Selon les informations relayées par le site de la Confédération Africaine de Football, dix – neuf (19) arbitres, vingt (20) arbitres assistants et huit (8) arbitres ont été retenus pour ce grand rendez – vous du football africain.
Et, dans la liste, l’on note la présence d’un quatuor féminin qui démontre que la décision prise par la Caf d’inclure les femmes arbitres dans les compétitions masculines est désormais actée.
Il s’agit de l’arbitre centrale Lydia Tafesse Abebe (Ethiopie) et des arbitres assistantes Bernadetta Kwimbira (Malawi), Mimisen Lyorhe (Nigeria) et Carine Atezambong Fomo (Cameroun). Un choix basé, selon certains spécialistes et analystes sportifs sur les compétences physiques et sportives de ces dames, mais aussi sur leur compréhension du football notamment leur capacité à lire le jeu.
La liste de tous les arbitres
Nicole Ricci Minyem
Jacques Zoua affirme que la sélection des Lions indomptables A’ a bel et bien besoin de la présence de Samuel Eto’o Fils.
C’est un Jacques Zoua heureux qui s’est confié aux confrères de Cameroon info net. L’attaquant des Lions indomptables A’ a salué la visite que leur a faite Samuel Eto’o Fils. Il a indiqué que la visite de l’ancien capitaine des Lions démontrait qu’il les suit de près.
«Sa présence a fait beaucoup de bien à tout le monde. Beaucoup de bien de savoir que tout le monde est avec nous, tout le monde nous suit, tout le monde essaie de contribuer à son niveau... J’étais content qu’il soit là, ça m’a fait plaisir qu’il soit là. J’espère qu’il va nous apporter ce côté positif. On a besoin de lui, comme on a besoin de tout le monde», a-t-il déclaré.
Samuel Eto’o Fils
A titre de rappel, le 14 janvier 2021 c’est-à-dire hier, Samuel Eto’o est allé encourager les Lions indomptables A’ qui rencontrent en match d’ouverture la sélection zimbabwéenne demain 16 janvier.
«La première victoire c’est de croire en vous-mêmes. J’ai toujours été le meilleur parce que j’ai cru que j’étais le meilleur. Chacun de vous est meilleur. Maintenant vous avez quelques finales devant vous, et les finales ne se jouent jamais, elles se gagnent. Samedi quand vous entrez au stade c’est pour gagner. Chaque match c’est une finale. Je n’ai pas eu la chance de jouer une Coupe d’Afrique devant mes parents au Cameroun. Je vous envie. Vous avez cette chance-là de joueur devant vos parents, vos frères, vos femmes, vos copines, les gars faits vous plaisir, faites nous plaisir», a déclaré Samuel Eto’o Fils.
Roger Milla
Il convient de noter qu’avant Samuel Eto’o, les Lions indomptables A’ ont reçu la visite de l’ambassadeur itinérant Roger Milla. Celui-ci a demandé aux Lions de se servir de la pression qu’ils ont pour exploser lors de la compétition. Il leur a recommandé de ne pas se fier à leurs performances lors des matchs amicaux.
«Ayez la pression. C’est même bien. C’est ce qui va vous motiver. Ceux qui ont envie d’aller aux toilettes même à 2 minutes du match, allez-y. C’est vrai on a perdu beaucoup de matchs amicaux. Mais on peut perdre des matchs amicaux et aller exploser lors de la compétition…Ne mettez pas dans vos têtes que nous avons perdu 3 matchs ou 4 matchs, c’est terminé. Je suis convaincu qu’avec la grâce du seigneur on va aller chercher le trophée», a-t-il déclaré.
Liliane N.
S.E Christophe Guilhou l’Ambassadeur de France au Cameroun affirme qu’il n’y a pas de pacte colonial secret entre son pays et le nôtre.
Après la parution de l’édition du 6 janvier 2021 du quotidien Mutations dans laquelle, il a été fait mention des accords coloniaux qui existeraient entre le Cameroun et la France, S.E Christophe Guilhou représentant diplomatique du pays d’Emmanuel Macron a jugé judicieux de faire un démenti à ce propos. Dans un droit de réponse adressé au journal, l’ambassadeur français affirme qu’il n’existe aucun pacte colonial entre nos deux pays. Tous les accords entre les deux pays sont accessibles, a-t-il précisé.
«Il n’existe pas de pacte colonial secret liant la France au Cameroun. Cette allégation est mensongère. Les accords en vigueur entre nos deux pays sont publics et accessibles en ligne. Ainsi, la France et le Cameroun ont signé depuis l’indépendance 124 accords bilatéraux dont 46 en vigueur. Ces accords portent sur des sujets aussi divers que par exemple la météorologie, la coopération culturelle, les questions maritimes et fluviales ou encore l’entraide fiscale et judiciaire. Il s’agit du mode normal de coopération entre deux Etats souverains et amis», a écrit S.E Christophe Guilhou dans sa mise au point.
Alors que la toile et une certaine presse ont indiqué que les accords coloniaux dont la France réfute l’existence ont pris fin le 26 décembre 2020, le Diplomate français souligne qu’on est dans la désinformation.
«Ces prétendus accords secrets valables jusqu’au 26 décembre 2020, sont du pur mensonge. Arrêtons la désinformation», a tweeté S.E Christophe Guilhou le 14 janvier 2021. Dans le Droit de réponse adressé au quotidien Mutations, il a ajouté «sur le cas particulier des accords de défense, le premier accord date de 1960. Il est devenu obsolète et a été remplacé par le nouvel accord de 2009. Celui-ci traduit en droit le partenariat mutuel et équilibré qui unit la France et le Cameroun dans le domaine de la défense», peut-on lire dans le Droit de réponse de S.E Christophe Guilhou.
Liliane N.
Contrairement aux prédictions des oiseaux de mauvaise augure, le constat est clair : Nombreux sont les compatriotes d’Albert Roger Milla- Samuel Eto’o Fils – Rigobert Song Bahanag… qui continuent de gonfler les files d’attente devant les sites prévus pour l’achat des tickets d’entrée dans les stades.
Certains confrères parlent de centaines de personnes, femmes – enfants – jeunes et moins jeunes qui, parfois n’hésitent pas à se mettre en rang aux premières heures de la matinée, décidés à ne pas bouger tant qu’ils n’obtiennent pas satisfaction.
C’est le même constat qui est fait dans les différents points de vente à Yaoundé – Douala – Limbe – Buea…
Respect des mesures barrières
C’est ce qu’impose la pandémie du Corona Virus. A cet effet, Narcisse Mouelle Kombi – ministre des Sports et de l’Education Physique a signé il y’a quelques jours, un communiqué dans lequel il réitérait les décisions prises par les instances internationales du sport roi, notamment la Confédération Africaine de football et la Fédération Internationale de Football concernant le protocole de protection contre le Covid 19.
On peut par exemple relever que : « Le taux d’occupation des stades lors des compétitions a été ainsi établi – 25% pour tous les matches des groupes, y compris le match d’ouverture – 50% pour les demi finales et les finales… ».
Par ailleurs, il est indique qu’ : « Un dispositif spécial de marquage des places assises, en fonction de la capacité d’occupation autorisée est opérationnel dans tous les stades retenus pour la compétition… ».
Un langage imperméable pour certains
Car pour eux, l’ « on ne peut vivre le match qu’o l’intérieur du stade. Les émotions sont plus fortes parce que l’action se vit en direct. La cohésion est plus palpable lorsqu’on est installé dans les gradins et, c’est ainsi que les joueurs ressentent la chaleur de leurs supporters…
Alors que lorsqu’on est assis devant son petit écran à la maison, il est quasiment impossible de vivre le match, se donner de petites tapes et accompagner le ballon lorsqu’on veut le voir dans les buts ».
Les organisateurs réussiront – ils à satisfaire tous ces amoureux du football ?
Difficile de s’avancer en donnant une réponse affirmative ou négative mais, il est clair que tous ceux qui campent à l’entrée des stades ne sont pas disposés à entendre un autre langage que celui qu’ils veulent.
Il faut en outre souligner que ce ne sont pas seulement les Camerounais qui sont alignés ainsi devant les stades. Leur pays, terre d’accueil abrite certainement les ressortissants des nations retenues pour prendre part à la 6ème édition du Championnat d’Afrique des Nations de Football.
Nicole Ricci Minyem
Le Chef de l’Etat a accordé ce vendredi 15 janvier 2021, une audience à Gianni Infantino.
C’est accompagné de Seidou Mbombo Njoya le président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) et Constant Omari le président par intérim de la Confédération Africaine de football (CAF), que Gianni Infantino s’est rendu ce jour au Palais de l’Unité. Il y a eu un tête-à-tête avec le Chef de l’Etat Paul Biya. Au terme de ce tête-à-tête, le président de la République a exprimé sa joie d’avoir échangé avec le président de la FIFA.
«Ravi de rencontrer ce jour le Président de la FIFA, Gianni Infantino, à la veille de l’ouverture du Championnat d'Afrique des Nations 2020. Nous avons discuté du développement du football au Cameroun en particulier et dans le monde en général», a écrit le Chef de l’Etat sur sa page Facebook et son compte twitter.
Il convient de noter que le président de la FIFA est au Cameroun pour assister à l’ouverture officielle du CHAN qui se fera demain samedi 16 janvier 2021. Il est arrivé au pays depuis la nuit du jeudi 14 janvier 2021.
Liliane N.
Samuel Eto’o Fils a conseillé les Lions indomptables A’ de se faire confiance.
Rendu à quelques heures du début du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), Samuel Eto’o Fils a décidé d’aller encourager la sélection A’ des Lions indomptables, qui descend dans l’arène le 16 janvier 2021. En tant que pays organisateur du CHAN 2021, le Cameroun ouvre la compétition et sera opposé à la sélection zimbabwéenne. On peut donc imaginer la pression que porte à l’heure actuelle les poulains du coach Martin Ntdougou Mpile. On peut aussi deviner que des conseils à eux promulgués par un Samuel Eto’o Fils, un grand-frère habitué à des situations de pression sont les bienvenus.
Justement, Samuel Eto’o Fils a recommandé aux Lions de la sélection A’ de se faire confiance et de croire en eux. Il l’a fait lorsqu’il était dans les mêmes circonstances qu’eux, et ça l’a aidé à être meilleur. L’ancien capitaine de la sélection nationale des Lions indomptables, a également recommandé à ses jeunes frères de l’équipe A’, de tenir compte du fait qu’ils joueront samedi prochain, devant les membres de leur famille. Alors ils doivent faire plaisir à ces derniers et se faire plaisir.
«La première victoire c’est de croire en vous-mêmes. J’ai toujours été le meilleur parce que j’ai cru que j’étais le meilleur. Chacun de vous est meilleur. Maintenant vous avez quelques finales devant vous, et les finales ne se jouent jamais, elles se gagnent. Samedi quand vous entrez au stade c’est pour gagner. Chaque match c’est une finale. Je n’ai pas eu la chance de jouer une Coupe d’Afrique devant mes parents au Cameroun. Je vous envie. Vous avez cette chance-là de joueur devant vos parents, vos frères, vos femmes, vos copines, les gars faits vous plaisir, faites nous plaisir», a déclaré Samuel Eto’o Fils.
Il faut préciser que le match d’ouverture du CHAN se jouera au stade annexe d’Olembe.
Liliane N.
Comme nous l’annoncions dans un précédent article, la présidence de la République a finalement joué la carte de la prudence. Il n’y aura pas de cérémonie de présentation de vœux comme les années précédentes. Mais il n’est pas exclu qu’on assiste à une adresse du Chef de l’Etat au Corps diplomatique ainsi qu’aux corps constitués nationaux.
Le spectre de la Covid 19 n’est pas encore dissipé. Les autorités du Cameroun, même s’ils ne mettent plus une grande rigueur dans les exigences de respect des mesures barrières au sein de la société, il n’en demeure pas moins qu’elles choisissent de réduire au mieux les facteurs de diffusions du virus et de multiplication de risques de maladies au sein de la population. C’est dans cet état d’esprit que les services de la Présidence ont fait savoir qu’il ne sera pas tenu cette année la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux.
Les ministères et les autres institutions devront suivre le pas
Généralement, c’est le Président de la république qui donne le ton. Traditionnellement, une fois que le Chef de l’Etat a terminé avec les cérémonies au Palais de l’Unité, les autres institutions de la République prennent le relais. Le SENAT, puis l’Assemblée Nationale (même si on assiste suivent à une inversion d’ordre entre les deux chambres), ensuite le gouvernement avec le Premier Ministre et par la suite les autres ministres dans leurs départements ministériels.
Or, puisque le Président de la République et son épouse ne vont pas sacrifier à ce rituel cette année, il est fort évident que les autres administrations en fassent autant. Compte tenu de la récente décision des collaborateurs du Chef de l’Etat, on peut naturellement s’attendre à ce que les autres institutions suivent le pas.
D’un autre côté, c’est une importante économie que les administrations font à travers l’annulation de cette activité. Ce sont très souvent des marchés pour la sonorisation, la location de bâches et des couverts, puis la confection de buffets… Des montants qui se chiffrent à des millions de FCFA pratiquement pour chaque cérémonie dans un département ministériel. Des frais de bouches énormes que va certainement économiser le trésor public. On peut donc comprendre que cette décision d’annulation ne fasse pas les affaires de tout le monde. Et considérant ce postulat, il n’est pas interdit qu’on assiste quand même à des cérémonies improvisées dans certaines administrations, question de consommer ce budget, contenu les frais pour le fonctionnement.
Stéphane NZESSEU
Ces 32 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun sont poursuivis pour «tentatives d’insurrection en coaction; défaut de carte nationale d’identité; conspiration d’insurrection et tentative de manifestation publique non autorisée; réunion et manifestation publiques non autorisées; outrage au Président de la République».
Ce lundi 4 janvier 2021, va débuter au Tribunal militaire de Bafoussam, le procès de 32 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) arrêtés dans le cadre des marches du 22 septembre 2020. Le Collectif d’avocats du MRC commis pour la défense de ces militants du parti politique de Maurice Kamto a produit un communiqué dans lequel, il dénonce le fait que des civils soient jugés dans un Tribunal militaire et pour des charges passibles pour certaines, de la peine de mort.
«Leur répression est organisée en cinq (5) procédures criminelles selon la ville où ont eu lieu les manifestations et les arrestations : Bafang, Bafoussam, Dschang, Baham et bandjoun. Au-delà de l’incompétence ratione personae contestée de cette juridiction, saisie, en contrariété avec ses missions ordinaires, dans le but de brimer le libre exercice des droits fondamentaux constitutionnels de ces personnes», a écrit Me Hyppolite Meli le Coordonnateur du Collectifs d’avocats Sylvain Souop.
Ce Collectif affirme dénoncer aussi le recours aux fouilles policières, baptisées dans les actes d’enquête et d’information judiciaire militaire «exploitation» des téléphones des militants du MRC mis en cause.
A titre de rappel, les marches du 22 septembre 2020 avaient été initiées par Maurice Kamto. Il avait indiqué qu’il appellerait aux manifestations dans tout le pays si le Président de la République convoquait le corps électoral pour l’organisation d’une quelconque élection avant la résolution de la crise anglophone et la réforme consensuelle du Code électoral. Une fois les collèges électoraux convoqués pour les toutes premières élections régionales, Maurice Kamto avait mis sa menace en exécution.
Liliane N.
André Luther Meka le militant du Rassemblement démocratique pour le peuple camerounais affirme que ces opposants qui attendent l’heure du discours de fin d’année du Chef de l’Etat pour s’adresser aux compatriotes, ne cherchent qu’à brouiller le message présidentiel.
Dans une tribune publiée sur sa page Facebook, André Luther Meka appelle tous ceux qui prennent la parole au moment de diffusion du discours de fin d’année du Président de la République, des caqueteurs. Il convient de souligner que le 31 décembre 2020, on a observé que Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun et Cabral Libii du Parti Camerounais pour la réconciliation nationale ont présenté leur message de fin simultanément avec celui du Chef de l’Etat. André Luther Meka le militant du Rassemblement démocratique pour le peuple camerounais, pense que cette façon de faire vise à remettre en question l’autorité et la légitimité du Président Biya. Il s’agit aussi de brouiller son message.
Retrouvez ci-dessous la tribune d’André Luther Meka
LES CAQUETEURS DE FIN D'ANNÉE
Cela dure. Depuis la fin de la présidentielle de 2018, certains opposants ou dissidents du RDPC, prennent la parole au même moment, temps solennel du chef de l'Etat pour s'adresser aux camerounais. Dans tous les pays du monde, qui respectent la démocratie, celle qui consacre le choix de la majorité, celle qui respecte leur président, on attend la parole présidentielle. La parole du mandataire du peuple. La parole qui guide, et dévoile les orientations et les réalisations du président garant de la stabilité économique, sécuritaire de la République.
Il n'est pas curieux de constater cette pollution sémantique au temps présidentiel. Le premier déterminant est la négation de son autorité, de sa légitimité. L'impensé de ces discours est le refus d'accepter que la parole présidentielle préside et surpasse toutes les autres paroles pour donner la voie à la fin de l'année. Dans l'implicite de ces actes, ils sont aussi des " présidents". Des " petits présidents" La République des "petits présidents".
L'autre facteur de ces discoureurs de fin d'année des " petits présidents" est de brouiller le message présidentiel. Une sorte de défiance de la solennité du temps présidentiel. L'astuce étant de diluer l'audience et de dissoudre la captation du message présidentiel. Au fond, l'analyse des audiences pour soupeser l'aura présidentielle et de démontrer à l'international que le président Paul Biya n'est plus écouté. Eux les "presidentiallons"sont plus crédibles et écoutés du peuple.
Les thuriféraires de cette caution de la démocratie à tous les prix nous coûtent chers. Cette démocratie où il faut accepter les marches de révolution, le discrédit de la République dans les réseaux sociaux, les casses des ambassades, les assauts des ambazoniens où les forces de l'ordre doivent réagir par légitime défense et enfin les discours des " petits présidents" au temps faste, solennel du président. La démocratie est-elle à ce prix? J'en doute. Que la République soit reinstaurée!!!!
Le Président de la République interpelle les citoyens camerounais à redoubler de vigilance, et à respecter les gestes barrières prescrits par le gouvernement pour éviter de voir notre pays être frappé à nouveau par cette Covid 19.
Le Chef de l’Etat l’a encore rappelé, le Cameroun a été plus ou moins épargné par le massacre annoncé sur le continent par les hauts responsables de l’OMS et les observateurs internationaux. Le Cameroun a su se débrouiller pour voir bon nombre de ses populations se relever après avoir été frappés par cette maladie. L’Apôtre Benjamin KISSO n’aura pas eu cette grâce. Lui que la maladie va emporter en un temps record ce 29 décembre. Plutôt dans l’année, Manu Dibango et d’autres grandes figures de notre pays sont tombées des suites de cette fâcheuse maladie. Et tout ça, le Chef de l’Etat le reconnaît bien : « Le Cameroun a été touché. Peut-être moins gravement que d’autres Etats. Malgré nos efforts, le COVID-19 a endeuillé de nombreuses familles et provoqué de graves difficultés dans le fonctionnement de notre économie et de notre société. »
« Je vous exhorte de nouveau à porter vos masques »
Et manifestement, ce n’est pas encore terminé. C’est pourquoi il faut redoubler de vigilance. « Au moment où, partout ailleurs, l’on constate une deuxième vague de l’épidémie, couplée à l’apparition d’une nouvelle souche du virus plus contagieuse, je vous exhorte de nouveau à porter vos masques, à vous laver régulièrement les mains et à faire appel à un médecin ou à tout autre personnel de santé au cas où des symptômes apparaissent. C’est le seul moyen de préserver les vies et de freiner la propagation du virus. »
Il est important de revenir au respect des prescriptions du gouvernement pour éviter que cette autre vague ne se propage au sein de la population. Les gestes sont : Lavage des mains, port des masques barrières, mais aussi la distanciation sociale qui est la meilleure voie de protection contre cette maladie. Reste à savoir si dans les jours qui viennent, le gouvernement va reprendre avec des campagnes de sensibilisation pour réveiller les citoyens. Pourquoi pas revenir aux prescriptions de distanciation dans les transports et les lieux publics. Le gouvernement peut, par la prise de mesures nationales, permettre au plus grand nombre de se rendre compte que la maladie n’est pas complètement partie et qu’il faut rester alerte.
Stéphane NZESSEU
D’un ton ferme, le Président de l’UFP (Union pour la Fraternité et le Progrès) va interpeller les camerounais à prendre conscience de l’urgence qu’il y a à unir les forces pour engager le plus tôt, la reconstruction du pays.
Olivier BILE s’est voulu direct. Sans passer par quatre chemins, il met le doigt sur la question de fond. Cette dimension du problème camerounais qui échappe le plus souvent aux acteurs politiques enclins à collecter le maximum de bétails électoral. La catharsis du malade Cameroun, oblige à remonter aux sources mêmes de la construction de notre pays, pour se rendre compte que l’état d’esprit qui animait « nos illustres devanciers » était inéluctablement, la véritable et complète libération du Cameroun et des camerounais. Soixante (60) ans plus tard, pour le Dr Olivier BILE, le constat est que « nous voici plongés dans un nouveau cycle historique qui, plus que jamais, nous laisse clairement constater que les approches de nos illustres devanciers dans la lutte en faveur d’une libération totale et entière de la servitude coloniale restent pleinement d’actualité ». Comme quoi, la lutte n’est pas encore remportée. Pire, « La servitude demeure philosophique, politique, monétaire, économique et culturelle. Si le maître blanc d’hier s’est physiquement effacé mais reste présent dans les faits, les serviteurs et agents locaux de ce système esclavagiste, corrompu, corrupteur et producteur de misère, d’aliénations et de dépravations diverses, assurent la relève et perpétuent l’oppression sous la bannière de l’organisation subtile du parti-Etat et ses nombreux dispositifs institutionnels tentaculaires. »
Aujourd’hui plus que jamais, le malade Cameroun a besoin de ses fils et filles. Seulement, dans un contexte où les contempteurs des colons et les contremaîtres ont construit des anti valeurs et anti modèles pour distraire et détourner la force vive de la Nation des véritables enjeux de l’heure et de sa responsabilité historique. D’où l’urgence de rappeler à la mémoire collective les noms de ces jeunes camerounais (en leur temps) qui sont allés jusqu’au sacrifice suprême pour la libération totale de notre pays. Et dans ce devoir de mémoire, l’enseignant des universités, le Dr Olivier BILE s’est livré à l’exercice de célébrer les noms (non exhaustifs) de ceux-là qui se sont battus. « Douala Manga Bell, Martin Paul Samba, Ruben Um Nyobe, Abel Kingue, Ernest Ouandié, Ossende Afana, Félix Roland Moumié, Abel Eyinga, Ndeh Ntumazah, Joseph Tchundjang Pouemi, Mongo Beti, Hubert Kamgang, Charles Ateba Eyene ainsi que tous leurs semblables », ont diffusés durant leurs combats, une idéologie claire, l’urgence de la libération du Cameroun. Et cela se fera par les camerounais eux-mêmes : les vrais.
Ces héros, et héraut de la liberté, sont les repères sur lesquels nous devons nous appuyer aujourd’hui pour rebâtir le Cameroun. D’où cet appel du Président Olivier BILE « Voici enfin venu le moment de s’Unir, S’Organiser et Agir ensemble en faveur du Cameroun ! Voici venu le moment de mutualiser intelligemment nos énergies, sans égoïsme ni ambition personnelle, en vue de pouvoir, enfin, mettre notre pays sur les rails d’une véritable démocratie et d’une saine prospérité. Pour ce faire, je veux, ici et maintenant, lancer un vibrant appel à toutes les bonnes volontés toutes chapelles confondues, à toutes nos forces vives, celles du pays et de nos diasporas, à tous les citoyens épris de Vérité, d’Amour du prochain, de Justice, de Liberté, d’Egalité et de Prospérité, à se joindre aux initiatives politiques décisives de mutualisation que nous lançons à partir de cette année 2021. »
Que ceux qui ont les oreilles pour entendre, entendent. L’heure est à l’action.
Stéphane NZESSEU
Le Président de la République a parlé de la pandémie du Coronavirus, de la crise anglophone avec le meurtre des 7 élèves de Kumba, du processus démocratique, les finances publiques, entre autres.
Retrouvez ci-dessous le discours du Chef de l’Etat
Camerounaises, Camerounais,
Mes chers compatriotes,
Vous comprendrez, j’en suis sûr, que je commence ce message traditionnel en vous parlant de l’irruption, sur notre planète, de la pandémie du corona virus. A cet égard, l’année 2020 restera certainement dans les mémoires comme une année sombre, marquée par des centaines de milliers de morts à travers le monde.
Comme la quasi-totalité des pays, le Cameroun a été touché. Peut-être moins gravement que d’autres Etats. Malgré nos efforts, le COVID-19 a endeuillé de nombreuses familles et provoqué de graves difficultés dans le fonctionnement de notre économie et de notre société.
Je saisis cette occasion pour saluer de nouveau le dévouement de nos médecins, infirmiers et, de façon générale, de notre personnel de santé, grâce auquel de nombreuses vies ont pu être sauvées et continuent de l’être.Il est peut-être trop tôt pour essayer de tirer les leçons de ce douloureux épisode qui, d’ailleurs, se poursuit. Est-il nécessaire de rappeler que l’actuelle pandémie n’est pas la première et que l’Histoire nous a appris que des épidémies ont anéanti des populations entières : la plus récente s’étant déclarée au lendemain de la Première Guerre mondiale.
Faut-il y voir la responsabilité de l’homme, coupable d’exploiter sans modération les ressources naturelles de la planète et de se livrer sans cesse à des conflits générateurs de massacres et de maladies, ainsi qu’à des expériences pour développer des armes nouvelles ? La question doit, je crois, être posée. Quelle que soit la réponse, c’est le mérite de notre époque d’avoir clairement soulevé le problème de la relation entre l’homme et son milieu naturel. C’était, me semble-t-il, l’objectif de la Conférence de Paris sur le réchauffement climatique dont les recommandations restent d’actualité.
Quoi qu’il en soit, nous ne devons pas pour autant dormir sur nos lauriers. J’ai personnellement constaté que la plupart de nos concitoyens ne respectent plus les mesures de protection édictées par le Gouvernement.
Au moment où, partout ailleurs, l’on constate une deuxième vague de l’épidémie, couplée à l’apparition d’une nouvelle souche du virus plus contagieuse, je vous exhorte de nouveau à porter vos masques, à vous laver régulièrement les mains et à faire appel à un médecin ou à tout autre personnel de santé au cas où des symptômes apparaissent. C’est le seul moyen de préserver les vies et de freiner la propagation du virus.
Mes chers compatriotes,
L’attention que nous avons dû porter à la situation sanitaire ne nous a pas empêchés de nous consacrer aux autres tâches essentielles liées à la gestion de notre pays, c’est-à-dire :
assurer la sécurité et la paix sur toute l’étendue de notre territoire national ;
consolider notre processus démocratique,
enfin, poursuivre la réalisation de notre programme de développement sur les plans économique, social et culturel.
Depuis quelques années, notre pays fait face à des menaces venant de l’extérieur, notamment à notre frontière orientale et dans la partie septentrionale de notre territoire.
Dans le premier cas, il s’agit de bandits de grands chemins, attirés par des proies faciles que constituent de paisibles éleveurs et leurs troupeaux.
Dans le second, ce sont désormais des raids isolés de Boko Haram ou des tentatives d’attentats-suicides confiés à des adolescents. La vigilance et l’action efficaces de nos forces de défense et de sécurité ont fait diminuer sensiblement les actes de ces criminels.
La situation est différente dans nos régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où des groupes armés, entretiennent un climat de terreur et d’insécurité. C’est ainsi que, périodiquement, ils attaquent des communautés isolées et également des établissements d’enseignement pour dissuader les parents d’y envoyer leurs enfants. La liste est déjà longue des exactions et des crimes qu’ils ont commis. L’un des plus odieux est celui qui a eu lieu récemment à Kumba et qui s’est soldé par la mort de 07 écoliers et des blessures infligées à plusieurs autres.
Ce crime qui choque la conscience humaine, ne restera pas impuni. Tous les coupables seront recherchés sans relâche, et traduits devant la justice. D’ores et déjà, l’opinion publique, et particulièrement celle de nos deux régions concernées, peut se rendre compte, si ce n’est déjà fait, que ces soi-disant « sécessionnistes » ne sont en réalité que des assassins, et qui plus est, des assassins d’enfants innocents. C’est peu dire que la tuerie de Kumba a suscité l’indignation générale.
C’est le moment pour moi d’en appeler, une fois de plus, à la responsabilité des pays amis qui hébergent les commanditaires et des organisations qui financent et animent, par divers canaux, les bandes armées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Tous ceux qui, au terme des enquêtes, seront identifiés comme donneurs d’ordres ou complices de ces crimes odieux, devront répondre de leurs actes.
Pourtant, notre Gouvernement n’a jamais cessé d’apporter la preuve de sa volonté d’ouverture et de dialogue en libérant par exemple de nombreux ex-sécessionnistes et en facilitant leur réinsertion dans la société.
D’autre part, après la tenue du Grand Dialogue National, il a accéléré la mise en œuvre d’une ambitieuse politique de décentralisation qui comporte notamment, pour nos régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’accession à un statut spécial tenant compte de leurs spécificités et de leurs aspirations.
J’exhorte de nouveau les jeunes enrôlés dans les bandes armées à sortir de brousse et à regagner les centres de Désarment, Démobilisation et Réintégration (DDR) afin de retrouver, comme leurs autres jeunes compatriotes, une vie normale.
L’insécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n’a que trop porté préjudice à notre pays. Notre démocratie permet l’expression pacifique de toutes les opinions, mais dans le respect des lois et règlements. Sinon, la paix et la stabilité seraient menacées.
C’est le lieu de se féliciter de l’attitude patriotique de ceux de nos concitoyens du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui, non seulement, coopèrent de plus en plus avec les forces de défense et de sécurité, mais aussi entreprennent de lutter courageusement contre ces bandes armées. Ils ont pris conscience que ces gens-là n’agissent pas dans l’intérêt des populations.
Je voudrais également saluer ici la bravoure de nos forces de défense et de sécurité qui n’ont pas failli à leur devoir de protection de l’intégrité du territoire nationale, des personnes et des biens. Elles méritent le respect et la considération de tous. Je les encourage à persévérer et à demeurer une force républicaine, respectueuse des droits humains.
Par ailleurs, l’on doit regretter que quelques-uns de nos compatriotes, regroupés autour d’une personnalité dont les ambitions avaient été déçues lors de la dernière élection présidentielle, aient profité des difficultés sécuritaires et sanitaires pour tenter de susciter une insurrection, faussement appelée « marches pacifiques ». Grâce à la maturité du peuple camerounais, ces marches ont heureusement été peu suivies.
Est-il vraiment nécessaire de rappeler qu’en démocratie, l’accès aux responsabilités politiques est assuré par la voie des urnes et non par la rue, par certains médias ou par les réseaux sociaux ?
C’est précisément le cas au Cameroun où le processus démocratique se déroule selon les dispositions de notre Constitution et selon les règles fixées par nos lois. La période récente en a donné un bon exemple :
en mars 2018, le mandat des sénateurs est renouvelé ;
en octobre 2018, le Chef de l’Etat est élu avec une très large majorité ;
en février 2020, des élections législatives ont lieu, assurant au Gouvernement une majorité confortable à l’Assemblée Nationale ;
à la même date, les élections municipales mettent fin au système des délégués du gouvernement dans les grandes villes, désormais gérées par des maires élus ;
en décembre 2020, les élections régionales viennent de compléter les dispositions prévues dans le processus de décentralisation.
Ainsi se confirme, chaque jour davantage, notre volonté politique de mener à bien le projet démocratique répondant aux souhaits véritables du peuple camerounais, projet initié dès mon accession à la magistrature suprême et qui a conduit, quelques années plus tard, à l’institution du multipartisme.
A ceux qui critiquent les imperfections de notre démocratie, je réponds que nous n’avons eu que quelques décennies pour la mettre en place. Les grands pays démocratiques, de leur côté, n’y sont parvenus qu’au terme de plusieurs siècles marqués par des révolutions, des guerres civiles et même des épisodes de dictature.
Pour ma part, je suis bien conscient de tout ce qui reste à faire. Mais j’ai la conviction que nous sommes sur la bonne voie et que bientôt, nous pourrons tous être fiers de nos avancées démocratiques.
Mes chers compatriotes,
Il faut bien reconnaître que le contexte international – notamment la pandémie du corona virus et la baisse de la croissance mondiale – n’a pas facilité la bonne tenue de nos finances publiques et de notre économie au cours de l’année qui s’achève.
Tout en maintenant nos objectifs de croissance, nous avons dû prendre des mesures de consolidation budgétaire et de soutien à l’économie afin de passer ce cap difficile et de rendre possible une politique de relance en 2021.
C’est ainsi qu’il a été décidé de finaliser les projets qui concernent le Championnat d’Afrique des Nations 2021 et la Coupe d’Afrique des Nations de Football 2022, de poursuivre la mise en œuvre des plans de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ainsi que de l’Extrême-Nord.
Malgré ces efforts, il est prévisible que notre taux de croissance, qui s’était stabilisé autour de 4 % au cours des dernières années, subisse une nette érosion en 2020 et que l’inflation reparte légèrement à la hausse. L’impact du ralentissement de l’économie mondiale et l’évolution de notre situation nationale, notamment en ce qui concerne l’augmentation des dépenses de sécurité, y ont sans doute contribué.
Néanmoins, il apparaît qu’en dépit des difficultés, l’économie camerounaise a conservé une certaine capacité de rebond. Grâce à l’appui de nos partenaires internationaux et, dans l’hypothèse d’un recul de la pandémie, il est alors permis de penser qu’une reprise est possible dans les mois à venir.
Dans cet esprit, je voudrais maintenant appeler votre attention sur le lancement récent de notre Stratégie Nationale de Développement (SND) qui remplace le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) arrivé à son terme.
La Stratégie Nationale de Développement définit les grands axes de notre planification jusqu’en 2030. Ce document tire les leçons des expériences passées et fixe de nouveaux objectifs pour la décennie à venir, notamment une transformation structurelle de notre économie et un développement inclusif.
Il conviendra donc de passer à la vitesse supérieure pour lutter contre la pauvreté, le chômage et la persistance du secteur informel. Il faudra également s’efforcer d’atteindre un taux de croissance de 8 % en procédant à une transformation structurelle de notre économie et en améliorant l’efficacité de la dépense publique. Ainsi, nous conserverons toutes les chances de parvenir à l’émergence à l’horizon 2035.
Bien entendu, nous poursuivrons par ailleurs la mise en oeuvre de notre politique de développement social qui a été définie au début du septennat en cours, qu’il s’agisse de l’emploi des jeunes, de l’éducation, de la santé et de la famille.
Telles sont, mes chers compatriotes, les grandes lignes de l’action que, malgré les difficultés, le Gouvernement s’est employé à mettre en œuvre au cours des derniers mois et qu’il va poursuivre dans les prochaines années. Celles-ci seront cruciales pour notre marche vers l’émergence.
J’ai la conviction que nous pourrons atteindre nos objectifs, à condition que nous acceptions de faire les efforts nécessaires et d’entreprendre les réformes indispensables.
Camerounaises, Camerounais,
Mes chers compatriotes,
L’année qui s’achève n’a pas été une année facile. Nous avons dû relever de nombreux et importants défis. Nous devons rester, comme par le passé, unis et déterminés. Le peuple camerounais a toujours montré qu’il était à la hauteur des enjeux qui le concernent. Il faut s’en féliciter.
Bonne et heureuse année, à toutes et à tous.
Vive la République !
Vive le Cameroun !
Le Président de la République a parlé de la pandémie du Coronavirus, de la crise anglophone avec le meurtre des 7 élèves de Kumba, du processus démocratique, les finances publiques, entre autres.
Retrouvez ci-dessous le discours du Chef de l’Etat
Camerounaises, Camerounais,
Mes chers compatriotes,
Vous comprendrez, j’en suis sûr, que je commence ce message traditionnel en vous parlant de l’irruption, sur notre planète, de la pandémie du corona virus. A cet égard, l’année 2020 restera certainement dans les mémoires comme une année sombre, marquée par des centaines de milliers de morts à travers le monde.
Comme la quasi-totalité des pays, le Cameroun a été touché. Peut-être moins gravement que d’autres Etats. Malgré nos efforts, le COVID-19 a endeuillé de nombreuses familles et provoqué de graves difficultés dans le fonctionnement de notre économie et de notre société.
Je saisis cette occasion pour saluer de nouveau le dévouement de nos médecins, infirmiers et, de façon générale, de notre personnel de santé, grâce auquel de nombreuses vies ont pu être sauvées et continuent de l’être.Il est peut-être trop tôt pour essayer de tirer les leçons de ce douloureux épisode qui, d’ailleurs, se poursuit. Est-il nécessaire de rappeler que l’actuelle pandémie n’est pas la première et que l’Histoire nous a appris que des épidémies ont anéanti des populations entières : la plus récente s’étant déclarée au lendemain de la Première Guerre mondiale.
Faut-il y voir la responsabilité de l’homme, coupable d’exploiter sans modération les ressources naturelles de la planète et de se livrer sans cesse à des conflits générateurs de massacres et de maladies, ainsi qu’à des expériences pour développer des armes nouvelles ? La question doit, je crois, être posée. Quelle que soit la réponse, c’est le mérite de notre époque d’avoir clairement soulevé le problème de la relation entre l’homme et son milieu naturel. C’était, me semble-t-il, l’objectif de la Conférence de Paris sur le réchauffement climatique dont les recommandations restent d’actualité.
Quoi qu’il en soit, nous ne devons pas pour autant dormir sur nos lauriers. J’ai personnellement constaté que la plupart de nos concitoyens ne respectent plus les mesures de protection édictées par le Gouvernement.
Au moment où, partout ailleurs, l’on constate une deuxième vague de l’épidémie, couplée à l’apparition d’une nouvelle souche du virus plus contagieuse, je vous exhorte de nouveau à porter vos masques, à vous laver régulièrement les mains et à faire appel à un médecin ou à tout autre personnel de santé au cas où des symptômes apparaissent. C’est le seul moyen de préserver les vies et de freiner la propagation du virus.
Mes chers compatriotes,
L’attention que nous avons dû porter à la situation sanitaire ne nous a pas empêchés de nous consacrer aux autres tâches essentielles liées à la gestion de notre pays, c’est-à-dire :
assurer la sécurité et la paix sur toute l’étendue de notre territoire national ;
consolider notre processus démocratique,
enfin, poursuivre la réalisation de notre programme de développement sur les plans économique, social et culturel.
Depuis quelques années, notre pays fait face à des menaces venant de l’extérieur, notamment à notre frontière orientale et dans la partie septentrionale de notre territoire.
Dans le premier cas, il s’agit de bandits de grands chemins, attirés par des proies faciles que constituent de paisibles éleveurs et leurs troupeaux.
Dans le second, ce sont désormais des raids isolés de Boko Haram ou des tentatives d’attentats-suicides confiés à des adolescents. La vigilance et l’action efficaces de nos forces de défense et de sécurité ont fait diminuer sensiblement les actes de ces criminels.
La situation est différente dans nos régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où des groupes armés, entretiennent un climat de terreur et d’insécurité. C’est ainsi que, périodiquement, ils attaquent des communautés isolées et également des établissements d’enseignement pour dissuader les parents d’y envoyer leurs enfants. La liste est déjà longue des exactions et des crimes qu’ils ont commis. L’un des plus odieux est celui qui a eu lieu récemment à Kumba et qui s’est soldé par la mort de 07 écoliers et des blessures infligées à plusieurs autres.
Ce crime qui choque la conscience humaine, ne restera pas impuni. Tous les coupables seront recherchés sans relâche, et traduits devant la justice. D’ores et déjà, l’opinion publique, et particulièrement celle de nos deux régions concernées, peut se rendre compte, si ce n’est déjà fait, que ces soi-disant « sécessionnistes » ne sont en réalité que des assassins, et qui plus est, des assassins d’enfants innocents. C’est peu dire que la tuerie de Kumba a suscité l’indignation générale.
C’est le moment pour moi d’en appeler, une fois de plus, à la responsabilité des pays amis qui hébergent les commanditaires et des organisations qui financent et animent, par divers canaux, les bandes armées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Tous ceux qui, au terme des enquêtes, seront identifiés comme donneurs d’ordres ou complices de ces crimes odieux, devront répondre de leurs actes.
Pourtant, notre Gouvernement n’a jamais cessé d’apporter la preuve de sa volonté d’ouverture et de dialogue en libérant par exemple de nombreux ex-sécessionnistes et en facilitant leur réinsertion dans la société.
D’autre part, après la tenue du Grand Dialogue National, il a accéléré la mise en œuvre d’une ambitieuse politique de décentralisation qui comporte notamment, pour nos régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’accession à un statut spécial tenant compte de leurs spécificités et de leurs aspirations.
J’exhorte de nouveau les jeunes enrôlés dans les bandes armées à sortir de brousse et à regagner les centres de Désarment, Démobilisation et Réintégration (DDR) afin de retrouver, comme leurs autres jeunes compatriotes, une vie normale.
L’insécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n’a que trop porté préjudice à notre pays. Notre démocratie permet l’expression pacifique de toutes les opinions, mais dans le respect des lois et règlements. Sinon, la paix et la stabilité seraient menacées.
C’est le lieu de se féliciter de l’attitude patriotique de ceux de nos concitoyens du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui, non seulement, coopèrent de plus en plus avec les forces de défense et de sécurité, mais aussi entreprennent de lutter courageusement contre ces bandes armées. Ils ont pris conscience que ces gens-là n’agissent pas dans l’intérêt des populations.
Je voudrais également saluer ici la bravoure de nos forces de défense et de sécurité qui n’ont pas failli à leur devoir de protection de l’intégrité du territoire nationale, des personnes et des biens. Elles méritent le respect et la considération de tous. Je les encourage à persévérer et à demeurer une force républicaine, respectueuse des droits humains.
Par ailleurs, l’on doit regretter que quelques-uns de nos compatriotes, regroupés autour d’une personnalité dont les ambitions avaient été déçues lors de la dernière élection présidentielle, aient profité des difficultés sécuritaires et sanitaires pour tenter de susciter une insurrection, faussement appelée « marches pacifiques ». Grâce à la maturité du peuple camerounais, ces marches ont heureusement été peu suivies.
Est-il vraiment nécessaire de rappeler qu’en démocratie, l’accès aux responsabilités politiques est assuré par la voie des urnes et non par la rue, par certains médias ou par les réseaux sociaux ?
C’est précisément le cas au Cameroun où le processus démocratique se déroule selon les dispositions de notre Constitution et selon les règles fixées par nos lois. La période récente en a donné un bon exemple :
en mars 2018, le mandat des sénateurs est renouvelé ;
en octobre 2018, le Chef de l’Etat est élu avec une très large majorité ;
en février 2020, des élections législatives ont lieu, assurant au Gouvernement une majorité confortable à l’Assemblée Nationale ;
à la même date, les élections municipales mettent fin au système des délégués du gouvernement dans les grandes villes, désormais gérées par des maires élus ;
en décembre 2020, les élections régionales viennent de compléter les dispositions prévues dans le processus de décentralisation.
Ainsi se confirme, chaque jour davantage, notre volonté politique de mener à bien le projet démocratique répondant aux souhaits véritables du peuple camerounais, projet initié dès mon accession à la magistrature suprême et qui a conduit, quelques années plus tard, à l’institution du multipartisme.
A ceux qui critiquent les imperfections de notre démocratie, je réponds que nous n’avons eu que quelques décennies pour la mettre en place. Les grands pays démocratiques, de leur côté, n’y sont parvenus qu’au terme de plusieurs siècles marqués par des révolutions, des guerres civiles et même des épisodes de dictature.
Pour ma part, je suis bien conscient de tout ce qui reste à faire. Mais j’ai la conviction que nous sommes sur la bonne voie et que bientôt, nous pourrons tous être fiers de nos avancées démocratiques.
Mes chers compatriotes,
Il faut bien reconnaître que le contexte international – notamment la pandémie du corona virus et la baisse de la croissance mondiale – n’a pas facilité la bonne tenue de nos finances publiques et de notre économie au cours de l’année qui s’achève.
Tout en maintenant nos objectifs de croissance, nous avons dû prendre des mesures de consolidation budgétaire et de soutien à l’économie afin de passer ce cap difficile et de rendre possible une politique de relance en 2021.
C’est ainsi qu’il a été décidé de finaliser les projets qui concernent le Championnat d’Afrique des Nations 2021 et la Coupe d’Afrique des Nations de Football 2022, de poursuivre la mise en œuvre des plans de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ainsi que de l’Extrême-Nord.
Malgré ces efforts, il est prévisible que notre taux de croissance, qui s’était stabilisé autour de 4 % au cours des dernières années, subisse une nette érosion en 2020 et que l’inflation reparte légèrement à la hausse. L’impact du ralentissement de l’économie mondiale et l’évolution de notre situation nationale, notamment en ce qui concerne l’augmentation des dépenses de sécurité, y ont sans doute contribué.
Néanmoins, il apparaît qu’en dépit des difficultés, l’économie camerounaise a conservé une certaine capacité de rebond. Grâce à l’appui de nos partenaires internationaux et, dans l’hypothèse d’un recul de la pandémie, il est alors permis de penser qu’une reprise est possible dans les mois à venir.
Dans cet esprit, je voudrais maintenant appeler votre attention sur le lancement récent de notre Stratégie Nationale de Développement (SND) qui remplace le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) arrivé à son terme.
La Stratégie Nationale de Développement définit les grands axes de notre planification jusqu’en 2030. Ce document tire les leçons des expériences passées et fixe de nouveaux objectifs pour la décennie à venir, notamment une transformation structurelle de notre économie et un développement inclusif.
Il conviendra donc de passer à la vitesse supérieure pour lutter contre la pauvreté, le chômage et la persistance du secteur informel. Il faudra également s’efforcer d’atteindre un taux de croissance de 8 % en procédant à une transformation structurelle de notre économie et en améliorant l’efficacité de la dépense publique. Ainsi, nous conserverons toutes les chances de parvenir à l’émergence à l’horizon 2035.
Bien entendu, nous poursuivrons par ailleurs la mise en oeuvre de notre politique de développement social qui a été définie au début du septennat en cours, qu’il s’agisse de l’emploi des jeunes, de l’éducation, de la santé et de la famille.
Telles sont, mes chers compatriotes, les grandes lignes de l’action que, malgré les difficultés, le Gouvernement s’est employé à mettre en œuvre au cours des derniers mois et qu’il va poursuivre dans les prochaines années. Celles-ci seront cruciales pour notre marche vers l’émergence.
J’ai la conviction que nous pourrons atteindre nos objectifs, à condition que nous acceptions de faire les efforts nécessaires et d’entreprendre les réformes indispensables.
Camerounaises, Camerounais,
Mes chers compatriotes,
L’année qui s’achève n’a pas été une année facile. Nous avons dû relever de nombreux et importants défis. Nous devons rester, comme par le passé, unis et déterminés. Le peuple camerounais a toujours montré qu’il était à la hauteur des enjeux qui le concernent. Il faut s’en féliciter.
Bonne et heureuse année, à toutes et à tous.
Vive la République !
Vive le Cameroun !
Anne Féconde Noah porte-parole du Député Cabral Libii demande toutefois au Chef de l’Etat Paul Biya de revoir l’âge limite d’accès à la Fonction publique.
Anne Féconde Noah fait partie des rares hommes politiques qui ont réagi au décret présidentiel portant harmonisation de l’âge de départ à la retraite à la Fonction publique. Pour elle, c’est une bonne décision qui a été prise par le Président de la République. «Le décret du Chef de l’Etat, portant harmonisation de l’âge de départ à la retraite, est très bien, félicitations aux bénéficiaires», a écrit celle qui est connue comme la porte-parole du Député du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale Cabral Libii.
Au-delà de saluer ce décret, Anne Féconde Noah requiert l’attention du Président de la République sur l’âge limite d’accès à la Fonction publique. Pour elle, il faut revoir cet âge à la hausse.
«…ce serait équitable qu’il signe un nouveau décret, rallongeant l’âge d’admission aux concours de la fonction publique. Si certains peuvent travailler dans la fonction publique plus longtemps, d’autres devraient y avoir accès pendant plus longtemps. 32 ans comme limite d’âge pour accéder à la fonction publique c’est beaucoup trop juste au regard des réalités socio-économiques de notre pays, et de la configuration du système éducatif, et des nouveaux âges de départ en retraite », a écrit Anne Féconde Noah.
En prenant exemple sur l’opération de recrutement spécial de 25000 jeunes dans la Fonction publique, Anne Féconde Noah pense que ce que le Président Paul Biya peut bien faire ce qu’elle suggère.
«Lors du recrutement des 25 000 (contractuels certes), l’âge maximum était fixé à 40 ans, c’est donc faisable. En l’espèce, s’agissant des fonctionnaires, accorder une rallonge de 5 ans sur l’âge d’admission aux concours,-afin de rester dans une même proportion serait rendre justice aux plus jeunes », a-t-elle écrit.
Liliane N.