Le Professeur Michel Tjade Eone est décédé ce vendredi 16 avril 2021 des suites d’une courte maladie.
La nouvelle si triste reste assez incroyable, pour les étudiants de l’Université protestante d’Afrique centrale (UPAC). Ils n’en reviennent pas toujours. D’un coup de fil à un autre pour avoir un démenti, hélas, le verdict est le même. Le Professeur Michel Tjade Eone est mort ce vendredi 16 avril 2021. Comment y faire face ? Comment le croire ? L’une des encyclopédies du Cameroun, que dis-je l’une des plus grandes bibliothèques du pays s’en est allée avec «son sac de connaissances», comme aimaient le dire ses étudiants.
«Je l'ai appelé avant hier il m'a dit qu'il était hospitalisé. Aujourd'hui il est mort», déclare Sira Avalaye l’une de ses étudiantes de l’UPAC dont il était le Directeur de mémoire. «Oui c'est dur d'y croire», affirme une autre. «Il me faut du temps pour admettre qu’on ne le verra plus. J’ai si mal», déclare Liliane Ngon qui affirme avoir eu le privilège de travailler récemment avec le Prof sur son mémoire de fin de formation Master en Journalisme de Paix.
Le Pr Michel Tjade Eone est reconnu pour être l’un des éminents enseignants en journalisme en particulier et en général du domaine des Sciences de l’information et de la communication. Cet ancien Directeur de l’Ecole supérieur des sciences et techniques de l’information et de la communication (ESSTIC) a formé de nombreuses générations de journalistes, qui font aujourd’hui la pluie et le beau temps dans les médias camerounais et étrangers.
Il a été administrateur à l’UNESCO, chargé de l’implémentation des projets de communication en Afrique de l’Ouest et du Centre entre 1996 et 2000. Au sein des universités camerounaises et étrangères, le Pr Michel Tjade Eone a par ailleurs formé une quinzaine de Docteurs/PhD. Il a produit une trentaine d’articles scientifiques, et une dizaine d’ouvrages.
Entre autres, il a écrit «Radios, publics et pouvoirs au Cameroun : utilisations officielles et besoins sociaux», paru à L’Harmattan, préfacé par le Prof. Jean Cazeneuve. Il est l’auteur de «Démonopolisation, libéralisation et liberté de communication au Cameroun : avancées et reculades», paru à l’’Harmattan et préfacé par le Prof. Francis Balle. Il a également écrit «Et si le terrorisme manipulait les médias?» paru à Dianoïa et préfacé par le défunt Professeur Gervais Mendo Ze, post-face de M. William A. EtekiMboumoua.
Le Prof Michel Tjade Eone est mort, vive le Prof.
Liliane N.
Dans le cadre de la célébration de la 53e édition de la Fête de la Jeunesse, le Cercle des Amis du Cameroun (Cerac) depuis le mercredi 6 février 2019 se retrouve à l’Université protestante d’Afrique centrale (Upac) pour une opération de don de sang. Avant de procéder à l’opération, l’association caritative créée par Chantal Biya la Première Dame par la bouche du Dr Appolonie Noah Owona, a entretenu les étudiants et le personnel de l’Upac.
Dans son exposé, le Dr Appolonie Noah Owona s’est appesanti sur la pénurie du sang toujours décrié dans les banques spécialisées et les hôpitaux du pays. «Le don du sang est un geste de solidarité qui permet de sauver des vies. Il intervient généralement en situation d’urgence: cas d’accidentés de la route ou femmes en couche. Il n’y a aucun médicament capable de substituer le sang. C’est pourquoi nous sensibilisons les communautés, dont les étudiants constituent un important vivier, à se mobiliser pour donner un peu de sang. Nous sommes infiniment reconnaissant au Cerac et à Mme Chantal Biya pour leur contribution à cette œuvre», a-t-elle déclaré.
Il convient de préciser qu’alors que les besoins en transfusion sanguine sont estimés à environ 400 000 poches de sang par an, le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) ne prélève que 91 000 dons de sang environ par an. Ainsi, plus de 300 000 transfusions sanguines ne sont pas réalisées par manque de sang. La Fédération camerounaise des donneurs bénévoles de sang (FECADOBES) explique que cette pénurie de sang est la conséquence de la réticence, qu'ont les camerounais pour le don de sang. Ils considèrent que cet acte n'est pas conforme à leur croyance religieuse. D’après certaines croyances, donner de son sang revient à commettre un péché. «Il n’est pas rare de voir un parent refuser de se faire extraire un peu de sang à transfuser pour son propre enfant», rapporte un médecin témoin de cette situation.
L’exposé du Dr Appolonie Noah Owona à l’Upac a permis de comprendre les enjeux de cette opération vivement saluée par le Révérend Pr. Bouba Mbima, le Recteur de cette institution universitaire. Il a loué l’action du Cerac car a-t-il relevé, elle va contribuer à sauver des vies. Il faut rappeler que cette opération n’est pas la première de ce genre organisée par le Cerac. «Nous avons commencé cette activité avec l’accident ferroviaire d’Eséka : il y avait un besoin criard en sang. L’opération avait alors été un succès parce que nous étions parties pour une collecte de 300 poches de sang par jour, mais nous avons atteint 400», a expliqué Mme Aïssa Motaze la Secrétaire générale du Cerac.
Liliane N.