C’est la nouvelle trouvaille. De plus en plus de camerounais arborent les masques ou cache-nez fait en tissu. Une solution qui semble très économique mais dont les caractéristiques ne garantiraient pas la protection pour laquelle elle est créée.
Dans les rues de Douala, on aperçoit de plus en plus des hommes et de femmes arborés des cache-nez aux couleurs particulières. Ce sont des masques en tissus. Il s’agit d’une évolution dans les comportements en vue de la lutte contre le corona virus.
Le port des masques en tissus gagne le terrain pour une seule et bonne raison : il revient très cher de n’utiliser que les maques jetables. En effet, les prescriptions autour de l’utilisation des masques jetables sont claires. Il faut en utiliser un tous les trois (03) heures de temps au grand maximum. Ce qui revient, pour une personne qui fait un minimum de huit (08) heures de temps en extérieur, à utiliser un minimum de trois (03) masques par jour.
Il faudra maintenant multiplier par le nombre de jours que devra durer la crise pour se rendre compte qu’au bout d’une semaine ou d’un mois, ce sera un budget considérable. Par ailleurs, la flambée des prix de cet outil de protection, du fait de la psychose généralisée, ne va pas pour aider les moins nantis.
L’apparition des masques en tissus est donc une planche de salut pour plusieurs. Certains médecins présentant les avantages de ce raccourci, disent que ce type de masque peut se faire laver dans une température entre 50° et 100°, ce qui a pour effet de tuer les virus sur le bout de tissus. On peut par après réarborer son masque. Il devient économique. Avec 1.500 fcfa, vous pouvez vous offrir trois (03) masques en tissus. Et ainsi alterner jour après jours l’utilisation de celui-ci. Un autre avantage, c’est qu’il peut être produit par la couturière du coin. Pas besoin de passer des commandes aux industries chinoises, avec les risques que ça court. Une véritable aubaine donc.
Mais le hic, c’est que ces masques en tissus ne protègent pas contre le virus. Mais seulement contre la poussière. Au final, on se demande bien quel peut être le bien fondé d’un instrument censé nous protéger contre la contamination et qui finalement ne le fait pas. Les masques en tissus sont juste un baume de conscience. Pour se donner l’illusion d’être protégé, mais il n’en est rien. Mais mieux vaut ça que rien du tout.
Stéphane NZESSEU
La commune que dirige Denise Fampou a pris à bras le corps le défi de bouter hors de sa commune cette fâcheuse faucheuse qu’est le Coronavirus. Des agents du service d’hygiène de cette commune sont sur le terrain depuis jeudi dernier pour désinfecter et désinsectiser les coins et recoins de la commune. Une opération de salubrité qui se poursuit ce lundi.
Une armée de spécialiste de la désinfection, habillée de combinaisons isolantes et de leurs pulvérisateurs, prennent d’assaut les centre hospitalier situé sur le territoire de la commune de Douala 2e. L’objectif est clair. Il faut réduire au maximum la propagation du Covid 19 dans la circonscription communale.
Premier arrêt, l’hôpital de district de New Bell. Avec la contribution du personnel de l’hôpital, et sous le regard empreint de satisfaction des malades et des usagers de l’hôpital, les soldats de la désinfection passent et repassent, aspergeant dans tous les coins de l’hôpital des produits non toxique pour la santé humaine, mais fatals pour les insectes et autres bestioles qui se baladent à l’hôpital.
Au même moment, les autres agents pulvérisent de l’eau de Javel ci et là. Cette autre opération vise à détruire les virus peut être présent sur les sols et autres supports au sein de l’hôpital.
Le combat contre l’ennemi invisible va se poursuivre tout au long de la journée. Après l’hôpital de district de New Bell, les équipes ont migré vers le CMA Congo 1, toujours dans la commune de Douala 2e. Puis le Camp Bertheau, pour terminer la journée de désinfection dans le CMA Congo 2. Tous ces centres hospitaliers ont saisi l’occasion pour faire un peu de propreté dans ses couloirs et dans certaines pièces comme les toilettes et autres lieux pas toujours bien entretenus.
En rappel, cette opération de salubrité publique par la désinfection et la désinsectisation des espaces publics a débuté la veille par les marchés de la commune. En effet, les agents du service d’hygiène sont passés dans les marchés pour déloger les commerçants dont les conditions de vente ne remplissaient pas quelques mesures élémentaires d’hygiène. Ils ont cassé de nombreux comptoirs en bois. Au grand désarroi de ces commerçants. Il était question pour la commune de faire des espaces pour mieux aérer le marché. Et permettre ainsi que les acheteurs puissent circuler plus convenablement et éviter au mieux les contacts entre personnes. Toujours le même ordre de prévention, les agents de la mairie de Douala 2e procède en ce début de semaine à la désinfection de certains commissariats et lieu de détention sur le territoire de la Commune. Un projet en vue de la désinfection au sein de la prison de New Bell est en cours d’étude.
Stéphane NZESSEU
La rareté des masques faciaux a favorisé la flambée des prix de ces kits de prévention du coronavirus sur le marché. Les acteurs de l’industrie du textile ont saisi l’opportunité pour se lancer dans la fabrication du cache-nez en tissu-pagne pour faire face à cette pénurie.
Ce sont plusieurs industries camerounaises du textile qui se sont lancées dans la production des masques en tissu-pagne. C’est le cas par exemple d’un groupe industriel dénommé « Sycar » qui annonce avoir lancé le 02 avril 2020 la production journalière de 5.000 masques made in Cameroon. L’entreprise vante son offre, « ils sont faits de coton 100% pur avec triple protection garantissant 6 heures de validité ». 1.000 FCFA, c’est le prix proposé par d’autres opérateurs parmi lesquels des tailleurs. Ces masques faciaux sont lavables et réutilisables.
La demande ne cesse de croître, le Port autonome de Douala (PAD), depuis le 03 avril dernier, opte pour l’usage des masques en tissus par ses employés à en croire les prescriptions de Cyrius Ngo’o, le directeur général du PAD dans un communiqué : « compte tenu de la rareté et des coûts prohibitifs à long terme des masques industriels à usage, qui ont par ailleurs déjà été acquis et distribués au Port autonome de Douala, il est fortement recommandé aux personnels eux-mêmes et leurs familles, de ne pas négliger la possibilité de faire recours aux masques en tissus produits par nos artisans couturiers, qui ont l’avantage d’être réutilisables après leur désinfection ».
Il faut dire que le ministre en charge de la Santé publique conseille désormais à la population dans son ensemble le port de cet équipement de protection dans le cadre de la lutte la pandémie du Covid-19. Le 31 mars dernier sur son compte Twitter, Manaouda Malachie a écrit en effet : « au stade où nous en sommes, chacun doit se protéger et protéger les autres en se couvrant la bouche et le nez et en sortant de chez lui, surtout s’il doit prendre le transport en commun ou aller au marché. Si non, l’option recommandée est de rester à la maison autant que faire se peut ».
Sur le marché, c’est la flambée des prix qui dicte désormais sa loi. L’usager doit débourser 1500 francs CFA au lieu de 500 il y a quelques semaines pour l’achat d’un cache-nez en pharmacie pour un usage maximum de 3 heures de temps.
Prévention Covid 19 : Les masques en tissus entrent en scène
Innocent D H
Un deuxième médecin camerounais est mort des suites d’une contamination au Covid-19. A en croire certaines indiscrétions, il s’agit d’un gynécologue qui était en service à la Clinique Idimed à Bonapriso dans la région du Littoral.
Lazare Kakisingi, c’est le nom du Docteur qui aurait succombé dans la nuit du samedi 04 avril 2020 à l’infection au Covid-19. Le décès de ce médecin survient 24 heures après celui d’un autre médecin camerounais toujours dans des circonstances liées au Covid-19. Il s’agit du Docteur Michel Tchouamo, médecin spécialiste en Oto-Rhino-Laryngologie (ORL). Ce dernier avant sa mort, officiait au Centre médical Kristal à Makepe dans la région du Littoral, capitale économique du Cameroun. De nombreuses sources le présente comme le tout premier membre du personnel soignant du pays à perdre sa vie des suites d’une contamination au coronavirus.
Il faut signaler que depuis le début de la maladie au Cameroun, les soldats de la santé ne cessent d’être en première ligne de la prise en charge des contaminés. Une situation qui les expose plus à d’éventuelles infections. Dans la région de l’Ouest par exemple, la découverte de la maladie chez un infirmier dans un centre médical a été à l’origine de la mise en quarantaine de l’ensemble du personnel de la formation sanitaire.
Le ministre camerounais de la Santé publique, Manaouda Malachie informe que le pays vient d’enregistrer 95 nouveaux cas. Ce qui porte ainsi le nombre de contaminés au Covid-19 à 650 dans le pays. Et à cette date, 09 morts ont été enregistrés tant disque 17 personnes contaminées ont eu à retrouver la guérison.
Innocent D H
Dans un communiqué signé le 04 avril 2020, les syndicats des transporteurs routiers du Cameroun entendent poursuivre des discussions avec le Gouvernement pour trouver des réponses favorables à leurs préoccupations. Ils décident ainsi de suspendre leur mot d’ordre de grève initialement prévue ce lundi 06 avril 2020.
Les syndicats des transporteurs ont été reçus le 03 avril dernier par le secrétaire général des services de la Primature après une correspondance adressée le 30 mars 2020 au Premier ministre.
Cette rencontre qui a connu la présence des ministres du Travail et de la sécurité sociale, du Commerce et des Transports a permis de passer au scanner l’ensemble des préoccupations des professionnels des transports routiers au Cameroun.
Il s’agit notamment de la nécessité de baisser des prix du carburant consécutives aux restrictions du nombre des passagers dans les transports décidés par le ministre des transports, mesure prise le 23 mars dernier dans l’optique de limiter la propagation du Covid-19.
S’agissant justement du prix du carburant, le ministre camerounais en charge du commerce et ses homologues du travail et des transports ont à l’issue d’une seconde réunion tenue avec les transporteurs le 04 avril dernier, décidé de libérer les véhicules arraisonnés ainsi que tous les transporteurs et conducteurs détenus dans le cadre de la répression des infractions liées aux mesures restrictives du ministre des transports.
Est aussi prévue, la tenue ce lundi, 06 avril d’une rencontre par le ministre en charge des transports et les syndicats des transporteurs. Il est question d’aménager des mesures initialement prescrites dans l’intérêt de tous.
Innocent D H
C’était Vendredi dernier, au cours d’un point de presse. Lors de sa traditionnelle mise au point relativement à la situation sanitaire liée à l’avancement du Corona Virus Manaouda Malachie est une fois de plus revenu sur quelques points saillants.
Plan de riposte à la pandémie au nouveau coronavirus
En raison de la progression de l’épidémie, un plan de riposte a été définit et il comporte quatre axes qui selon le membre de gouvernement va viser dans les prochains jours à améliorer la situation de manière progressive :
- La recherche active des cas à travers notamment un testing massif des populations - La prise en charge optimale des cas confirmés positifs, aussi bien du point de vue des protocoles, de l’offre hospitalière et de l’offre d’équipements
- La régulation sociale, dont l’objectif est de limiter la contamination communautaire à travers notamment des actions de sensibilisation, de régulation des flux des personnes dans les lieux de grande affluence
- La gouvernance et la redevabilité, afin de mieux coordonner les actions entre les secteurs, assurer une gestion efficiente de la ressource humaine et garantir la transparence dans la gestion des ressources mises à disposition.
Le ministre de la Santé Publique a donné plus de détails sur le premier axe, en parlant par exemple des actions entreprises visant à accroître l’offre hospitalière pour les patients confirmés positifs au coronavirus.
C’est ainsi que contrairement à ce que certains véhiculent comme message, afin de minimiser l’action de l’Etat et même s’il reste beaucoup à faire, Plus de 1000 lits sont désormais disponibles et prêts à accueillir les malades, en plus des centres de prise en charge spécialisés pour assurer la gestion des cas sévères.
Par ailleurs, Manaouada Malachie a précisé qu’ : « Il serait d’ailleurs utile de rappeler qu’une équipe médicale et sanitaire est commise à la prise en charge de ces patients, sacrifiant ainsi leurs familles, amis et connaissances pour servir la Communauté nationale dans cette situation particulière ».
En outre, « Je voudrais indiquer qu’une opération d’acquisition massive et de redistributions dans toutes les régions des équipements de protection individuelle est en cours. Les premiers contingents en direction des régions devraient s’opérer dans les prochains jours… De même, nous avons dans le pipe, une grande commande d’équipements d’assistance respiratoire, par le biais de la centrale d’achat du Programme des Nations Unies pour le Développement ».
Fonds Spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le Coronavirus
Des précisions ont été données par le membre du gouvernement, par rapport aux moyens dont il dispose actuellement après la nomination d’un ordonnateur délégué ainsi que d’un régisseur.
« Dans un souci de transparence, qu’il me soit permis de dire ici que nous avons reçu des entreprises citoyennes et personnes de bonne volonté, la somme cumulée de sept cent soixante-dix millions cent cinquante mille francs, dont cinq cent millions en attente de virement dans le compte dédié… ».
Ces ressources ont entre autres permis de prendre en charge :
- Les hôtels dans lesquels les passagers arrivés au Cameroun ont été confinés,
- La gestion des équipes de terrains dans le cadre du suivi permanent de cette épidémie,
- L’acquisition des équipements de protection individuelle et d’assainissement,
- L’aménagement des centres de prise en charge dans les formations sanitaires,
- L’aménagement des centres de prise en charge spéciaux de grande capacité, notamment le site d’Olembé avec des commodités telles que réfrigérateurs, téléviseurs, couverts et ustensiles de cuisine, téléviseurs avec abonnement, ainsi qu’un service de nettoyage du linge, installé sur site.
Tout en saluant la mémoire des personnes disparues, cette communication a entre autres permis au ministre de la Santé d’évoquer la campagne de prélèvement sur les populations. Une campagne qui va s’intensifier au cours des prochaines semaines.
Toutefois, il a insisté sur le respect de tous des règles définies par le Premier ministre afin de limiter autant que possible la propagation de cette pandémie.
Nicole Ricci Minyem
C’est par un communiqué que la Direction générale a rendu public cette information en plus des mesures prises afin de prévenir d’autres cas.
« Le Port Autonome de Kribi (PAK) annonce qu’en date du vendredi 03 avril 2020, un salarié d’un de ses concessionnaires a été déclaré positif au covid-19.
En voyage aux Etats-Unis, ledit salarié était rentré au Cameroun le 16 mars dernier. Puis, il s’était, immédiatement, mis en quarantaine à Yaoundé durant 14 jours, au cours desquels il aura également subi un test de dépistage au covid-19.
Le 02 avril courant, le concerné a repris ses obligations professionnelles à Kribi au sein de l’entreprise qui l’emploie. Le 03 avril au soir, les résultats, malheureusement positifs, du test lui ont été communiqués.
Informé, le lendemain 04 avril, de la situation, le Directeur Général du Port Autonome, de concert avec l’employeur du concerné, a, immédiatement, déclenché le dispositif dit de précaution en décidant les mesures ci-après :
- L’identification et placement en quarantaine intégral de toutes les personnes ayant pu être en contact direct avec le concerné ;
- L’identification et placement en quarantaine à domicile de toutes les personnes ayant elles également pu être en contact avec d’autres personnes ayant rencontré le concerné ;
- L’interdiction de tout contact avec lesdites personnes jusqu’à nouvel ordre.
Trente-deux (33) personnes identifiées ont ainsi été placées en quarantaine dès le samedi 04 avril au matin, pour une durée minimale de quatorze jours. Elles seront toutes soumises aux tests de dépistage du covid-19.
Le Directeur Général a, par ailleurs, instruit le renforcement du dispositif de protection mis en place au PAK dont, entre autres le port obligatoire des masques de protection par tous les personnels du PAK, des concessionnaires et des autres exploitants.
En rappel, depuis l’annonce de la montée en puissance de l’épidémie du covid-19, le Directeur Général du PAK a mis en place une Cellule de crise et ordonné l’application ferme de plusieurs mesures de protection au nombre desquelles :
• La mise à disposition des équipements de protection individuelles (combinaisons, gants, masques, thermo-flash, etc.) à son personnel de santé ainsi qu’à celui du District de santé de Kribi ;
L’arraisonnement systématique de tout navire en rade et son inspection intégrale avant accostage au Port de Kribi ;
• L’installation des dispositifs hydro alcooliques sur tous les sites abritant ses services ;
• Les prises quotidiennes des températures des personnels du PAK ;
• La suspension des visites non professionnelles et audiences au PAK ;
• Le confinement à Kribi de l’ensemble du personnel du PAK, avec interdiction formelle de quitter la ville ;
• L’incitation de son personnel à l’utilisation de sa plateforme de télétravail.
Le Directeur Général du PAK tient à rassurer les opérateurs et le public en général que la situation est sous total contrôle et que les activités se poursuivent normalement sur la plateforme portuaire. Toute autre information autre que celle-ci ne serait que tentative de désinformation.
Le Port Autonome de Kribi reste engagé dans le combat contre la propagation de la pandémie de COVID-19 pour la sécurité de tout son personnel et de tous ceux qui fréquentent son environnement au quotidien ».
N.R.M
Njoumou Tintcheu Esther Merveille était étudiante en Master 2 en Microbiologie à l'Université de Yaoundé I. Pour s'en sortir un peu et aider sa nourrice, elle a décidé de donner des cours de répétition...
Et parmi les autres jeunes qu’elle encadrait, un certain Mboudina Limba Prince et c’est ce dernier qui a décidé de lui ôter la vie, à cause d’un incompréhensible complexe d’infériorité.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le prétendu meurtrier affirme que la jeune étudiante « l’humiliait chaque fois et il n’en pouvait plus ».
Les sapeurs pompiers ont repêché son corps, en état de décomposition avancée, enroulé dans un drap et jeté dans le puits de la concession privée occupée par l’adolescent et ses parents, du côté de Nkomo.
Un meurtre incompréhensible
Certainement, les éléments de l’enquête vont permettre d’en savoir un peu plus sur les véritables mobiles ayant entraîné la mort brutale d’une jeune femme. Toutefois, cette histoire est inconcevable, invraisemblable, effarante. Comment comprendre qu’une brillante étudiante, après avoir refusé le chemin de la débauche, de la facilité, du compromis perde sa vie pour des raisons aussi futiles ?
Donner des cours de répétition afin de subvenir à ses besoins, surtout à cet âge est un fait rare. Et c’est ce qui rend autant poignante, la douleur des parents éplorés qui ont été obligés de reconduire si tôt, leur fille à sa dernière demeure.
Les sacrifices consentis, l’espoir d’être comblés pendant leurs vieux jours, grâce à Esther Merveille qui, mariée, leur aurait certainement donné des petits enfants voire plus. Tous ces rêves détruits à cause du complexe d’infériorité d’un ignare, un cancre, un individu incapable d’admettre qu’à cet âge, une jeune femme soit capable de mettre au service des autres son intelligence.
Mais pourquoi requérir les services d’un répétiteur si on est incapable d’entendre qu’on peut mieux faire ? Qu’on doit se donner à fond si l’objectif visé est la réussite à la fin de l’année ? Si l’humilité est une qualité qui fait défaut ? Si on est autant convaincu d’être apte à s’en sortir tout seul ?
La vie de plusieurs familles est allée en vrille à cause de ces quelques mots : « l’humiliait chaque fois et il n’en pouvait plus ».
En rappel, c’est le 1er Avril dernier que ses proches ont fait passé une annonce sur les réseaux sociaux, parlant de sa disparition quelques heures plus tôt. Les photos ont fait le tour de la toile jusqu’à cette fatidique soirée de Samedi.
Dans la maison familiale à Mimboman, autre quartier de la ville aux sept collines, pleurs et lamentations vont longtemps meubler le quotidien des proches de Njoumou Tintcheu Esther Merveille.
Que la terre de ses ancêtres lui soit légère.
Nicole Ricci Minyem
Les propriétaires de ces débits de boissons n’ont pas respecté la mesure relative à la fermeture de leurs portes à partir de 18 heures.
Dans l’arrondissement de Bafoussam 1er, dix bars ont été fermés sur ordre d’Aboubakar Garba le Sous-préfet. L’autorité administrative a décidé que ces débits de boisson mettront la clé sous le paillasson jusqu’à nouvel ordre. Dans les trois autres arrondissements de la région de l’Ouest, on trouve près de 20 lieux de vente de boissons qui ont été mis sous scellés. Le reproche qui leur est fait et ayant conduit à leur fermeture est le non-respect de la mesure gouvernementale de lutte contre le Coronavirus qui concerne leur secteur d’activité. Ladite mesure prescrit la fermeture de ces lieux de vente de boissons à partir de 18 heures.
Les propriétaires des débits de boissons aujourd”hui fermés n’ont pas bénéficié de la tolérance administrative comme ils espéraient. La raison étant que le Cameroun connaît une grave crise sanitaire qui coûte de milliers de vies à d’autres pays du monde. Le gouverneur de la région de l’Ouest et les autres autorités administratives entendent amener les populations à respecter les mesures gouvernementales et celles de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) prescrites pour lutter contre le Coronavirus. C’est ainsi que selon nos sources, des patrouilles sillonnent dès 18 heures, Bafoussam pour s’assurer que les débits de boisson ont bel et bien fermés.
A titre de rappel, Bafoussam est la 3ème ville du Cameroun touchée par la pandémie du Coronavirus.
Liliane N.
Le gouvernement d’Emmanuel Macron a doublé sa ligne téléphonique d’un service de signalement par écrit pour les enfants qui ne peuvent pas s’isoler pour appeler à l’aide.
En France, afin de répondre aux situations où, du fait du confinement, les enfants victimes de violences auraient du mal à s’isoler pour appeler à l’aide, le gouvernement a doublé sa ligne téléphonique « Allô enfance en danger » d’un service de signalement par écrit, , a-t-il annoncé, ce vendredi.
« Tu es un enfant, un adolescent et tu penses être victime de violences ou que l’un de tes camarades est en danger, tu peux appeler le 119 à tout moment de nuit comme de jour, (ton appel sera prioritaire), mais tu peux également nous écrire en utilisant le formulaire « besoin d’aide » », indique désormais le site allô 119.gouv.fr.
Des risques qui « augmentent » en période de confinement
Cette nouvelle fonctionnalité a été mise en place pour permettre de « signaler plus discrètement » les violences, a expliqué dans un communiqué le secrétaire d’Etat chargé de la Protection de l’enfance, Adrien Taquet.
« En période de confinement, les risques de violences sur enfant augmentent et les occasions de les repérer diminuent parce que ceux qui s’en rendent coupables pensent être à l’abri au regard de la situation actuelle. Pour un enfant victime, son frère ou sa sœur, ou encore un conjoint non-violent, s’isoler pour signaler une violence par téléphone au 119 est difficile dans la période actuelle », a-t-il encore observé.
La priorité « aux signalements provenant d’enfants »
Les faits signalés par écrit sur le formulaire en ligne « seront traités suivant un processus similaire aux traitements des appels, avec une priorité donnée notamment aux signalements provenant d’enfants », précise le secrétariat d’Etat. Le nouveau formulaire n’est cependant « pas destiné à gérer des situations de danger grave et immédiat sur un mineur », pour lesquelles il convient toujours de contacter les numéros d’urgence (17, 15, 18 ou 112).
Le 119, numéro gratuit et confidentiel lancé il y a trente ans, a reçu en 2018 près de 269.000 appels (737 en moyenne par jour), dont 12 % ont fait l’objet d’un traitement. « Face à une suspicion de violences sur enfant, seul un Français sur quatre déclare avoir le réflexe d’appeler le 119 ou de prévenir la police », a déploré Adrien Taquet.
N.R.M
Un montant qui vient s’ajouter à tous les autres dons faits après l’appel lancé par le Chef de l’Etat Camerounais afin de venir à bout du Corona Virus.
Le chèque du Sénateur Sylvestre Ngouchinghe, Président Directeur Général de Congelcam a été remis en cette mi journée au Ministre de la Santé Publique, le Dr Manaouda Malachie avec un message clair :
« Nous sommes une entreprise citoyenne engagé dans le cadre de la préservation de la paix et de la stabilité sociale au travers de nos produits qui sont par excellence les produits de grande consommation. Le Sénateur reste dans cette logique et comme il est de coutume, il a décidé de poser cet acte citoyen. Le Cameroun est un grand pays avec de grands enjeux et en cette période chaque Camerounais a l’obligation de mettre de côté, tout ce qui ne rentre pas en droite ligne avec la lutte contre cette pandémie qui fait des victimes dans toutes les couches de la société. Pendant cette période, nous avons tous l’obligation d’apporter notre contribution au ministre de la Santé publique qui est en première ligne de la lutte contre le Corona Virus ».
Saluant cette action citoyenne l’autorité gouvernementale a promis que cet argent va servir à lutter de manière efficiente contre le Covid 19 et il a formulé le vœu de voir d’autres Camerounais se mêler à cette action salvatrice pour tous.
Premiers bénéficiaires
Conduits à Olembe il y’a quelques heures, certains Camerounais mis en quarantaine après leur retour de l’hexagone ont reçu des produits de première nécessité. Il s’agissait notamment des denrées alimentaires, de la literie, des écrans de télévision, le matériel de cuisine et quelques meubles. Un minimum qui va leur permettre de supporter ces longues heures de confinement, en attendant qu’on se rassure de leur état de santé. Des dispositions qui ont suscité des réactions mitigées postées sur les réseaux sociaux :
« Je viens de Paris et après plusieurs jours passés à l’hôtel et après trois rendez vous ratés avec les médecins, on a finalement décidé de nous amener ici à Olembe. On va y passer combien de temps ? Et à quel moment précisément les médecins viendront nous ausculter ? En plus il n y a même pas de l’eau ici vraiment, ce n’est pas évident… ».
« On ne peut nier que le gouvernement pose des actions qui sont à saluer mais, après les rendez vous manqué avec les médecins qui devaient venir faire des tests à l’hôpital et le décès de l’un de nos compagnons de voyage, j’avoue que nous sommes tous plus ou moins inquiets. En plus on est toujours mieux chez soi alors, que les mesures soient prises de manière urgente pour que chacun rentre en famille ».
Nicole Ricci Minyem
Nourane Foster Député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale pense qu’il est mieux de procéder d’abord au confinement des personnes, avant de lancer la phase des tests massifs.
Si on s’en tient à ses différents tweets, on peut affirmer que l’Honorable Nourane Foster n’est pas d’accord avec certaines décisions prises, par le Ministère de la Santé dans le cadre de la lutte de la pandémie du Coronavirus, qui touche actuellement au Cameroun, plus de 300 personnes. Parmi lesdites décisions, il y a celle relative au lancement des tests de dépistage massifs de la maladie. Réagissant à la suite de l’annonce de cette mesure, en date du 1er avril 2020, le Député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) a tweeté ceci: «lancer les tests massifs sans au préalable décréter l'État d'urgence est inefficace. Procéder à des tests massifs sans confinement intelligent sera infructueux».
Il n’y a pas que la décision relative au lancement des tests massifs, qui n’est pas au goût de la camarade de parti de l’Honorable Cabral Libii. Il y aussi la reconduction des 13 mesures prescrites en début du mois de mars dernier, pour lutter contre la pandémie du Coronavirus. En rappel, Joseph Dion Ngute le Premier Ministre a annoncé que le gouvernement a décidé de reconduire lesdites mesures, pour une nouvelle durée de 15 jours. Pour Nourane Foster, il fallait faire plus, au vu du nombre de cas atteints par la maladie, que le Cameroun enregistre aujourd’hui.
«Avant les 13 mesures nous étions à 10 cas positifs au COVID-19 ! Avec les 13 mesures nous sommes montés à 384 Cas Positifs. Je suis surprise qu'on nous parle de reconduire les 13 mesures sans monter d'un cran. Une vrai curiosité !», a-t-elle tweeté.
Il faut noter que Nourane Foster fait partie des nouveaux élus de la nation qui composent l’Assemblée nationale. Elle fait parler d’elle depuis un temps, à travers ses prises de position. D’ailleurs, sur sa page Facebook, elle avait annoncé qu’elle ne se rendrait pas au Palais des verres de Ngoa-Ekelle le 26 mars dernier à la plénière de cette chambre du parlement. La raison étant que; l’Assemblée nationale ne se conformait ni aux exigences de distanciation sociale ni aux autres mesures de lutte contre le Covid-19.
Liliane N.
L’héritage du Dernier Bamiléké par Christelle Nadia Fotso.
« Papa, tu n’as pas eu la fin que tu méritais…
Décéder dans un hôpital parisien en pleine pandémie du Coronavirus, loin de Bandjoun, du Cameroun et des tiens, agonisant seul, mal entouré tel que tu l’étais depuis, au moins, que l’âge t’avait rattrapé..
Après l’arrestation et l’emprisonnement de ton fils, tu avais compris que tu n’aurais pas la mort que tu avais longtemps planifiée en voyant tant de tes pairs trépasser subitement et petitement.
Tu t’étais fait voler l’œuvre de toute une vie et ta fin ne pouvait plus te ressembler…
Résigné et affaibli, sans t’exhiber, tu as entamé un martyrisant chemin de croix, en faisant tout pour donner du temps à ceux qui te réinventeront afin que ta mort piteuse ne te définisse pas et qu’il y ait un après-toi. Cette chute a été infamante et diffamante.
Le plus insupportable fut, non pas qu’elle ait été monstrueuse, mais solitaire en te montrant que tu n’avais pas d’amis et en te forçant à réaliser que les tiens, tes enfants, aussi nombreux soient-ils, ne pouvaient te porter. Le monde que tu avais créé était impitoyable et gouverné par l’argent rendu nuisible par l’inculture.
Difficile de tolérer l’indécence de tant de personnes dont des journalistes-fonctionnaires
Tu n’as pas eu la fin que tu méritais… Cependant, elle est à l’image de Bandjoun, du Cameroun, de l’Afrique, du nouveau monde et de cette époque féroce dans laquelle il faudra agir et créer de nouveau pour te réinventer.
Sans être coupable, je me sens et me sais pleinement responsable. Tu avais prédit ce qui se passe maintenant : Bandjoun, les Grassfields, des notables et des bourgeois impuissants, grand nombre d’alliés politiques qui étaient de faux-amis, mais de vrais opportunistes et les autres qui ont regardé ta déchéance avec détachement ou délectation en feignant l’ignorance alors qu’ils avaient souvent partagé ton intimité.
Malgré tout, il est difficile de tolérer l’indécence de tant de personnes dont des journalistes-fonctionnaires pour qui, même décédé, tu restes un guichet automatique. Sans aucun scrupule, ils sortent de l’ombre en exploitant notre nom pour se nourrir de ton cadavre en prétendant t’avoir connu, avoir été des proches pour rejoindre, sans état d’âme, la mangeoire.
Papa, tu as pourtant réussi ta vie. Elle avait apparemment si mal commencé dans un taudis de Tséla, en pleine époque coloniale, dans les Grassfields sans administration pour enregistrer ta date de naissance. Toi qui devint un fervent catholique, n’es né ni chrétien ni Victor Fotso. Tu choisis ton prénom lorsque tu fus baptisé, bien plus tard, par des missionnaires.
Tu m’as raconté que ta mère, mon homonyme Maptué, était orpheline et ce, que tu as toujours eu du mal à avouer, qu’elle avait été répudiée par ton père. Tu en as tellement voulu à ce dernier que tu ne parvenais pas à cacher la satisfaction que tu avais éprouvée à le dépasser de son vivant et à ne pas lui succéder puisqu’à sa mort, son titre de noblesse était inférieur au tien.
Parce qu’il n’y avait que toi qui aurais su l’expliquer, peu comprennent combien le chemin de Hiala fut long, périlleux et ce qu’il t’avait fallu plus de détermination, d’ambition et oui de folie pour ne jamais abandonner en dépit d’échecs parfois cuisants.
Tu ne pus immédiatement quitter les Grassfields et fus longtemps confiné à Foumban et d’autres villages à cause de l’inhumanité de l’administration coloniale. Lorsque tu trouvas les moyens de la déjouer, tu ne parvins pas à te rendre à Douala et te résolus à te rendre plutôt à Mbalmayo.
Tu n’as jamais accepté le destin qui semblait t’être réservé, celui d’un indigène illettré qui aurait dû et pu se contenter d’être un petit commerçant en portant le sac des autres. Ta capacité de travail et de discipline hors-norme t’a permis de persévérer en refusant la défaite et de te contenter d’autre chose que l’excellence. Tu as toujours reconnu avoir eu la chance d’avoir des modèles, des exemples dont feu Kadji Defosso qui, même sans toujours le vouloir ou le savoir, t’ont guidé en suivant leur propre route.
La régression d’une époque, mon époque, qui ne te méritait pas
Papa, désormais, Bandjoun, le Cameroun et l’Afrique sont amnésiques et ne savent rien ou pas grand chose de leur histoire. Trop osent se moquer ou douter de ton parcours en affirmant dédaigneusement qu’il est imaginé ou insignifiant. Ils sont convaincus qu’aucun Bamiléké, aucun Camerounais, aucun Africain, aucun de leurs semblables ne peut naître pauvre et réussir en travaillant sans tricher, en commençant par vendre des arachides pour finir capitaine d’industrie et maire de son village.
Cette incrédulité teintée de grossièreté, de négrophobie, d’une haine profonde de soi, est une Bandjouniaiserie, une camerouniaiserie de trop. Elle illustre parfaitement la régression d’une époque, mon époque qui ne te méritait pas : tel ton entourage, elle est peuplée de jouisseurs sans destin.
Tu étais un séducteur. Avec les femmes, tu as toujours refusé de comprendre que la quantité ne peut remplacer la qualité parce que tu étais le fruit d’un vieux monde machiste. Oui, ton choix d’être polygame t’a desservi en te privant d’une véritable épouse qui t’aurait accompagné, soutenu et protégé.
Nous savons tous les deux que tu n’avais réellement que deux amours : Maptué et Bandjoun. Tu as trop aimé ton village sans réaliser qu’il ne pourrait, ne saurait jamais te le rendre et être à ta hauteur.
Avec les hommes, tu as su les mener sans les écraser tout en trouvant des partenaires dont certains sont devenus des amis que tu as, hélas, quasiment tous vu disparaître. J’ai réalisé à quel point ta cour était pesante et nuisible lorsqu’aucun de ses membres ne t’a aidé alors que tous savaient combien tu souffrais.
Seul, Pierre Castel a compris et essayé en respectant cependant ton silence obstiné mais parlant et la distance que tu as mise entre vous. Il aurait fait plus si tu le lui avais demandé. Par amour propre, jamais tu ne l’a fait : cet unique ami t’avait mis en garde contre ce qui a causé ta perte…
Tout signe de faiblesse aurait été le signal que tant attendaient pour t’achever
Papa, rares sont ceux qui savent que tu avais beau ne savoir que compter, tu n’étais pas qu’un homme d’argent. Ce qui fit ta grandeur était ton aristocratique cérébralité. Elle t’a rendu extrêmement habile et t’a permis de transcender ton illettrisme en te faisant, autant que possible, accompagner sans que cela ne soit une humiliation.
Malheureusement, plus tard, le massacre impitoyable qu’a été ta vieillesse t’a fait choisir de ne plus demander et de masquer ta déchéance avec la flamboyance de ta virilité. Tu pensais que tu ne pouvais pas et ne devais absolument pas faire, montrer ton âge : étant un vieux lion, roi d’une jungle primitive, tout signe de faiblesse aurait été le signal que tant attendaient pour t’achever.
Encerclé, les fruits de tes entrailles t’ayant trahi, tu fis le choix noble de faire ta longue marche vers la mort en louant au prix fort suffisamment de temps pour ne pas être humilié de ton vivant et tenter de sauver quelques bonnes graines pour l’après-Fotso. Tu m’y as préparée en me disant la vérité et en me tenant éloignée de ton entourage pour ne pas être infectée par leur vénalité infectieuse et leur inculture villageoise.
Tu m’y as préparée en me faisant te promettre de ne pas participer ni à l’organisation de tes obsèques ni à celle de ta succession. Tu m’as demandé de vivre ma vie puisque n’ayant jamais été une personne dont le seul travail était d’être ton enfant, tu voulais éviter que je devienne une héritière à plein temps.
Papa, j’ai appris ta mort par les médias… Tu n’es mort officiellement que depuis quelques jours, mais cela faisait des années que tu n’étais plus. Oui, mon amour qui n’a jamais été léger est un supplice et il m’a incitée à écrire mon dernier livre « Défigurée » que je t’ai dédié pour l’alléger en achevant un deuil qui avait commencé bien avant cette insignifiante disparition.
Tu m’avais lâchée en faisant tout pour que je ne te suive pas, que je ne t’attende plus et que je cesse d’essayer de te sauver pour t’éviter cette fin bâclée. Tu as été violent en sachant que je comprendrais plus tard que tu me protégeais et que mon avenir était devant moi mais sans toi. Il m’a fallu beaucoup de distance et de temps pour accepter que tu avais raison comme presque toujours.
Je ne te dis donc pas adieu et ne te souhaite surtout pas de reposer en paix. Tu as toujours préféré l’action à la tranquillité, le paradis se transformerait en enfer si tu étais condamné à être spectateur et non plus acteur. Ce que je te souhaite, Papa, c’est d’enfin réaliser que si avec raison, tu redoutais les moqueries, certain que personne ne t’aiderait, tu as eu tort de ne pas croire, une fois de plus, en ce qui t’a porté des bas-fonds de Bandjoun au sommet de la montagne pour devenir Fotso et qui ne pouvait pas permettre que l’après-toi se résume à d’extravagantes et indécentes obsèques et une succession impossible puisque tes costumes sur mesure sont trop grands pour ceux qui restent ! Tu peux enfin lâcher prise rassuré que ton dur désir de durer a été fécond.
Vivre sans toi, sans que mon héritage ne devienne un fardeau
Papa, tu étais le Dernier Bamiléké. Ta plus grande réussite est d’avoir donné largement ce qu’il faut pour réinventer, créer, agir et faire sans l’impossible obligation de continuer et de marcher dans tes pas. Oui, oui, tu n’as pas eu la fin que tu méritais, c’est tragique et honteux mais ce n’est pas une fatalité.
Tu as eu une riche vie travaillée et auras le plus grand héritage qui soit : ton histoire deviendra source de consolation, de force et d’inspiration. Tu m’as fait le plus beau cadeau qu’un père, un fils pouvait faire à sa fille-mère : me donner suffisamment de toi pour m’élever, vivre sans toi, sans que mon héritage ne devienne un fardeau.
Je ne cherche et n’attends pas ton testament. Ta succession ne m’intéresse et ne me concerne nullement. J’ai pris le chemin de Manhattan en sachant quel est mon héritage.
Papa, les générations futures sauront que ce que je construirai n’aurait pas été possible si l’honneur de ma vie n’avait pas été d’être la fille-mère de Fotso Victor, *un monument qui a eu un parcours tellement hors du commun qu’il va inspirer l’écriture d’une autre histoire qui je te le promets sera digne de toi » !
N.R.M
C’est une grosse gifle que vient de recevoir les élus au sein de la chambre basse du parlement. Un pied de nez à l’endroit de ceux qui quelques jours avant ont eux aussi violés les consignes données par lui. Comme quoi le minsanté a voulu donner une leçon au Président de l’Assemblée Nationale et les députés.
Cabral Libii, le président du PCRN était à l’Assemblée ce matin. Il a vécu cette situation avec d’autres parlementaires. Il a choisi de dire à ses militants et au public ce qui s’est passé au sein de l’hémicycle. La première chose que nous apprend Cabral Libii est que « la « communication du Ministre de la Santé Publique sur la pandémie du Coronavirus », initiée de son propre chef, prévue ce jeudi 02 Avril 2020 à 11 heures n’a plus eu lieu. ». Comme quoi, c’est Manaouda Malachie qui a lui-même demandé à venir devant les parlementaires tenir une communication sur l’évolution de la pandémie sur le territoire camerounais.
De plus, le Président du PCRN nous fait savoir que « l’annonce de cette annulation a été faite aux élus de la nation par le Président de l’Assemblée Nationale après plus d’une heure d’attente. » Quel manque d’élégance ? Ou alors, un mépris bien affiché. Mais selon le néo-député « Si ce manque d’élégance envers la représentation nationale peut être excusé par l’urgence sanitaire à laquelle le Gouvernement doit faire face, il demeure que cette volte-face est une occasion manquée qui aurait pu édifier les camerounais sur » plusieurs sujets importants.
Questions orales : Manaouda Malachie zappe les députés
Au nombre de ces points sur lesquels le ministre de la santé était attendu, « la situation des tests de dépistage, le protocole thérapeutique, la protection du personnel soignant, la situation des personnes placées en quarantaine dont certaines sont en détresse ou à l’abandon, l’éventualité du confinement et les implications économiques, l’évaluation du dispositif de lutte ». Des aspects de la lutte qu’il était important de savoir pour ceux qui ont la responsabilité de rendre compte à des populations. « L’heure n’étant pas à la parole facile, c’est le lieu de rappeler à toutes et tous de mettre scrupuleusement en pratique les mesures de prévention prescrites. » Dixit Cabral Libii. Jusqu’ici, aucune autre date n’a été annoncée pour revenir sur cette communication. De toute façon Cavaye Yeguié Djibril a demandé que cette communication se fasse avant la fin de la session.
Stéphane NZESSEU