La rareté des masques faciaux a favorisé la flambée des prix de ces kits de prévention du coronavirus sur le marché. Les acteurs de l’industrie du textile ont saisi l’opportunité pour se lancer dans la fabrication du cache-nez en tissu-pagne pour faire face à cette pénurie.
Ce sont plusieurs industries camerounaises du textile qui se sont lancées dans la production des masques en tissu-pagne. C’est le cas par exemple d’un groupe industriel dénommé « Sycar » qui annonce avoir lancé le 02 avril 2020 la production journalière de 5.000 masques made in Cameroon. L’entreprise vante son offre, « ils sont faits de coton 100% pur avec triple protection garantissant 6 heures de validité ». 1.000 FCFA, c’est le prix proposé par d’autres opérateurs parmi lesquels des tailleurs. Ces masques faciaux sont lavables et réutilisables.
La demande ne cesse de croître, le Port autonome de Douala (PAD), depuis le 03 avril dernier, opte pour l’usage des masques en tissus par ses employés à en croire les prescriptions de Cyrius Ngo’o, le directeur général du PAD dans un communiqué : « compte tenu de la rareté et des coûts prohibitifs à long terme des masques industriels à usage, qui ont par ailleurs déjà été acquis et distribués au Port autonome de Douala, il est fortement recommandé aux personnels eux-mêmes et leurs familles, de ne pas négliger la possibilité de faire recours aux masques en tissus produits par nos artisans couturiers, qui ont l’avantage d’être réutilisables après leur désinfection ».
Il faut dire que le ministre en charge de la Santé publique conseille désormais à la population dans son ensemble le port de cet équipement de protection dans le cadre de la lutte la pandémie du Covid-19. Le 31 mars dernier sur son compte Twitter, Manaouda Malachie a écrit en effet : « au stade où nous en sommes, chacun doit se protéger et protéger les autres en se couvrant la bouche et le nez et en sortant de chez lui, surtout s’il doit prendre le transport en commun ou aller au marché. Si non, l’option recommandée est de rester à la maison autant que faire se peut ».
Sur le marché, c’est la flambée des prix qui dicte désormais sa loi. L’usager doit débourser 1500 francs CFA au lieu de 500 il y a quelques semaines pour l’achat d’un cache-nez en pharmacie pour un usage maximum de 3 heures de temps.
Prévention Covid 19 : Les masques en tissus entrent en scène
Innocent D H