Le ministère des Finances est à la recherche d’un consultant pour la réalisation d’une étude diagnostique de la Cameroon Development corporation (CDC). Un avis de sollicitation à manifestation d’intérêt y relatif a été publié dans le quotidien « Cameroon Tribune », parution du mercredi 21 juillet 2021. En effet, le document renseigne sur les prérogatives dévolues à l’entreprise qui sera retenue pour mener sous trois mois cette étude diagnostique.
L'étude diagnostique va permettre de passer au peigne fin, les aspects organisationnel, technique, financier et commercial de la CDC sur les trois derniers exercices. Principal but, améliorer les performances de l’agro-industriel aux 22.000 employés.
Cet audit est d'une importance capitale quand on sait que le deuxième plus gros employeur du Cameroun, depuis plusieurs années, subit la menace du conflit armé opposant les forces de défense et de sécurité républicaines aux bandes armées séparatistes dans la région du Sud-Ouest où sont concentrées les activités de la CDC. Celle-ci avait dû marquer un temps d’arrêt de 18 mois, et ce n’est que lors du second semestre 2020 qu’elle a repris le cours normal de ses activités. Une reprise timide, mais qui s’améliore progressivement au fil des mois. La preuve, elle comptabilise, dans son segment banane, des exportations de 9.043 tonnes au premier semestre 2021, contre seulement 301 tonnes à la même période en 2020, soit une augmentation sur le volume global des exportations de 8.742 tonnes, selon les données mises à disposition par l’Association bananière du Cameroun (Assobacam).
Cahier de charges
L'avis de sollicitation signé de Martial Valery Zang, président de la Commission technique de Réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR) est clair. « Le consultant devra procéder à un état des lieux par évaluation de la situation socioéconomique, technique et financière de la CDC dans toutes ses dimensions. A cet effet, le consultant devra procéder à un diagnostic technique, organisationnel, comptable et financier permettant de connaitre la situation exacte de cette entreprise et proposer les mesures pour la rendre viable ».
Au plan organisationnel, l’audit va consister à : examiner les activités de la CDC au regard de son objet social, procéder éventuellement à une analyse de cohérence stratégique et économique des entreprises évoluant dans le même secteur d’activités, examiner l’organigramme mis en place et s’assurer de sa fonctionnalité, analyser la politique des rémunérations.
S'agissant de l'aspect technique, il sera question, de faire un inventaire des équipements et l’analyse devra porter sur une description de leur état physique, précisément l’année d’acquisition, les déficiences apparentes des équipements entre autres ; d’évaluer l’état actuel et les performances techniques de l’outil de production ; d'évaluer l’adéquation des équipements de production avec les besoins réels de l’entreprise.
Sur le plan financier, le consultant procédera à l’analyse de la situation financière de l’entreprise sur la base des états financiers, notamment certifiés des trois derniers exercices.
En outre, il est attendu du consultant, l'analyse de la viabilité future de l’entreprise au regard de ses atouts et des menaces auxquelles elle fait face. Que le consultant compare les performances et la stratégie de la CDC à un benchmark d’entreprises comparables ; qu’il propose un schéma de développement accompagné des scénarios de réhabilitation le cas échéant ; et enfin qu’il propose une matrice d’actions chiffrée sur la base des scénarios
Innocent D H
Le ministre délégué à la présidence chargé du Contrôle supérieur de l’État (Consupe), Rose Mbah Acha, conduit depuis quelques jours, une mission spéciale de contrôle et de vérification de la gestion du domaine privé de l’État auprès du ministère des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf). En effet, les responsables de ce ministère doivent présenter la cartographie du domaine privé de l’Etat des 10 régions.
Le chef de mission de contrôle et de vérification invite les responsables du Mindcaf à présenter la cartographie du domaine privé de l’Etat des 10 régions, rapporte nos confrères du site web Investir au Cameroun. Selon plusieurs correspondances datées du 28 mai dernier, ces responsables doivent en outre « faire une situation exhaustive du domaine privé de l’État affecté et attribué dans chacun des 58 départements du pays et la situation assortie de pièces justificatives des occupations anarchiques (sans acte) du domaine privé de l’État par département ».
Multiples affaires foncières
L'audit conduit par le Consupe concerne la période allant du 31 janvier 2016 au 31 janvier 2021. L'on apprend que cette période est marquée par de multiples affaires foncières impliquant de hauts responsables de l’État et des autorités administratives. L’ampleur du problème est telle que la justice a interdit certains responsables soupçonnés de prédation foncière de sortie du Cameroun.
Pour prendre le taureau par les cornes et siffler la fin de la récréation, le président de la République a décidé de superviser les ventes, locations et cessions relevant du domaine privé de l’État géré jadis au niveau du Mindcaf en application du décret d’avril 1976 portant modalité de gestion du domaine privé de l’État. C'est ainsi qu'en date 21 février 2021, le secrétaire général de la présidence de la République, a écrit au Mindcaf, « D’ordre de monsieur le président de la République, j’ai l’honneur de vous répercuter ses très hautes instructions demandant que toutes les ventes ou attributions relevant du domaine privé de l’État, quelle que soit la superficie concernée, soient désormais préalablement revêtues de son très haut accord formel, sous peine de nullité ».
Innocent D H
Du point de vue de l’ancien responsable du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, il s’agit d’une question de « Moralité publique ». Dans un post publié il y’a quelques heures sur facebook il invite les Cameroun à « Décrier les actes et non pas les individus »
Sa publication
« Décrions les actes pas les individus. Même en admettant la pseudo-explication du bug informatique et la panne du convertisseur de devises, la question essentielle demeure: a t-on retrouvé la somme manquante?? Où sont passés les 217 .000.000 CFA?
De nombreuses questions me taraudent l'esprit par ricochet: Pourquoi avoir sollicité ou « nommé » Christian Penda Ekoka comme Gestionnaire du Scsi alors qu'il y avait déjà un vrai patron, l'argentier en chef et patron du Mrc –Europe Henri Djoko?
Le gap de 330.000 € n'est-il pas sous-estimé sinon comment comprendre que monsieur Djoko refuse l'accès de la Plateforme technologique à Christian Penda, président ou dindon de la farce du Scsi, afin de connaitre le vrai montant de la collecte avant sa nomination? Il me devient que le vrai gap serait de 900.000 €.
Les détournements de fonds issus d'une collecte faisant appel au Public ne sont-ils pas assimilables au détournement de fonds publics? Si oui une action judiciaire est-elle envisageable?
Des Responsables politiques à la moralité douteuse méritent-ils la confiance du Peuple?
Les escrocs politiques, du Pouvoir, comme de l'Opposition ou de la présumée Opposition ont-ils droit de Cité ? On attend toujours L'Audit, même dans 10 ans... ».
L’obligation de faire preuve d’une probité morale à toute épreuve
Surtout si l’on se positionne comme juge de conscience de tous, tout en se prévalant de posséder des qualités qui font défaut aux autres. L’on n’est dès lors pas surpris que l’audit de Survie Cameroun intéresse la quasi majorité des Camerounais.
Il faut dire que ces derniers se montrent assez inquiet et se permettent quelquefois d’établir un lien entre ce qui aurait pu advenir du budget du Cameroun, au cas où le Mrc accédait au pouvoir.
Leur aurait-on servi le prétexte du Bug pour justifier la disparition des dizaines de milliards ? Très peu se seraient peut être aventuré à poser des questions, puisque la réponse est toute trouvée et elle est servie à profusion par les défenseurs du Bug informatique dont il est question : « On a détourné des milliers de milliards pendant 40 ans et vous avez été incapables de demander des comptes. De quel droit vous arroger vous cette liberté maintenant qu’il s’agit des comptes internes d’un parti politique ?
Au vu de ce qui se passe, tout porte à croire que l’on est très loin d’avoir le fin mot par rapport à l’audit de Survie Cameroun. Comment dans ce cas ne pas partager le point de vue de ceux qui affirment que le Cameroun a échappé à quelque chose de grave en 2018 ?
Nicole Ricci Minyem
Dans une interview accordée au journaliste Jean Bruno Tagne, le ministre de la Santé a affirmé que l’audit pour lui, est un exercice comme les autres.
Alors qu’en ce moment, il y a un audit des fonds alloués à la lutte de la pandémie du Coronavirus qui se fait, le Dr Malachie Manaouda ministre de la Santé, a la zen attitude. Acculé depuis des mois par l’honorable Jean-Michel Nintcheu député du Social democratic front (SDF) et accusé de détournement par ce dernier, le patron de la Santé dit ne rien craindre. Dans une interview qu’il a accordée au journaliste Jean Bruno Tagne, il a indiqué qu’un audit représente pour lui, un exercice comme les autres.
«C’est (l’audit NDLR) un exercice comme un autre. Nous les avons reçus (les auditeurs, NDLR). Nous avons discuté avec eux, ils font leur travail en toute transparence…Nous n’avons pas encore une réglementation de la gestion des crises et des catastrophes dans notre pays en ce moment. Peut-être que ce qu’on a aujourd’hui comme audits nous permettra au sortir de là, de rédiger un encadrement juridique des évènements de santé publique comme les crises sanitaires», a déclaré tout zen le Dr Malachie Manaouda.
Au cours de cette interview diffusée sur Naja TV, le ministre de la Santé a ajouté que l’audit leur permettrait sûrement de corriger leurs erreurs. Aussi, il a rappelé que son département ministériel a très souvent joué la carte de la transparence en tenant l’opinion informée de la gestion des fonds de lutte contre la pandémie du Coronavirus.
« Nous nous prenons un audit comme un exercice qui devrait nous permettre de dire où est-ce qu’on a peut-être mal fait, où est-ce qu’il faut améliorer et comment faire beaucoup plus de performances pour la prochaine fois », a-t-il déclaré.
Liliane N.
Le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze veut voir plus clair sur la situation de la dette intérieure au Cameroun. Il vient de lancer un appel à manifestation pour la pré qualification des cabinets devant procéder à la réalisation de l’audite de ladite dette.
Si l’on s’en tient à cet appel à manifestation lancé, les soumissionnaires postulent pour auditer les arriérés en quatre lots. En effet, il s’agit : des arriérés non ordonnances au niveau des départements ministériels, des arriérés des établissements publics, et entreprises publiques, des arriérés des collectivités territoriales décentralisées, et les arriérés des dettes locatives, indemnisations d’expropriation et dettes diverses.
L’opération permettra selon le Minfi d’avoir une idée précise des emprunts internes jusqu’ici non remboursés et d’adopter un mécanisme d’apurement de cette dette. Louis Paul Motaze rappelle d’ailleurs qu’en dépit des efforts consentis par le gouvernement pour apurer sa dette intérieure vis-à-vis des prestataires et autres fournisseurs de l’Etat, le ministère des Finances continue de recevoir de nombreuses réclamations de paiement de la part des opérateurs économiques.
Selon les chiffres fournis par la Caisse autonome d’amortissement (CAA), la dette de l’Etat du Cameroun (hors reste à payer de plus de 3 mois), au 31 décembre 2019 est évaluée à 2000 milliards de FCFA, soit 20,8% de la dette.
En novembre 2020, le Cameroun a mis à disposition des postes comptables du trésor, une enveloppe de 50 milliards de FCFA en vue du « règlement des factures et décomptes ordonnancées au titre de l’exercice budgétaire 2020 ». Ce financement rentrait dans le cadre des mesures gouvernementales visant à limiter l’impact de la pandémie du coronavirus sur les entreprises. Il devrait aussi permettre à l’Etat d’apurer une partie de sa dette intérieure.
Innocent D H