garoua. Considéré jusqu'à il n'y a pas longtemps comme le lieu par exemple de l'expérimentation de l'autorité traditionnelle face à l'autorité administrative, les digues des Lamidats viennent de céder et violement. On procède ce jour à l'élection publique du Lamido de Garoua. Supervisée par le Préfet. Comment en est-on arrivé là ? Depuis quand des sociétés secrètes traditionnelles bien organisées comme celles-là ne peuvent plus dégager un consensus loin des projecteurs et des manipulations administratives ? Si nous détruisons les derniers vestiges de la tradition ainsi, que va-t-il rester à ces chefferies qui finalement ne servent à rien, en dehors d'être le prolongement des officines politiques? Jamais on ne devrait arriver à cela. Bref...
Liliane N.
Le journaliste Martin Camus Mimb suggère qu’on encadre les funérailles comme on pourrait le faire pour les levées de corps et les messes du dimanche.
Martin Camus Mimb n’est pas d’accord avec la décision d’Awa Fonka Augustine le gouverneur de la région de l’Ouest, qui vient d’interdire dans sa zone de commandement la tenue des funérailles. L’interdiction vaut pour une période de deux mois qui peut bien être renouvelée, a-t-il précisé dans sa note. Et la mesure est prise du fait de la résurgence de la pandémie du Coronavirus à l’Ouest. Pour le journaliste commentateur sportif, au lieu d’interdire, le patron de l’Ouest aurait plutôt pensé à encadrer ce type d’évènement.
«J'ai bien compris qu'il fait la différence entre obsèques et funérailles. C'est-à-dire qu'on peut enterrer, mais on ne peut pas célébrer ceux qu'on a enterré. Mais les funérailles ne sont pas simplement une messe de requiem où on prie pour l'âme de ceux qui sont partis. C'est très souvent un rituel de succession et de transmission. C'est-à-dire à dire qu'on ne peut pas s'en passer. Ou alors lorsqu'on s'en passe, il y a des mécanismes de régulation des communautés qui sont gelés. Si je pense comme lui que ces regroupements sont des véhicules de transmission facile du #Covid19, je pense qu'aux mêmes titres que les messes du dimanche, les levées de corps tous les jours dans les morgues, il faut juste encadrer et non interdire», écrit Martin Camus Mimb.
Pour Martin Camus Mimb, la décision du gouverneur de l’Ouest ressemble à un abus d’autorité. C’est une suspension d’un événement qui pour lui, ne constitue que la suite de l’industrie funéraire. Le mieux aurait donc été de décider une fois de la fermeture des morgues, pense-t-il.
«Mais cela trahit quelque chose devenu très banal, qui illustre la déchirure de notre société. La brimade permanente de l'autorité sur les traditions et la culture. Je pense que la première décision et plus simple à prendre, est la fermeture des morgues dans le sens de la sortie des corps. Sinon, j'ai du mal à comprendre la logique de stopper une industrie sur les circuits de distribution et non sur la production de base. Les funérailles sont la continuité de l'industrie funéraire. Il faudrait fermer la production pour stopper la distribution des produits. Sinon, quand on enterre, on a le droit de pleurer ou de chanter», écrit Martin Camus Mimb.
Liliane N.
Martin Camus Mimb le journaliste de sport et promoteur de Radio Sport Infos pense qu’après son organisation au Cameroun, le Championnat d’Afrique des Nations aura désormais une autre considération.
Martin Camus Mimb félicite le Cameroun pour l’organisation de la 6ème édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), qui s’est tenu du 16 janvier 2021 au 7 février. Le journaliste de sport comme de nombreux experts en matière de football pense qu’après le passage du CHAN dans notre pays, il aura désormais une autre considération. Etant donné que le Cameroun a su élevé le niveau. La 6ème édition de ce tournoi réservé aux joueurs locaux passe pour être celle qui a été la plus suivie.
«Reconnaissons que le Cameroun a élevé le niveau, par la qualité des infrastructures et la mobilisation de la population. Bravo le Cameroun, je crois que désormais cette compétition aura une autre considération auprès des partenaires de la Caf (Confédération africaine de football NDLR)», a déclaré Martin Camus Mimb.
Il faut rappeler qu’au premier tour du CHAN, Hervé Penot reporter à L’Equipe faisait déjà remarquer qu’il y avait plus de personnes mobilisées que lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui s’est tenue en Egypte en 2019.
«Le Cameroun qualifié pour les quarts. Important pour le tournoi. Et quelle passion des supporters : il y a plus de monde dans les stades qu’en Egypte en 2019...Ce sera dans 1 ans la CAN la plus populaire de l’histoire. Sortie de Japoma, stade neuf de Douala», avait tweeté Hervé Penot le 24 janvier 2021.
Le Cameroun a donc remporté son pari. Et comme l’a déclaré Ahmad Ahmad revenu à la tête de la CAF par une décision du Tribunal arbitral du sport, le pays de Samuel Eto’o a démontré sa capacité à pouvoir organiser les compétitions internationales, avec des infrastructures dignes de ce nom.
Liliane N.
Le fondateur de RSI (Radio Sport Info, une radio de la ville de Douala) remet la balle au centre et invite l’arbitre des médias à prendre ses responsabilités. Le Conseil National de la Communication doit siffler la fin de l’affrontement.
Les téléspectateurs des évènements autour de l’affaire Stéphanie Djomo, ont réussi à faire monter sur le ring deux médias parmi les plus importants en ce moment sur le ranking de la télévision au Cameroun. Equinoxe et la télévision nationale, CRTV se changent depuis quelques jours coups de poings et savates.
Sur les gradins des réseaux sociaux, c’est l’euphorie. Les agitateurs poussent autant que possible les protagonistes des deux équipes. Ils réclament « le sang ». Une situation que Martin Camus Mimb n’accepte pas. Et il se demande « à quel moment on est arrivé au niveau où la certification d'une démarche professionnelle en journalisme est une affaire de validation par les fans clubs sur les réseaux sociaux ? »
Plus encore, « deux médias ont traité la même affaire avec des conclusions totalement opposées. Vraiment que le CNC fasse son travail. Équinoxe a fait sa part... Crtv aussi. Qu'on passe le temps à chipoter dessus m'agace. Le CNC s'est emballé pour moins que ça dans ce pays. Qu'il fasse son enquête librement. Il a des gens outillés comme Christophe Bobiokono Bobiokono . Après il sévit. »
Le journaliste sportif et patron de média est offusqué par cette scène qu’offrent les supporters des deux médias. Ces derniers tiennent à polariser les oppositions au point de mêler complètement ces deux médias à cet environnement pollué fait de division, de clanisme et d’autres maux qui participent à saper la moralité publique au Cameroun.
Pour Martin Camus Mimb, « ici, il y a deux choses qui s'affrontent : la bonne foi et la démarche journalistique. On peut se planter sur une info. Il n'y a pas un média au monde qui n'est pas passé par là. Et ça ne doit pas être la fin du monde. Ça ne tourne dans aucun pays au monde en affrontement entre deux médias et des confrères de ces médias avec des dérives langagières. Le journaliste n'est pas un Dieu. Il peut se tromper. Et il ne revient pas à un autre journaliste de le corriger pour l'humilier. Il doit cependant avoir l'humilité de faire son mea-culpa. Le journaliste est au service de l'information juste...
Pour la profession, évitez d'étaler sur la place publique des affrontements qui ne servent à rien. C'est cette obstination qui peut donner l'impression que chacun se bat pour un Maître qu'on ne voit pas. Pourtant, chacun devrait se battre pour l'information et la profession. Que le CNC fasse son travail en toute impartialité. » Vivement que le CNC sorte de sa réserve.
Stéphane NZESSEU
Alors que l’actualité politique au Cameroun était focalisée en septembre dernier sur les marches dites « pacifiques » du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), le journaliste sportif a opté partager une chronique sur Facebook. Dans cette tribune, Martin Camus Mimb indique que chaque camerounais devrait adopter des opinions politiques sans pour autant être en confrontation avec celui qui a des convictions contraires.
Dans cette chronique, Martin Camus Mimb est sans équivoque à propos de la démocratie au Cameroun. « Evidemment, je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai toujours pour que vous pussiez le dire. Tous implorons la démocratie, mais personne n’aime la démocratie. C’est-à-dire, la possibilité pour l’autre d’exprimer son opinion, sans que je ne trouve qu’il mérite la guillotine », constate le journaliste sportif. Il observe ensuite à travers cette métaphore, « Au lycée, tous nous avons fait des observations. THESE-ANTITHESE-SYNTHESE. On se vantait même d’avoir maîtrisé l’exercice avec des notes remarquables. Mais dans la vie, personne ne veut accepter la logique qui l’a aidé à avoir des diplômes avec lesquels il se vante. Il faut désormais être thèse ou antithèse. Et quand tu leur propose la synthèse, ils disent de toi que tu es équilibriste, lâche et tutti quanti. Non ! ».
Au-delà de cette analyse de la pratique démocratique au Cameroun, Martin Camus Mimb ne manque pas d’exprimer son admiration sur l’ambiance politique de son pays. « Contrairement à d’autres, j’adore plus que tout, l’ambiance politique de mon pays. Je vois les politiciens de thèse, les politiciens d’antithèse. Le seul problème pour les deux groupes, c’est qu’ils refusent les politiciens de synthèses. Ils refusent d’accepter qu’on puisse se tromper sur deux voies, et on indique la troisième. Ils mettent en pratique à la perfection, la fameuse théorie « celui qui n’est pas avec nous, est contre nous (…). Eh bien, il y a des gens qui ne sont pas avec nous, sans être contre vous », déclare le chroniqueur.
Et les minorités ?
Martin Camus Mimb pense que même dans les grandes démocraties du monde, il y a au moins deux blocs qui s’affrontent, « la gauche et la droite pour l’Europe, les démocrates et les républicains pour les américains, il y a des troisième, quatrième et même cinquième voix qui ne sont pas avec eux. La minorité n’est pas synonyme d’extermination, mais de différence ».
« Faites de la politique, exprimez vos opinions, mais sachez aussi qu’il y a des minorités silencieuses, qui applaudissent dans l’ombre, leur clairvoyance que les majorités refusent de voir (…) ainsi va la démocratie », conclut Camus Mimb.
Innocent D H
Le journaliste Martin Camus Mimb s’offusque du fait que les camerounais ne se soient pas mobilisés samedi dernier pour rendre un dernier hommage au défunt Stephen Tataw.
Martin Camus Mimb n’a pas caché sa gêne due au fait que le Palais des Sports de Yaoundé choisi pour abriter les obsèques de Stephen Tataw, n’ait pas fait le plein d’œuf. 24 heures après que la cérémonie se soit passée, le commentateur sportif a fait une publication sur sa page Facebook pour dénoncer le fait que les camerounais soient passés maîtres dans l’art de la critique sur les réseaux sociaux.
« Le Palais des sports de Yaoundé a environ 5000 places assises. Si on exploite en plus le plancher, on peut aller chercher 1000 places en plus. Donc vous voulez me faire croire, qu'en dehors de taper les bouches sur les réseaux sociaux, s'indigner sur le mépris des autorités vis-à-vis de ceux qui ont fait flotter notre drapeau, il n'y a pas 6 000 camerounais disponibles, pour rendre hommage à Tataw, et montrer à ceux qu'on accuse de mépris, que même sans eux nous sommes capables de célébrer nos héros ? », a écrit Martin Camus Mimb.
Le promoteur de Radio sport info (Rsi) rappelle que l’accès au Palais des Sports était gratuit. Il se demande si avoir à choisir à rendre un dernier hommage avait à indiquer si on est du côté des sadinards ou des tontinards. Il s’offusque du fait que les camerounais ne réussissent pas à coaliser pour des choses simples. Cependant, pensent pouvoir en faire d’importantes.
« L'enceinte du palais des sports, sans aucun protocole pour y accéder, à la veillée comme à la cérémonie d'inhumation, était clairsemée. Les concerts des Fally et autres qui font le plein dans la même enceinte valent donc mieux ou ce n'est pas mon problème ? Comment pensez-vous, que nous allons un jour faire foule pour des choses plus importantes, quand nous sommes incapables de le faire pour des choses simples? Venir rendre hommage à Tataw c'est encore être "Sardinard " ou "Tontinard" et vous aviez peur d'être étiqueté ? Pourquoi sommes-nous forts pour disserter derrière les claviers et absents là où il faut ? », peut-on lire dans sa publication.
Martin Camus Mimb note tout de même que la Fédération camerounaise de football a su organiser ces obsèques de Stephen Tataw. Il se demande si la Fecafoot aurait donc dû faire des bandes d’annonces pour que chaque camerounais vienne faire ses adieux à Stephen Tataw.
Liliane N.