L’ambassadeur du Tchad au Cameroun, Mahamat Ahmat Karambal, a été reçu en audience lundi dernier par le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé de la coopération avec le Monde islamique, Adoum Gargoum. « C’était une visite de courtoisie. Rien que cela », a déclaré le diplomate tchadien à la presse après l’audience.
A en croire Cameroon Tribune qui traite de cette information, de l’échange bref entre les deux hommes, quasiment aucune information n’a filtré. Si ce n’est la stabilité des relations entre les deux pays.
« Les relations entre le Cameroun et le Tchad sont excellentes. Ce qui fait que nous avons cette heureuse habitude de nous retrouver le plus souvent pour évoquer certainement la meilleure manière de consolider nos relations et d’avancer en toute sérénité », a déclaré l’ambassadeur Mahamat Ahmat Karambal au sortir de l’audience.
En effet, indique le journal, les relations entre les deux pays voisins en Afrique centrale durent depuis plusieurs décennies. Entre autres, la coopération militaire qui s’est intensifiée avec la guerre contre la secte terroriste Boko Haram. Les deux pays sont également étroitement liés par des relations économiques.
Le Tchad importe du Cameroun le ciment hydraulique, les savons, les pâtes alimentaires, de la bière, les eaux minérales naturelles ou artificielles, les eaux gazéifiées, les bonbonnes, bouteilles et autres récipients en verre, boîtes, sacs et autres emballages en papier, carton ou ouate de cellulose. Le Cameroun importe du Tchad des arachides, des animaux vivants de l’espèce bovine, des tourteaux et autres résidus solides extraits de graisses ou huiles végétales, des graines et fruits oléagineux, des vêtements (pour femme surtout), des parfums, etc.
En janvier dernier par exemple, une délégation tchadienne est venue s’enquérir des techniques et process camerounais en matière de douane. Une délégation conduite par le colonel Ousmane Adam Dicki, directeur général des douanes et des droits indirects du Tchad a ainsi visité l’espace que lui octroie le Port autonome de Douala.
Sur le plan culturel, les deux pays ont également plusieurs valeurs en commun, d’autant que des populations se trouvent de part et d’autre de la frontière. Les peuples du sud du Tchad tels que les Moundang, les Mousseï existent dans les deux pays tout comme les peuples sahéliens, les Kotoko, les arabes Choas, et les peuls. Sur un autre aspect, l’essentiel des journalistes tchadiens y compris l’actuel ministre de la Communication ont été formés au Cameroun.
Pour ce qui est de la santé, les évacuations sanitaires se font pour l’essentiel vers le Cameroun. Difficile de ne pas trouver dans la partie Nord du Cameroun un village où il n’y a pas un Tchadien. Des familles se sont installées souvent par vague au gré de l’instabilité de leur pays jusqu’au début des années 90. Et ces peuples vivent harmonieusement avec les Camerounais.
Sur le plan universitaire, cette coopération est également affirmée avec la présence de nombreux apprenants tchadiens dans les institutions universitaires camerounaise. Lundi et mardi derniers s’est tenu dans la capitale tchadienne, N’Djamena, le forum des universités et des grandes écoles du Cameroun au Tchad.
Otric N.