L’information publiée il y a quelques minutes par nos confrères de « News upfront » aurait comme source le collège d’avocats des mis en cause.
Fru Awah Joseph, l’un des membres du conseil de défense des dix prévenus, détenus à la prison centrale de Yaoundé – Kodengui aurait déclaré que leurs clients «avaient été invités à comparaître devant la cour d'appel de la région centre ce jeudi 16 juillet 2020 au sujet de leur appel déposé quelques jours après leur condamnation à la prison à vie par le tribunal militaire de Yaoundé ».
L'officier de communication de l'équipe de défense de Sisiku, l'avocat Amungwa Nicodemus a corroboré l'information, même s’il dit « regretter le laxisme dont fait preuve la justice camerounaise puisque le dossier devait s'ouvrir le 20 mars 2020. Il a été ajourné pour que les modalités soient respectées... ».
Une décision de justice toujours contestée
Condamnés en Août 2019 avec comme motifs : Sécession - Terrorisme – Hostilité contre l’Etat du Cameroun, le meneur des exactions dans les régions du Nord et du Sud Ouest au début de la crise sécuritaire qui sévit encore et ses neuf compagnons n’ont eu de cesse de récuser les accusations portées contre eux.
L’on se souvient qu’après le verdict du Tribunal Militaire de Yaoundé, maître Christophe Njone, l’un de leurs avocats avait estimé que la sentence a été prononcée en « violation des droits de l’homme » : « C’est une déception totale. Toutes les règles procédurales ont été violées. A l’entame de cette procédure, les avocats des accusés ont dénoncé le fait que le magistrat était récusé. Ce dernier n’a rien voulu entendre et a déclaré qu’il rendrait sa décision quoi qu’il arrive. C’est pour dire que tout était préparé à l’avance. C’est vraiment un braquage judiciaire ».
Devant la cour d’appel alors que les rumeurs vont bon train
Une rumeur persistante, reprise aussi bien par certains médias nationaux qu’internationaux laisse croire que l’ « Etat se montre de plus en plus accommodant, conciliant face aux leaders séparatistes qui exigent que les choses soient faites selon leurs désirs si l’on veut ramener la paix dans les régions du Nord et du Sud Ouest ».
Il n’en n’est rien du tout
Le ministre de la Communication – Porte parole du Gouvernement a été clair : « Aucune démarche n’a été entreprise allant dans ce sens. Les mesures sont prises au plus haut sommet de l’Etat afin que la paix et la tranquillité reviennent dans les régions en crise mais, tout se fait dans le strict respect de la cohésion sociale et du vivre ensemble. La main reste tendue pour tous ceux qui ont décidé de déposer les armes et des mesures d’accompagnement sont prises afin de faciliter leur réinsertion dans la vie sociale ».
Nicole Ricci Minyem