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Dimanche dernier, une attaque kamikaze a été menée contre une caserne militaire algérienne près de la frontière avec le Mali et qui a fait tuer un soldat. L’Etat islamique vient de revendiquer cette attaque. 

 

Des sources dignes de foi, le groupe militant a envoyé le kamikaze à bord d’un véhicule contenant d’explosifs. Une sentinelle a intercepté le kamikaze avant qu’il n’ait accès dans l’enceinte. L’explosion a tué les deux hommes, à en croire les informations contenues dans un communiqué du ministère algérien de la Défense. 

Militant de 47 ans, le leader algérien du groupe est identifié comme un militant âgé de 47 ans appelé Abu Walid el-Sahrawi. Selon les indications du groupe dans un communiqué, « le frère martyr Omar al-Ansari (…) est entré dans la base et a fait exploser sa voiture contre eux ». 

Le conflit en Libye et le chaos au Mali sont de plus en plus des facteurs favorisant le risque de la présence des groupes militants en Algérie comme dans d’autres des régions du Sahel. Pour le cas du Mali, le gouvernement s’engage à mener des discussions avec des groupes djihadistes dans l’espoir de mettre fin à une insurrection qui a rendu des pans importants du pays ingouvernables et a entraîné l’escalade de la violence ethnique dans le pays. 

Pour ce qui de la Libye, en 2011, le chao dans certaines parties du pays depuis la révolution a été à l’origine de la création d’un espace pour l’Etat islamique. En 2016, ce dernier a lancé une attaque contre une ville tunisienne, mais maintenant, le sud de la Libye est un terrain sur lequel il est principalement actif. 

 

Innocent D H

 

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Les combattants de Boko Haram ont une nouvelle fois mené une attaque meurtrière contre les militaires camerounais. En effet, dans la nuit du samedi à dimanche 15 septembre, ils ont attaqués le poste militaire de Soureram, dans la zone du lac Tchad tuant au moins 5 militaires et faisant 08 blessés, selon certaines sources.

 

Au moins cinq militaires camerounais ont péri dans l’Extrême-Nord du Cameroun dans une attaque du groupe djihadiste nigérian Boko Haram visant leur poste militaire, ont annoncé dimanche des responsables de l’armée et de l’administration locale. Il s’agit de deux gendarmes et de quatre militaires de la Marine nationale, selon la même source.

« Huit autres militaires ont été blessés dans cette attaque menée par un commando muni d’armes légères survenue en fin de soirée à Soueram, non loin du lac Tchad près de la frontière nigériane, »  selon un officier de l’armée camerounaise et deux hauts responsables de l’administration de la région, qui ont requis l’anonymat. Selon les mêmes sources, les combattants de Boko Haram ont saccagé le poste militaire et pillés les armes.

L'officier de la FMM a précisé que les combattants de Boko Haram ont pris les soldats par surprise. Ces derniers n’ont donc pas pu appeler à l’aide les autres bases militaires situées à proximités. On note que, depuis la mort de 17 soldats camerounais dans cette même région sur les rives du lac Tchad le 10 juin, il s’agit de l’attaque la plus meurtrière perpétrée contre des militaires par Boko Haram, groupe djihadiste nigérian dont une branche a fait allégeance au groupe État islamique (EI).

Bien qu’affaibli, le groupe Boko Haram reste très actif dans la région de l’extrême-nord du Cameroun, frontalière du Nigeria. Formé en 2002 à Maiduguri par le prédicateur Mohamed Yusuf, le groupe est à l'origine une secte qui prône un islam radical et rigoriste, hostile à toute influence occidentale. En 2009, Boko Haram lance une insurrection armée dans laquelle Mohamed Yusuf trouve la mort. En 2010, Abubakar Shekau prend la tête du mouvement qui devient un groupe armé et se rapproche des thèses djihadistes d'Al-Qaïda, puis de l'État islamique.

Le mouvement est à l'origine de nombreux massacres, attentats et enlèvements à l'encontre de populations civiles de toute confession, au Nigeria mais aussi au Cameroun, au Niger et au Tchad. Il est responsable de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et est classé comme organisation terroriste par le Conseil de sécurité des Nations unies le 22 mai 2014.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Un tribunal anti terroriste marocain a condamné jeudi à la peine de mort, trois hommes pour l’assassinat de deux touristes scandinaves décapitées en décembre dans le royaume au nom du groupe Etat islamique (EI).

 

Le premier, Abdessamad Ejjoud, un marchand ambulant radicalisé de 25 ans, avait avoué avoir organisé l’expédition meurtrière avec deux compagnons, Younes Ouaziyad, un menuisier de 27 ans, et Rachid Afatti, 33 ans, qui avait filmé la scène.

 

Retour sur les faits

 

Leurs victimes, Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans étaient éprises de nature. Les deux jeunes dames qui partageaient le même appartement et  suivaient des études de guide à l’université norvégienne de Bø, avaient décidé de passer les vacances de Noël au Maroc.

 

Leur périple s’est arrêté au pied des cimes enneigées du Toubkal, le plus haut sommet d’Afrique du Nord, dans le Haut-Atlas, à 80 kilomètres de la capitale touristique Marrakech. 

 

Appel

 

Au total, 24 hommes soupçonnés d‘être liés à ces meurtres et/ou d’appartenir à une cellule jihadiste étaient jugés dans ce procès ouvert début mai et très suivi. Les 21 autres accusés ont écopé de peines allant de cinq ans de prison à la perpétuité.

 

«Ces peines sont sévères, tous les accusés vont faire appel demain ce vendredi, a affirmé l’avocate commise d’office Hafida Mekessaoui qui défend les trois condamnés à mort. 

 

Seul étranger du groupe, Kevin Zoller Guervos, un Hispano-Suisse converti à l’islam, a écopé de 20 ans de prison notamment pour constitution de bande terroriste. Il était accusé d’avoir appris aux principaux suspects à utiliser une messagerie cryptée et de les avoir entraînés au tir.

 

Lui a toujours clamé son innocence : « Ce verdict est cruel et inacceptable, nous allons faire appel », a déclaré son avocat, Me Saad Sahli, en regrettant que les juges n’aient pas tenu compte des preuves de son innocence. L‘épouse marocaine de M. Zoller Guervos a fondu en larmes à l‘énoncé de la sentence.

 

Le tribunal a également condamné les trois hommes reconnus coupables d’assassinat, ainsi qu’un de leurs complices, à verser deux millions de dirhams (190.000 euros) de dédommagements aux parents de Maren Ueland.  Mais il a refusé la demande de la famille de Louisa Vesterager Jespersen qui réclamait 10 millions de dirhams (930.000 euros) à l’Etat marocain pour sa responsabilité morale. 

 

Des familles soulagées

 

« Le plus juste serait de donner à ces bêtes la peine de mort qu’ils méritent, je vous le demande », avait imploré la mère de Louisa dans une lettre lue par son avocat lors de la précédente audience.

 

« Nous allons faire appel devant le tribunal administratif pour demander des indemnités. Le plus important pour nous ce n’est pas l’argent, c’est (…) la condamnation des coupables. La maman va être soulagée d’apprendre les condamnations », a indiqué Me Khaled El Fataoui, l’avocat de la famille de Louisa.

 

Des pétitions réclamant la peine de mort pour les assassins des deux touristes avaient circulé sur Internet, le crime ayant suscité une grande émotion. Issus de milieux modestes, avec un niveau d’instruction très bas, la plupart des accusés vivaient de travaux précaires dans des quartiers déshérités de Marrakech (centre).

 

Les trois hommes condamnés à mort sont restés impassibles à l‘énoncé de la sentence.

 

« Il n’y a de Dieu que Dieu (…) Qu’il me pardonne », avait lancé le cerveau du groupe Abdessamad Ejjoud, dans ses derniers mots avant le délibéré. Il s’est présenté à l’audience vêtu de l’habit traditionnel des salafistes, portant barbe et un kufi, bonnet blanc vissé sur la tête.

 

Le marchand ambulant radicalisé, avait diffusé sur les réseaux sociaux des images de la décapitation et une déclaration d’allégeance à l’EI, organisation jihadiste qui n’a jamais revendiqué le double assassinat.

 

Ses compagnons dans l’expédition meurtrière, qui avaient avoué leur rôle, ont aussi demandé le pardon de Dieu.

 

Nicole Ricci Minyem 

 

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L’information a été publiée chez nos confrères de Jeune Afrique. L’un des responsables d'une cellule jihadiste a reconnu son rôle dans l'assassinat de deux touristes scandinaves décapitées au Maroc au nom de l'État islamique.

 

Affublé d’un qamis, long vêtement blanc prisé des salafistes, Abdessamad Ejjoud, 25 ans, a reconnu jeudi 30 mai, son rôle devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Salé près de Rabat, qui le juge aux côtés de 23 autres personnes, pour le crime commis dans la nuit du 15 au 16 Décembre dans la région du Haut–Atlas.

 

Les victimes, Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans, et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans, campaient sur un site isolé avant une randonnée en montagne « J’en ai décapité une (…), je regrette », a dit ce marchand ambulant, surnommé « Abou Moussab ».

 

Pendant son interrogatoire, ce père de deux enfants a admis avoir organisé l’expédition meurtrière avec Younes Ouaziyad (27 ans) et Rachid Afatti (33 ans), tous natifs de la région de Marrakech (sud). Un quatrième homme, Abderrahim Khayali, 33 ans, les a accompagnés dans le Haut-Atlas mais les a quittés avant la tuerie.

 

« J’ai tué l’une, Youness Ouaziyad a tué l’autre, pendant que Rachid Afatti filmait », a affirmé Abdessamad Ejjoud devant ses juges. C’est également lui qui a diffusé la vidéo de la décapitation au petit matin : « Je l’ai envoyée à tous les groupes partisans de l’EI dont j’étais membre », a-t-il précisé.

 

Abdessamad Ejjoud, comme les principaux suspects, risque théoriquement la peine de mort. Mais si des condamnations à la peine capitale sont toujours prononcées au Maroc, un moratoire est appliqué depuis 1993.

 

Faire le jihad  au Maroc

« En prison j’ai connu beaucoup de monde », a-t-il dit, citant quelques-uns des prévenus membres de la cellule  de Marrakech qu’il animait. Je n’ai endoctriné personne, chacun savait ce qu’il faisait », jure-t-il.

 

À sa sortie de prison, Abdessamad Ejjoud est devenu vendeur d’oranges pressées à la sauvette, devant des mosquées de Marrakech, avant d’être chassé  par les autorités. Il est ensuite devenu imam. Il avait auparavant suivi un enseignement dans une école coranique à Marrakech, affiliée à une association salafiste connue au Maroc pour son hostilité au jihadisme et son rejet de toute forme de violence.

 

Il a d’ailleurs dit jeudi avoir pensé assassiner  le chef de cette association. C’est à cette période qu’il a décidé de rejoindre les territoires occupés par le groupe État islamique en Irak et en Syrie. Il y a finalement renoncé, faute de passeport : « J’ai décidé de faire le jihad ici au Maroc, en ciblant des étrangers. Nous avions essayé de fabriquer une bombe mais ça n’a pas marché».  

 

Cibler les chrétiens

« On s’est dit qu’on allait attaquer des chrétiens, parce qu’ils tuent des musulmans là-bas (en Syrie), détruisent mosquées et hôpitaux », a-t-il ajouté, évoquant également un acte de « revanche » pour les « frères » en Syrie.

 

La cellule terroriste  inspirée par l’idéologie jihadiste n’avait pas de contact, avec des cadres opérationnels en Syrie ou en Irak, selon les enquêteurs. L’EI n’avait pas revendiqué l’assassinat des deux touristes.

 

Les vingt autres prévenus – dont Kevin Zoller Guervos, un Hispano-Suisse de 25 ans installé au Maroc après sa conversion à l’islam – sont jugés pour leur participation présumée aux activités de cette cellule ainsi que pour leurs liens avec les principaux suspects. Le procès a été renvoyé au 13 juin.

 

Nicole Ricci Minyem 

 

 
 
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Dimanche 12 mai, une église catholique a été la cible d’hommes armés à Dablo, un village situé à 90 km de Kaya dans le centre nord du pays. Six personnes dont le prêtre ont été tuées.

 

Selon l'AFP qui cite des sources locales et sécuritaires, six personnes, dont un prêtre, ont été tuées dans la matinée du 12 mai lors d’une attaque contre une église catholique à Dablo, commune de la province du Sanmatenga, dans le nord du Burkina Faso.

 

« Vers 9 h, au cours de la messe, des individus armés ont fait irruption dans l’église catholique. Ils ont commencé à tirer alors que les fidèles essayaient de s’enfuir. Les assaillants ont pu immobiliser certains fidèles. Ils ont tué cinq personnes. Le prêtre qui célébrait la messe a également été tué, portant à six le nombre de morts », a déclaré à l’AFP le maire de Dablo, Ousmane Zongo.

 

« Ils ont incendié l’église, puis des boutiques et un maquis  avant de se rendre au centre de santé, où ils ont fouillé le local et incendié le véhicule de l’infirmier chef de poste », a ajouté M. Zongo. « Ils sont venus très nombreux comparés à nos forces de sécurité », a dit le maire.

 

C’est la première fois que la commune de Dablo est victime d’une attaque. « Il n’y avait aucun signe d’une quelconque menace sur cette commune », a souligné un habitant. « Dans la ville règne un climat de panique. Les gens sont terrés chez eux, aucune activité n’est fonctionnelle. Les boutiques et magasins sont fermés. C’est pratiquement une ville morte. »

 

Selon une source sécuritaire, l’attaque a été menée par un groupe d’hommes armés estimé entre vingt et trente. Elle survient deux jours après la libération dans le nord du Burkina Faso de quatre otages par les forces spéciales françaises.

 

Après les attaques contre les chefs coutumiers et des responsables communautaires, les groupes armés prennent désormais pour cible les temples et églises. Tout en condamnant cette dernière attaque, le ministre d’État burkinabé, Siméon Sawadogo a souligné que l’objectif des groupes terroristes est de mettre en mal la cohésion sociale : « Il ne faut pas que l'on cède à cette nouvelle intimidation, projet funeste de nous opposer entre catholiques, protestants, musulmans, etc. Il faut que l'on reste fort. Le peuple doit rester soudé. J'ai parlé au pasteur, j'ai parlé aux évêques, j'ai parlé aux musulmans. Tout le monde est unanime à condamner les actes ignobles de ces gens. »

 

Rappelons que, le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes djihadistes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) et l'organisation État islamique au grand Sahara (EIGS). D'abord concentrées dans le Nord, ces attaques ont ensuite visé la capitale et d'autres régions, notamment l'Est. Elles ont fait, depuis 2015, près de 400 morts, selon un comptage de l'AFP.

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Libérés par les forces spéciales françaises, les deux français ont été reçus ce samedi, par le président burkinabè Roch Marc Christian Kaborè avant de s'envoler pour Paris où ils doivent être accueillis par le président Emmanuel Macron.

 

Les premiers mots de l'ex-otage Laurent Lassimouillas visiblement éprouvé, ont été pour les soldats français tués lors de l'opération de libération: « Toutes nos pensées vont aux familles des soldats et aux soldats qui ont perdu la vie pour nous libérer de cet enfer. On voulait présenter nos condoléances tout de suite ».

 

Patrick Picque et Laurent Lassimouillas avaient été enlevés le 1er mai, pendant un séjour touristique au Bénin, pays jusque-là épargné par l'insécurité en Afrique de l'Ouest, mais dans une zone déconseillée par le ministère des Affaires étrangères français. Ils ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi en même temps qu'une Sud-Coréenne et une Américaine qui étaient captives depuis 28 jours.

 

« On voulait remercier les autorités françaises et celles du Burkina d'avoir participé à notre libération pour que nous soyons loin de tout cet enfer », a poursuivi M. Lassimouillas.

 

Il a également déclaré avoir une pensée pour leur chauffeur-guide béninois, qui a perdu la vie au tout début de notre leur enlèvement. Ça a été très difficile aussi. Le corps du guide a été découvert le 4 mai dans le parc national de la Pendjari où ils effectuaient un safari.

 

Les deux Français et l'ex-otage sud-coréenne sont arrivés samedi matin au Palais présidentiel de Ouagadougou, sans l'ex-otage américaine.

 

Visages fermés, vêtus de bas de survêtements noirs et de T-shirts sombres, ils n'ont pas fait d'autres déclarations. Ils sont ensuite partis vers l'aéroport de Ouagadougou et sont attendus à 18H00 sur la base de Villacoublay, près de Paris. Ils seront accueillis par le président Emmanuel Macron.

 

Le ministre des Affaires étrangères burkinabè Alpha Barry, qui a précisé que l'ex-otage américaine se trouvait avec les Américains, a mis l'accent sur la coopération entre le Burkina et la France, notamment sur les questions de sécurité au Sahel : « La libération des otages est la preuve que cette coopération marche assez bien. Les forces françaises qui sont des forces alliées dans notre pays peuvent mener des opérations en collaboration et en coopération avec les forces burkinabé. Une quinzaine de militaire burkinabé a participé à cette opération… ».

 

« L'opération de libération des otages a été rendue possible par la mobilisation des moyens de la force antijihadiste française au Sahel Barkhane, le soutien logistique des forces burkinabè et le soutien américain en renseignement », a déclaré le chef d'état-major français, le général François Lecointre.

 

Qui a ajouté que : « Quant aux deux autres otages libérés, l'Américaine et la Sud-Coréenne, personne n'avait connaissance de leur présence au Burkina Faso… ».

 

Les Français suivaient l'évolution des ravisseurs depuis plusieurs jours et ont saisi l'opportunité d'agir en raison du risque de transfèrement de ces otages à une autre organisation terroriste qui agit au Mali. La Katiba Macina du prédicateur Amadou Koufa, ce qui aurait dès lors "rendu impossible d'organiser une quelconque opération de libération", a-t-il détaillé.

 

L'identité des preneurs d'otages est encore inconnue : « Ce que l'on peut dire, c'est qu'il y a deux mouvements terroristes principaux qui opèrent dans cette zone et qui sont affiliés pour l'un à Al Qaïda, pour l'autre à l'EIGS (État islamique au Grand Sahara) », a déclaré la ministre française des Armées, Florence Parly.

 

Les attaques djihadistes, concentrées initialement dans le nord du Mali, se sont étendues vers le centre du pays puis vers le Burkina Faso et menacent désormais les pays côtiers du Golfe de Guinée, jusque-là épargnés : « Il faut maintenir la pression sur ces groupes », a estimé ce samedi sur la radio Europe 1, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, jugeant l'action de la force française Barkhane "tout à fait essentielle" dans ce contexte.

 

Cette force antijihadiste compte 4.500 soldats sur cinq pays du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie). M. Le Drian a rappelé que « la zone où étaient nos deux compatriotes était considérée depuis déjà pas mal de temps comme une zone rouge, c'est-à-dire une zone où il ne faut pas aller, où on prend des risques majeurs si on y va ».

 

Hommage national

 

« Un hommage national sera rendu mardi prochain à Paris, aux deux militaires français tués au cours cette intervention d'une très grande complexité », selon les mots de la ministre des Armées Florence Parly.

 

Membres du commando Hubert, unité d'élite de la Marine française, le maître Cédric de Pierrepont et le maître Alain Bertoncello ont été salués comme des héros par l'ensemble de la classe politique française : « Ils ont donné leur vie pour en libérer d'autres », a écrit Emmanuel Macron sur Twitter.

 

Nicole Ricci Minyem

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Les forces armées démocratiques syriennes, alliance Arabo-Kurde soutenue par les Occidentaux ont annoncé la victoire militaire contre l’Etat islamique(EI).

 

Baghouz où se trouve le dernier bastion syrien a été ainsi définitivement perdu par l’Etat islamique grâce aux actions conjuguées des forces démocratiques syriennes de l’alliance Arabo-Kurde soutenue par les Occidentaux(Fds). « Baghouz a été libérée. La victoire militaire sur Daech a été remportée », a écrit sur tweeter Mustafa Bali le porte-parole des Fds. Il ajoute : « le soi-disant califat a été totalement éliminé ». Toute chose qui conforte cette actualité sur l’éradication de l’organisation djihadiste en syrie.

Ce que représente la chute de Baghouz

Il faut indiquer avec précision que Baghouz est un village de l’Est de la Syrie, proche de la frontière irakienne. Sa chute marque le couronnement de quatre années d’efforts pour venir à bout des djihadistes. Cependant, il ne faut pas perdre de vue le fait que l’Etat islamique constitue toujours une menace latente. Il recourt d’ailleurs à des tactiques de guérilla, à partir des zones situées dans des déserts plus à l’Ouest.

A son apogée en 2014, l’on se rappelle encore comme si c’était hier que l’organisation terroriste contrôlait un territoire aussi vaste que celui de la Grande Bretagne en Irak et en Syrie, où elle avait imposé un règne de terreur.

Les stratégies de l’Etat islamique pour maintenir sa menace

Avant la proclamation de la victoire par les Fds, des bombardements ont eu lieu jusqu’à tard dans la nuit. Les djihadistes à force de subir la pression militaire dans une petite bande de territoire au bord du fleuve Euphrate dans la province de Deir Ez-Zor. Il ne restait qu’une seule « colline contrôlée par l’EI », selon un responsable des forces Arabo-Kurdes.

Malgré tous ces indices qui concourent à traduire l’anéantissement total de Daech en syrie, loin de s’avouer vaincue, l’organisation a quelques heures avant l’annonce de sa défaite, fait diffuser une vidéo sur les réseaux sociaux appelant ses partisans à mener des attaques contre « les ennemis » en Occident.  Ce qui explique que la défaite ne décourage nullement l’organisation terroriste Etat islamique qui, semble-t-il a entamé sa mue en organisation clandestine. Elle parvient tout de même à mener des attaques sanglantes.

Innocent D.H

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Sunday, 05 June 2022 11:01