Les combattants de Boko Haram ont une nouvelle fois mené une attaque meurtrière contre les militaires camerounais. En effet, dans la nuit du samedi à dimanche 15 septembre, ils ont attaqués le poste militaire de Soureram, dans la zone du lac Tchad tuant au moins 5 militaires et faisant 08 blessés, selon certaines sources.
Au moins cinq militaires camerounais ont péri dans l’Extrême-Nord du Cameroun dans une attaque du groupe djihadiste nigérian Boko Haram visant leur poste militaire, ont annoncé dimanche des responsables de l’armée et de l’administration locale. Il s’agit de deux gendarmes et de quatre militaires de la Marine nationale, selon la même source.
« Huit autres militaires ont été blessés dans cette attaque menée par un commando muni d’armes légères survenue en fin de soirée à Soueram, non loin du lac Tchad près de la frontière nigériane, » selon un officier de l’armée camerounaise et deux hauts responsables de l’administration de la région, qui ont requis l’anonymat. Selon les mêmes sources, les combattants de Boko Haram ont saccagé le poste militaire et pillés les armes.
L'officier de la FMM a précisé que les combattants de Boko Haram ont pris les soldats par surprise. Ces derniers n’ont donc pas pu appeler à l’aide les autres bases militaires situées à proximités. On note que, depuis la mort de 17 soldats camerounais dans cette même région sur les rives du lac Tchad le 10 juin, il s’agit de l’attaque la plus meurtrière perpétrée contre des militaires par Boko Haram, groupe djihadiste nigérian dont une branche a fait allégeance au groupe État islamique (EI).
Bien qu’affaibli, le groupe Boko Haram reste très actif dans la région de l’extrême-nord du Cameroun, frontalière du Nigeria. Formé en 2002 à Maiduguri par le prédicateur Mohamed Yusuf, le groupe est à l'origine une secte qui prône un islam radical et rigoriste, hostile à toute influence occidentale. En 2009, Boko Haram lance une insurrection armée dans laquelle Mohamed Yusuf trouve la mort. En 2010, Abubakar Shekau prend la tête du mouvement qui devient un groupe armé et se rapproche des thèses djihadistes d'Al-Qaïda, puis de l'État islamique.
Le mouvement est à l'origine de nombreux massacres, attentats et enlèvements à l'encontre de populations civiles de toute confession, au Nigeria mais aussi au Cameroun, au Niger et au Tchad. Il est responsable de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et est classé comme organisation terroriste par le Conseil de sécurité des Nations unies le 22 mai 2014.
Danielle Ngono Efondo