Le journaliste Martin Camus Mimb s’offusque du fait que les camerounais ne se soient pas mobilisés samedi dernier pour rendre un dernier hommage au défunt Stephen Tataw.
Martin Camus Mimb n’a pas caché sa gêne due au fait que le Palais des Sports de Yaoundé choisi pour abriter les obsèques de Stephen Tataw, n’ait pas fait le plein d’œuf. 24 heures après que la cérémonie se soit passée, le commentateur sportif a fait une publication sur sa page Facebook pour dénoncer le fait que les camerounais soient passés maîtres dans l’art de la critique sur les réseaux sociaux.
« Le Palais des sports de Yaoundé a environ 5000 places assises. Si on exploite en plus le plancher, on peut aller chercher 1000 places en plus. Donc vous voulez me faire croire, qu'en dehors de taper les bouches sur les réseaux sociaux, s'indigner sur le mépris des autorités vis-à-vis de ceux qui ont fait flotter notre drapeau, il n'y a pas 6 000 camerounais disponibles, pour rendre hommage à Tataw, et montrer à ceux qu'on accuse de mépris, que même sans eux nous sommes capables de célébrer nos héros ? », a écrit Martin Camus Mimb.
Le promoteur de Radio sport info (Rsi) rappelle que l’accès au Palais des Sports était gratuit. Il se demande si avoir à choisir à rendre un dernier hommage avait à indiquer si on est du côté des sadinards ou des tontinards. Il s’offusque du fait que les camerounais ne réussissent pas à coaliser pour des choses simples. Cependant, pensent pouvoir en faire d’importantes.
« L'enceinte du palais des sports, sans aucun protocole pour y accéder, à la veillée comme à la cérémonie d'inhumation, était clairsemée. Les concerts des Fally et autres qui font le plein dans la même enceinte valent donc mieux ou ce n'est pas mon problème ? Comment pensez-vous, que nous allons un jour faire foule pour des choses plus importantes, quand nous sommes incapables de le faire pour des choses simples? Venir rendre hommage à Tataw c'est encore être "Sardinard " ou "Tontinard" et vous aviez peur d'être étiqueté ? Pourquoi sommes-nous forts pour disserter derrière les claviers et absents là où il faut ? », peut-on lire dans sa publication.
Martin Camus Mimb note tout de même que la Fédération camerounaise de football a su organiser ces obsèques de Stephen Tataw. Il se demande si la Fecafoot aurait donc dû faire des bandes d’annonces pour que chaque camerounais vienne faire ses adieux à Stephen Tataw.
Liliane N.