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Des informations puisées à bonnes sources, la présidence de la République a ordonné à la direction générale de la Société de Développement du Coton (Sodecoton) de reprendre les approvisionnements de cette usine en matière première. La Sodecoton devra livrer à la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) de Garoua, une cargaison de 75 tonnes de coton. Ce qui va permettre à cette structure de faire tourner ses machines pendant au moins deux mois.

 

L’usine Cicam de Garoua dans le nord Cameroun vient de reprendre ses activités ce 02 février 2021. Ce sont ainsi, 350 employés de l’entreprise reprennent le service après une cessation d’activité depuis le 18 octobre 2020. Cette fin de chômage, ils la doivent à l’instruction de la présidence de la République ordonnant à la Sodecoton de reprendre les approvisionnements de l’usine en matière première.

La Sodecoton avait décidé de la suspension des approvisionnements en matière première au profit de la Cicam de Garoua, conséquemment à l’accumulation des impayées par cette structure.  Estimés à 600 millions de FCFA en début d’année 2020, ces impayés culminaient à 1,3 milliard de FCFA au moment de la suspension des approvisionnements en octobre 2020 (un paiement partiel de 200 millions de FCFA a été effectué dans l’intervalle, NDLR), apprend-on.

Atouts de la reprise  

Cette reprise d’activité comporte d’importants atouts pour la Cicam. L’industrielle pourra profiter des avantages liés aux multiples sollicitations de la clientèle quant à la production du pagne en grande quantité. Un marché juteux notamment avec la célébration de la journée internationale de la femme le 08 mars, mais aussi avec la fête internationale du travail le 1er mai. C’est d’ailleurs ce que témoignent ces explications de Adoum Abagana, directeur de l’usine Cicam de Garoua. « Nous avons besoin de quatre millions et demi de mètres linéaires de pagne pour le 8 mars. En ce moment, nous n’en disposons que de deux millions. Nous faisons principalement notre chiffre d’affaires sur le 8 mars et le 1er mai. En 2020 déjà, l’année avait été difficile à cause des mêmes soucis avec la Sodecoton. La Covid-19 est aussi venue s’ajouter », a-t-il indiqué.

Innocent D H

Published in Entreprises

Une fermeture qui fait suite à la décision de la Société de Développement du Coton (Sodecoton), de suspendre les livraisons de la matière première à la Cotonière industrielle du Cameroun (Cicam). En effet, celle-ci cumulerait une importante somme impayée vis-à-vis de l’entreprise cotonnière, informent de nombreuses sources dignes de foi.   

 

La Cicam, l’unique transformateur du Coton en Afrique centrale vient de prendre un coup dur dans ses activités. Depuis le 18 octobre 2020, cette entreprise publique a dû fermer son usine de Garoua dans la région du Nord. Elle cumule 1,3 milliard de francs CFA d’impayées vis-à-vis de la Sodecoton. Ce qui aurait poussé l’entreprise cotonnière à suspendre la livraison de la matière première à la Cicam car selon le protocole qui lie les deux entités, elle est fondée à interrompre les approvisionnements dès lors que l’encours de la dette atteint 200 millions de nos francs. Une décision qui aurait ainsi contraint l’industrielle à fermer cette usine. Ajouter à cela, la Cicam était déjà financièrement en difficulté du fait de la concurrence farouche que lui livre les tissus importés de la Chine et de l’Afrique occidentale.

Avant d’en arriver là, il faut indiquer que la Sodecoton a dû consentir de nombreuses négociations. Selon une source autorisée, « Avant le Covid, cet encours culminait déjà à 600 millions de FCFA. Mais, la Cicam a argué de l’opportunité de fabriquer les masques et de les vendre que lui offrait le Covid, pour pouvoir apurer sa dette. Mais, malheureusement, l’encours de la dette a plutôt explosé, atteignant désormais 1,3 milliard de FCFA ».

Une autre indiscrétion fait savoir que, malgré la dette réclamée par la société cotonnière, la Cicam a cru devoir importer « entre temps, pour 600 millions de FCFA d’écrus (tissu non imprimé), produit fini de l’usine de Garoua, qui permet d’approvisionner en matière première l’usine de Douala ». Précisons dans la foulée que, à plein régime, cette unité procure à la Cicam environ 600 000 mètres d’écrus par mois, pour une consommation de coton évaluée à environ 120 millions de FCFA. 

Innocent D H

  

 

Published in Entreprises

Edouard Ebah Abada, le Directeur général de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) indique que ce prix a été arrêté après, l’évaluation des coûts variables et invariables de l’entreprise.

 

Le coût d’un masque facial de la Cicam fixé à 1300 Fcfa fait débat. En ce temps de pandémie qui a entraîné une crise sanitaire, la situation économique de plus d’un camerounais n’est pas reluisante. Assez donc critiqué pour ce prix-là, Edouard Ebah Abada, le Directeur général de la Cicam a rencontré la presse. 

Il explique ceci « je vous dirais que pour arriver aux masques, j’achète du coton fibre à Sodecoton, j’achète les drogues et colorants, j’achète les matières de préparation, je paie les salaires, je paie l’électricité à plus d’un milliard par an, je paie le gaz industriel à plus d’un milliard par an, je paie les pièces de rechange, je paie le fil 1500, je paie l’eau , je paie les emballages, je paie les frais de distribution. C’est ce qui justifie le prix de 1300 FCFA ». 

Même si la plupart des camerounais trouvent que 1300 FCFA est un peu trop, le Dg de la Cicam pense le contraire. Il fait une comparaison avec les masques importés actuellement vendus en pharmacie. 

« Quand vous prenez les masques fabriqués par les unités industrielles à l’étranger qui sont vendus dans nos pharmacies, un masque c’est pour trois heures et il coûte 1000F. La CICAM a opté pour la production des masques en tissu lavables 15 fois. Ça signifie que si vous voulez couvrir le mois, vous avez 1300F x 2, ça vous fait 30 jours et pour 2600F. Si vous voulez comparer, au lieu de 4000F/jour pour quatre masques en trois heures à la pharmacie, le prix de la CICAM c’est un masque pour 86F/jour », déclare-t-il.

 

Liliane N.

 

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Depuis la décision prise par le gouvernement d’alléger les mesures prises afin de venir à bout de cette pandémie, le goût assez prononcé de certains pour la bière, les liqueurs et autres boissons alcoolisées est de plus en plus visible.

 

Dès la tombée de la nuit, les rues de la cité capitale Camerounaise s’animent, laissant transparaître une ambiance de laisser – aller qui donne l’impression que quelques personnes, à cause du semi confinement, se sont senties comme en prison.

Quelques heures après avoir pris connaissance de la disposition suivante : « Il est désormais permis l’ouverture au-delà de 18 heures, des débits de boissons, des restaurants et des lieux de loisirs, avec obligation pour les clients et usagers de respecter les mesures barrières, notamment le port du masque de protection et la distanciation sociale », quelques uns affirment avoir poussé un « ouf » de soulagement :

Claude Abdel – débrouillard : Vous posez une question pareille ? Mais, vous savez que la vie dans notre pays est de plus en plus difficile et, après avoir souffert durant toute la journée, sous le soleil et la pluie, il est important de partager un ou deux verres le soir avec les amis, avant de rentrer à la maison. Cela permet d’oublier les problèmes, on saoule jusqu’à plus soif et à chaque jour suffit sa peine… ».

Maguy – tenancière d’un débit de boisson : « N’écrivez pas cela chez vous là bas mais, je dois avouer que nous recevions les clients habituels ici chaque jour, malgré les mesures du gouvernement. Certains restaient jusqu’à minuit, une heure parfois plus mais comme on ne mettait pas la musique et les portes étaient fermées, personne ne pouvait se rendre compte de ce qui se passait. Vous avez des clients qui font un mélange de vins rouge, de liqueur et certains ajoutent aussi la bière. La bouteille de whisky ici chez nous, selon la marque, coûte 25 mille en montant et oui, il y’a des clients fidèles qui peuvent prendre deux à trois bouteilles en un soir, mais c’est beaucoup plus pendant le week end ».

Paradoxalement, ils estiment que les masques sont très chers et largement au dessus de leurs moyens

Il est un constat qui se fait de plus en plus lorsqu’on fait le tour de certains coins chauds, Vendredi et Samedi soir. Les bars et autres sont bondés de monde et, nul ne pense à la distance sociale malgré le fait que les promoteurs de ces lieux s’attèlent à disposer les chaises en respectant cette mesure.

Cependant, c’est à peine si certains prennent le temps de se laver les mains. Les masques de protection sont quasiment inexistants de ce côté.

Au-delà des plaintes par rapport à l’inconfort ressenti en les portant, nombreux sont ceux qui affirment qu’ils sont excessivement chers. Bien évidement, c’est l’exemple de la Cicam qui est très vite donné :

« 1300 frs un masque, qu’on ne porte que pendant trois heures de temps, non non c’est beaucoup trop cher. Où pouvons-nous trouver de l’argent pour en acheter pour nous ainsi que pour les autres membres de nos familles ?  Même ceux qui sont vendus en bordure de route, ne nous rassurent pas. Il en va de l’hygiène des personnes et qui les vendent, et qui les essaient. On pensait que l’Etat allait nous aider, en distribuant gratuitement les masques mais, on préfère vendre », déclare Jean Mpessa.

Pour Daniel Valère, il n’ya aucune comparaison possible : « Ne nous posez pas une telle question. La bière ou le verre de whisky que nous buvons pour atténuer les soucis rencontrés au quotidien et nous dire que nous pouvons privilégier le port du masque à ce que nous consommons, non, ce n’est pas la peine. Cela relève de la responsabilité du gouvernement, lui seul. Ces ministres et autres personnalités brassent des millions au quotidien et au lieu de nous offrir ces masques et gels, ils veulent que nous les achetions ? En plus, ils veulent nous obliger à les porter ? Les Camerounais n’ont pas ces moyens ».  

Rares sont ceux qui ont été interrogés et ont reconnu leur part de responsabilité. Ceux là ont trouvé le moyen de siroter leur boisson, en utilisant les pipettes, ou alors en arborant des masques avec des fermetures.

Malgré cela, ils restaient quelque peu inquiets, à cause de toutes les mains qui manipulent les différentes bouteilles avant qu’elles n’arrivent sur la table pour consommation.

Le constat est clair et effrayant

Le nombre de personnes contaminées au quotidienne semble nullement interpeller les Camerounais. La plupart demeure dans la logique suivante : Cela ne peut pas m’arriver ou encore, c’est à l’Etat de prendre toutes les dispositions qui s’imposent, afin de les protéger.

Comment obliger un adulte, à opérer le bon choix, entre sa bouteille de bière, de liqueur et sa santé, ainsi que celle de son entourage, quand il reste dans la logique selon laquelle, c’est le Gouvernement qui doit être responsable de tout ?

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Deux mois après que le Cameroun se soit engagé à lutter contre cette maladie, et presqu’un mois après la décision du port obligatoire des masques faciaux par tous les camerounais, c’est maintenant que la Cicam met à la disposition des citoyens, des cache-nez. Et à quel prix ?

 

Les masques faciaux conçus par la Cicam sont sur le marché depuis ce jeudi matin 07 mai 2020. Soit deux mois pratiquement après que le Cameroun se soit complètement engagé dans la lutte contre le virus et un mois après que le gouvernement ait décidé du port obligatoire du masque par tous les camerounais ((le 09 avril pour application dès le 13 avril 2020).

Seulement, il s’agit d’un retard qu’on peut comprendre quand on observe la qualité du produit qui vient de sortir des usines de la Cicam. Il était bon dans un premier temps de procéder à la composition du type de tissu approprié. C’est-à-dire un tissu fait avec du coton à 100%. Mais un tissu respectant les conditions techniques de barrage pour les virus au travers de dépôt des projections sur le tissu.

Il fallait également que le dosage du coton permette à la fois de bloquer le virus mais aussi à celui qui le porte de continuer de respirer mieux qu’avec les autres masques en tissu. Une fois cette étape passée, il était nécessaire de procéder à des tests de performances ainsi qu’à des tests de résistances après lavage.

C’est à l’issue de cette batterie de tests que la Cicam peut affirmer avec certitude que le masque facial qu’ils mettent à la disposition des camerounais est 100% coton, lavable à 15 reprises précisément et ce dans des conditions précises. Notamment, à 60° C en 30 minutes. Et vous pouvez le repasser et le reporter. La qualité de ce masque a été validée par le ministère de l’Industrie et par l’ANOR.

Pour le montant de l’unité, il faut le dire, il est exorbitant. Un masque facial à 1300 fcfa par ces temps de crise, c’est cher payé. Puisqu’il ne faut pas oublier que l’activité économique tourne au ralenti et les camerounais sont de plus en plus démunis. Quand bien même ce serait une occasion pour la Cicam de faire du chiffre d’affaire, il faut reconnaître que ce n’est pas judicieux.

En ce temps de crise où tout le monde se serre la ceinture, on se serait attendu à ce que la Cicam y participe. Et à défaut de procéder à des distributions gratuites, il aurait été plus intéressant de le donner aux camerounais à un prix raisonnable. Le cache nez coûte 1300 fcfa l’unité. D’après les arguments défendus par certains proches de la maison 1300 fcfa divisé par 15 lavages revient à 86 f l’utilisation. Un argument spécieux.

Riposte contre le Covid-19 : La Cicam va produire 15 millions de masques sécurisés et normalisés par mois

 

Stéphane NZESSEU

 

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Il s’agit ici de l’une des 7 nouvelles mesures gouvernementales de riposte contre la propagation du Covid-19. Mesures prises la semaine dernière à l’issue de la réunion interministérielle tenue à Yaoundé sous la présidence du premier ministre, chef du Gouvernement, Joseph Dion Ngute.  

 

Le dispositif gouvernemental de lutte contre le coronavirus, s’est enrichi depuis quelques jours de 07 nouvelles mesures. Il prend en compte l’urgence d’intensifier le combat commun contre la circulation de cette pandémie au Cameroun. Ce 13 avril 2020, les Camerounais de tout bord, sont obligatoirement appelés au port du masque facial de protection dans tous les espaces publics tels que (marché, supermarché, route, hôpitaux, espaces verts etc.).  

Le port du masque qui était imposé il y a quelques jours dans les transports en commun par le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, le devient pour tous. Avant la tenue de la réunion interministérielle sous les auspices du premier ministre, chef du Gouvernement, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, lui aussi invitait déjà régulièrement les populations à travers ses nombreux tweets et autres plateformes de communication, à l’usage de ce kit indispensable dans la prévention du virus corona. 

Chaque camerounais qu’il le veuille ou pas, devrait donc désormais se familiariser avec le masque. Il y va de sa santé, de celle de son entourage, et partant de la République toute entière. Cependant, une question se pose sur le pouvoir d’achat de l’ensemble des citoyens à pouvoir s’acheter un cache-nez. En l’état actuel des choses marqué très souvent par la pénurie et l’accroissement de la demande, les prix d’achats sont à la hausse. Selon certains observateurs, il faut débourser 1000 francs CFA, voire 1500 pour décrocher un cache-nez. Des montants certainement pas à la portée de tous. 

Face à l’obligation du port du masque chirurgical inhérent à la nécessité extrême de barrer la voie au Covid-19 dans le pays, nombreux sont ceux qui appellent à la subvention par l’Etat de la production de ces kits. Des appels qui reçoivent un écho favorable chez les pouvoirs publics. La semaine dernière par exemple, le ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, annonçait la fabrication massive des cache-nez sécurisés et normalisés dès cette semaine par la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam). Il est question pour l’Etat de faciliter aux populations l’accès à ces masques pendant cette période de Covid-19. 

 

Innocent D H

 

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L’information est rendue disponible par le ministère des Mines, de l’Industrie et du développement technologique. Une bonne nouvelle au moment où, l’on assiste au Cameroun de plus en plus à une évolution exponentielle de nouveaux cas de contamination au Covid-19.

 

Le Cameroun vient de franchir la barre de 700 contaminés au coronavirus, selon les statistiques du ministère de la Santé publique. Une situation qui invite davantage à une prise de conscience collective de la nécessité de s’approprier la stratégie nationale de riposte contre cette pandémie telle que mise sur pied par le Gouvernement, tout en mettant de côté les clivages socio-politiques, car il y va de l’intérêt et de la santé de tous. 

La prévention reste et demeure une option efficace et efficiente pour barrer la voie au coronavirus. Parmi les méthodes préventives, le port du masque facial est fortement conseillé en ce moment. Pour permettre aux populations d’avoir large accès à ce kit de protection, il est judicieux qu’il soit fabriqué en grand nombre afin de garantir leur disponibilité sur le marché en cette période de demande sans cesse croissante. C’est donc pour éviter la pénurie et la flambée des prix de cache-nez que l’industrie camerounaise du textile, la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam), va produire par mois des masques sécurisés et normalisés. 

« La production va démarrer dès la semaine prochaine et ira crescendo », précise le ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique. Cette source informe néanmoins, « le prix n’est pas encore connu ». 

Par ce geste annoncé, la Cicam, à travers le ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, exprime ainsi sa volonté citoyenne d’œuvrer dans complaisance dans la riposte contre le coronavirus qui ne cesse de se propager dans le monde, mais aussi au Cameroun. 

 

Innocent D H

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L’industrie camerounaise du textile a acquis de nouveaux équipements dans le cadre de la matérialisation des termes du contrat-plan de 13,2 milliards de FCFA qu’elle a signé depuis 2015 avec l’Etat. La Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) veut à travers ces nouvelles acquisitions, faire face à la concurrence chinoise sur le marché du textile. 

 

Ce sont, 24 nouveaux métiers à tisser, un ourdissoir, une jiggers, une Flash Ager et une encolleuse, que la Cicam vient d’acquérir. Pour cette entreprise camerounaise du textile, la seule dans la sous-région Afrique centrale (Cameroun, RCA, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Gabon), ces équipements flambant neufs sont l’assurance d’un avenir qui s’annonce prometteur avec probablement des meilleurs résultats en 2021. 

08 millions de mètres linéaires, c’est le volume de vente que la Cicam envisage d’atteindre. La structure révèle entre temps, elle continue à enregistrer des méventes sur un marché qui est dominé à 88% par le pagne d’origine chinoise et à 6% par le pagne d’origine ouest-africaine. 

Des sources proches de l’entreprise relèvent par ailleurs que, la Cicam connaît un déficit de 3,9 milliards de FCFA à la date du 31 décembre 2018. Du côté de ses capitaux propres au cours de cette période, ils ont évolué de manière négative avec 1,7 milliard de FCFA. Le déficit de la trésorerie quant à lui était de 2,08 milliards à la même date, apprend-on.  

 

Innocent D H

 

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L'offre mise à la disposition de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) reste visiblement en deçà de l'importante demande enregistrée. Mais l'embellie conjoncturelle estimée à plusieurs centaines de millions de F.CFA observée contraste malheureusement avec une entreprise surendettée, victime de contrebande, de concurrence déloyale, aux infrastructures vieillissantes et présentant des signes de banqueroute.

 

Comme la fête du travail ou la Journée mondiale de l’enseignant, la Journée internationale de la femme est considérée comme une période de bonnes affaires pour la Cicam. Son chiffre d’affaires passant aisément du simple au quintuple. Du décompte effectué par Nicolas Njoh, la production du pagne Jif 2019 a déjà atteint  5.000.000 de mètres, sortis de l’usine Cicam au 5 février 2019. « Nous recevons encore des commandes de dernière minute », indiquait le directeur commercial et marketing de la Cicam, dans les colonnes du journal Eco Matin à la veille de la fameuse journée.

Malgré cette embellie conjoncturelle, apprend-on, la réalité est pourtant différente. L’entreprise historique se meurt lentement du fait du commerce illicite, contrebande et contrefaçon. « La Cicam employait  plus de 2000 personnes. Présentement on atteint  à peine 1000. L’entreprise perd 2 milliards de F.CFA de fencies, alors qu’on devrait avoir entre 3 et 4 milliards de nos francs », indique Nicolas Njoh, au sein de la cotonnière depuis 1977.

L’activité commerciale de la Cicam s’exerce par l’intermédiaire de sa filiale Newco, rachetée en 1990 au groupe Cnf, alors premier client de la Cicam, qui avait décidé son retrait du secteur textile. La Société Newco, plus connue sous la marque commerciale, Laking Textiles est implantée sur tout le territoire avec un réseau de boutiques de vente en gros et au détail. Le groupe Cicam est devenu, au fil des ans, un ensemble intégré offrant au consommateur une large gamme de produits textiles distribués sur les principales villes et dans les marchés les plus reculés du territoire national.

Cicam, a pu, grâce à cette structure intégrée, résister aux crises économiques des années 1988 à 1993 et, est devenu le complexe textile le plus important de la région. Pendant 20 ans, de 1965 à 1985, la Cicam a évolué dans un environnement porteur, en particulier la deuxième décennie au terme de laquelle son chiffre d’affaires annuel a atteint l’équivalent de 70 M€ pour une production de filés dans ses usines de Garoua, de plus de 6.500 tonnes.

À cette époque, rapporte le journal, la progression de l’activité s’appuyait sur le développement des économies des pays africains, et du Cameroun en particulier, portés par un taux élevé du dollar et un prix soutenu du baril de pétrole à 36 $. De plus, la Cicam exportait une partie de ses produits vers le vaste marché nigérian. Ce retournement brutal de conjoncture a entraîné la Cicam dans un cycle de pertes chroniques.

Malgré des mesures de restructuration industrielle et de redéploiement commercial, prises dès 1989, l’endettement de la Cicam a atteint 15 milliards de F.CFA en 1992. Toutes les industries textiles de la zone se sont retrouvées dans une situation identique et les divers plans de redressement élaborés individuellement par la Cicam, Ucatex en Rca et Stt au Tchad n’ont pas abouti.

Ainsi est apparu en 1991, que le maintien économique d’une industrie viable dans la zone Udeac pouvait faire l’objet d’une approche régionale et, en accord avec la Caisse Française de Développement, appuyée par l’aide d’un consultant extérieur, Dmc va proposer un plan de restructuration de l’industrie textile de toute la zone.

 

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A quelques jours de la célébration de la 34ème édition de la journée internationale de la femme, comme une denrée rare, le pagne manque dans toutes les grandes surfaces de distribution et de redistribution de la ville de Yaoundé.

Le constat a été fait par le quotidien Le jour du 5 mars 2019. A moins de 72 heures du 8 mars, le pagne est  devenu une denrée rare dans toutes les grandes surfaces de distribution et de redistribution de la ville de Yaoundé. Les femmes ne savent plus à quel saint se vouer.  Selon le journal, au quartier Madagascar, c’est le désarroi total. Il est 11h et seules les 100 premières personnes arrivées aux premières lueurs du matin à la boutique  Ecotex ont été servies.

Les autres ont reçu la recommandation de revenir le lendemain. « Ils ont demandé qu’on repasse ce mardi à 9h », affirme une de ces femmes dans les colonnes de « Le Jour ». Assise sur la véranda, une autre femme toute désespérée, raconte ses déboires: « vendredi dernier, on m’a demandé de repasser lundi. Ce lundi matin, ils me renvoient à demain. Non seulement je suis déjà fatiguée, mais je perds mon argent de taxi ».

Au siège de la CICAM à l’Avenue Kennedy à Yaoundé, d’où les pagnes partent pour d’autres magasins, c’est la même histoire. « Ils nous disent que c’est fini. Alors qu’ils vendent à certains », se racontent les chercheuses de pagne.Cette disette attise le favoritisme dans les surfaces de vente. « Il parait qu’il faut avoir le réseau pour pouvoir s’octroyer un de ces pagnes » confie une autre. Au magasin LAKING situé au quartier Mvog-Mbi, inutile de s’agglutiner, c’est bien affiché à l’entrée: « les pagnes du 8 mars sont finis ».

La surenchère gagne le marché. Puisqu’il faut à tout prix l’avoir, les revendeurs se taillent la part belle. Pendant qu’elles se bousculent à ECOTEX à Madagascar, Murielle une revendeuse est tranquillement assise devant sa caisse. Elle vend le pagne à 10 000 FCFA la pièce (contre 6500 FCFA, prix homologué). La concernée déclare qu’elle recherche son bénéfice.

Par ailleurs, sur les réseaux sociaux, les revendeuses proposent le pagne du 8 mars de couleur rose à 12 000 FCFA et celui de couleur bleu à 10 000 FCFA. On remarque alors que c’est désormais les plus fortunés qui s’offrent ce « précieux bijou ».

Danielle Ngono Efondo

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Sunday, 05 June 2022 11:01