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Les détenteurs d’un passeport africain voyageant au Nigeria pourront effectuer leur formalité de visa à leur arrivée dès janvier 2020, afin de faciliter la libre circulation des personnes sur le continent, a annoncé le Président Muhammadu Buhari.

 

« Nous avons pris la décision stratégique de faire tomber les barrières qui entravent la libre circulation de nos populations sur le continent », a déclaré le chef de l’Etat nigérian lors du Forum d’Assouan pour la paix et le développement durables, qui s’est ouvert mercredi en Egypte.

« Les visas pourront désormais être délivrés à leur arrivée au Nigeria pour toutes les personnes titulaires d’un passeport d’un pays africain avec effet à partir de janvier 2020 », a-t-il dit dans un communiqué de la présidence.

« Nous devons en outre promouvoir le libre-échange à l’intérieur de l’Afrique et entre Africains, surtout maintenant que nous avons lancé l’accord de libre-échange africain », a déclaré le président Buhari, plaidant pour des investissements massifs dans les infrastructures de transport en Afrique.

Le Nigeria, première économie d’Afrique et premier marché du continent avec 190 millions d’habitants, a été l’un des derniers pays avec le Bénin, à adhérer début juillet à la zone de libre échange continentale (Zlec), lors d’un sommet de l’Union Africaine.

La Zlec doit à terme constituer un marché de 1,2 milliard de personnes et permettre de faire passer les échanges intra-africains de 15% à 60%, selon l’Union Africaine, et constituer un pas vers la paix et prospérité. 

Le marché devait être actif à partir de 2020. D'âpres négociations se poursuivent toutefois en coulisses sur sa mise en œuvre progressive.  Le Nigeria a pris des mesures allant à l’encontre de cet esprit d’ouverture en fermant fin août et “jusqu‘à nouvel ordre” ses frontières terrestres afin d’obliger les pays voisins – aux économies très dépendantes du commerce avec le géant anglophone – à endiguer la contrebande de produits comme l’essence et le riz.

 

Un plus dans le cadre des rapports commerciaux avec le Cameroun  

Il y a quelques années, les statistiques données par la Direction des affaires économiques (DAE) du ministère des Finances ont démontré que le Nigeria a été la destination de 3,5% des exportations formelles du Cameroun, loin derrière la Chine, qui a accueilli 15% des exportations du pays.

Dans le même temps, révèle le même rapport, le pays le plus peuplé d’Afrique est demeuré le plus grand fournisseur du Cameroun, puisqu’il a été la provenance de 22,6 et 17,8 % des importations du Cameroun. Bien loin devant la France (12,8 et 11,8%) et la Chine (10,8 et 10,4%).

Ces statistiques sont probablement plus importantes, compte tenu de ce que, révèlent diverses sources officielles dans les deux pays, le Nigeria et le Cameroun partagent une longue tradition commerciale de contrebande d’une ampleur certaine, du fait d’une frontière de 1400 Km très peu contrôlée, et par conséquent extrêmement poreuse.

 

N.R.M

 

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La première édition itinérante du Sommet Africain du Commerce et de l’Investissement, Ifrane Forum, s’est tenue les 21 et 22 juin à Brazzaville en République du Congo sous le thème « L’Intégration Régionale au service de l’Afrique Émergente ».

 

Avec le soutien de l’Agence Marocaine du Développement des Investissements et des Exportations, l’Agence Nationale du Développement des Investissement du Congo et la Congolaise du Raffinage,  cette édition a connu la participation de près de 200 opérateurs économiques et décideurs politiques du Maroc, du Congo et d’autres pays de la région d’Afrique Centrale.

 

Khadija IDRISSI JANATI, Présidente d’Ifrane Forum, se dit «fière de prendre Ifrane Forum au-delà des frontières du Maroc et en faire un espace de réflexion et d’action pour les opérateurs des sous-régions ». Elle précise que «le choix du Congo pour cette première édition repose sur le rôle essentiel que peut jouer ce pays dans l’intégration de la région d’Afrique Centrale. Le Congo a engagé une série d’initiatives pour diversifier son économie et s’ouvrir sur les autres pays de la région et du continent. Ce choix fait également écho à la visite Royale d’Avril 2018 et qui a connu la signature de 14 conventions de partenariat entre les opérateurs Marocains et Congolais, ce qui démontre l’intérêt des 02 pays à développer leur coopération ».

 

Ouvrant officiellement l’évènement qui s’est clôturé par la visite du site industriel de Maloukou, le Président de la Chambre de commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Brazzaville, Paul Obambi, s’est félicité des relations solides entre le Maroc et le Congo et des perspectives de coopération et de partage d’expertises notamment dans les secteurs de l’agriculture, des mines et des ports. Il a appelé à l’opérationnalisation de la coopération entre les 02 pays à travers deux mesures importantes ; « La première étant l’organisation d’une visite de découverte et de prospection au Maroc pour une délégation d’opérateurs économiques des secteurs privé et public Congolais et la deuxième la création d’un observatoire de la coopération maroco-congolaise pour suivre la réalisation des objectifs fixés.»

 

De son côté, Alain Akouala Atipault, ancien Ministre Congolais des zones économiques spéciales, a rappelé que « Le Congo est dans un rôle assez stratégique parce qu’il fait partie du corridor trans-équatorial en Afrique centrale dont la porte d’entrée est le port de Pointe-Noire, le fleuve Congo, l’Oubangui et Brazzaville. En plus de ses quatre zones économiques intégrées et le projet continental pont-route-rail entre Brazzaville-Kinshasa, le Congo demeure une destination intéressante pour les investisseurs marocains et du continent. Il sert de hub à l’économie de la sous-région d’Afrique centrale »

 

Les panels ont porté sur 4 secteurs d’activités clés pour le développement de l’Afrique, à savoir la transformation industrielle, les infrastructures, la logistique et le tourisme.

 

L’ensemble des intervenants se sont accordés à dire que la région d’Afrique Centrale devra investir dans le développement des industries de transformation génératrices de valeur ajoutée, tout en adoptant des politiques volontaristes et incitatives dans le cadre d’une bonne gouvernance.

 

Avec la tenue de 3 éditions annuelles à Ifrane et une première édition itinérante à Brazzaville, Ifrane Forum se positionne en Afrique comme espace de réflexion et d’action pour la coopération sud-sud et un réel catalyseur pour le co-développement du continent.

 

Le prochain rendez-vous est donné du 4 au 6 Décembre prochain à Ifrane, pour une 4ème édition du Sommet africain du Commerce et de l’Investissement, sous le thème « Innover et Entreprendre pour Transformer l’Afrique ».

 

Otric N.

 

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Ce projet, qui va booster l’essor économique du continent est entré en vigueur ce jeudi et, son premier objectif sera d’augmenter le commerce intra-africain de 60% d'ici 2022, d’après les responsables de l’Union Africaine.

 

La nouvelle a été confirmée par un tweet de Albert Muchanga, commissaire de l'UA pour le Commerce et l'Industrie « C'est une étape historique ! L'accord de la Zone de libre Echange Continentale (Zlec) est entré en vigueur aujourd'hui. Nous célébrons le triomphe d'un engagement courageux, pragmatique et continental pour l'intégration économique ».

 

La phase opérationnelle sera lancée  le 07 juillet prochain, lors d'un sommet de l'Union Africaine à Niamey au Niger, après finalisation d'instruments clés tels que les mécanismes d'arbitrage, la définition des règles d'origine des marchandises ou encore des mécanismes en vue de l’élimination d'obstacles tels que la corruption ou les mauvaises infrastructures.

 

L’Historique

Cinquante-deux membres de l'UA sur 55 ont signé l'accord portant création de la Zlec depuis mars 2018, avec l'exception notable de la première économie du continent, le Nigeria. Mais pour entrer en vigueur, il fallait que 22 membres la ratifient la notifient officiellement à l'organisation continentale. Ce seuil a été atteint le 29 avril, ouvrant ainsi la voie à une entrée en vigueur 30 jours plus tard, comme prévu dans les statuts de la Zone de libre Echange Continentale

 

Depuis le 29 avril, le Burkina Faso et le Zimbabwe ont déposé leurs instruments de ratification, portant le nombre de pays inclus dans la Zlec à 24, avec des poids-lourds du continent comme l'Afrique du Sud, l'Egypte, le Kenya ou l'Ethiopie. D'autres pays ont entrepris une ratification, dont le Maroc.

 

Les Ambitions

La zone de libre-échange doit permettre l'élimination progressive des droits de douane entre pays membres, favorisant dès lors, le commerce au sein du continent. Cela va par ailleurs permettre aux pays africains de s'émanciper d'un système économique trop centré sur l'exploitation des matières premières.

 

L'UA estime en outre que la mise en œuvre de la Zlec va booster le niveau du commerce des pays africains de près de 60%  d’ici 2020. Actuellement, seulement 16% du commerce des pays africains s'effectue avec d'autres pays du continent.

 

Si les 55 pays membres de l'UA signent le document, la Zlec va ouvrir l'accès à un marché de 1,2 milliard de personnes, pour un PIB cumulé de plus de 2.500 milliards de dollars.

 

Ses défenseurs estiment qu'elle aidera à la diversification des économies africaines et à l'industrialisation du continent, tout en lui offrant une plateforme unique pour négocier de meilleurs accords commerciaux avec l'extérieur.

 

Tout le monde ne partage pourtant pas cet optimisme. Les critiques du projet observent que la piètre qualité des infrastructures de transport et le manque de complémentarité entre les économies africaines sont un frein au développement du commerce intra-africain.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Le secrétaire exécutif de la CEA en a discuté mercredi dernier avec le ministre délégué auprès du ministre des Finances.

 

Vera Songwe, secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique était en fin d’après-midi de mercredi l’hôte de Yaouba Abdoulaye, ministre délégué auprès du ministre des Finances. Un échange au cours duquel, les deux personnalités sont revenues sur l’état de santé de l’économie camerounaise. Mais surtout de la Zone de libre-échange continentale.

« Nous avons indiqué que pour profiter de cette zone de libre-échange continentale (ZLEC), le Cameroun devait avec la sous-région, améliorer l’environnement des affaires. Aujourd’hui notre cotation sur l’environnement des affaires peut être améliorée. Notre taux de compétitivité aussi », a confié Vera Songwe au sortir de l’audience. Des propos rapportés par Cameroon Tribune.

En rappel, c'est au volontarisme de Paul Kagamé, le président du Rwanda qui fut en 2018 le président de l’Union africaine, que l'on doit la mise en orbite de la Zone de libre-échange continental (ZLEC), embryon d’un marché unique à l’échelle du continent africain. L’objectif est d’établir un marché intégré de plus de 1,2 milliard d’habitants, pour les biens et les services et incluant la libre circulation des personnes et des capitaux.

Adopté par 44 chefs d’État à Kigali, le 21 mars 2018, l’entrée en vigueur effective de l’accord était conditionnée par sa ratification par au minimum 22 États. Avec la Gambie, au début avril 2019, ce fut fait : 22 Parlements nationaux l’ont désormais ratifié. Cet accord est l’aboutissement d’une longue histoire, née avec le panafricanisme des indépendances, le rêve de Kwame Nkrumah d’une « Union des États africains ». Si elle est effectivement mise en place, la ZLEC sera la plus grande du monde. Par périodes successives, cette initiative pourrait se transformer en un accord contraignant et fonctionnel.

Autre sujet au menu des échanges qui ont duré près d’une heure de temps : la fiscalité. « La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique vient de produire un rapport sur l’augmentation de la fiscalité. Aujourd’hui pour arriver aux Objectifs de développement durable, l’Afrique entière a besoin d’à peu près 680 000 milliards de dollars. Mais nous avons montré qu’avec une augmentation de la fiscalité avec un élargissement de la base fiscale, nous pouvons y arriver », détaille la fonctionnaire internationale en visite officielle au Cameroun.

Elle ajoute par ailleurs que l’un des leviers sur lequel il est important d’activer pour arriver à atteindre les objectifs fixés est la digitalisation.

« Il y a beaucoup de pays africains qui ont déjà montré l’exemple du fait qu’en utilisant la digitalisation et la dématérialisation du processus fiscal, nous pouvons augmenter les recettes fiscales qui vont nous permettre de répondre à d’autres questions dont la sécurité. Là où il y a baisse de l’activité économique, manque de compétitivité, là où l’environnement des affaires n’est pas propice, il y a un peu plus d’insécurité », va-t-elle poursuivre.

Il est donc question de se donner les moyens de faire un mariage entre développement et la sécurité. Au plaidoyer de Yaouba Abdoulaye sur le soutien de la CEA dans la réalisation de son objectif d’émergence, Vera Songwe a dit toute la disponibilité de son institution.

 

Otric N.

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Selon les informations diffusées sur RFI, le président rwandais Paul Kagame doit ouvrir ce lundi 25 mars à Kigali l’Africa CEO Forum. C’est la septième édition de ce rendez-vous des chefs d’entreprise du continent, organisé par le magazine Jeune Afrique et par la Banque mondiale. Ce forum économique doit rassembler pendant deux jours quelque 1 500 participants. Ils doivent discuter notamment de l’instauration d’une zone de libre-échange sur le continent africain.

 

Si l’Africa CEO Forum se tient cette année à Kigali, c’est parce que c’est dans la capitale rwandaise, il y a exactement un an, qu’a été signé l’accord de création de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC). Quarante-neuf pays africains, un seul objectif : faire passer les échanges intra-africains de 15% à 25% du commerce total du continent dans les dix ans.

Mais un an après, un nombre insuffisant de pays a ratifié l’accord permettant de le mettre en œuvre. Le Forum de Kigali vise donc à accélérer ce processus et à réfléchir aux moyens de le concrétiser : comment alléger les procédures administratives, accélérer la construction d’infrastructures, protéger les intérêts et les industries de chaque pays ? Une quarantaine de panels et autres ateliers seront consacrés à ces questions.

Les 1 500 participants attendus seront surtout des chefs d’entreprises venus d’Afrique et du monde entier, mais également des chefs d’Etat et de gouvernement. Le togolais Faure Gnassingbé et l’éthiopienne Sahle-Work Zewde sont annoncés, ainsi que le président congolais Félix Tshisekedi, qui devrait présenter, au cours du Forum, les contours de son programme de relance économique pour la RDC.

 

La RDC à l'honneur                          

Le président congolais est à Kigali depuis dimanche soir. Les deux présidents ont eu un premier tête-à-tête dans la soirée, suivi d’un dîner en comité restreint. Vital Kamerhe, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, et des proches collaborateurs de Paul Kagame ont été associés à ce repas.

Ce lundi, tous deux participeront à l’inauguration de l'Africa CEO Forum. Pour cette édition 2019, la RDC sera à l’honneur. Il est prévu que Félix Tshisekedi s’adresse mardi aux participants pour parler des opportunités d’investissement dans son pays. Une délégation d'hommes d’affaires de la RDC a d’ailleurs fait le déplacement à Kigali.

Selon des sources proches de la présidence congolaise, le numéro un congolais profitera de son séjour à Kigali pour parler de la paix dans la région. Il entend ainsi poursuivre ses efforts de rapprochement entre le Rwanda et l’Ouganda d’une part, le Rwanda et le Burundi d’autre part. Le Burundi devrait en effet être la prochaine étape de la tournée de Félix Tshisekedi dans la région.

 

Danielle Ngono Efondo

Published in International






Sunday, 05 June 2022 11:01