Le groupe italien Piccini vient d’adresser de ce fait une correspondance à Narcisse Mouelle Kombi le Ministre des Sports et de l’Education physique.
Ce sont des accusations graves que Piccini porte contre Magil qui a repris le marché de construction du Complexe sportif d’Olembe, après que son contrat ait été résilié par le Ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep). Ces accusations sont contenues dans une correspondance qui date du 21 février 2020 et qui a été signée par Rodolphe Moebieus et par délégation du Dr M. Asma-ron.
« Nous constatons avec consternation que la société Magil est en train d'organiser le détournement à son profit des biens de l'Etat se trouvant sur le site et en plus de saboter purement et simplement le planning déjà serré de la fin des travaux pour la Can 2021 », peut-on lire dans la correspondance qui en dépit du fait qu’elle revêtait un caractère confidentiel, s’est retrouvé sur les réseaux sociaux.
Dans ce courrier, Piccini raconte des faits qui sont censés s’être déroulés le 18 février 2020. Le groupe italien affirme que ce jour-là, autour de 18 heures, l’un de ses employés est tombé sur une semi-remorque qui avait le logo Magil dans le sens de la circulation Yaoundé-Douala. L’employé en question venait de la ville de Douala. Et la semi-remorque était chargée d’un conteneur 20 pieds qui selon Piccini appartient au chantier.
Aussi dans son courrier, Picccini note qu’il y a un risque de non livraison à temps du chantier. La raison étant que des pièces métalliques devant servir à la construction de la façade extérieure ont disparu. « Le week-end dernier, quatre semi-remorques ont été chargées sur le site : 3 chargées avec les structures métalliques de la façade du stade et le dernier avec des cadres métalliques servant au transport des pièces préfabriquées (...) Même si la disparition des cadres métalliques n'est pas stratégique, c'est tout de même à considérer comme un vol », a écrit Piccini.
Toujours dans sa correspondance adressée au Minsep, Piccini a écrit « par contre, la disparition des pièces de structures métalliques de la façade serait catastrophique ! En effet, sans ces pièces, la façade ne pourra pas être fermée et le défaut d'étanchéité serait absolument dommageable pour les délais, notamment à l’approche de la saison des pluies. Refabriquer les pièces manquantes et les transporter prendra minimum trois mois. Il s’agit dans ce cas d’une tentative de sabotage pur et simple du planning du chantier et notamment de la livraison du stade Paul Biya pour la Can 2021 ».
Liliane N.
Narcisse Mouelle Kombi affirme que cette décision était nécessaire pour que le chantier du Stade Olembe soit livré dans les délais.
Alors que la décision de résilier le contrat de Gruppo Piccini engagé dans le chantier de construction du Stade Olembe continue d’être débattue dans le monde sportif, Narcisse Mouelle Kombi le Ministre des Sports et de l’Education physique maintient que c’était la meilleure chose à faire. Il fallait résilier le contrat de Piccini pour le bien du Cameroun qui à qui la Confédération africaine de football (Caf) a déjà retiré l’organisation d’une Coupe d’Afrique des nations (Can), notamment celle de 2019. Le pays ayant eu une seconde chance avec la Can 2021 a en permanence l’épée de Damoclès de la Caf sur sa tête.
« La décision de résiliation du contrat de Piccini que je viens de prendre, sur très hautes instructions de la hiérarchie, en ma qualité de Maitre d’Ouvrage, a pour objet, de limiter les conséquences de l’épée de Damoclès suspendue sur la tête du Cameroun si les travaux de cette importante infrastructure qu’est le complexe sportif d’Olembe n’étaient pas livrés dans les délais, en rapport avec le cahier de charges de la CAF. Conformément à nos prévisions avec la CAF, le stade d’Olembe doit abriter les cérémonies d’ouverture et de clôture de la CAN 2021. Il est indispensable que les travaux se terminent dans les délais afin de permettre de jauger à temps la fonctionnalité de cette infrastructure. Avec l’entreprise Piccini, de sérieuses inquiétudes pesaient quant à l’atteinte de cet objectif, d’où la résiliation décidée par le Cameroun le 29 novembre 2019 », a déclaré le Minsep au cours d’un entretien accordé au quotidien Le Jour.
Le maché du Stade Olembe ayant été attribué à Magil, Narcisse Mouelle Kombi indique que cette entreprise a été choisie du fait des délais devenus contraignants pour l’achèvement de l’ouvrage. Magil a un état de service connu au pays et qui peut être vérifié, précise le Ministre. Cet état de service est la réhabilitation du stade de la Réunification de Bepanda et la construction de son annexe. Et cela a été fait dans des délais assez bref, souligne-t-il.
Liliane N.
Le groupe Piccini dans un communiqué rendu public, dit donner 72 heures au Ministère des Sports et de l’Education physique pour le réhabiliter dans ses droits.
La construction du Stade Olembe a été retirée à l’entreprise italienne Piccini. C’est une décision qui a été prise par Narcisse Mouelle Kombi le Ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep). C’était le 29 novembre 2019. Pour justifier cette décision, le Minsep a évoqué entre autres, l’a rrêt des travaux non autorisés par le maître d’ouvrage, l’abandon du chantier dûment constaté par voie d’huissier et par procès-verbal administratif, la défaillance de l’entreprise caractérisée par le non-respect des engagements contractuels et des ordres de services s’y rapportant, la sous-traitance avérée des prestations contractuelles sans autorisation du maître d’ouvrage et la violation de la législation sociale caractérisée par l’accumulation des arriérés de salaires des travailleurs.
Après un petit mutisme, l’entreprise italienne s’est résolu à travers un communiqué presse parvenu à notre rédaction de donner sa version des faits. En somme, Piccini ne se reconnaît pas dans les reproches suscités, que lui fait le Minsep. Dans son communiqué, il mentionne des réunions tenues les 18 et 19 octobre 2019 dans le cabinet du Ministre. Lors desdites réunions, le Minsep avait indiqué que toutes les mesures devaient être prises pour que le Stade soit livré à la fin du mois d’avril 2020. De ce fait, Narcisse Mouelle Kombi s’était engagé pour « un accompagnement financier avec paiement des décomptes en urgence ».
Gruppo Piccini fait savoir que le Ministère n’a jamais respecté son engagement. En dépit de cela il a respecté le nouveau chronogramme pour l’exécution des travaux. « Après que les autorités camerounaises aient confirmé cette volonté d’accompagnement du projet, en attendant les décomptes, par une garantie bancaire en vue de permettre à l’entreprise de refinancer l’accélération du projet. Après la requête de prorogation des financements italiens à la date du 31 mars 2021 introduite par le gouvernement camerounais le 7 novembre 2019 », écrit-il.
L’entreprise italienne indique que le choix de son remplaçant a été fait avant même la décision contestable de résiliation. D’où la décision qu’elle a choisi de prendre. « En tout état de cause, il est de notre juste et légitime droit de communiquer que la décision du Ministre est un acte administratif susceptible de tout recours approprié. Il va donc s’en dire qu’à défaut d’une annulation de cette décision dans les 72 heures, Gruppo Piccini fera valoir ses droits et entamera les procédures pour protéger ses intérêts sur le plan national et international », peut-on lire dans le communiqué signé le 30 novembre 2019.
Liliane N.
Le membre du Gouvernement en charge des Sports constate une importe lenteur du rythme des travaux sur le terrain et prescrit à l’entreprise adjudicataire, plus de célérité dans l’exécution des travaux.
Les échéances sportives s’approchent à grands pas. Pour ce faire, il ne faut pas faire dans la dentelle, le rythme des travaux du stade d’Olembe doit être accéléré pour le respect des délais. Narcisse Mouelle Kombi, le Ministre des Sports et de l’Education physique, conscient de cette réalité, a effectué ce mercredi 23 octobre 2019 une descente à ce stade pour évaluer l’état d’avancement des travaux sur le chantier.
Les travaux ont certes repris sur le site, mais Narcisse Mouelle Kombi mise sur la prudence. Il a instruit que les choses s’accélèrent. « Accélérer le rythme des travaux, à multiplier les postes de travail dans la perspective de la bonne organisation de cette importante compétition qu’est la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) », a prescrit le Ministre des Sports et de l’Education Physique.
De cette visite, l’on apprend également que le planning des opérations conçu par Benoît Fabre, manager des projets du groupe Piccini, est que dans les trois prochaines semaines sont attendus 750 ouvriers qui auront pour mission, l’achèvement du chantier du chantier du stade. Il faut remarquer que depuis le dernier passage du Ministre, 97 conteneurs de matériels ont été réceptionnés sur le site.
Pour l’heure, le chantier vibre au rythme du contrôle qualité de l’infrastructure pour l’évaluation des dommages subis durant la période d’arrêt des travaux, de l’assemblage qui concerne la métallerie, et de l’aire de jeu.
Il faut préciser que le groupe Piccini doit livrer ce stade d’une capacité de 60.000 places en février 2020.
Innocent D H
Ces recommandations du ministre des Sports et de l’Education Physique (Minsep) sont d’abord orientées vers les responsables de l’entreprise Piccini, puis vers ceux qui représentent l’assistance en maîtrise d’ouvrage Egis.
A l’endroit des responsables de l’entreprise Piccini, plusieurs recommandations sont formulées par Narcisse Mouelle Kombi. Il s’agit entre autres, de procéder de manière urgence au remplacement et probablement aux corrections sur les parties d’ouvrage détériorées par l’abandon du chantier pour un certain temps. Précisément, le stade principal est le plus concerné. Au niveau des deux stades annexes et des VRD, il est question de multiplier les postes de travail, par corps d’état et d’augmenter de façon significative les effectifs d’ouvriers, de techniciens, des ingénieurs sur le chantier.
Il faut aussi accélérer le rythme d’exécution des travaux de préparation, de l’aire de jeu. La pelouse doit être priorisée dans la reprise des travaux. « La pelouse doit être rendue disponible à travers la méthode de travail dite, méthode du placage », selon le Minsep. La méthode est connue comme étant efficace, permet d’anticiper et de s’assurer que les délais seront tenus pour que l’aire de jeu, avec une belle pelouse soit disponible dans les plus brefs délais. Les travaux de maintenance de l’aire de jeu du stade annexe B doivent être renforcés. Accélérer les travaux de finition et d’équipements des vestiaires et autres locaux dans le stade principal et les deux stades annexes.
Prendre toutes dispositions appropriées pour la mobilisation des ressources financières, humaines, matérielles et logistiques en vue d’atteindre les résultats escomptés et de donner droit aux engagements qui ont été réaffirmés par l’entreprise Piccini ;
Les responsables de l’assistance en maîtrise d’ouvrage Egis
En ce qui concerne les responsables de l’assistance en maître d'ouvrage, ils sont appelés notamment à accompagner l’entreprise Piccini en lui assurant un bon suivi ordonnancement, un pilotage et une coordination (OPC), compte tenu du nombre important des postes de travail pour l’achèvement à bonne date du projet. Pour ce faire, un suivi rigoureux sur le plan technique et financier du projet doit être fait, en veillant à l’arrimage de l’avancement physique réel des travaux, à la consommation financière. Des opérations préalables à la réception technique des travaux à travers un suivi room by room sont à mener afin de réduire au strict minimum les délais des essais et mise en service des stades. Egalement, rendre compte chaque jour du niveau d’avancement des travaux par corps et alerter en cas de retard ou de défaillance observée sur le rétro planning d’achèvement produit par l’entreprise Piccini en collaboration avec les équipes de l’ingénieur, c’est-à-dire le ministère des Travaux Publics qui est représenté, et du Chef de service du marché.
Innocent D H
L’Etat du Cameroun a obtenu un accord de financement de BgfiBank, destiné à permettre à l’entreprise italienne, Piccini, d’achever les travaux de construction du Complexe qui va abriter en son sein le stade Paul Biya.
L’information est du site Orange Football Club et la nouvelle a été accueillie avec beaucoup de plaisir par les autorités du Cameroun. Le président directeur général de la banque gabonaise BgfiBank a donné son accord au ministre camerounais des Finances, pour l’octroi du financement supplémentaire sollicité par Piccini, l’entreprise italienne en charge de la construction d’un Complexe sportif d’Olembe, en vue de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football 2021.
L’un des responsables de cet établissement financier, a donné la confirmation de cette information, à nos confrères du journal Investiraucameroun : « Bgfibank Cameroun accompagne l’Etat dans le financement des projets structurants. Et nous sommes heureux de vous dire que nous avons échangé avec le ministre sur les stades. Ça avance… ».
Même comme le montant alloué au Cameroun pour la reprise des travaux n’a pas été dévoilé, Louis Paul Motaze, le ministre des Finances a confirmé la nouvelle : « Nous avons eu quelques discussions avec la banque. Nous avons écrit une lettre. Leur avis est favorable. Ce qui signifie que Piccini va recevoir des financements supplémentaires, pour achever les travaux de construction du stade d’Olembe ... ».
Un engagement qui a rebooster la volonté de l’entreprise italienne et, le président de Puccini a lui aussi fait la promesse de respecter le cahier de charge qui lui a été confié : « Nous tenons ici à rassurer le gouvernement que nous allons terminer les travaux avant la fin de l’année [2019, Ndlr.]. On a récupéré le temps perdu. On rassure aussi le peuple camerounais qu’il va avoir un des meilleurs stades non seulement en Afrique, mais probablement dans le monde… ».
Au mois de Mai 2019, certaines informations véhiculées dans les réseaux sociaux avaient annoncé l’abandon des chantiers et, le départ de l’entreprise italienne du Cameroun. Des allégations démenties à travers un communiqué de la direction générale de ces prestataires : « Le Gruppo Piccini tient à porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale, que les termes du contrat qui le lie à l’Etat du Cameroun n’ont pas changé. Ce contrat précise que tous les ouvrages de cette importante infrastructure doivent être livrés en fin décembre 2019 … ».
En rappel, la société italienne a reçu le mandat de construire un complexe sportif, dont un stade de 60 000 places qui devra porter le nom du chef de l’Etat Paul Biya, le tout pour un montant de 163 milliards F CFA.
Nicole Ricci Minyem
Mais pardi ! Qui a intérêt à propager ce genre de rumeurs ? Quel est l’objectif visé ? Le message qui circule sur les réseaux sociaux depuis le 19 mars au soir est le suivant : « C’est la débandade totale au stade d’Olembé qui doit abriter les matchs de la CAN 2021 au Cameroun. Les Italiens veulent quitter le projet. » Loin d’être le premier du genre, de nombreux autres ont eu à prêter à Piccini, l’entreprise italienne en charge de la construction de ce stade de 60.000 places dans la banlieue de Yaoundé, des intentions d’abandonner ce projet. A chaque fois ils ont été démentis et les travaux, bon an mal an, se sont poursuivis.
Le comble du bon sens commandant en pareille circonstance de se faire sa propre opinion, rendus sur les lieux, le constat est sans appel : il n’en est rien ! Sur ce lieu où se dresse déjà majestueusement ce stade à la structure architecturale futuriste, Ici et là, l’on a pu apercevoir des ouvriers à la tâche, des camions entrer et sortir… ; en somme, rien d’anormal qui puisse indiquer un quelconque arrêt de travail et plus encore, un abandon du projet par ceux qui en ont la charge.
Les renseignements pris auprès des restauratrices tout à côté du stade nous indiquent que les ouvriers et « les blancs » y sont présents tous les jours et travaillent.
Le même 19 mars en soirée, le Groupe Piccini, au travers d’un communiqué, démentait celle folle rumeur en ces termes : « Le Groupe Piccini SA dément formellement toutes les assertions de certains médias ou réseaux sociaux insinuant que l’entreprise cesserait ses activités sur le site du complexe sportif d’Olembé et désirerait quitter le Cameroun. »
Dans la même communication, Piccini SA nous apprend que le projet en est l’étape des finitions de la phase I. A ce stade, il est question de se préparer au démarrage de la phase suivante en déblayant l’espace du matériel et des équipements qui l’encombre.
En conclusion, le communiqué du Groupe italien dit : « Les finitions du stade principal ainsi que des annexes se poursuivront à un rythme adapté aux nouvelles circonstances et exigences du maître d’ouvrage. En ce qui concerne les difficultés rencontrées sur le site, l’entreprise est en train de trouver des solutions avec l’Etat pour faire en sorte que les travaux puissent s’accélérer avec l’objectif de pouvoir terminer sereinement».
Ainsi va « Olembé ».