Me Félicité-Esther Zeifman l’avocate de l’épouse de l’ancien Ministre de la Défense vient de commettre une mise au point, dans laquelle, elle précise que sa cliente est bel et bien détenue à Kondengui, dans des conditions difficiles.
Depuis le 20 mai 2020, une rumeur annonçant que Bernadette Mebe Ngo’o est sortie de prison pour des soucis de santé, circule sur la toile. Cette rumeur a même été relayée par certains sites internet d’information, qui traitent de l’actualité du Cameroun. En date du 21 mai c’est-à-dire hier, Me Félicité-Esther Zeifman son conseil a sorti une mise au point dans laquelle, elle apporte un démenti sur ce fake news. Elle affirme que Bernadette Mebe Ngo’o a bel et bien des soucis de santé. La femme de l’ancien Ministre de la Défense avait été contaminée par le virus de la Covid-19. Elle est sortie d’affaire. Cependant son état n’est pas au top étant donné qu’elle traîne des problèmes de santé même avant son incarcération à Kondengui.
“Le 21 avril dernier, Madame MEBE a été diagnostiquée d'une fièvre typhoïde et le médecin a estimé qu'elle présentait des symptômes suspects de COVID-19. Le 25 avril, elle est emmenée en urgence à l'hôpital central de YAOUNDÉ. Outre, les affections diagnostiquées, Madame MEBE souffre de nécrose de têtes de fémur pour laquelle elle a été opérée à PARIS. Dimanche 26 avril, elle est déclarée positive au COVID-19 et est prise en charge. Deux (02) semaines après, soit le 11 mai, elle est déclarée négative. Elle effectue son confinement de 14 jours au même endroit ; ce qui n'est pas normal eu égard les risques de réinfection. Elle était en attente d'affectation d'une chambre pour la prise en charge de ses autres affections”, peut-on lire dans la mise au point de l’avocate de Mme Mebe Ngo’o.
L’avocate inscrite au Barreau de Paris ajoute dans ladite mise au point “à l'hôpital central de YAOUNDÉ, il lui est dit qu'il n'y a pas de place. Elle avait rendez-vous à l'hôpital général le 22 mai, soit demain pour une hospitalisation. Contre toute attente, une escouade lourdement armée est allée la sortir manu militari de son confinement à l'hôpital central et ce, malgré l'opposition farouche du personnel médical et hospitalier qui a tenté sans succès d'expliquer aux gardiens de prison que l'on ne ramène jamais une personne précédemment atteinte de COVID-19 dans son foyer de contamination surtout qu'il s'agit de la prison centrale de Yaoundé connue pour être un foyer actif de COVID-19. Elle a été physiquement et verbalement brutalisée. Toutes les personnes qui ont été évacuées au même moment qu'elle sont toujours en confinement à l'extérieur”.
Selon Me Félicité-Esther Zeifman, Bernadette Mebe Ngo’o est aujourd’hui victime de stigmatisation parce qu’elle a souffert de la Covid-19. Il lui a été demandé d’observer la mesure de la distanciation sociale. Cependant, cela est carrément impossible vu le fait que sa cellule, elle la partage avec une quinzaine de femmes détenues.
“Elle est ainsi stigmatisée tant par les autres détenues que par les autorités pénitentiaires. Elle sera alors contrainte de dormir à la belle étoile. Ce traitement est inhumain. Il pose le problème de la dignité humaine des détenus dans les prisons camerounaises. Il viole le principe de la présomption d'innocence dont jouit encore Madame MEBE.Il viole le droit fondamental qu'est le droit à la santé dont jouit tout citoyen camerounais. C'est avec force et conviction que je dénonce le traitement inhumain et dégradant que subit Madame MEBE et qui va à l'encontre des prescriptions du Chef de l'État camerounais dans son discours du 19 mai dernier lorsqu'il parle de lutte contre la stigmatisation des malades du COVID-19 et de l'Union sacrée pour combattre cette pandémie” a écrit l’avocate de Mme Mebe Ngo’o.
Opération Épervier : Bernadette Mebe Ngo'o l’épouse d’Edgar Alain Mebe Ngo’o hospitalisée
Liliane N.