Me Nicodemus Amungwa Tanyi a été libéré au soir du 09 juin 2021 après plusieurs jours de détention au Secrétariat d'Etat de la Défense.
Me Nicodemus Amungwa Tanyi qui assure la défense de Sisiku Ayuk Tabe condamné à la prison à vie pour les événements relatifs à la crise anglophone, a été remis en liberté hier soir. Selon nos informations, il a été libéré sous caution avec 03 membres du Barreau du Cameroun qui se sont portés garants. Parmi ces 03 membres du Barreau, figure Me Claire Atangana Bikouna bâtonnier par intérim.
« Je me suis assurée que Nicodemus Amungwa est bien sorti du camp militaire. Mais l’enquête ouverte contre lui est toujours en cours », a déclaré Me Claire Atangana Bikouna.
Avant la remise en liberté de son avocat, Sisiku Ayuk Tabe avait déclaré : « Cela fait huit jours que l’avocat Amungwa Tanyi est illégalement détenu au camp de concentration du SED à Yaoundé. Personne ne sait pourquoi il est détenu sauf pour être une voix forte pour la justice pour notre peuple qui est enlevé et transporté à Yaoundé. C’est inquiétant ».
A titre de rappel, Me Nicodemus Amungwa Tanyi avait été arrêté le 31 mai 2021. On avait alors appris qu’il serait soupçonné de complicité avec des sécessionnistes. Me Bertrand Nzouango dans un message adressé le 1er juin 2021 à ses confrères, a essayé d’apporter des éclaircis sur les circonstances de son interpellation.
« Je viens par ce post faire un devoir d'information sur l'arrestation ce soir (31mai 2021, ndlr) de notre confrère Amungwa Tanye. Les faits : Dans le cadre d'une procédure en cours d'enquête préliminaire pour reprise d'immeuble et rébellion à l'encontre de ses clients, il s'est mis à me filmer discrètement avec son téléphone sans que je ne sache, l'enquêteur s'en est aperçu et a récupéré son téléphone pour exploitation, c'est l'hécatombe qui y a été découverte.
Selon les dires de l'enquêteur, on a vu des vidéos de propagande des Ambazoniens, des réunions et beaucoup d'autres choses compromettantes. Je puis vous dire, *l'affaire est plus grave que mon récit*. Même les négociations par lui intentées n'ont pas pu faire fléchir les Gendarmes. Il a été conduit au Service Central des Recherches Judiciaires pour enquête approfondie sur son cas. Malgré qu'il soit mon adversaire dans ce dossier, je ne pouvais pas rester muet, par *devoir de confraternité », avait écrit Me Bertrand Nzouango.
Liliane N.