Selon les informations publiées par les autorités béninoises sur le site dédié à la gestion de la pandémie, une personne est sortie du Centre de traitement après avoir été de nouveau testé négatif au coronavirus. Ce qui permet ainsi au Bénin de confirmer son premier cas de guérison.
Une bonne nouvelle qui vient du Bénin en Afrique de l’Ouest. Il s’agit de la confirmation par les autorités de ce pays d’un premier cas de guérison lié au Covid-19 dans la journée du dimanche 29 mars 2020. Ces sources font savoir que le pays compte à date officiellement 06 cas confirmés de coronavirus dont un de guérison et zéro décès.
Dans le cadre de la lutte contre cette pandémie au Bénin, le président Patrice Talon a pris d’importantes mesures. L’établissement d’un cordon sanitaire autour des grandes villes dont la capitale Porto-Novo et la ville économique de Cotonou, constitue l’une des décisions prises. Le Chef de l’Etat béninois dans une adresse à la Nation, a également indiqué que son pays ne dispose pas des moyens nécessaires pour procéder au confinement total de ses populations comme d’autres pays l’ont fait jusqu’ici.
Patrice Talon invite par ailleurs ses compatriotes aux respects stricts des mesures barrières prescrites par les professionnels de santé afin de stopper la propagation de la maladie dans le pays.
Innocent D H
Accusé pendant longtemps de faire preuve de « dérives autoritaires », le Président Patrice Talon annonce la tenue dès Jeudi prochain, d’une assise nationale au cours de laquelle ne sont pas conviés les principaux partis d’opposition et les membres de la Société Civile
Depuis les législatives du mois d’Avril dernier, Le petit qui jusqu’à pas longtemps était considéré comme un modèle de démocratie, traverse une période difficile. Les manifestations populaires qui ont suivi et leur violente répression, ont fait beaucoup morts.
Mais la main tendue du pouvoir, qui avait promis dès le mois de mai de rassembler les différents courants politiques après des semaines de tensions, est vue par beaucoup comme un « non-évènement ».
Même si on ne connait pas avec certitude le contenu des assises qui iront jusqu’à samedi, Alain Orounla, le ministre de la Communication s’est voulu clair : il ne s’agit en aucun cas d’une nouvelle Conférence nationale comme celle de 1990, qui avait mis fin au régime communiste de Mathieu Kérékou et insuflé un vent démocratique dans le reste de l’Afrique francophone. C’est un dialogue politique pour résoudre des problèmes spécifiques et purement politiques. Ce dialogue ne postule pas qu’on débatte de ces questions devant la nation et que tout le monde s’y invite. La politique et les réajustements politiques ne sont pas l’affaire de la société civile ni du clergé ».
En dehors des formations politiques officiellement reconnues, notamment ceux de la majorité présidentielle, ni l’Union Sociale Libérale (USL) de l’homme d’affaire Sébastien Ajavon, aujourd’hui exilé en France, ni Restaurer l’espoir, de l’ancien ministre de la Défense Candide Azannaï, n’ont rempli les conditions légales posées par le gouvernement
Une décision qui soulève un vent de contestation : « On ne peut rien attendre de ce dialogue (…) L’initiative du chef de l’Etat est une initiative d’exclusion. De nombreux grands partis n’ont pas été convoqués », a dénoncé le secrétaire général de Restaurer l’espoir, Guy Mitopkè, assurant que son parti remplit pourtant toutes les conditions en tant que formation politique.
« Pour un dialogue, il faut un médiateur impartial et que les camps antagoniques aient l’arbitrage nécessaire, ce qui n’est pas le cas. Il faut aussi que les décisions qui seront prises soient exécutoires, ce qui n’est pas le cas », a-t-il déclaré à l’AFP
Autre poids lourd de l’opposition, le parti de l’ex-président Thomas Boni Yayi – qui avait quitté Cotonou fin juin après le siège de son domicile par les forces de l’ordre durant les violences post-électorales, a accepté le principe du dialogue, mais a posé des conditions : « Nous voulons participer au dialogue politique, mais nous demandons au chef de l’Etat de revoir certaines choses parce que nous avons des gens à l’extérieur fuyant le régime (…) des gens qui sont en prison… Nous lui demandons de libérer les prisonniers et de laisser rentrer les exilés », explique à l’AFP Paul Hounkpè, secrétaire exécutif de Forces Cauris pour un Bénin immergent (FCBE).
La majorité de ses opposants ont fait face à de grave ennuis judiciaires, à commencer par ses principaux rivaux à la dernière présidentielle, en exil, qui ont écopé de lourdes peines.
N.R.M
Lundi 29 juillet 2019, les présidents béninois et indien ont tenu au Palais de la Marina une réunion de travail. Au cours des échanges, les deux chefs d’État ont évoqué des stratégies à mettre en œuvre pour la consolidation des liens diplomatiques. A cet effet, le président indien Ram Nath Kovind a annoncé la mise à disposition du Bénin une ligne de crédits de 100 millions de dollars. A-t-on appris des médias locaux.
Le président indien Ram Nath Kovind est en visite officielle toute cette semaine dans trois pays jamais visités par les autorités indiennes : le Bénin, la Gambie et la Guinée. Suite à son escale au Bénin, les présidents béninois et indien ont tenu au Palais de la Marina une réunion de travail. Au cours des échanges, les deux chefs d’Etat ont évoqué des stratégies à mettre en œuvre pour la consolidation des liens diplomatiques. A cet effet, le président indien Ram Nath Kovind a annoncé la mise à disposition du Bénin une ligne de crédits de 100 millions de dollars soit environ 55 milliards de FCFA.
Après avoir remercié son hôte, le président Patrice Talon a promis qu’un usage judicieux sera fait de ce financement. « Nous ferons bon usage de cette ligne de financement. Je voudrais vous rassurer que le Bénin depuis quelques années a entrepris des réformes majeures et à ce titre la bonne gouvernance caractérise le Bénin ces trois dernières années », a affirmé le président béninois Patrice Talon.
Prenant à son tour la parole, le président indien a déclaré « l’Inde est ainsi devenue le premier partenaire commercial du Bénin ». « Notre régime de préférences tarifaires en franchise de droits a permis au Bénin d’accroître ses exportations de 68 % l’an dernier pour atteindre au moins 336 millions de dollars », a-t-il ajouté.
Il faut noter que cette ligne de financement n’est pas la seule retombée de la visite officiellement du président indien au Bénin. Des accords ont également été signés dans d’autres domaines tels que la diplomatie, la culture, le numérique et l’éducation.
Il est à noter que, le Bénin et l’Inde ont établi leurs relations diplomatiques en 1986 par la signature de plusieurs accords, notamment celui portant création de la Grande commission mixte Bénino-indienne de coopération économique, scientifique, technique et culturelle.
Ram Nath Kovind a quitté Cotonou hier mardi pour la Gambie, après avoir rencontré la communauté indienne du Bénin. Il atterrira ensuite en Guinée, clôturant ainsi la première visite d’un président indien dans ces trois pays.
Danielle Ngono Efondo
Selon plusieurs sources, les deux mis en cause, qui ne sont pas des modèles dans la promotion des valeurs civiques et de propreté, ont été présentés au juge, ce lundi matin. Ainsi les deux justiciables ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis. Ils ont par ailleurs écopé d’une amende de 20.000 FCFA. Ainsi le juge a suivi le réquisitoire du procureur de la République.
En effet, les deux incriminés se sont rendus coupables d’avoir uriné de façon délibéré dans la zone dénommée de la Place des martyrs. Cette action judiciaire n’est pas une première dans la jurisprudence béninoise. Des images de gens pissant dans les rues des différentes capitales africaines sont légion. C’est l’un des problèmes majeurs qui fauche la volonté d’avoir un cadre de vie sain.
Pour éradiquer le phénomène dans la capitale du Béninoise, le procureur de la République a donné des instructions aux forces de l’ordre. Il nourrit le vœu selon lequel, pareils actes d’incivisme dans la capitale soient réprimés définitivement.
Innocent D H
Hier dimanche 07 juillet, lors de l'ouverture du sommet de l'Union africaine à Niamey, le Nigeria et le Bénin, deux des pays qui n'avaient pas encore signé l'accord, ont intégré la zone de libre-échange continentale (Zlec).
C’est sous les applaudissements de leurs homologues africains présents à Niamey dimanche 07 juillet lors de l’ouverture du sommet des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA) à Niamey, que, le président nigérian Muhammadu Buhari et son homologue, le président béninois Patrice Talon, ont signé l'accord au Palais des Congrès.
Ainsi, avec la signature du Nigeria et du Bénin, 54 des 55 pays de l'UA font désormais partie de la Zlec. Seule l’Érythrée n'a pas adhéré. « C'est le plus grand événement historique pour le continent africain depuis la création de l'OUA (Organisation de l'unité africaine) en 1963 », a estimé l'hôte nigérien, le président Mahamadou Issoufou, un des plus ardents promoteurs de la zone.
« Nous avons le droit de nous féliciter de cette grande réalisation », a lâché l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi, président en exercice de l’UA, tout en rappelant que « les efforts restent importants pour la mettre en œuvre et permettre l’augmentation des échanges africains, le développement de nos industries ». « L’amélioration de nos infrastructures sera primordiale pour le bon fonctionnement de l’accord », a-t-il précisé.
La Zlec doit à terme constituer un marché de 1,2 milliard de personnes et permettre de faire passer les échanges intra-africains de 15% à 60%, selon l'UA, et constituer un pas vers la paix et prospérité. Des négociations se poursuivent toutefois en coulisses sur sa mise en œuvre progressive. La Banque africaine d’exportation et d’importation (Afreximbank) a annoncé qu’elle financerait la Zlec à hauteur de 25 milliards de dollars. Le sommet doit en effet arrêter les statuts, les cadrages budgétaires et de financement du secrétariat général.
Notons que, la Zlec doit favoriser le commerce au sein du continent et attirer des investisseurs. L'UA estime que sa mise en œuvre permettra d'augmenter de près de 60% d'ici à 2022 le commerce intra-africain, alors que les détracteurs du projet évoquent le manque de complémentarité des économies africaines et craignent que des importations bon marché ne portent préjudice aux petits producteurs agricoles et industriels.
Par ailleurs, le choix d’Accra comme siège du futur secrétariat permanent de cette Zlec a été validé, il a également été confirmé que la zone n’entrera pleinement en vigueur que dans un an, plus précisément le 1er juillet 2020. C’est donc parti pour la Zlec, une nouvelle entité qui doit permettre de multiplier les échanges intra-africains et ainsi accélérer le développement du continent.
Danielle Ngono Efondo
L’équipe du Bénin disputera le deuxième tour d’une Coupe d’Afrique des nations de football pour la première fois de son histoire. En effet, les Béninois ont décroché hier mardi 02 juillet à Ismaïlia, à l’équipe de Clarence Seedorf, le point qui leur manquait pour finir meilleurs troisièmes. Le Benin sera donc face au Maroc pour les huitièmes de finale de cette compétition.
Pour la première fois de son histoire, l’équipe du Bénin disputera le deuxième tour d’une Coupe d’Afrique des nations, après trois échecs (2004, 2008 et 2010). En effet, Le Bénin se qualifia pour la première fois de son histoire pour la phase finale de la CAN en 2004. Les Béninois furent éliminés au premier tour, après s'être incliné à trois reprises contre l'Afrique du Sud, le Maroc et le Nigeria.
En 2008, le Bénin se qualifia pour la deuxième CAN de son histoire. Il est à nouveau éliminé au premier tour en perdant ses trois matches contre le Mali, la Côte d'Ivoire et le Nigeria. Le Bénin inscrit un seul but durant le tournoi. Le Bénin participa à sa troisième CAN en 2010. Lors de la première journée, le Bénin fait match nul contre le Mozambique et décroche le premier point de son histoire lors de la CAN. Le Bénin perd ensuite ses deux autres matches contre le Nigeria et l'Égypte. Terminant troisième de son groupe, le Bénin est éliminé au premier tour.
Pour 2019, parce que la CAN se joue désormais à 24 équipes au lieu de 16 comme dans le passé, on peut se qualifier avec trois matches nuls, sans la moindre victoire. C’est le cas de l’équipe Béninoise qui n’a pas gagné le moindre match en première phase de la CAN. Mais, qui peut se vanter d’avoir été solides et solidaires, pour finir troisièmes du groupe F, derrière le Ghana et les Cameroun qualifiés pour le second tour.
C'est donc terminé dans le groupe F. Vainqueur de la Guinée Bissau (2-0), le Ghana termine en tête de la poule devant le Cameroun, accroché par le Bénin (0-0). Qui, grâce à ce point du nul, ont obtenu leur ticket pour les huitièmes de finale et affronteront le Maroc vendredi. Le Cameroun quant à lui affrontera le Nigeria.
Danielle Ngono Efondo
Plus de barrière, absence totale du conteneur qui a servi d’abri à la police républicaine, en faction à l’entrée de la ruelle de Boni Yayi. Une équipe de médias, revenu pour des reportages a constaté une absence totale des hommes en uniforme sur les lieux. De l’entretien avec certains riverains de l’ex-chef d’État, il ressort que les équipements servant de blocus du domicile ont été emportés tard dans la nuit par les policiers, qui ont aussi quitté les lieux au petit matin.
Les voisins de Boni Yayi se disent soulagés de cette nouvelle situation. Ils restent néanmoins sont le choc : « Nous sommes contents de voir qu’il n’y a plus de policiers dans la rue. Maintenant nous souhaitons que l’ambiance qu’il y avait dans notre quartier revienne. Je pense que c’est progressivement ça viendra. Il faudra du temps pour passer aux oubliettes la psychose que nous avons vécu pendant plus d’un mois et, nous ne comprenons pas que dans les pays africains, les élections se passent toujours ainsi. Si tout le monde meurt, qui vont –ils diriger », a confié un cohabitant de l’ancien président à nos confrères de l’AFP.
Près de deux mois passés sous haute surveillance policière
Le domicile de Boni Yayi est mis sous haute surveillance policière depuis le 01er mai 2019. Gravement malade selon ses proches, la demande d’évacuation sur fonds propre de l’ancien président n’a pas trouvé un écho favorable auprès du juge d’instruction, qui souhaite l’écouter dans le dossier des violences post-électorales enregistrées à Cotonou.
A deux reprises, le juge s’est rendu à son domicile afin de l’auditionner, mais l’état de santé de Boni Yayi n’a pas permis à l’homme de loi de le rencontrer. Mais selon le Procureur Mario Metonou, il s’agit d’un refus de l’ex-chef d’Etat de se faire auditionner. C’est pourquoi il annoncé des mesures coercitives contre ce dernier.
Il faut noter que la levée de siège, constatée ce 22 juin, fait suite aux différentes rencontres de médiations tenues après les violents affrontements survenus à Tchaourou et Savè du lundi 10 au samedi 15 juin 2019.
Les habitants de ces villes et leurs autres compatriotes sont retournés à leurs occupations, voulant oublier la cruauté de ces heurts.
Nicole Ricci Minyem
Samedi 08 juin 2019, c’est sur invitation de M. Godwin Emefiele, gouverneur de la « Central Bank of Nigeria », que plusieurs opérateurs économiques nigérians se sont réunis à Lagos, pour réfléchir sur les réformes protectionnistes à mettre en œuvre afin de stimuler la croissance économique et créer des emplois dans des secteurs critiques, selon le site d’information beninwebtv.
Lors de cette table ronde intitulée « Going for Growth », le gouverneur de la CBN a invité les opérateurs économiques et les décideurs à redoubler d’efforts au cours des prochaines années pour stimuler la croissance économique, créer des emplois dans les secteurs critiques du pays, et surtout œuvrer pour protéger l’économie nigériane des chocs extérieurs.
Abordant la question de la contrebande entre le Bénin et le Nigeria, le millionnaire homme d’affaires nigérian a crié son ras-le-bol à son voisin le Bénin. Pour Aliko Dangote il urge de « prendre des mesures drastiques contre le Bénin » afin de protéger le marché nigérian face aux réexportations « néfastes » en provenance du Bénin. Souligne beninwebtv. Estimant que, la contrebande est un vrai obstacle aux politiques du gouvernement nigérian pour conduire l’économie vers le sentier de la croissance. « Ce qui nous tue le plus, c’est la contrebande. La contrebande est ce qui a réellement tué la plupart de nos politiques. Aucun pays ne peut survivre avec un voisin comme la République du Bénin. Leur principal travail est de faciliter la contrebande. », a déclaré Dangote.
Par la suite, le milliardaire a proposé comme solution de prendre des mesures strictes contre le Bénin. « Nous allons prendre des mesures draconiennes contre le Bénin pour limiter la contrebande. Le plus grand défi pour l’économie du Nigeria est de mettre un terme à la contrebande organisée par le Bénin vers le Nigeria », a affirmé le 63è homme fortuné de la planète selon le dernier classement Bloomberg. Sa fortune est estimée à plus de 16 milliards de dollars.
Notons que, Les produits de la contrebande dont il s’agit sont, principalement, les marchandises que le Bénin exporte vers le Nigeria, mais importées d’Europe ou d’Asie. Il s’agit notamment des voitures d’occasion de France ou de Belgique, des pneus usagés d’Allemagne, la friperie , le riz du Pakistan, le tissu wax, bazins d’Allemagne, le lait condensé de Hollande, tomates en boite d’Italie, sucre, etc.
Danielle Ngono Efondo
La crise qui secoue le Bénin depuis quelques jours est en train de prendre une allure inquiétante. Des centaines d'opposants béninois sont redescendus dans les rues de Cotonou jeudi 2 mai, où ils ont érigé des barricades enflammées pour défier les forces de l'ordre. Les manifestants dénoncent l’autoritarisme du président Talon.
La police et l’armée ont donné l’assaut à deux reprises jeudi contre la résidence de l’ancien chef de l’État à Cotonou. D’après les informations récoltées par RFI sur le terrain, deux personnes au moins ont été tuées dans l’intervention de l’armée appelée en renfort de la police. Les corps des victimes ont été déposés à la morgue. Et deux blessés ont également été admis en salle d'opération.
Sur les circonstances, l’avocat de Boni Yayi accuse l’armée d’avoir, « tiré sur la foule ». Le gouvernement n’a pas encore réagi, la hiérarchie militaire non plus. L’armée a pris le contrôle du maintien d’ordre sans éclipser la police. Camions et jeeps militaires circulent.
À noter que la violence semble s’être propagée au nord du pays. À Kandi, l’une des principales usines de coton du pays a été incendiée dans la nuit. Tout un symbole, puisqu’on sait que le président Patrice Talon a fait fortune dans ce secteur avant de se lancer en politique. Selon les informations de RFI, il y a eu une vingtaine d’interpellations à Cotonou. D'après le gouvernement parmi les meneurs figurent des étrangers. Ils seront présentés aujourd’hui au procureur.
Après les échauffourées d’hier, Cotonou est toujours en ébullition. La cerise sur le gâteau la spiritualité s’est invitée dans la danse. La rue de Boni Yayi est fortement gardée par les sentinelles inhabituelles. Un grigri hors pair y est posé. Cette amulette empêche les non-initiés d’accéder au domicile de Boni Yayi. Les manifestants visiblement dépassés par les événements aussi sont incapables d’aller voir leur idole. Les forces de défense et de sécurité, postées sur les grands carrefours et aux encablures du domicile de l’ancien chef d’État, n’ont pas voulu risquer leur vie pour détruire sans mesures appropriées ce qui y est posé.
Quelques témoins ont rapporté qu’il ne s’agit pas d’un épouvantail pour dissuader les gens. Mais plutôt d’un « gardien traditionnel ». Jeudi matin, après que le grigri ait été posé à l’entrée de la rue, un chien serait mort juste au passage, ont rapporté les témoins. Il faut dire que la foule s’agrandit et les forces de l’ordre s’échinent pour la contenir vaille que vaille.
Selon un analyste sur place contacté par RFI, la situation est tout à fait inédite. Jusque-là, le Bénin était réputé être un modèle de démocratie, avec une alternance politique depuis 1990. Cet observateur affirme que l’on peut « s’attendre à tout » dans les prochains jours, si un dialogue n’est pas ouvert rapidement entre l’opposition et le président Patrice Talon, réputé pour son jusqu'au-boutisme.
Source: RFI et Benin Web TV
C’est ce dimanche de Pâques qu’a choisi le ministre Alain Fortunet Nouatin de la défense nationale pour sillonner plusieurs églises des communes du département du zou. Il s’est voulu rassurant et, à l’occasion de chacun de ses arrêts, il a invité les populations à aller accomplir leur devoir citoyen le dimanche 28 avril prochain.
Selon l’information rapportée par Guérite tv monde, le ministre, lors de cette tournée, a demandé aux responsables religieux de prier pour le Bénin afin qu’il ne perde pas la paix dont il est toujours un modèle dans le monde. Pour le ministre de la défense nationale, il n’est pas question que la population cède à la provocation de certains béninois qui veulent perturber la paix dans la pays. « Un croyant n’a peur de rien. Celui qui a foi en Jésus ne craint rien », a lancé Alain Fortunet Nouatin aux fidèles chrétiens des paroisses sillonnées.
Sur la question relative aux menaces qui pèsent sur la date de la tenue des prochaines législatives du 28 avril, le message du ministre a été on ne peut plus clair : « Le 28 avril, rien ne se passera sur l’ensemble du territoire de la République du Bénin. Nous irons au vote dans l’allégresse. Nous appelons la population à sortir massivement pour accomplir leur devoir civique », a fait savoir le ministre aux fidèles des églises. « Pour être un bon chrétien, il faut être un bon citoyen », a-t-il ajouté.
L’occasion de sensibilisation des fidèles des églises a été propice pour le ministre de la défense Alain Fortunet Nouatin et Séraphin Agbahoungbata, tous candidats de l’Union progressiste dans la 23ème circonscription électorale d’appeler aussi les fidèles à voter pour leur parti.
Au Bénin, les élections législatives du 28 avril prochain, échappent désormais aux forces de l’opposition officiellement reconnues. Les événements qui se succèdent prouvent, à suffisance, que les adversaires des tenants du pouvoir sont au pied du mur. Sauf inattendu donc, le Parti du renouveau démocratique de Me Adrien Houngbédji, les Forces cauris pour le développement du Bénin du professeur Soumanou Toléba, l’Union progressiste et le Parti républicain proches du Président Patrice Talon sont dans le starting-block. En dehors de l’Union sociale libérale dont le dossier a été rejeté, les partis Restaurer l’espoir et les Forces cauris pour un Bénin émergent n’ont pu effectuer le dépôt.
Nicole Ricci Minyem