Le ministre des Petites et Moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), Achille Bassilekin III a fait l’annonce mardi dernier 15 septembre à Yaoundé. C’était à l’occasion de la cérémonie d’inauguration du siège du Groupement des Femmes d’Affaires du Cameroun (GFAC).
Selon le Minpmeesa, il s’agit d’un engagement quant à l’accompagnement des femmes entrepreneures, dont la présidente nationale est la sénatrice Agnès Ntube Ndode épouse Ndjock. A travers cet appui financier d’une valeur de 50 millions de nos francs à débloquer en 2021, le Gouvernement camerounais veut à terme promouvoir l’entrepreneuriat féminin qui fait des efforts pour sortir du secteur informel.
Selon les données rendues disponibles par l’Institut national de la Statistique (INS), à peu près 8 femmes entrepreneures sur 10 exercent dans le secteur informel au Cameroun et gagne en moyenne deux fois moins que les hommes. D’autres études révèlent que les femmes interviennent assez peu dans la création d’emplois dans la mesure où seuls 5% des femmes entrepreneures utilisent une main-d’œuvre salariée de plus de 10 personnes, pendant que 40% d’entre elles opèrent sans aucun personnel salarié.
Des études scientifiques menées par des étudiants des universités de Ngaoundéré et Yaoundé en 2017 auprès de 56 entrepreneures camerounaises permettent de comprendre pourquoi et comment les femmes entrepreneures font appel à des structures de financement informelles dans le contexte camerounais. D’après les résultats, ces entrepreneures n’ont pas recours aux structures formelles d’accompagnement à cause des préjugés (stéréotypes sexués de la société) et aussi des garanties exigées. Ainsi, la place qu’occupent les structures informelles dans le processus d’accompagnement lors du démarrage des activités, il en ressort que durant cette phase, c’est d’abord de la famille souche suivie des amis et du conjoint ou du réseau relationnel de proximité que provient le soutien financier nécessaire. Il y a également l’adhésion aux associations qui leur permet grâce aux tontines d’avoir des facilités d’emprunt. Par ailleurs, au-delà de tout soupçon, l’on apprend de ces études que la pratique de l’usure, malgré qu’elle soit interdite, reste dans les mœurs des entrepreneures camerounaises.
Innocent D H
Les chefs d’Etat des pays les plus industrialisés du monde ont annoncé, dimanche 25 août 2019 en France, un prêt de 148,2 milliards de F pour une initiative dédiée de la banque panafricaine.
L’Afrique s’est invitée au sommet du G7 en France, cet ensemble regroupant les sept pays les plus industrialisés au monde. En effet, au cours de ce sommet, centré entre autres sur la réduction des inégalités dans le monde, les chefs d’Etat ont redit leur désir de collaborer avec l’Afrique, à travers la création d’emplois durables et l’appui à l’entreprenariat, en particulier féminin. Et pour ce faire, le G7 a choisi de soutenir l’Action positive pour le financement en faveur des femmes en Afrique (AFAWA), un mécanisme de partage de risques mis sur pied par la Banque africaine de développement.
En effet, le président français Emmanuel Macron, président en exercice du G7, a annoncé le dimanche 25 août 2019, un soutien global de 251 millions de dollars (environ 142 milliards de F) du groupe des sept, sous forme de prêts à l’initiative AFAWA. « Je suis particulièrement fier que la solution que nous portons aujourd’hui, l’initiative AFAWA, vienne d’une organisation africaine qui travaille avec un fonds de garantie africain et un réseau de banques africaines », a déclaré M. Macron lors d’un point de presse organisé au Sommet du G7 à Biarritz, station balnéaire du sud-ouest de la France.
Pour Adesina Akinwumi, président du groupe de la Banque africaine de développement qui a fait le déplacement de Biarritz, ce soutien permettra de donner un formidable élan à cette initiative qui vise l’autonomisation des femmes africaines. « C’est un grand jour pour les femmes en Afrique. Investir dans l’entrepreneuriat féminin en Afrique est un investissement fort de sens car les femmes ne sont pas seulement l’avenir de l’Afrique, elles sont son présent », a-t-il affirmé.
Il rappelé fort à propos que les femmes détiennent plus de 30% des PME en Afrique, mais il existe un déficit de financement de 42 milliards de dollars entre les femmes et les hommes entrepreneurs. Un déficit que le soutien du G7 va certainement œuvrer à combler, surtout que grâce à cet appui, l’AFAWA pourra lever cinq milliards de dollars, en plus du milliard à apporter par la BAD.
Pour mémoire, le programme AFAWA est une solution concrète aux engagements internationaux et une réponse directe à l’appel lancé par les femmes pour débloquer l’accès au financement, a été adopté lors du Sommet des chefs d’État de l’Union africaine en janvier 2015 et assignée à la BAD pour mise en œuvre. Il a adopté une approche holistique reposant sur trois piliers, dont le premier vise à améliorer l’accès des femmes au financement, grâce à des instruments financiers innovants et adaptés, y compris des mécanismes de garantie.
En collaboration avec des partenaires stratégiques, le deuxième pilier est axé sur la prestation de services de renforcement des capacités aux femmes entrepreneurs. AFAWA aide également les institutions financières à répondre aux besoins spécifiques des entreprises dirigées par des femmes grâce à des produits financiers et non financiers adaptés. Quant au troisième pilier, il se concentre sur l’amélioration de l’environnement juridique et réglementaire afin d’éliminer les obstacles spécifiques aux femmes en engageant un dialogue politique avec les gouvernements, les banques centrales et les autres autorités concernées.
Otric N.
Le prix mis en appel à candidature, s'ouvre aux femmes journalistes et blogueuses africaines engagées dans le soutien de l'entrepreneuriat féminin en Afrique. Ce prix qui se lève à 2500 dollars, s'ajoute à un voyage tous frais payés à un prestigieux forum international des femmes et des cours en ligne de l'une des universités internationales les plus célèbres.
Apo Group African women in media (Prix Apo group de la journaliste africaine) a vocation à récompenser, célébrer et valoriser les femmes journalistes qui sont engagées dans le soutien de l'entrepreneuriat féminin en Afrique. Le prix dont la consistance se présente comme suit: un prix de 2500 dollars américains, un voyage tous frais payés à un prestigieux forum international des femmes et des cours en ligne dans l'une des universités de renom.
Le prix dont il est question sera décerné à la lauréate lors de la 5ème édition de l'Africa women innovation and entrepreneurship Forum (Awief). Ledit forum se tiendra au Centre international des conventions du Cap (Cticc), en Afrique du Sud, les 29 et 30 octobre 2019 sous le thème :"un impact accru: numérisation, investissement et commerce intra-africain".
"Nous sommes très heureux de mettre en lumière le travail de femmes journalistes partageant les histoires de femmes entrepreneures en Afrique. Le prix Apo Groupe de la journaliste africaine fait partie de notre engagement à soutenir le développement du journalisme sur le Continent", déclare Lionel Reina, Directeur général d'Apo Groupe.
Orientations sur les soumissions pour le prix
Les soumissions pour le prix doivent apporter un éclairage utile sur les femmes entrepreneures africaines tout en intéressant un public mondial.
Le prix concerne les femmes journalistes et blogueuses africaines qu'elles soient employées directement ou travailleuses indépendantes, sur le continent africain et ayant produit une information qui a été traitée ou publiée en anglais, en français, en portugais ou en arabe sous la forme d'une publication imprimée, d'un reportage télévisé, d'une émission radiophonique, d'un site internet ou d'un blogue, et dont le principal public est basé en Afrique. Les informations doivent avoir été traitées et diffusées entre les 01er et 15 septembre 2019.
Il est aussi à bien noter que les soumissions seront jugées en fonction de leur contenu, écriture, analyse, créativité, dimension humaine et leur impact sur la collectivité.
Innocent D H