La prise de médicaments avant le développement de la malaria, s’avère aujourd'hui être l'un des moyens les plus usités de se prémunir contre le paludisme, bien que cette méthode ne garantissant pas une protection totale de la personne concernée. Elle contribue considérablement à endiguer le risque de faire la maladie ainsi que ses complications.
Depuis, l’introduction du traitement par voie de médication préventive contre le paludisme, le plasmodium falciparum a développé une résistance contre les médicaments. C’est cette résistance que l’on désigne dans le jargon médical la chimiorésistance. Dans cette lancée, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) met à jour régulièrement une cartographie présentant les souches de parasites résistants aux traitements.
Un traitement préventif adapté au groupe du pays dans lequel vous vous rendez doit être prescrit par votre médecin traitant avant votre départ, en quantité suffisante pour la durée de votre séjour. Le médicament est délivré sur ordonnance par le pharmacien. En voyage, n’attendez pas votre retour pour consulter un médecin en cas de problème. Si vous avez des questions ou des doutes concernant votre état de santé, le médecin régulateur de votre société d'assistance est à votre disposition pour vous écouter et vous aider. Il peut vous donner des conseils utiles, se mettre en rapport avec votre médecin traitant et organiser une consultation sur place.
Toutefois, il faut souligner à grand trait que la prophylaxie antipaludéenne ne signifie pas l'automédication, elle ne veut dire non plus faire recours aux pharmaciens de la rue. Comme souligné supra, elle ne peut être admise que sur ordonnance d'un pharmacien à en croire des sources médicales bien introduites.
Innocent D.H
Dans les hôpitaux camerounais, l'on note ces dernières années les efforts indéniables du Gouvernement dans la lutte contre le paludisme. A côté de la subvention pour le traitement du paludisme sévère chez la femme enceinte, mais aussi chez les enfants âgés de 0 à 5 ans avec la gratuité des soins, l'on note notamment la mise à disposition sans aucun frais des moustiquaires à longue durée d'action (Milda).
Bien que la moustiquaire imprégnée présente de nombreux avantages parmi lesquels éviter la piqûre des moustiques et partant prévenir le paludisme, encore il faut le savoir, son usage obéit à des savoirs particuliers. Il doit aussi doit être fait à des moments opportuns.
Mode d'emploi d'une moustiquaire imprégnée
Pour utiliser sa moustiquaire imprégnée d’insecticide, l’équipe médicale de l’hôpital régional de Garoua en charge de la campagne de sensibilisation de la population, nous a livré le schéma suivant :
"Déballer et étaler votre moustiquaire à l’ombre pendant 24 heures avant son utilisation ;
Attacher la moustiquaire en s’assurant qu’elle couvre bien le lit ou la natte ;
S’assurer qu’il n’y a aucun moustique à l’intérieur et bien enfiler avant de s'allonger".
Les moments indiqués pour dormir sous moustiquaire
Les moments clés de l’utilisation de sa moustiquaire sont un atout et par conséquent, méritent une attention particulière de la part de celui ou de celle qui entend l'utiliser pour lutter efficacement contre le paludisme. Il s'agit:
"La moustiquaire doit être utilisée pour toute la famille, toutes les nuits et durant toute l’année surtout après la saison des pluies ;
Faites dormir toute votre famille sous moustiquaire imprégnée pendant toute l’année sans aucune distinction ".
Ces astuces respectées, vous utiliserez mieux votre moustiquaire et serez à coup sûr mis hors d’état de nuire du paludisme. Ne l'oublions pas le paludisme est l'une des premières causes de mortalité dans les zones tropicales où il se vit généralement, selon le constat fait chaque année par l'Organisation mondiale de la santé( OMS). Pour cela, l'heure est donc à la mobilisation des énergies pour faire bloc contre cette maladie. La moustiquaire imprégnée à longue durée d'action apparaît comme un des palliatifs et ne pas maîtriser son utilisation serait ainsi une manière de contrecarrer son impact réel dans la vie des populations. Avec la Milda nombreuses sont des familles qui pensent que la prévention de la piqûre d l'anophèle femelle serait assurée.
Innocent D.H
Prévu pour débuter au mois de mars prochain selon le ministère de la Santé publique (Minsanté), la campagne de distribution des moustiquaires à longue durée d’action (Milda) en est la phase du dénombrement des ménages devant recevoir ce précieux outil de lutte contre le paludisme dans la région du Littoral.
A cette étape, le processus consiste à connaitre exactement le nombre de personnes par habitation. L’objectif, du reste trivial, est d’assurer une distribution efficiente de ce précieux outil de lutte contre le paludisme. A l’heure actuelle et ce depuis le 16 février dernier, les équipes de dénombrement sillonnent 13 districts de santé de la région du Littoral. Ces derniers sont précisément, à Douala, les districts de santé de Mboko, de Deïdo, de la Cité des Palmiers, de Logbaba, de Japoma et de Bangue. Hors de la ville de Douala, ce sont les districts de santé d’Edéa, de Ngambe, de Ndom, de Yabassi, de Kondjock, de Puma et de Manoka qui sont également concernés.
Pour autant, selon des responsables régionaux du Ministère de la Santé Publique, ce ne sont pas ces 13 districts de santé qui seront couvert lors la première phase de distribution de ces moustiquaires. Sans que énumération de ceux des districts qui seront concernés par cette première phase n’est été faite, ces responsables indiquent simplement que ceux des districts qui ne seront pas touchés au mois de mars, le seront lors de la prochaine campagne prévue se tenir au mois de juillet prochain.
Toujours selon les responsables régionaux, ce sont près cinq cent mille ménages desdits districts de santé qui sont concernés par cette campagne de distribution gratuite des moustiquaires à longue durée d’action. Ces derniers recevront plus d’un million de Milda au total. Toutes les précautions seront prises pour qu’aucun ménage dans les districts de santé concernés ne soit oublié.
Prévu s’achever dans 5 jours, ce processus met à contribution de nombreux jeunes identifiables par leurs badges, jeunes qui font du porte-à-porte pour recueillir les précieuses informations devant permettre in fine, la bonne conduite de l’opération de distribution proprement dite. Il convient donc pour les populations des districts de santé concernés de bien les accueillir et de leur fournir des informations justes…
Bien que nous n’ayons pu nous procurer les données relatives à l’évolution de la prévalence du paludisme depuis la première distribution des Milda, au Minsanté, l’on nous assure que le nombre de cas de personnes atteintes par cette maladie aurait « significativement » diminué.
Ferdin N.