Aussi bien au primaire qu’au secondaire, les dirigeants ont aménagé du temps afin de permettre à leurs élèves de vibrer au rythme de la célébration de la fête qui leur est consacrée.
Au lycée de Nkolfoulou, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’enceinte de l’établissement, aucun élève ou presque n’a le cœur aux études. Dans certaines salles de classe, des jeunes gens sont engagés dans les répétitions des mouvements d’ensemble encore appelés ballets qu’ils vont présenter devant leurs camarades et autres invités.
Dans une autre salle de classe, les enfants qui vont jouer dans des pièces de théâtre révisent leurs passages dans des scripts et parfois, on entend des éclats de rire par ci par là, des boutades que se lancent les acteurs en herbe.
Plus loin, certains autres élèves jouent des instruments pendant que d’autres chantent. Et pour Pierre Tsoungui, élève en classe de 4ème A4 All, ce sont des moments dont les élèves ont besoin pour souffler un peu : « Nous profitons toujours de la semaine de la fête de la Jeunesse pour respirer un peu. Nos enseignants nous font suivre les cours à un rythme soutenu et parfois nous pouvons être fatigués parce qu’en plus, il y’a les devoirs à faire et sans oublier les travaux que nous faisons à la maison… ».
Mais en plus, « C’est pendant ces moments que nous apprenons autre chose, comme par exemple nous qui faisons le théâtre. Je pourrais peut être devenir acteur quand je serais grand. Les pièces de théâtre que nous avons choisi portent un message de sensibilisation pour les élèves, les enseignants mais aussi pour nos parents. Toutes ces personnes doivent se tenir main dans la main pour que dans les écoles, les choses changent et c’est ce que nous avons voulu passer comme message… ».
Autre site, collège le Copes et c’est pratiquement la même ambiance. Sauf qu’en plus, les dirigeants de cet établissements ont ajouté des journées de causeries éducatives avec des thématiques comme : Les dangers de la drogue – La responsabilité de l’élève en milieu scolaire.
Mathews Yemga – élève en classe de Seconde estime qu’il faut sensibiliser : « L’école est devenu un danger aujourd’hui à cause du comportement des élèves c’est vrai mais le corps enseignant n’est pas exempt de tout reproche. Certains mais pas tous, ne sont pas pédagogues et considèrent leurs élèves comme des rivaux. Ils ne savent pas créer une relation de confiance qui apporte le respect et, ces enfants qui sont entrain de grandir et qui pour certains consomment des drogues doivent être repris avec douceur et fermeté. C’est pour cela que nous avons décidé au cours de la semaine de la fête de la Jeunesse, donner ce message à nos camarades et aussi à nos enseignants… ».
Des moments de réflexion, de partage d’expérience peut être et de sensibilisation au-delà de l’aspect festif qui pendant les trois prochains jours vont s’achever par des prestations artistiques de ces élèves, génération en devenir qui estime que leurs voix comptent.
Nicole Ricci Minyem