Alors que l’actualité politique au Cameroun était focalisée en septembre dernier sur les marches dites « pacifiques » du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), le journaliste sportif a opté partager une chronique sur Facebook. Dans cette tribune, Martin Camus Mimb indique que chaque camerounais devrait adopter des opinions politiques sans pour autant être en confrontation avec celui qui a des convictions contraires.
Dans cette chronique, Martin Camus Mimb est sans équivoque à propos de la démocratie au Cameroun. « Evidemment, je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai toujours pour que vous pussiez le dire. Tous implorons la démocratie, mais personne n’aime la démocratie. C’est-à-dire, la possibilité pour l’autre d’exprimer son opinion, sans que je ne trouve qu’il mérite la guillotine », constate le journaliste sportif. Il observe ensuite à travers cette métaphore, « Au lycée, tous nous avons fait des observations. THESE-ANTITHESE-SYNTHESE. On se vantait même d’avoir maîtrisé l’exercice avec des notes remarquables. Mais dans la vie, personne ne veut accepter la logique qui l’a aidé à avoir des diplômes avec lesquels il se vante. Il faut désormais être thèse ou antithèse. Et quand tu leur propose la synthèse, ils disent de toi que tu es équilibriste, lâche et tutti quanti. Non ! ».
Au-delà de cette analyse de la pratique démocratique au Cameroun, Martin Camus Mimb ne manque pas d’exprimer son admiration sur l’ambiance politique de son pays. « Contrairement à d’autres, j’adore plus que tout, l’ambiance politique de mon pays. Je vois les politiciens de thèse, les politiciens d’antithèse. Le seul problème pour les deux groupes, c’est qu’ils refusent les politiciens de synthèses. Ils refusent d’accepter qu’on puisse se tromper sur deux voies, et on indique la troisième. Ils mettent en pratique à la perfection, la fameuse théorie « celui qui n’est pas avec nous, est contre nous (…). Eh bien, il y a des gens qui ne sont pas avec nous, sans être contre vous », déclare le chroniqueur.
Et les minorités ?
Martin Camus Mimb pense que même dans les grandes démocraties du monde, il y a au moins deux blocs qui s’affrontent, « la gauche et la droite pour l’Europe, les démocrates et les républicains pour les américains, il y a des troisième, quatrième et même cinquième voix qui ne sont pas avec eux. La minorité n’est pas synonyme d’extermination, mais de différence ».
« Faites de la politique, exprimez vos opinions, mais sachez aussi qu’il y a des minorités silencieuses, qui applaudissent dans l’ombre, leur clairvoyance que les majorités refusent de voir (…) ainsi va la démocratie », conclut Camus Mimb.
Innocent D H