Comme nous l’annoncions dans un précédent article, la présidence de la République a finalement joué la carte de la prudence. Il n’y aura pas de cérémonie de présentation de vœux comme les années précédentes. Mais il n’est pas exclu qu’on assiste à une adresse du Chef de l’Etat au Corps diplomatique ainsi qu’aux corps constitués nationaux.
Le spectre de la Covid 19 n’est pas encore dissipé. Les autorités du Cameroun, même s’ils ne mettent plus une grande rigueur dans les exigences de respect des mesures barrières au sein de la société, il n’en demeure pas moins qu’elles choisissent de réduire au mieux les facteurs de diffusions du virus et de multiplication de risques de maladies au sein de la population. C’est dans cet état d’esprit que les services de la Présidence ont fait savoir qu’il ne sera pas tenu cette année la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux.
Les ministères et les autres institutions devront suivre le pas
Généralement, c’est le Président de la république qui donne le ton. Traditionnellement, une fois que le Chef de l’Etat a terminé avec les cérémonies au Palais de l’Unité, les autres institutions de la République prennent le relais. Le SENAT, puis l’Assemblée Nationale (même si on assiste suivent à une inversion d’ordre entre les deux chambres), ensuite le gouvernement avec le Premier Ministre et par la suite les autres ministres dans leurs départements ministériels.
Or, puisque le Président de la République et son épouse ne vont pas sacrifier à ce rituel cette année, il est fort évident que les autres administrations en fassent autant. Compte tenu de la récente décision des collaborateurs du Chef de l’Etat, on peut naturellement s’attendre à ce que les autres institutions suivent le pas.
D’un autre côté, c’est une importante économie que les administrations font à travers l’annulation de cette activité. Ce sont très souvent des marchés pour la sonorisation, la location de bâches et des couverts, puis la confection de buffets… Des montants qui se chiffrent à des millions de FCFA pratiquement pour chaque cérémonie dans un département ministériel. Des frais de bouches énormes que va certainement économiser le trésor public. On peut donc comprendre que cette décision d’annulation ne fasse pas les affaires de tout le monde. Et considérant ce postulat, il n’est pas interdit qu’on assiste quand même à des cérémonies improvisées dans certaines administrations, question de consommer ce budget, contenu les frais pour le fonctionnement.
Stéphane NZESSEU