Il semblerait que l’idée d’un confinement général soit de plus en plus envisagée et d’après des sources non officielles des mesures seront prises dans les prochains jours afin de contraindre les populations à respecter le mot d’ordre.
Cependant, on est en droit de se poser certaines questions notamment, la disponibilité de l’énergie électrique ou alors de l’eau courante. Lorsqu’on sait que ces services sont restreints et que les Camerounais sont au bout de chaque mois, obligés de payer des factures alors que les sociétés qui sont en charge de les leur fournir les privent de tout.
Et, lorsqu’on parle de confinement, cela sous entend un approvisionnement de quelques denrées de première nécessité (Poisson, légumes, fruits, produits laitiers…) qu’il convient de bien conserver.
Comment peut –on y parvenir si on ne peut avoir l’énergie que trois jours sur sept ? !!! Pour des parents, rester cloîtrés chez soi avec des enfants à qui on ne pourrait donner le strict minimum ou alors des aliments avariés ouvre la porte à de nombreuses autres maladies qui vont s’ajouter au risque de contamination du coronavirus.
A l’Est Cameroun, au Littoral, dans le Centre et dans de nombreuses autres régions, les consommateurs ont à plusieurs reprises menacé d’organiser des grèves afin d’échapper à ce cercle infernal de coupure intempestive surtout lorsqu'on leur sert des discours creux. Mais dans une posture citoyenne et républicaine, ils choisissent de prendre leur mal en patience en espérant que les autorités en charge de ce secteur vont prendre conscience des responsabilités qui sont les leurs, surtout en ces jours de crise sanitaire.
Covid-19 : Le Cameroun passe à 56 cas confirmés et un mort
Que dire du manque d’eau potable ?
Elle a une couleur indéfinie et dégage parfois des odeurs pestilentielles lorsqu’elle coule des robinets. Que dire des larves qu’on détecte au fond des récipients lorsque le liquide est recueilli pour consommation ultérieure ? Chaque personne face à ce phénomène se souvient de ce cours enseigné par les maîtres de l’école primaire : Une eau potable est inodore, sans saveur, limpide.
Les responsabilités sont partagées
Il est important voire primordial pour les populations, sur l’ensemble du triangle national de respecter scrupuleusement les règles prescrites par le gouvernement afin de venir à bout du Coronavirus.
Toutefois, elles ne pourront notamment se laver les mains, boire de l’eau, se désinfecter avec cette eau qui leur est servie dans les ménages.
Que les uns et les autres arrêtent avec des discours qui n’ont de sens que pour eux, sans actions concrètes pour ces Camerounais qui souffrent le martyr.
Coronavirus : Le Ministre du Commerce ferme des boutiques à Yaoundé pour tromperie
Nicole Ricci Minyem
Dans une tribune publiée ce Lundi l’ancien directeur de communication au ministère de la Défense relève entre autres l’incivisme dont font montre certains Camerounais car ces derniers semblent réfractaires aux instructions données par le Chef du gouvernement.
« Est-ce que la proposition de dépister tout le monde tel que le propose certains est réaliste dans notre contexte, voire dans le contexte mondial? Pour dépister tout le monde, il faudrait réaliser 25.000.000 de kits de dépistage, programmer des campagnes de dépistage dans les villages et tel que je connais nos routes, le corona virus nous aura tous décimés avant. Lorsque l'on aura dépisté les malades, qu'est-ce que l'on en fera? Attention à ces propositions qui en ce moment sont contre-productrices.
Mathématiquement, qu'avons-nous à perdre de 15 jours de confinement où les malades seront identifiés et écartés, et les personnes saines protégées, d'autant qu’en général, nous sommes indisciplinés et retors aux mesures de prévention jusque-là édictées.
Quel est le pays qui a suivi cette méthode et quels en sont les résultats? La Chine: elle est communiste et les populations, habituées à la discipline rigide ont exécuté servilement les ordres. Les populations ne discutent pas systématiquement ou ne politisent pas à tout vent et sans discernement, ce qui est le sport favori des Camerounais; même en période de crise on refuse l'unisson qui nous a tout donné.
L'exemple du Nord et du Sud Ouest est symptomatique de cette hystérie commutative. En général devant pareil cas, il n'y a plus de partis politiques, mais il y a le peuple, la communauté scientifique et la communication.
Au Cameroun il y a les « politicieux », les apprentis-sorciers et les délateurs. Bonne chance. 2e élément d'analyse: l'Italie où la famille est très développée avec une cosa nostra suicidaire, saupoudrée d'un machisme exhibitionniste et des hommes qui bravent la mort parce que, croient-ils être des téméraires. C'est bien une culture latine. La tauromachie est bien là pour l'étayer. Il y a eu en Italie seulement pour la journée d'hier 825 morts.
La population très vieille n'est pas la seule raison de ce taux élevé. Ce n'est que maintenant que la population prend conscience du péril, ayant gardé jusque-là les bonnes petites pratiques familiales. Au Rwanda, les populations exécutent ce que le gouvernement a prescrit avec une certaine discipline, la crise est maîtrisée. Vous savez ici, tout le monde est docteur, quand l'équipe nationale joue il y a 25 000 000 d'entraîneurs... On voit toujours les failles de management. Mais la critique est aisée et l'art difficile.
Commençons à nous poser des questions nous-mêmes. Que faisons-nous pour stopper le Corona virus à notre niveau individuel et celui de notre cellule familial? Avons-nous changé nos habitudes? Continuez à croire que l'enfer c'est les autres. Avec les principes lumineux, vous sauverez tellement bien l'économie sur des principes puissants de prestidigitateurs qu'il y aura une superbe croissance économique puisqu'il n'y aura plus un seul consommateur vivant. Alors on fera certainement du 25.000.000%... ».
N.R.M
Dans un récent tweet du ministre de la Santé publique (Minsante), le Cameroun vient d’enregistrer de nouveaux cas testés positifs au Coronavirus. Manaouda Malachie, continue d’ailleurs d’appeler les Camerounais à l’observance des mesures barrières pour stopper cette maladie dont la vitesse de propagation connaît désormais une accélération.
Selon le tweet du ministre, 26 échantillons viennent d’être tetés. Parmi ceux-ci, 16 sont positifs (9 cas à Douala, 6 à Yaoundé et 1 à Bafoussam), soit un total de 56 cas à ce jour. Face à cette vitesse désormais accélérée de propagation du Coronavirus au Cameroun, le Minsante continue d’appeler l’attention de tous sur le respect des mesures barrières pour sauver « notre vie et la vie de nos proches », écrit le Minsante.
Ce matin du 23 mars 2020, les informations puisées à bonnes sources font savoir que le Cameroun vient d’enregistrer un premier décès confirmé. Il s’agit d’un habitant de Bonapriso à Douala. Et dans une publication sur son compte twitter à la suite de ce décès, l’ancien lion indomptable du football, Patrick Mboma s’exclame, « affreuse nouvelle ! Un appel de ma mère ce matin pour m’annoncer que je viens de perdre mon oncle Achille Essome Moukouri à 05 heures. A tous ceux qui pensent au Cameroun que ce ne sont que des récits, je vous supplie, restez confinés. C’est la seule chose à faire ! » mentionne-t-il.
Invité vendredi dernier sur les ondes de ABK radio, Manaouda Malachie s’est prononcé sur quelques problèmes qui entachent la gestion de la pandémie au Cameroun. « Je n’ai pas perdu le sommeil à cause du coronavirus, mais nous sommes juste à pied d’œuvre pour combattre cette maladie. Le Gouvernement a édicté treize mesures qui peuvent impacter notre vie, mais nous demandons de nous y conformer. J’ai fait un tour à Yaoundé hier soir, j’ai vu des bars ouverts, avec des clients. Ces personnes se mettent en danger et mettent en danger la vie d’autrui », déplore Manaouda Malachie.
Coronavirus : Le confinement, une mesure efficace pour lutter contre la propagation de la pandémie
Innocent D H
Alain Siekapen l’ancien international Karatéka camerounais a rendu l’âme le samedi 21 mars 2020.
Alain Siekapen l’ancien international camerounais n’est plus de ce monde. Il est décédé samedi dernier des suites de Coronavirus. C’est à l’hôpital Delafontaine De Saint Denis situé à Paris qu’il a rendu l’âme. Il y a été interné, depuis qu’il a été testé positif au virus du Covid-19. Comme pour toutes les autres victimes de cette pandémie, la famille d’Alain Siekapen a été immédiatement mise au courant de son décès. Sa femme a été appelée pour venir identifier le corps de son époux.
Une fois l’annonce de son décès rendu public, les messages d’hommage ont commencé à pleuvoir. « L’ancien international karatéka Camerounais, Alain SIEKAPEN, premier président du collectif des karateka Camerounais de la diaspora, nous a prématurément quitté depuis ce matin frappé par le COVID 19, qui ne lui a laissé aucune chance après plusieurs jours de batailles entre volonté et soin », a écrit Rodrigue Ngué l’actuel président des karateka sur sa page Facebook.
Alain Siekapen est mort à l’âge de 45 ans. Il a passé une semaine en hospitalisation. Ses proches qui sont ici à Yaoundé au Cameroun racontent que c’est la semaine dernière qu’il a commencé à tousser. C’est donc du fait de cette toux, qu’il a été conduit à l’hôpital puis testé positif au virus du Covid-19.
Il faut souligner que le décès d’Alain Siekapen porte à 2, le nombre de camerounais qui rendent l’âme des suites du Coronavirus en France. C’est d’abord Jean Didier Mbeng qui est mort à Paris à l’hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière.
Liliane N.
Les propriétaires de ces boutiques ont voulu profiter de la pandémie pour duper les clients.
Grâce à une descente inopinée dans les espaces marchands de la capitale, Luc Magloire Mbarga Atangana le Ministre du Commerce (Mincommerce) a découvert que des propriétaires de certaines boutiques font un mauvais jeu.
Du fait de la pandémie du Coronavirus à laquelle le Cameroun fait face, certains de ces propriétaires de boutiques ont trouvé bon de changer les prix de vente des produits alimentaires, en prétextant une pénurie. Dans les marchés d’Etoudi et de Mokolo, des ménagères ont témoigné de s’être retrouvées à plusieurs reprises en train d’acheter le riz à des prix qui ne sont pas homologués.
Par exemple le prix du sac de riz d’une marque connue de 25 Kg se vendait déjà à 12 000 Fcfa au lieu de 11500. Face à pareilles situations, le Mincommerce a instruit à l’immédiat la fermeture des boutiques mises en cause.
Lors de sa descente, Luc Magloire Mbarga Atangana a pu vérifier si les règles d’hygiène recommandées pour barrer la voie à la pandémie du Coronavirus sont appliquées et respectées. Pour ce qui est des poissonneries, le Mincommerce a recommandé que dorénavant qu’il y ait des vendeurs qui munis de gant, vont manipuler les poissons. Les clients doivent arrêter de le faire, la raison étant qu’il y a un risque de contamination au virus du Covid-19.
Le Ministre du Commerce s’est également rassuré de la disponibilité des stocks de produits de consommation. L’assurance lui a été donnée par certains détenteurs de magasins. Ceux-ci ont affirmé ne pas rencontrer des problèmes de pénurie. Du côté des supermarchés, il a été observé que tout se passe plutôt bien. Les mesures à appliquer pour éviter la propagation du virus du Covid-19 sont respectées.
Liliane N.
Le péché que ce couple a commis est d’avoir affirmé qu'ils sont proches du parti au pouvoir, renseignent nos sources.
Alors que les éléments de la république imaginaire d’Ambazonie ôtent la vie généralement aux civils en catimini, le 20 mars 2020, c’est sur la place publique, qu’ils tué un couple. La scène s’est produite au village de Vekovi, une localité située dans la commune de Jakiri, région du Nord-Ouest. Ces Amba boys reprochaient à ce couple, le fait d’avoir affirmé être proche du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, le parti au pouvoir.
Réagissant par rapport à cet autre forfait des Amba boys, Michael Ngwese Ekosso, le président national du Parti Démocratique Socialiste Uni (USDP), a déclaré que les exécutions publiques à Vekovi « ne reflètent pas les ambitions des anglophones / Camerounais du Sud dont le désir honnête est de vivre dans une nation bilingue et multiculturelle, dans laquelle ils peuvent être libres de dire ou d’écrire ce qu’ils pensent sans entendre un coup soudain à leur porte ».
Ndop : L’Armée démantèle un autre camp ambazonien
Poursuivant dans la même lancée, il a ajouté « ces groupes de jeunes hommes et femmes armés qui sont influencés par un autre groupe de Camerounais du Sud malveillants, dont la plupart vivent dans le confort de leurs claviers dans la diaspora, devraient savoir que leurs crimes contre l’humanité et perpétration de chaos, meurtres, intimidations , les enlèvements, la collecte de rançons parmi notre propre peuple, comme une forme d’essayer de mesurer la lutte, ont des contre-implications ».
Indexés dans la tuerie de ces civils, les Amba boys par la voix de Capo Daniel, membre de leur groupe armé ont dit condamné cette exaction.
Liliane N.
C’est impuissant que le Premier Ministre a pris part aux différentes séances d’ouverture des travaux des deux chambres du parlement ce vendredi. L’Assemblée Nationale et le SENAT ont effectué ce jour leur plénière d’ouverture. En pleine crise de coronavirus, quelques jours après la prise de mesures urgentes demandées par le Chef de l’Etat, Cavaye Yeguié Djibril et Marcell Niat Djifendi viennent d’outrepasser ces décisions pour tenir les sessions d’ouverture des deux chambres.
L’image est expressive. Joseph Dion NGUTE assis au sein de l’hémicycle, le regard fixant dans un arrière ton de colère ces parlementaires qui par leur présence au sein de cet Hémicycle ce vendredi mettent le Cameroun en danger.
En effet, trois jours avant, sur instruction du Chef de l’Etat, il a été obligé de prendre des mesures urgentes pour pallier à la menace du Covid-19. Au rang de ces prescriptions, la mise en quarantaine des passagers de vols venant de l’étranger et particulièrement des pays atteints par le virus, mais aussi l’interdiction d’un rassemblement de plus de 50 personnes.
Joseph Dion NGUTE se trouve ainsi doublement humilié par les responsables de l’Assemblée Nationale. D’abord par la désobéissance manifeste de Cavaye Yeguié Djibril qui est arrivé par un vol dans lequel se trouvait trois personnes infectés du Coronavirus. Mais du fait de sa position, il n’a pas daigné accepté la mise en quarantaine pour observation. Mettant ainsi en danger tout son personnel d’astreint mais aussi les autres parlementaires avec qui il est entré en contact le lundi suivant.
Opinion : Le PCRN exige le test négatif du Président de l’Assemblée nationale
La deuxième humiliation c’est bien cette convocation des travaux de l’Assemblée Nationale et du Sénat alors que des mesures d’urgences ont été décidées pour éviter la propagation du virus. Mais il est impuissant. La séparation des pouvoirs est opérationnelle. Le parlementaire exerce son indépendance à l’exécutif et témoigne sa soumission à la Constitution.
Certes à l’entrée des différents bâtiments, quelques agents aux portes, gel hydro alcoolique à la main, ils en imbibent légèrement les mains de certains parlementaires. Au SENAT, on a distribué quelques masques aux Sénateurs. Mais le message est passé, les parlementaires n’ont pas respectés les consignes du gouvernement.
Polémique autour de la réélection de Cavaye Yeguié Djibril à la présidence de l’Assemblée nationale
D’après le député UDC KOUPIT ADAMOU, « c’est tout simplement parce que la Constitution a réglé le mécanisme de fonctionnement du parlement et ne pas convoquer les assises comme prévu serait tombé sous le coup de la violation des règles constitutionnelles de la République ».
Mais ce qu’ils ne veulent pas admettre ces honorables, c’est qu’il y avait une autre manière de faire. Car avec cette rencontre de ce jour à 166 députés dans une salle ou des Sénateurs au nombre de 100 dans leur salle de plénière. Ceci sans compter le personnel d’appui qui donne une assistance à l’organisation des travaux. Le parlement à passer le message de la désinvolture en situation de crise. Espérons que cela ne constituera pas une jurisprudence, un préalable.
Stéphane NZESSEU
Depuis l’annonce des mesures de prévention édictées par le gouvernement, le présentateur de l’émission télévisée Equinoxe Soir a institué un geste qui devient une habitude. Notamment, la désinfection des mains de ses invités par la distribution du gel hydro alcoolique.
Dans un environnement de crise sanitaire comme celui dans lequel entre le Cameroun, il devient urgent pour la population d’adopter des comportements de nature à ralentir sinon d’arrêter l’évolution du Coronavirus. C’est dans ce sens que le gouvernement Dion NGUTE a émis 13 mesures dont l’objectif est d’encadrer les mouvements sociaux et limiter au mieux la propagation du virus. Dans le même ordre, des campagnes publicitaires sont diffusées sur toutes les plates formes médiatiques pour encourager les citoyens à adopter des comportements hygiéniques. Or on le sait tous, l’exemple vaut mieux que la leçon.
Et c’est en cela que Serge Alain OTTOU se démarque de plusieurs. En effet, le journaliste a institué, comme un rituel d’entrée, de distribuer quelques gouttes de gel hydro alcoolique à ses invités. Ceux-ci se nettoient les mains en mondovision, sourires aux lèvres comme pour témoigner le bienfait que produit cet exercice. Un geste fort. Un acte qui plus que les spots publicitaires disent aux populations ce qu’il faut faire. Sachant qu’il s’agit par ailleurs d’une émission de grande écoute, il s’agit d’un instant d’éducation de masse. Ce rituel que pose Serge Alain OTTOU a d’importantes conséquences bénéfiques sur les populations. Cela est prouvé, les vedettes de télévision, comme des artistes et des hommes politiques sont des leaders d’opinion, des influenceurs de la société. Plusieurs les prennent pour référence, pour modèle. Et le processus d’identification et d’assimilation qui existe entre ces vedettes et leurs admirateurs est un capital important que les communications sur le changement des comportements devraient exploiter pour passer les messages escomptés.
C’est le genre de geste qu’il faut multiplier sur les plateaux de télévision. Pourquoi pas amener des artistes de renoms à imiter les gestes et passer les conseils aux populations en rapport avec les mesures édictées par le gouvernement. Malhox, Locko, Lady Ponce, Petit Pays et d’autres. Mais aussi des stars du sport et des autres domaines de la société. Ces hommes et femmes qui bénéficient d’une certaine proximité avec les populations. Une activité sur laquelle devrait se pencher le ministère de la communication du Cameroun. Ceci pour le bien de tous. En attendant, nous applaudissons des deux mains l’initiative de Serge Alain OTTOU.
Stéphane NZESSEU
La nouvelle est tombée comme un couperet il y a quelques heures Victor Fotso est décédé ce 20 mars 2020, dans la ville de Paris en France.
Des sources familiales indiquent qu’il a été évacué discrètement pour soucis de santé quelques minutes à peine après sa prestation de serment.
Victor Fotso est un autodidacte camerounais né en 26 juin 1926. Il est également l'auteur du Chemin de Hiala et le fondateur de la Fondation Fotso Victor qui effectue diverses œuvres caritatives au Cameroun et dans d'autres pays de la sous-région, surtout dans le domaine de l'éducation.
Homme d'affaires et industriel
En 1955, il se lance dans le transport en commun qu'il abandonne rapidement en 1960. Son premier centre commercial est lancé dans cette ville en 1956 et c’est à partir de 1970 que l’homme d’affaires va se lancer dans le secteur industriel avec la naissance de la Société Africaine de Fabrication de Cahiers (SAFCA). Ensuite il va créer la Société PILCAM en 1974. Plusieurs autres compagnies commerciales ou industrielles vont suivre, notamment :
- La compagnie Internationale de Service (CIS) à Paris en 1983, en collaboration avec le français Jacques Lacombe, qui fût un acteur important dans le fondement de l'empire Fotso (il décède le 9 juillet 1996).
Le Groupe Fotso à la fin des années 90 comptait plusieurs industries et entreprises à savoir : FERMACAM, FABASSEM, FISHCO, GFA, PHYTOCAM, PILCAM, PROLEG, UNALOR et SOPICAM. Celles se retrouvaient aussi bien au Cameroun qu'au Mali ou en France. La CBC viendra s'y ajouter en 1997.
Mais au début des années 2000, avec l'effet de la mondialisation, le groupe connaîtra des difficultés sous l'effet de la concurrence et celle-ci aura raison des industries du Groupe qui seront pour la majorité vendues.
Homme politique et philanthrope
Il est maire de la ville de Bandjoun depuis 1996. Ville dont il a construit sur fonds propres1 l’hôtel de ville. Il a aussi construit l'IUT de Bandjoun, offrant ainsi au gouvernement camerounais l'un de ses premiers Institut Universitaire Technologique.
De son vivant, il a été considéré comme l’une des plus grandes sources de financement du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais. D’ailleurs il aura à maintes reprises dirigé un collectif d’hommes d’affaires qui avait appelé le Président Paul Biya à briguer de nouveaux mandats.
Au-delà des multiples invitations lors des dîners et réception au palais de l’Unité, on se souvient qu’en 1999, il a reçu à dîner dans sa résidence de Bandjoun le Chef de l’Etat Camerounais
L’un de ses derniers dons a été la somme de un milliard pour la construction de la future cathédrale de Bafoussam. C’était lors d’une messe d’action de grâce célébrée à la paroisse Christ Roi de Mbouo Bandjoun
Ouvrages
En 1994, il écrit en collaboration avec Jean – Pierre Guyomard une œuvre autobiographique intitulée Le Chemin de Hiala. Le livre, publié aux éditions de Septembre, est le récit de son parcours : de son enfance à Bandjoun (à l'époque, petit village situé dans l'ouest du Cameroun) jusqu'à son succès en tant qu'homme d'affaires. L'ouvrage fournit également une description du contexte politique, économique et culturel du Cameroun de la fin des années 1920 au début des années 1990 tel que perçu par l'auteur
Vie privée
L’homme qui s’en va ce jour, était âgé de 94 ans. Polygame et père de plusieurs enfants dont les plus connus sont Yves Michel Fotso et Christelle Nadia Fotso.
Il est né en 1926 à Bandjoun. Il a très vite quitté l’école (15ans) pour aller travailler dans les plantations à Foumbot et à Bafang. Dès 1947, il s'installe à Mbalmayo comme commerçant.
M. Fotso Victor porte le nom de Fô Wa Gabigung à Bandjoun (le Chef qui partage).
Nicole Ricci Minyem
C’est du moins ce qui couve depuis quelques jours maintenant. Après que la Chine ait annoncé avoir obtenu des résultats intéressants à la suite de l’administration de ce médicament chez certains patients testés positif au Coronavirus. Sur 100 patients, les 100 ont été complètement guéris. Et depuis deux jours, la Chine n’a plus enregistré de nouveaux cas d’infection.
Après l’annonce des chinois, c’est l’éminent professeur de médecine français Didier Raoult qui emboîte le pas des scientifiques chinois. C’est le lundi 16 mars dernier que le Pr. Didier Raoult annonce ses premiers résultats positifs de ses essais cliniques.
Sur 24 patients atteints par le Covid-19, les trois quarts n’étaient plus porteurs du virus au bout de six jours de traitement. Ce jeudi 19 mars, le Président Américain Donald TRUMP a suivi le mouvement enclenché par la Chine et le chercheur français. Donald TRUMP a approuvé le recours à la chloroquine pour le traitement du Coronavirus.
Son argument, « le médicament a montré des résultats préliminaires très très encourageants (…) Nous allons pouvoir rendre ce médicament disponible quasiment immédiatement ». Un mouvement mondial s’accorde à désigner la chloroquine comme le remède miracle contre la pandémie du moment : le Coronavirus. Mais c’est quoi la Chloroquine ?
Interview : La chloroquine pour soigner le coronavirus
La chloroquine est un antipaludique de la famille des amino-4-quinoléines. Elle a été largement commercialisée sous forme d’hydroxychloroquine ou de sels ; elle est avec la quinine, dont elle est un substitut synthétique, le traitement qui a été le plus employé, en préventif ou comme en curatif, contre le paludisme.
Elle est aussi très utilisée contre des maladies auto-immunes telles que le lupus et des maladies rhumatoïdes telle que la polyarthrite rhumatoïde. Elle montre in vitro des effets antiviraux, mais qu’on n’arrive pas ou mal à reproduire in vivo. Ses effets secondaires sont le plus souvent légers et transitoires mais ils peuvent être graves ; et la dose thérapeutique est proche du seuil de toxicité (donc tolérable).
Le surdosage induit notamment des troubles cardiovasculaires graves et potentiellement mortels qui explique que l'auto-traitement qui existait autrefois n'est plus recommandé. Dans le monde, elle est de plus en plus utilisée sous forme d'hydroxychloroquine qui est 2 à 3 fois moins toxique et mieux tolérée à dose élevée. Il est souvent vendu sous le nom produit « plaquenil ». C’est un médicament utilisé en Afrique et dans le monde depuis plus de 30 ans aujourd’hui.
C’est ce produit qui vient de connaître une nouvelle application. Celle dédiée aux soins du Coronavirus. Selon le Pr Didier Raoult : « C'est spectaculaire, la charge virale moyenne avec ce virus est normalement de 20 jours. (…) On a pu comparer la négativation du portage viral chez des patients qui ont suivi le protocole, avec des patients d’Avignon et de Nice qui n’ont pas reçu le traitement. Ceux qui n’ont pas reçu le Plaquenil sont encore porteurs à 90 % du virus au bout de six jours, tandis que ceux qui ont reçu le traitement sont 25 % à être positifs ». En attendant que les Etats puissent le mettre à la disposition des citoyens, on peut déjà entrevoir une lueur d’espoir quant à la porte de sortie de crise.
Stéphane NZESSEU
Le président du MRC, à la suite des mesures prises par le gouvernement de Joseph Dion Ngute, se félicite du réveil même tardif de l’exécutif. Mais parce que l’EPIDEMIE DE CORONAVIRUS EN COURS EST UN GRAVE DANGER POUR NOTRE PAYS, le Président Maurice KAMTO souligne des points à améliorer pour une meilleure efficacité des actions de prévention.
Le républicain Maurice KAMTO commence par saluer les initiatives du gouvernement de Paul BIYA. « Je salue d’emblée les mesures prises le 17 mars dernier, car elles sont de nature à préserver la santé des Camerounais face à cette redoutable épidémie. Je resterai optimiste tant que j’aurai l’assurance que les mesures annoncées sont effectives et s’exécutent en toute responsabilité. » Mais avec son équipe, ils ont noté quelques points qui devraient être mieux calibrés pour une meilleure implémentation des mesures du gouvernement.
Au sujet des mesures de mise en quarantaine des voyageurs venus de l’étranger, Maurice KAMTO note des insuffisances. « Des hôtels réquisitionnés pour accueillir les cas suspects n’ont pas été préparés à l’avance alors qu’en principe, une telle opération requiert à la fois une préparation psychologique et pratique du personnel de l’hôtel, une identification précise des couloirs sanitaires au sein de l’établissement et un déploiement des mesures d’asepsie avant, pendant et après l’épidémie. Si de telles mesures ne sont pas prises au préalable, une propagation du virus au-delà des espaces requis est probable et serait un facteur de contamination d’un grand nombre de personnes. Des pays plus développés que le Cameroun ont consacré deux semaines pour cette préparation ; au Cameroun, le régime veut nous faire croire que cette opération n’est pas indispensable. »
Maurice KAMTO revient également sur la violation de ces règles sanitaires par le Président de l’Assemblée Nationale. « Le non-respect des mesures de confinement par certaines personnes, y compris des responsables publics. C’est notamment le cas de Monsieur Cavaye Yéguié Djibril, qui, revenant de France, un pays où le rythme de propagation du coronavirus s’est accéléré au point de l’amener à déclarer une guerre sanitaire contre cette épidémie, s’est soustrait à cette mesure de prévention, au mépris de la santé des autres camerounais. ».
Dans la suite, le leader du mouvement de la Renaissance va faire des propositions. La première, interpeller chaque citoyen sur sa responsabilité individuelle. « Au-delà des errements du Gouvernement, la gravité de la situation requiert que chacun apporte sa contribution pour une gestion réussie de la lutte contre l’épidémie de Covid-19. (…) Dans cet esprit, je demande que soient mises en place sans délai le dispositif suivant :
- La création des camps de mise en quarantaine dédiés au suivi des personnes suspectes ou confirmées infectées par le Covid-19. Il pourrait s’agir des hôpitaux ou des salles de classe réquisitionnées, exclusivement consacrés au suivi des cas de cette épidémie, et mis sous la surveillance de la force publique. A ce titre, une réquisition des forces de 2ème catégorie pourrait s’avérer nécessaire, en fonction de l’évolution de la situation, pour assurer le respect strict des règles de sécurité et la surveillance des camps de mise en quarantaine.
- La gratuité et la systématisation des tests pour tous les cas suspects, ainsi que la simplification de leurs procédures d’acquisition et la juste répartition géographique des tests en fonction de la demande réelle. Il est inadmissible que de longues procédures bureaucratiques soient requises pour pouvoir effectuer un test diagnostique en urgence. Les responsables des formations sanitaires ou, à défaut, les gestionnaires des centres de mise en quarantaine doivent être des ordonnateurs de l’utilisation des tests diagnostiques.
- La gratuité de la prise en charge médicale et psychologique des cas confirmés.
- La création d’une Commission Nationale Chargée de la Gestion de l’Epidémie du Covid-19 et de la Protection des Camerounais face à cette maladie. Cette Commission doit être présidée par le Président de la République et non pas par un tiers. Devant la gravité de la situation, chacun doit prendre ses responsabilités et non plus les déléguer comme d’habitude. Cette Commission devrait être subdivisée en plusieurs Sous-Commissions dont :
- Une Sous-Commission Sanitaire composée des experts de la santé clinique, de la santé publique et des professionnels de l’industrie pharmaceutique et biomédicale. Elle devrait définir les protocoles de prise en charge dans les centres de mise en quarantaine ; elle devrait également concevoir les contenus et les supports des messages à diffuser dans le grand public. Cette Sous-Commission devrait par ailleurs élaborer le protocole d’approvisionnement, de stockage et de distribution des intrants et matériels utilisés dans la prise en charge des personnes infectées.
- Une Sous-Commission Para-Sanitaire chargée de la définition et de la mise en œuvre des mesures complémentaires aux mesures sanitaires (mesures non sanitaires).
- Une Sous-Commission de Sûreté dont les actions d’intelligence et de sécurisation devrait s’inscrire dans l’objectif de l’éradication du Covid-19 au Cameroun. Cette Sous-Commission devrait donc assurer, entre autres, la mise en œuvre des mesures contraignantes prises aux frontières et à l’intérieur du territoire national.
- Par ailleurs, j’exige que soient publiés les chiffres réels des personnes déjà infectées. Des informations dignes de foi font état d’un nombre bien plus important de Camerounais déjà infectés. Je demande également que soient prises des mesures d’accompagnement des opérateurs économiques ainsi que les ménages dont les activités seront affectées par les mesures prises par le Gouvernement. La protection des personnes et des biens est une mission régalienne de l’Etat. Je serai particulièrement attentif au sujet de ces mesures d’accompagnement. »
Telles sont les propositions formulées par le MRC pour venir à bout de cette crise sanitaire. Puissent-elles trouver des oreilles disposées.
Stéphane NZESSEU
Les quatre hommes avaient abusé d’une étudiante dans un bus de Delhi en décembre 2012, un crime qui avait révulsé la nation d’Asie du Sud et le reste du monde.
Ce drame avait braqué une lumière crue sur le lourd silence autour des violences sexuelles dans le pays, les carences de son système judiciaire en matière de lutte contre les viols et, au-delà, le traitement des femmes dans la société indienne. Mukesh Singh, Vinay Sharma, Pawan Gupta et Akshay Thakur ont été pendus à 05h30 locales dans la prison de Tihar de la capitale, une application exceptionnelle de la peine de mort en Inde (la précédente remontait à 2015).
Au milieu de la nuit, quelques manifestants s’étaient rassemblés devant Tihar pour saluer cette exécution, agitant des drapeaux indiens. « La justice a triomphé. Il est de la plus grande importance de garantir la dignité et la sécurité des femmes », a réagi le Premier ministre Narendra Modi sur son compte Twitter : « Nous avons la satisfaction que ma fille ait enfin reçu justice au bout de sept ans. Les animaux ont été pendus », a pour sa part déclaré à des journalistes Asha Devi, mère de la victime Jyoti Singh.
Un choc, un symbole
Le dimanche 16 décembre 2012 au soir, l’étudiante de 23 ans sort d’une séance du film L’Odyssée de Pi dans un grand centre commercial avec un ami. Ils montent dans un bus privé tenu par une bande ivre de six hommes, croyant qu’il s’agit d’un transport collectif allant dans leur direction.
À bord, son ami est passé à tabac. Pendant une vingtaine de minutes, la jeune femme est sauvagement violée à tour de rôle à l’arrière du bus roulant à travers Delhi, lumières éteintes, et grièvement blessée avec une barre de fer. Les agresseurs se débarrassent d’elle au bord d’une route.
Dès le lendemain, l’affaire provoque une onde de choc dans l’opinion publique et déclenche de gigantesques manifestations spontanées, qui redoublent avec la mort de la victime de ses blessures le 29 décembre dans un hôpital de Singapour. « Le mouvement qui a suivi le viol en réunion de 2012 a été comme un barrage qui cède », explique Kavita Krishnan, militante pour les droits des femmes.
Mutations
Dans une société changée en profondeur par vingt ans de libéralisation de l’économie, nombre d’Indiennes et d’Indiens se sont identifiés à cette jeune femme souhaitant faire des études et avoir un travail, plutôt que de vivre sous la tutelle d’un mari et rester au foyer.
A la suite du drame, le gouvernement a durci la législation contre les violences sexuelles et prévu des procédures judiciaires accélérées. Le nombre de signalements de viols dans le pays de 1,3 milliard d’habitants s’est envolé les années suivantes, même si les experts estiment que ces chiffres ne restent encore que la partie émergée de l’iceberg.
Des six hommes arrêtés par les forces de l’ordre, le meneur présumé est mort en détention quelques semaines plus tard, officiellement à la suite d’un suicide. Un autre, encore mineur à l’époque, a bénéficié d’une peine réduite en raison de son âge et a été libéré au bout de trois ans.
N.R.M
Ce vendredi, 20 mars 2020, le ministre camerounais de la Santé publique (Minsante), vient de signer une lettre circulaire portant la mention « très urgent ». Par cet acte, Manaouda Malachie fixe les dispositions relatives à l’organisation des cérémonies de levée de corps et de mise en bière dans les formations sanitaires publiques.
La lettre circulaire du Minsante sur hautes instructions du Chef de l’Etat relatives à la riposte au Coronavirus, et notamment en rapport avec les rassemblements des personnes, s’adresse aux directeurs généraux des hôpitaux de première catégorie, de deuxième catégorie, des hôpitaux régionaux, et aux chefs des centres médicaux d’arrondissement doté d’une morgue.
Manaouda Malachie leur demande ainsi, de bien vouloir prendre les dispositions suivantes pour l’organisation des cérémonies funéraires de levée de corps et de mise en bière dans les morgues de leurs formations sanitaires pendant la période de gestion de l’épidémie. Ces dispositions concernent notamment : la limitation du nombre maximal de personnes à quinze dans lesdites cérémonies, le respect des mesures de distanciation dans les différentes chapelles ardentes, en fonction de la capacité d’accueil, la réduction de la durée desdites cérémonies à une période maximale de quinze minutes, veiller à la concertation avec les familles, au départ immédiat du cortège funeste de la morgue dès la fin de la cérémonie.
Le ministre en charge de la Santé les invite par ailleurs, à prendre des dispositions nécessaires sous la coordination de l’autorité administrative de séant, en vue du respect scrupuleux des mesures de prévention à la pandémie au Covid-19.
Précisons que, ce matin, Manaouda Malachie sur son compte Twitter faisait un constat selon lequel, « beaucoup continuent de ne pas observer les mesures d’hygiène requises et les règles édictées par le Gouvernement ». Il a également rappelé qu’en agissant ainsi, ceux-ci mettent leur vie en danger, ainsi que celle des autres.
L’on apprend à travers cette publication que 7 nouveaux cas sont confirmés à Yaoundé portant à 24 le nombre de malades enregistrés au Cameroun. Jeudi après-midi, le ministre annonçait une bonne nouvelle, celle de savoir que les deux premiers malades du Covid-19 dans notre pays, sont bien négatifs à nouveau. Ils ont quitté l’hôpital pour leur domicile, informe le Minsante qui a saisi la balle au bond pour dire « bravo à nos valeureux professionnels de santé ».
Innocent D H
A cause du coronavirus et des mesures strictes par le gouvernement la cinquantaine de Camerounais à bord de cet avion ne peuvent rejoindre leur pays et sont en ballottage. L’un d’eux a lancé ce cri de détresse.
« Bonjour
Je vous prie d'alerter l'opinion nationale et internationale sur le drame que moi et une cinquantaine d'autres Camerounais vivons à l'aéroport de Nairobi, depuis le mardi 17 mars, date à laquelle le Cameroun a annoncé qu'il ferme ses frontières.
Je suis arrivé à Nairobi le 17 mars vers 22 heures, en provenance de Cap Town en Afrique du Sud et j'y ai appris par les réseaux sociaux que le Cameroun a fermé ses frontières. J'étais loin de m'imaginer qu'on empêcherait à ceux qui sont en transit comme moi de retourner au Cameroun. Sauf que lorsque je me suis présenté le lendemain à 7 heures à l'embarquement, on m'a dit que mon vol était annulé. Il y avait dans cette situation près de 50 autres Camerounais.
Nous avons demandé à la compagnie de transport de plaider notre cas auprès des autorités du Cameroun en leur disant que nous ne sommes que de simples voyageurs en transit dans cet aéroport, et que si on nous y abandonne, nous ne saurons où aller. Les négociations avec la compagnie ont ainsi duré toute la journée du 18 mars. Et tard dans la nuit, on nous a fait savoir que le Cameroun a admis que nous retournons au pays et qu'on embarquera le lendemain à 7 heures. Nous avons donc embarqué hier le 19 à 7 heures pour le Cameroun.
Nous avons fait escale à Bangui pour laisser ceux qui allait en RCA. Puis nous avons mis le cap sur Douala. Sauf qu’après environ une heure de vol, le commandant nous a fait savoir qu'il a reçu l'interdiction d'atterrir à Douala, et qu'il est obligé de retourner à Bangui et essayer d'abord d'obtenir l'autorisation des autorités Camerounaises avant de repartir. Ce qu'il a fait. Nous sommes restés dans l'avion à Bangui pendant plus de trois heures.
Puis le commandant nous a fait savoir que les discussions avec le Cameroun n'ont pas été fructueuses, et qu'il va devoir retourner à Nairobi avec nous. C'est ainsi que nous sommes à nouveau retournés hier soir à Nairobi.
C'est un véritable calvaire que nous vivons ici en zone internationale de l’aéroport de Nairobi. Nous dormons à même le sol, nous sommes avec des femmes et des jeunes. Il n'y pas moyen de prendre une douche, 30 ml d'eau coûte 5 dollars, les prix des repas dans les restaurants sont presque inaccessibles, je porte les mêmes habits depuis le 17.
Depuis hier on ne nous dit plus rien, ce serait totalement impossible de rester confiné à l'aéroport pendant tout le temps que durera la fermeture des frontières du Cameroun ».
N.R.M